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Channel: Réflexions du Miroir
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J'aurais voulu être fumiste

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Pourquoi pas un pastiche d'une belle chanson en karaoké? 

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Cliquer, d'abord, sur cette chanson sans paroles

 

Puis, chantez le pastiche de

"J'aurais voulu être un artiste"

 

J'ai du succès dans mes p'tites affaires

J'ai du succès avec l'amour

Je change souvent de paritaires

J'ai mon bureau en bas d'une tour

D'où je vois la ville à l'envers

Et je contrôle mon univers

J'passe ma vie dans les artères

De Bruxelles avec ses clapières

Je voyage toujours en secondaire

J'ai une p'tite résidence solitaire

  Seul comme un hôte de la Terre

Mais je supporte pas les prières

 

''Pourquoi es-tu heureux ? alors''

T'as rien qui peut changer de bord

Pour passer de tribord à bâbord.

 

Je suis heureux mais j'en donne pas l'air

Car j'ai gardé le sens de l'humour 

Et puis j'ai le sens des mes repères

 

Je réfléchis et j'en suis fier 

Au fond je n'ai qu'un seul regret

Je cherche ce qui serait à refaire

Dans la vie on fait ce qu'on peut,

Et jamais totalement ce qu'on veut

 

J'aurais voulu être un fumiste 

Pour pouvoir faire des numéros 

Quand je me pose sur une piste 

Sans être le journaliste  

Avec ses ailes de l'illusion 

Jamais en manque d'imagination 

Fumiste et réinventer la sottise 

Sans jamais perdre la mise

 

Sur le p'tit écran en couleurs 

J'aurais voulu être alchimiste 

Pour m'amuser des rumeurs

Avoir les secrets de l'anarchiste 

Sous l'éclairage du luminaire 

Pouvoir m'imaginer visionnaire 

Et leur dire pourquoi j'existe 

 


L'enfoiré,


Cascais, le coucher de soleil de l'Europe

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Cascais, là où tout a commencé et tout continue.

0.jpg1980, ma première visite à Cascais. Sur la Costa do Sol, à l'ouest de Lisbonne. Une région qui n'a rien à voir avec la Costa del Sol espagnole. 

34 ans après, rebelote, donc, au même endroit.

Je me souviens avoir étudié l'histoire du Portugal dans ses moindres détails.

Comparer les deux versions d'une même histoire?

Cette année, je n'ai pas remis cela pour voir si ma mémoire avait tenu le poids des années.

Un contact avec le journaliste-écrivain portugais, José Rodrigues dos Santos, après son passage sur notre radio belge, là pour parler de son dernier roman "La clé de Salomon", avait confirmé mon envie de retourner au Portugal. .

Le dernier Routard présente Cascais comme "le syndrome du joli petit village. Un petit port, avec une baie, adossée à un vieux village aux ruelles blanches qu'il faut parcourir à la nuit tombante pour en apprécier la tranquillité et l'originalité".

C'est vrai ... enfin , le plus souvent... si le luxe et les prix élevés iraient de concert avec les besoins essentiels pour y vivre. 

L'âme portugaise ne se trouve pas dans les hôtels si beaux soient-ils.

"Nous sommes transcontinentaux, c'est l'exil, autant que les découvertes, qui a forgé nos gènes. Ce sont les petites nations qui se risquent davantage. Elles se jettent à l'eau avec leur peu d'atouts et leurs grandes ambitions".

Alors, la "saudate", la mélancolie, est au fond du cœur du Portugais. Le fado en est la représentation chantée.

Mais Cascais se doit de cacher certaines souffrances qu'a subi le sud de l'Europe lors de la dernière crise mondiale à partir des années 2008.

Si le Portugal a toujours été un pays qui vit avec la mer, mais tout dépend de la région et du niveau de tourisme qui y est pratiqué. La pêche, essentiellement artisanale, est en baisse constante. En 1980, il était assez courant de voir revenir des chaloupes multicolores de pêcheurs avec la prise de poissons pour les vendre à la criée.

Le tourisme, lui, est un secteur comptant pour 8 % du PIB du pays. 

Depuis le 19ème siècle, Cascais a été la résidence d'été de la famille royale et cela explique, aujourd'hui, ce qu'est devenu cette ville qui partage quatorze hôtels cinq étoiles avec Estoril.

Je ne sais pourquoi, je n'ai jamais pu m'accrocher à la langue portugaise. Elle me semblait tellement éloignée de l'espagnol uniquement à cause sa prononciation. Prononciation des "s" trop "chointante" qui, ainsi, perd le lien avec les langues latines.

Mais revenons à Cascais à 30 kms à l'ouest de la capitale Lisbonne.

Une matinée particulière à Cascais

16 septembre, 07:00, au levé du lit.

Il fait encore très sombre, même plus sombre que d'habitude.

La tempête et les orages ont sévi toute la nuit.

Les vitres de la chambre sont encore pleines de gouttelettes de pluie et il pleut encore. La mer est démontée. Les vagues se projettent avec fracas sur tout ce qui peut leur offrir un obstacle.

Un train passe en direction de Lisbonne. Imperturbable, il s'en fout, lui, du temps qu'il fait.

Vais-je ou ne vais-je pas faire mon jogging matinal quotidien ?

Oui, il pleut moins fort. Il faut y aller. S'apprêter en vitesse et puis partir comme comme tous les jours de vacances.

Un coup d’œil aux messages, aux courriels. Rien de palpitant.

Le roman « La clé de Salomon » que je me suis destiné pour mes vacances, je n'en ai lu que les premières pages. Mais, s'il commence à Cascais, il me donne un mauvais présage puisque l’œil quantique dont il parle, n'a rien d'un cantique... 

"C'est bizarre, que je me trouve à Bruxelles à l'hôtel Métropole", me dit-il Jose Rodrigues do Santos dans son mail. 

Peut-être y avait-il enfin trouvé la clé d'un autre Salomon.

J'avais appris qu'il faisait un soleil d'un automne indien à Bruxelles. Un peu de notre soleil entre Estoril et Cascais m'aurait bien plu. 

Le tunnel à passer sous la route et sous le train, me voilà près de la mer à la rencontre des vagues qui seraient prêtes à emporter l'imprudent. Trois solutions: calculer son coup pour ne pas être éclaboussé en longeant les berges, attendre le reflux d'une vague pour passer sans être mouillé ou contourner l'obstacle.

Sur le chemin de la ville, tout est encore fermé. A cette heure, les rues sont normalement peu fréquentées, mais cette fois, elles sont vraiment désertes, plus vides que normal. Même pas l'habituelle sortie des pisseurs de chiens. Les touristes se terrent dans les hôtels avec leur petit-déjeuner.

Un suis le nouveau "Passager de la pluie" version portugaise qui passe de ruas en ruas, de becos en becos, de traverssas en traverssas. 

La rua Fréderico Arouca fait pendouiller des décorations chinoises sous le vent, en pure perte. Arrivé à la plaça Luis de Camoes, la statue de ce célèbre poète en son milieu, en a tellement vu de touristes qu'elle semble contente de cette chute de régime de visiteurs.

Un balayeur crie quelques mots à se demander à qui il adresse sa véhémence.

Un livreur s'affaire et décharge les victuailles pour la journée d'un hôtel.

Plus loin, sur la place de l'Hôtel de ville, quelques goélands se partagent la place avec la statue de Pedro 1er ou s'en offre un reposoir providentiel.

Empruntons le fronton vers la citadelle.

Au sommet, Carlos 1er, statufié, scrute l'horizon sans broncher avec ses jumelles à la main. Un hommage de la population à ce dernier roi du Portugal assassiné en 1908 alors que la place que je viens de traverser rappelle le 5 octobre 1910, la date de la proclamation la république? 

Ma tentative de traverser le Parque échoue.

08:00 heure, une demi-heure trop tôt. Le garde chiourme, mécontent, m'explique en portugais, avec des gestes peu affables que quand c'est pas l'heure d'ouverture, c'est pas l'heure et qu'il faudra attendre l'ouverture. Il n'est pas prêt à briser les règles bien établies.

Pas d'excitation, ni de fièvre, mon cher concierge, aurais-je dit si mon portugais avait été à la hauteur.

Retour sous le vent, sur la digue.

Celle-ci offre une piste cyclable mais ce matin-là, sans cyclistes. L'air humidifié par l'eau de mer s'envole dans le vent très fort, presque trop fort.

Féerique à souhait, cette côte sauvage. Direction la « Boca do Inferno », la bouche de l'enfer.

Un jour parfait pour faire la connaissance de l'enfer, me dis-je.

Les goélands font du sur-place, à planer les ailes déployées contre le vent sans paraître se fatiguer.

Le vent s'harmonise, enfin, avec quelques rayons de soleil qui traversent les nuages gris avec quelques rayons en étoile. La mer perd de sa grisaille et s'illumine, tout à coup, en miroir du ciel. Le mot "Magique" me vient à l'esprit.

La bouche de l'enfer est enfin, là.

Vais-je connaître l'enfer de Dante, constitué par ce trou dans lequel la mer s'engouffre par tempêtes dans un bruit fracassant ? Une mer déchaînée s'engouffre dans la bouche de Vulcain.

Difficile d'abandonner ce spectacle. On resterait des heures à chercher la vague qui dépasserait en force la précédente.

Mais, il faut déjà reprendre le chemin de retour.

Le Parque est, cette fois, ouvert. Aucun paon dans les parages et quelques coqs les remplacent sans y parvenir vraiment devant le Musée Condes de Castro Guimaraes encore fermé. Coïncidence ou improvisation de destins, l'anecdote qui suit...

Le dimanche avant, sous la guidance d'une dame belge, expatriée depuis 4 ans, sa visite avait été improvisée. Elle avait vécu avant cela à Anvers avant de venir par ici avec son mari hollandais, entichée par l'étude de l'histoire portugaise.

Le ciel se plombe à nouveau à en devenir vraiment menaçant. La mer a perdu le bleu que l'on espère. Elle en perd le nord et prend la couleur de notre mer du Nord.

Il faut presser le pas. Tout change très vite sous le vent, trop vite, par ici.

Revoilà la statue de Dom Pedro 1er. Cette année on fête son 650ème anniversaire sur la Plaça du 5 octobre qui rappelle la naissance de la République portugaise. 

Ce Dom ne me tiendra pas rigueur de mon détour par les petites ruelles pour le dessert de ma balade.

Le retour s'est passé par l'Avenida Rei Hubert II, la Rua da Vitoria, suivie de la Travessa da Victoria, sans oublier le Beco da Vicoria... 

Là, dans le calme et la volupté, on est déjà loin du vent et du bruit de la mer.

Je n'ai pas ajouté luxe. La population locale vaque aux habitudes, aux rituels du travail. Au petit bistro « Le bijou de Cascais », le petit déjeuner est déjà servi.

Amusant de s'appeler ainsi en plus sur plusieurs générations.

De voir manger les autres, me creuse l'appétit pour un brunch...

Déjeuner en paix comme dit dans la chanson.

A moins que l'hôtel ne soit devenu un réel mirage, je me le destine.

Tout cela par une sélection de photographies sous ce clic avant d'aller sous le vent avec Tony Carreira -->


 

L'enfoiré,

 

Rendez-vous, dimanche prochain, pour la suite de l'aventure portugaise.

 

Proverbes portugais:

  • "L'enfer est pavé de bonnes intentions."
  • "Dis à ton ami un mensonge et s'il en garde le secret, alors dis-lui la vérité."
  • "La saudade est un mal dont on jouit, un bien dont on souffre."

 

Lisbonne et Sintra, Renaissance et folie des grandeurs

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Passons à la suite: aux excursions dans les environs de cette ville de Cascais... En 1980, j'avais loué une voiture pour visiter les environs. Cette fois, je me suis laissé guider dans deux tours organisés pour touristes peinards. Le Berlitz de 1978, dans la poche et deux GEO en concurrence celui de septembre 1988 et celui de juillet 2014 pour m'imprégner de ce qu'on disait à une époque révolue du Portugal, d'il y a trente ans, comparée avec la plus récente. Celle d'aujourd'hui... 

Lisbonne, reine du tage et de l'univers.

0.jpgLes titres et sous-titres du GEO de 88 (que je mettrai en italique) sont éloquents dans son dossier "Portugal des grandes découvertes".

Ce qui jalonne l'histoire du Portugal n'est pas un seul tsunami qui est arrivé en 1755, mais des cycles. Différentes vagues font monter le niveau de l'espérance, suivies de reflux de ces mêmes vagues qui remettent tout en question. 

"Première puissance européenne à se lancer à la conquête des mers à bord des caravelles comme celle de Vasco de Gama au XVIème siècle. Durant ces voyages, les Portugais ont reconnu les côtes d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud. Sous l'égide de la croix du Christ, ils ont rapporté à Lisbonne les trésors d'un empire dont il ne reste que le souvenir", disait le GEO de 1988.

En 1960, Lisbonne avait fêté le cinq centième anniversaire de la mort de l'infant Henri le Navigateur en installant à Belem, ancré au bord du Tage, le monument des Découvertes. Derrière Henri, des navigateurs mais sans Magellan qui, bien que né au Portugal, passa au service du roi d'Espagne. Il fallait, donc, oublier sa défection cinq cents après. Pas à dire, on a les souvenirs tenaces au Portugal.

"Un si petit pays avec un si grand courage. Coincé entre l'océan et la toute puissante Castille, le Portugal, pays de pêcheurs, n'avait d'autre issue que de s'embarquer vers l'inconnu, vers le large pour réaliser son expansion.".

En 1497, dom Manuel, le premier roi du Portugal, expédia Vasco de Gama, comme chef d'escadre avec quatre navires, sur la route des épices et des richesses, porté par la Foi. Le temps des découvertes a vite fait vite place au temps des guerriers, des trésors qui sentent la poudre et le sang. La Belgique a une superficie trois fois plus petite que le Portugal. Aucune lien avec le courage, mais c'est dire qu'il faille garder trois fois plus fermement le gouvernail, face aux pays voisins pour ne pas être "mangé" par eux. 

"L'océan fit sa fortune de Lisbonne. L'océan la ruina".  

Lisbonne, sauvée des eaux, après le 1er novembre 1755, un tremblement de terre, suivi d'un tsunami, dénombrait 15.000 morts.  Moise, faite ville. Seul, l'Alfama avait résisté et n'a, donc, pas beaucoup changé d'aspect avec ses rues escarpées qui dévalent vers le Tage.  

Comme toutes villes meurtrie qui subissent un désastre, Lisbonne s'est reconstruite en mieux sous la direction du marquis de Pombal. 

"L'hymne national du Portugal, le fado, est la mélancolie et l'exil, sa saudade"

Dans le fado d'une poésie contrastée et âpre, se reflète toute l'âme portugaise. La chanteuse Amalia Rodrigues, surnommé la "reine du fado", fut sa représentante attitrée. A son enterrement, un deuil national de trois jours fut décrété. Elle devint la première femme, parmi les Portugais illustres, à entrer au Panthéon à l'Alfama.

Passer aux temps modernes, c'est parler des années 1980-90. Des années qui ont été des années de booms économiques portugais, de progrès techniques et technologiques à la rescousse de son audace et avec le soutien et l'idée européenne en porte drapeau. 

Puis, il y a eu la crise de 2008. Mondiale, celle-là.

Grandeurs et décadence, comme partout?

Oui, enfin, non... puisque... 

"La Fille du Tage se refait une beautéVieux trams, ruelles escarpées, façades décaties... Par son charme désuet, la capitale ensorcelle les visiteurs mais elle veut redonner vie à ses quartiers oubliés. Tout restaurer coûterait, huit milliards d'euros, soit dix fois son budget. Réhabiliter d'abord, payer après, c'est avoir à se séparer de six de ses palais...", comme l'écrivait le GEO de juillet 2014.

Je ne suis pas dans la place assez longtemps pour le constater. Ce qui m'a été dit sur place: l'année 2014 va mieux pour le Portugal. Un virage, une transition vers un autre paradigme, comme vers une autre Europe et un autre monde.

Le gap entre les plus riches et les plus pauvres ne se sont pas réduits pour autant. Les voitures Mercedes "dernier cri" cohabitent avec les pousse-pousses à bretelles.  

A ce sujet, visiter Lisbonne, comme toutes grandes villes, demande une certaine habileté pour découvrir des parkings pour se garer. 

Il y a le train qui y mène et le fameux tram jaune de la ligne n°28, l'electrico, qui permet de se promener dans les endroits les plus typiques avec, à bord, les fenêtres tellement ouvertes qu'elles brillent par leur absence. Mais, c'est exactement ce que demandent les touristes quand il fait beau. 

Notre minibus ne fait pas le poids mais il ne reste rien de tel pour se déplacer dans la ville. Apparemment, pas de velibes à Lisbonne, mais je peux me tromper. Lisbonne, la ville aux sept collines. Et, oui, cela grimpe et l'ascenseur qui mène de bas en haut, n'est pas superflu. Celui de Santa Justa construit en 1900, sert de promontoire au panorama sur la ville, était en restauration. 

La ressemblance avec Barcelone n'est pas fausse. La confusion dans les réflexions partagées à bord du minibus, n'ont pas été rares. Les « Ramblas lisboètes » feraient-elles concurrences avec son avenue centrale qui ne remonte pas en étoile comme les Champs Elysées, mais qui traverse la ville de part en part? Pas de maisons art nouveau, pas de Gaudi comme à Barcelone, pourtant. Ressemblance perdue dans les limbes de la mémoire, alors?

Ici, ce sont des quartiers imaginés à angles droits, "à l'américaine" dirait-on, par le Marquis de Pombal après le désastre de 1755, dont la statue trône au milieu de cette avenue avec une vue qui embrasse toute la ville de l'époque. Les grincheux trouveraient monotones ces édifices de même structure, bien que des décors originaux en rompent çà et là la sévérité. 

"Appliquer les principes des Lumières avec le souci de la simplicité, de la cohérence et de l'efficacité avait animé son projet".

De l'époque, car, depuis, Lisbonne s'est étendue en plusieurs nouveaux quartiers ou zones. 

Notre visite commence plus bas que la statue de Pombal.

Ce haut de la ville correspond à notre Porte de Namur aux enseignes des marques prestigieuses. 

A la vieille gare de banlieue ressemble à un palais mauresque. Le Teatro National, l'Eden qui transite par une salle de spectacle, par une version porte-voix du cinéma pour finir en hôtel. Une obélisque commémore la fin de la domination espagnole en 1640 et annonce la Praça dos Restauradores.  

L'église Santo Antonio, reconstruite après 1755. est assez particulière. Devant elle, un petit monument qui rappelle le "pogrom portugais" du 15 avril 1506.

Ouverture de la parenthèse:

(Aujourd'hui, 85% de la population portugaise adhère au catholicisme romain dans le respect des autres entités religieuses. La séparation entre l'Eglise et l'Etat est entrée en vigueur après la révolution de 1910. Lisbonne est un des trois archevêchés contrôlant huit évêchés. Il existe une mosquée avec des azulejos style iranien, une synagogue et un quartier juifà Lisbonne. Je ne dis pas qu'il n'y en a pas de femmes voilées mais je n'en ai pas vu en dehors de l'aéroport. Ce n'est pas peu dire pour un Bruxellois. D'après cet article, quelque peu raciste, mon observation se confirmerait. Il n'y a pas de site shariaforportugal comme il en a existé un en Belgique. .) 

Reprenons la visite.

De grandes places permettent de couper la monotonie d'une avenue ombragée et ralentit, de fait, le flot des voitures dans des carrousels imperturbables. La place principale, le Rossio, a vu autrefois brûler les sorcières et des corridas. La statue de Pierre IV, premier empereur du Brésil, y trône. 

La marche à pied, dans le quartier Baixa, se poursuit par la Rua Augusta piétonnière, bordées de commerces plus accessibles financièrement. Une occasion de voir le niveau lisboète des achats courants. Oui, les copies du maillot de Ronaldo s'y trouvent et vous ne manquerez pas une occasion pour en acheter.

La promenade se poursuit jusqu'à la grande Plaça de Commercio qui se prélasse le long du fleuve Tage. De majestueuses arcades roses, un arc de triomphe et la statues équestre de Joseph 1er, protecteur de Pombal.

Le "Pont du 25 avril" passe au dessus du Tage avec ses 2 kilomètres de long avant d'atteindre la statue du Cristo-Rei de 113 mètres de haut élevée en 1950. Une des six versions dans le monde qui s'ajoute à celle de Rio qui a pris le nom de Christ-Redentor.   

"Un art trempé dans le bleu du la mer et du ciel"

Les azulejos impressionnent le visiteur qui se retrouve dans l'histoire à tous les coins de rues sur les façades des églises et des palais. Des carreaux de céramiques représentent des fresques dont le nom est inspiré par le lapis-lazuli. Une technique majorique dans le goût de la Renaissance et une iconographie sacrée relatant la vie des saints. Sous l'influence des Hollandais de Delft, cet art passe de panneaux polychromes à la couleur bleu et blanc.

La remontée par une rue parallèle de restos. Le repas est une occasion de faire mieux connaissance. 

Pas le temps de faire une escapade gourmande comme je l'avais vu dans un documentaire sur ARTE. 

D'après celui-ci, la nuit du 12 au 13 juin, est dédiée à Saint Antoine, le saint de la ville. Dans l'Alfama, les sardines grillées et de la viande se déguste après une procession avec un petit air de Rio de Janeiro. Les offrandes, un cierge pour la longue vie, une pièce dans les mains du saint pour la prospérité et un pot de basilic frais pour l'amour. Tout est compris. Le Saint Antoine serait bon pour l'amour et permettrait, même, de gagner beaucoup d'argent au Loto. 

Désolé, rien de tout cela, en ce jour de septembre. Cette fois, la famille d'un jour était réduite à deux couples et une guide. Pas de fromages à partir de brebis. Pas de charcuterie, de saucisses à base de porcs noirs ou porcs sauvages rouges. Pas de Pata Negra. Pas de pâtisserie traditionnelle en provenance de la "Confeitaria Nationale" fondée en 1829. Pas de cerises macérées dans l'alcool pour le pousse-café. 

Aucun char, non plus, dont il faudrait désigner le plus beau. Ce n'est pas le petit minibus qui ferait l'affaire même décoré. 

Dans la convivialité, cette fois, ce seront le bacalhau, les sardines grillées et le lapin aux menus complets avec digestif offert dans l'addition légère des 10 euros. Parait-il, il y a 365 façons de préparer le bacalhau. Une pour chaque jour de l'année. Une seule suffira, celle du 18 septembre.

Une idée de sortir le mini-guide Berlitz de 1978 pour faire le fier devant la jeune guide qui avait exactement le même âge que ce guide. C'était risqué de lui donner le tournis et lui faire rêver de la partie de l'histoire qu'elle n'avait pas connue.

Les aventures de chaque histoire ne sont pas à partager, mais elles continuent seulement leurs chemins, parfois très différents, dans les mémoires. 

Continuons la flèche du temps. Rejoindre le minibus pour monter sur la colline de l'Alfama, aux façades écaillées et colorées, fondée par les Maures au VIIIème siècle sur les hauteurs de la ville. Il est resté comme un vieux quartier en épingles à cheveux, dédales de ruelles étroites qui serpentent et permettent de se parler de maisons à maisons et, au besoin, de pendre son linge de façade à façade.

Du sommet du quartier de l'Alfama, la ville se découvre sans ses turpides, sans dévoiler ses stress, ses habitudes sous un vent qui décoiffe les chevelures les plus laquées. 

Ensuite, il s'agit de redescendre vers la partie futuriste de Lisbonne, au "Parque das Naçoes". Auparavant industrielle, elle a fait place à l'Exposition universelle de 1998. Depuis, le quartier est devenu le plus branché de Lisbonne. Le thème en était "Les océans, un patrimoine pour le futur". Il y eu les pavillons des Océans, de l'Utopie, du Futur, des Réalités virtuelles, de la Connaissance des mers... La fin du 20ème siècle a probablement connu une période de haute conjecture qui a permis ce genre de manifestation de reconnaissance au niveau mondial, comme ce fut le cas pour la Belgique en 1958.  

Désormais, tous les pavillons y ont pris d'autres fonctions. Le Palais de Justice s'y est installé. Personne n'oserait dire que la justice y est mieux traitée, mais qu'importe.

Allez touristes, une dernière effort pour la journée: le quartier de Belem.

Le Monastère de des Hieronymites (Mosteiro Jeronimos), bâti en 1501, permet de retrouver à l'entrée les tombeaux de Vasco de Gama et de Luis de Camoes en marbre blanc. De style manuélin, le monastère exprime la fin du gothique. Il était l'endroit où les navigateurs venaient prier avant de partir en mer, construit sur les berges du fleuve. 

Pour finir, un petit tour rituel dans la pâtisserie pour déguster les "Pasteis de Belem" ou "Pastels de Nata", à base de crème fraîches saupoudrés d'épices à base de poivre et de cannelle comme préparation originale des moines du monastères. Cette pâtisserie  existe depuis 1838 et se décompose en plusieurs enfilades de pièces, véritable dédales de la gourmandise. Peu importe le temps qu'il fallait attendre dans la queue, on arrive toujours à trouver une place. 30.000 pasteis y sont produit tous les dimanches. Le cha' qui vient de l'Inde, qu'on appelle "thé" ou le café qui l'a remplacé à partir du Brésil, ont apporté les compléments.  

Tout à coup, le temps se détériore, pas le « time », mais celui du « weather ».

Un orage se prépare pour couronner cette journée ensoleillée. On avait presque oublié que les averses avait été programmées.

D'abord, la Tour de Belemévoque la proue d'un navire, plus un palais qu'une défense contre les pirates. Mais c'était sans espoir de défendre Lisbonne avec ses quelques canons. Cette tour servait de douane au milieu du Tage. A notre époque, elle se retrouve à sec. Sous ses balcons, ses échauguettes mauresques, cette citadelle abritait les capitaines du port.

La vision de Henri le Navigateur qui entraîne ses fans de mer dans le marbre, se fera au travers des vitres du minibus pour la plupart des touristes. Seul l'intrépide qui vous parle, en a fait l'expérience mouillée.

Des monuments qui sont catalogués dans le Patrimoine de l'UNESCO, je ne pouvais ne pas les saluer.

Après ce baptême, c'est comme si chacun se connaissait depuis toute une vie, au moment de se quitter. 

La visite se terminait pour ce jour-là. Plusieurs jours auraient fallu pour visiter Lisbonne (vidéo réalisée en mars 2013).

"Dis-moi, mon âme, ma pauvre âme refroidie, que dirais-tu d'habiter Lisbonne? Il doit y faire chaud. Tu t'y ragaillardirais comme un lézard. C'est une ville au bord de l'eau", écrivait Baudelaire.   

 

Sintra, du bout du bout jusqu'à la folie des grandeurs

0.jpgUne 2ème visite pour moi avec le même décalage dans le temps.

La journée s'annonçait très belle et elle le fut dans son entier. Le climat n'avait jamais été aussi généreux en rayons de soleil.

Le même minibus arriva avec la même jeune guide.

Cette fois, nous sommes vraiment entre Européens, presque mondialistes: deux Écossaises, deux Vénitiennes et deux Russes de Saint Peterbourg font partie de l'expédition.

Cap sur le "cap du bout du continent", le point le plus à l'ouest de l'Europe: le Cabo da Roca. 

Exceptionnel, pas de brouillard, pas de vent. Les falaises et le phare se pavanent dans le calme.

Une anecdote? L'épouse d'un couple de Québecois était passée par dessus la rampe de sécurité pour prendre une photo audacieuse. Avec mon vertige habituel, je me suis prêté à un humour noir en posant la question à son mari:

Vous aimez toujours votre épouse? Sinon, un accident est très vite arrivé.

Il a compris la feinte. Je suis sauvé pour cette fois et chacun en a rit. 

Passons à la grimpette vers Sintra. Cette ville dans les hauteurs de quelques centaines de mètres, a été recherchée donc pour son climat plus doux par les Lisboètes, bon teint, de tous les temps.

Le Berlitz de 78 pré-cité complète de manière originale de manière parfois moins touristiquement vôtre.

Selon lui, Sintra est une ville dont on devient fou parce qu'on veut y revenir pour toujours. C'est vrai, tout y semble verdoyant, avec le calme, le luxe et la volupté. Les artistes y ont élu domicile pour présenter leurs œuvres sur le chemin, a attendre les touristes fortunés qui pourraient être intéressé. En d'autres mots, Sintra est une vitrine de l'art ancien et moderne.

A part cette incursion récente, rien de vraiment changé d'après mes souvenirs de l'époque si je ne suis pas tombé dans les limbes du docteur Alzheimer.

Le Palais Royal est reconnaissable entre tous les édifices avec ses deux cheminées coniques d'un blanc immaculé.

Nouvelle résidence d'été des souverains depuis le 14ème siècle, il a été construit en style médiéval et manuélin.

Deux nouvelles anecdotes à son sujet dans mon Berlitz, historiques cette fois:

  • Le benêt, Alphonse VI, y a été cloîtré dans une pièce après avoir été remplacé par son frère, l'intello de la famille, Pierre II. Certains avaient pensé pouvoir remettre le benêt sur le trône.
  • Jean Ier avait eu le malheur d'embrasser une dame d'honneur de son épouse Philippa. Pour sa punition, il se sentit condamné à faire peindre un plafond de multiple « Por bem ». C'est vrai qu'on est parfois contraint et forcé d'évoquer la raison d’État pour prouver son innocence.

Mais le temps est compté. Il faut choisir. Ce n'est pas le Palais Royal qui recevra notre visite.

C'est l'heure de se préparer en se sustentant avant une autre expérience plus pédestre. Après le déjeuner, le dessert est, à nouveau, offert, par la guide car d'après elle, il fallait prendre des forces pour ce qui allait suivre. Elle n'avait pas tout à fait tort.

Sintra regorge de châteaux plus fantaisistes, plus excentriques, plus fantasmagoriques comme dirait Dali, les uns que les autres.

La compétition a dû être rude pour faire respecter son rang dans la haute société bourgeoise, entre les 19ème et 20ème siècles.

Le cadre idyllique avait, tout de suite, plu à l'énigmatique Baronne qui acheta la « Quinta da Torre da Regaleira » pour s'y installer dans une retraite d'été en 1840. Mais c'est au début du 20ème siècle que ce palais va prendre son aspect actuel en style néo-manuélin sous le patronat des idées géniales de l'architecte, Luigi Manini. Son CV flatteur comme bâtisseur de la Scala de Milan et d'autres œuvres, avait certainement fait merveille dans l'esprit de ces hautes bourgeoisies désabusée. 

Dans les jardins, comme formule qui s'adapte le mieux, il y a comme une impression d'être « the host of the ghost » au moment de passer dans les grottes. Gare aux claustrophobes. Leur sortie par le lac des chutes, donne de l'humour à notre guide: 

- SVP, sautez d'une marche à l'autre, placées à la surface de cet étang. L'étang est infesté de piranhas et de crocodiles, dit-elle.

Si le romantisme de l'époque a permis toutes les idées géniales à qui sait le saisir ou les assumer, l'humour remplace bien des choses aujourd'hui.

Rien ne serait plus beau, ni trop fantastique au début de 20ème siècle?

Pas vraiment. Enfin, peut-être.

Le Palacio de la Pena va peut-être relativiser et contredire cette pensée de l'extrême que je ne qualifierai pas, en relevant le niveau d'un nouveau cran. 

Au cours du 19ème siècle, Dona Maria II et D.Fernando II se sont mis à rêver à un nid d'amour au sommet d'un nid d'aigle. 

Délire architectural, sous le modèle du château Neuschwanstein en Bavière ou avec son côté kitsch comme précurseur du château de la "Belle au Bois dormant" de Walt Disney, ce Palacio de la Pena. Ses tours de couleurs pastelles rouges et jaunes y font assurément penser avec un mélange de styles arabe, médiéval et Renaissance. (vidéo avril 2010)

Que dire en résumé de cette journée?

Une journée intense. Une journée pendant laquelle on oublie la superficialité des rencontres basées sur la frivolité vacancière. Une journée pendant laquelle on met bas les masques des faux-fuyants dans la spontanéité

Une proposition, alors?

Si un jour, notre guide passait à Bruxelles, je jouerai à mon tour le guide.

C'est promis.

  

Conclusions philosophiques :

  • Au Portugal, on comprend presque tout en dehors de la langue portugais qui chuinte un peu trop à l'oreille. L'anglais, bien sûr. L'espagnol, la langue du pays voisin. Le français y est très souvent pratiqué avec un accent particulier.  
  • Dire que je reviendrais dans 34 ans serait présomptueux de ma part. Mais qui sait? 
  • Le fado a souvent donné le signal du réveil, de la révolution après un trop long saudade. L'histoire portugaise a été une suite d'âge d'or (1385-1580) et de déclins (1580-1807).
  • Aujourd'hui, les salaires sont restés très bas au Portugal. Le travail dans les grandes surfaces est subdivisé en équipes entre 09:00 et 21:00. Instaurer ce timing dans les pays du nord créerait une autre révolution. La grande surface Jumbo de Cascais fait penser à un Cora sans y parvenir totalement.
  • A l'hôtel, une Suissesse de 23 ans, faisait un stage de six mois dans notre hôtel. Envoyée par l'école hôtelière de Lausanne, elle était nourrie dans l'hôtel mais avec un salaire qui ne parvenait pas à combler le prix de la location d'un kot partagé avec une autre stagiaire. Une mère portugaise, cela ne voulait pas dire que la solitude n'était pas présente, même si la langue ne lui était pas totalement étrangère. (Bonjour "Margaux", puisqu'elle me lit). 
  • Il était dit que le creux de la vague de la crise avait été franchi cette année. Mais le creux de quoi? Depuis le Traité de Lisbonne, la présidence alternée du Conseil de l'Europe est assurée pendant 6 mois à chaque pays d'Europe. Pas de Portugal assigné encore dans ce rôle, bien que, depuis 2014, ce sont deux pays du Sud qui se le sont approprié: la Grèce et l'Italie. Un signe?
  • En 2009, le Portugal accusait un déficit de 10,2% par rapport à 2009, de 4,9% en 2013. En Belgique, on annonce 35.000 nouveaux emplois pour 2015. Dals le même tempo, les pourcentages s'établissaient à 5,6% et 2,6%. 
  • J'aime le Portugal, mais on ne peut raconter un pays en ne lui accordant que des concessions. J'ai essayé d'être le plus objectif. Aux Portugais de me contredire au besoins... 

Comme d'habitude, tout cela en photos à la suite d'un clic. 

Pas de fado pour terminer. Une chanson très ancienne dont qui avait réunis dans un duo virtuel, Gloria Lasso et Dario Moreno. En 1956, ils avaient enregistré Lisboa Antiga/Adieu Lisbonne, dans les versions espagnole et française pour Gloria et une même version mi-espagnole mi-française pour Dario.

"Adieu Lisbonne" chanté par Dario Moreno : 

 

L'enfoiré, 

Citations:

  • « Je suis toujours en train de dire à tout le monde que je n'arriverai pas jusqu'à l'an 2000 », Amália Rodrigues
  • « La plupart des gens ont des sensations conventionnelles. Mieux vaut rêver que d'être. Il est si facile de tout obtenir en rêve », Fernando Passoa 
  • « C'est quoi l'inverse d'un Portugais ? Un port tout triste ! » , blagues
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Chaud cacao, chaud chocolat

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Six ans déjà depuis "Le choc au la". A cette époque, il était question d'une remarque que le chocolat réputé en Belgique, n'était plus tout à fait belge. Il y a un mois, je visitais le Musée du Cacao et du Chocolat, situé dans une rue jouxtant la Grand Place de Bruxelles.

0.jpgDans mon ancien article, "Le choc au la"je ne parlais que de l'histoire récente.

Remontons plus loin dans les temps anciens avec l'aide de la documentation du musée. 

L'histoire commentée

Les origines remontent en Amérique centrale et équatoriale. Les Olmecs, les Mayas et les Aztèques utilisaient les fèves du cacaoyé comme monnaie et pour en faire une boisson très amère, appelée "Xocoati" avec le Serpent à Plumes, le dieu Quetzalcoatl, comme "fournisseur". 

- Gageons qu'il n'y a pas laissé trop de plumes...

C'est en 1502, au cours du 4ème voyage de Christophe Colomb, que commence son histoire à l'occidentale. En 1518, Hernando Cortez apprécie cette fève comme valeur monétaire. Son goût n'est pas apprécié. Trop épicée, trop amère. Le goût devrait être adapté pour connaître le succès parmi les coloniaux avec l'ajout de sucre et de crème pour atténuer l'amertume.

- Décidément, celui-là était en avance sur son temps. Il comptait ses sous. 

Dix ans plus tard, Cortez apporte le chocolat du Mexique. Les Espagnols sont conquis. Les ordres religieux, les monastères jouent les intermédiaires pour donner le succès au cacao.

En 1544, une délégation du Guatemala, conduite par le prêtre De Las Cassas rencontre le prince Philippe d'Espagne en habits traditionnels avec des pots remplis de chocolat. C'est le succès. 

- Pour les prêtres, tout est toujours une question de goût divin, mais ils n'avaient pas senti l'oignon. 

En 1585, le premier chargement de cacao arrive à Séville en provenance de Vera Cruz.

En 1615, c'est à la cour de Anne d'Autriche après son mariage avec Louis XIII que le chocolat fait son entrée.

En 1635, son apparition se passe à Gand  via un abbé de Baudeloo et le bouche à oreille va poursuivre son oeuvre. La production qui en suivra au Brabant est considérée comme une activité pour apothicaires.

- Tiens, tiens, y aurait-il une pilule dans l’œil?

C'est au cours du 18ème siècle, que son histoire commence à l'échelle européenne.

Mais, au prix de quinze pains, le chocolat ne reste abordable qu'aux classes les plus aisées jusqu'à ce qu'il intervienne dans la confection de dessert.

Au 19ème siècle, l'industrialisation permet au chocolat d'atteindre des prix à la portée de chacun.

- Ils vont pouvoir tartiner du Nutella...

Les premiers moules en étain ou en fer apparaissent et font oublier le chocolat sous forme de boisson.  

Trop lourds, ces moules seront tout à tour transformés en bakélite dès 1909, puis en makralon. Le plastique n'est certainement pas très éloigné du chocolat industriel.

- A la pèche aux moules, je ne veux plus aller, Maman... 

De grands noms tel que Neuhaus, Côte d'Or, Jacques, Callebaut, Godiva, Leonidas ne seront que les précurseurs pour d'autres fournisseurs.

0.jpgLa production 

On produit 3,5 millions de tonnes de cacao par an dont 70% proviennent d'Afrique avec la Côte d'Ivoire comme principal producteur avec 35%, presque toujours à partir de petites exploitations. C'est en Europe que cette production est consommée pour 50%.

Le Cacaoyer

Un arbre qui atteint une hauteur de 4 à 10 mètres de haut, qui a besoin de chaleur, d'humidité et s'ombre. Son fruit, la "cabosse", mesure de 10 à 25 cms et pèse de 300 à 500 grammes avec ses 30 à 40 fèves dans sa pulpe. Il est mûr pour la récolte après 4 mois. Récoltées, les fèves sont fermentées pendant 2 à 3 jours avec des mouvements de bascules et sous les feuilles de bananiers avant d'être séchées pendant deux semaines.

Les fèves de cacao partent ensuite à l'exportation dans des sacs en toile de jute.

A destination, elles subissent une série de mutations et de manipulations.

La torréfaction de 100 à 140°C pour faire naître l'amertume.

Le concassage pour les libérer de leurs coques et ne laisser que les nibs.

Le broyage pour en faire une pâte de cacao.

Le conchage est brassé dans d'énormes conches pendant plusieurs heures.

Le beurre de cacao, la vanille, la lécithine, le sucre, le lait sont ajoutés en fonction du but à atteindre en contrôlant la viscosité pendant tous les processus.

Après, ce sont les artisan chocolatier qui les reçoivent en callets, en tablettes de 5 kilos ou en liquide.   

Quand des producteurs de cacao en Cote d'Ivoire découvrent le chocolat (vidéo)

La praline

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Inventée en Belgique en 1912 par le pharmacien Jean Neuhaus.

Pour arriver au chocolat, on passe par le moulage qui fait couler le chocolat dans un moule avant d'être refroidi et recevoir une nouvelle couche de chocolat liquide en deux étapes identiques.

L'enrobage, technique plus moderne, plus industriel, se passe sous un rideau de chocolat sur un tapis roulant.

La décoration de la praline est affaire d'imagination.

La température reste le point le plus important dans les processus de fabrication: 31-32°C pour le chocolat noir, 30°C pour le chocolat au lait. 28°C pour le chocolat au lait.

Conserver des pralines dépend aussi du type de chocolat: 1 an pour le chocolat noir, 6 mois pour les autres mais toujours entre 15 et 18°C dans un endroit au sec de préférence.       

Louise Agostini, l'épouse de Jean Neuhaus, créa l'emballage en 1915, le ballotin, car le cornet écrasait les pralines. À l'époque, Jean Neuhaus avait renoncé à breveter le ballotin, de sorte que cet emballage est aujourd'hui utilisé par bien des fabricants de pralines et de truffes assorties. Le ballotin est généralement maintenu fermé par un ruban étroit, le bolduc. Pralin et praliné, bien sûr

Et les autres...: Les pâtisseries au chocolat comme le gâteau "Foret noire", le Merveilleux et j'en passe et des meilleurs... Le Nutella du matin.... 

0.jpgLe Muséeest situé près de la Grand Place dans la maison "de Valck" qui date de 1697. Fondé en 1998, comme musée du chocolat, nous sommes à la 3ème génération d'une famille d'artisans chocolatiers. 

Mon étonnement lors de la démonstration:

J'ai eu l'impression de me retrouver dans mon labo photo couleur d'antan à devoir respecter des températures précises sans jamais être sûr de retrouver les mêmes résultats photographiques à la sortie des bains-maries et des cuves à tirage.  

Ma question: est-ce la manutention ou la matière qui coûte le plus cher dans la confection de la praline?

La réponse, tout dépend de la qualité du cacao qui peut surpasser le prix de la manutention.

Ma remarque correspondant à mon article "Le choc au la", a été confirmée: les sociétés qui produisent le chocolat ne sont plus belges.

J'ajoutais que beaucoup de châteaux vinicoles français avaient été rachetés par des sociétés chinoises. Une remarque, tout de suite reprise par un visite français qui disait que le goût n'a ni changé pour le vin, ni pour le chocolat.

Ce que je ne pouvais que lui confirmer.

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La consommation dans le monde

C'est en Allemagne et en Angleterre que l'on consomme le plus de chocolat avec une moyenne de 10 à 11 kg par personne et par an.

Le Belgique n'en consommerait que 7 kg.

La santé

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Non, le chocolat ne donne ni la migraine, ni de l'acné, ni ne favorise les caries dentaire à celui qui en consomme, comme il était représenté comme des mythes sur le chocolat dans l'expo.

Aphrodisiaque? Peut-être. 

Dans la consommation de chocolat ou de vin, pas de réelles contre-indications, dans les deux cas.

Le chocolat noir et amère reste le meilleur.

Seul les excès restent à éviter. 

Le problème, c'est que quand on aime, on ne compte pas et on ignore ce que veut dire excès.

 

Poèmes (à l'adresse)

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Et maintenant, passons au musée en photos ce qu'il en est fait du chocolat (en un clic).

- Entre-temps, je vais me croquer une praline. Un coup de barre et ça repart, dit une pub...

 

L'enfoiré,



L'enfoiré,

 

Mise à jour de 20 août 2014: Un nouveau musée du chocolat va bientôt s'ouvrir : "Belgian Chocolate Village" dans la commune de Koekelberg. Un des plus grands espaces muséaux d'Europe dédié au chocolat avec une serre tropicale qui reproduit les conditions de culture et de développement des cacaoyers..   

 

Citations:

  • « Le désespoir est à la mort ce que le beurre de cacao est au suppositoire : un excipient qui rend plus facile le passage. », Philippe Bouvard
  • « Neuf personnes sur dix aiment le chocolat ; la dixième ment.  », John G. Tullius
  • « La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. », Robert Zemeckis

 

 

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La clé de psi ψ

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Le livre "La clé de Salomon", racontée avec brio par José Rodrigues Dos Santos, une fiction qui mène au réel et la lettre psi ψ comme clé qui mène à Salomon.

0.jpgLe roman "La Clé de Salomon" de l'écrivain portugais, José Rodrigues dos Santos, m'avait accompagné pendant mes vacances dans son pays. Un roman qui commence à Cascais et se poursuit à Washington.

Un des  lecteurs avait un commentaire qui correspond à ce que je pense: "Ce qui tient en haleine, c'est surtout et principalement l'aventure de la théorie de la mécanique quantique. Il faut bien avouer que parfois l'auteur s'étend un peu trop sur les explications, mais personnellement, j'ai adoré ce roman et m'a donné vraiment envie d'en savoir plus sur cette science qui bouscule nos connaissances et nos certitudes".

N'espérez pas que je vous dévoilerez l'intrigue du livre.

L'idée d'écrire une fiction pour vulgariser la science, j'aime.

Instruire des phénomènes quantiques au niveau microscopique, en passant par notre monde du vivant et s'évader dans le cosmos, quel beau voyage.

Je prendrai l'épilogue du livre pour dévoiler la partie scientifique qui en fait partie. 

D'après la théorie quantique, la particule de lumière, le photon reste une onde, se perd dans l'espace sous cette forme, sans jamais arriver au stade de la particule, si elle n'est pas observée. La réalité n'existe pas avant d'être observée et que l'on puisse dire où le photon est passé. L'observation brise la superposition quantique, représentée par le mystérieux ψ qui symbolise la fonction d'onde l'équation de Schrôdinger.

Sans déterminisme, sans relations reliant les causes aux effets, l'expérience des deux fentes démontre, en plus, qu'un photon qui bute sur deux fentes, n'en prend pas une, mais deux tout en restant unique. L'intrication quantique, les théories de l'incertitude entrent en jeu et brouillent les pistes en reliant le déplacement des particules entre elles, mais en les inversant dans des univers parallèles sous l'action de phénomènes fantômes plus rapides que la lumière, pour annuler les effets d'un coupe de particules.

Des théories qui furent débattues, en 1927, entre Albert EinsteinNiels BohrErwin SchrödingerWiener Heisenberg, lors du 5ème Congrès Solvay à Bruxelles, (images de l'endroit) pour en débattre du monde quantique.

Einstein disait alors: "Dieu ne joue pas aux dés". La réplique de Bohr  "Einstein, cessez de dire à Dieu ce qu'il doit faire!" est célèbre.  

D'autres, ensuite, comme Eugène WignerAndreï LindeRoger PenroseJohn Bell et le vulgarisateur scientifique, Hubert Reeves.

Réunir les théories du microcosme et du macrocosme en une seule théorie du tout, a toujours été dans l'esprit des scientifiques. Le livre en donnait une vision.

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Je me suis mis à réfléchir dans notre monde des êtres vivants.

Dans le microcosme, pour que quelque chose existe, il faut l'avoir observé, m'a donner des idées.

J'aime passer de la théorie à la pratique.

Dans notre monde, si un objet reste inexistant sans son observateur, il suffira que je ferme les yeux pour ne pas voir ce que je n'ai pas envie de voir, me dis-je.  

Troublante comme idée, allez-vous dire. Pour moi, c'est le vraiment "le pied".

La lettre grecque psi ψ, je la connais puisque j'ai étudié le grec dans ma jeunesse.

Comme dit wikipediaelle est aussi un terme utilisé en parapsychologie qui désigne "un phénomène qui mettrait en jeu le psychisme et son interaction avec l'environnement. En grec "psyché" signifie « esprit, âme » dans deux versions paranormales.

Notre monde, paranormal? Au niveau microscopique, très certainement. 

Les phénomènes se produiraient-ils dans notre esprit de la même façon que dans microcosme, dans le macrocosme  et dans l'univers, me dis-je, intéressé.

Ancien informatique, j'aimais bien les relations "one to one" ou "one to many" entre les objets. Les relations "many to many", par contre, étaient à bannir. 

Pourtant dans la vie de tous les jours, ces dernières sont plus souvent présentes.

Notre cerveau est quantique, sans chanter de cantiques.  

En suivant les seules probabilités, notre esprit produit de multiples possibilités en parallèle. Il y a le hasard des rencontres avec les événements, le hasard de leurs prises de conscience et le hasard de l'intérêt, de nos intuitions que ces rencontres peuvent avoir et qui, rarement, produiront les mêmes effets de personne à personne.

Nos idées s'évadent tout autant sous forment d'ondes. On ne sait pas si elles s'effondrent dans les synapses de notre cerveau pour arriver, par intrication, à notre conscience avant d'arriver à une prise décision, mais cela pourrait y faire penser.

Le dilemme de prendre la porte de gauche plutôt que celle de droite, qui n'y a pas été confronté?

Et si comme au niveau du microcosme, on décidait de prendre les deux sans aucune duplicité, toujours égales à nous-même comme entité unique. 

La particule Dieu, le Boson de Higgs, m'avait aussi donné de l'inspiration avec un peu d'humour en finale.

La "Magie du Cosmos", le physicien, Brian Green, la présentait en 4 épisodes vidéos "L''illusion du temps"(1)"Qu'est-ce que l'espace"(2), "Le saut quantique"(3), "Les multivers" (4) (ou en un seul) qui valent vraiment le détour pour les passionnés (... dont je suis). J'ai revu le 3ème volet pour l'occasion. Tout y était dit.

Alors, questions:

  • Avec sa conscience, la vie, l'homme se génèrent en kit dans un cycle fermé. Deviendrait-on, un jour, des surhommes ou des machines alliant analogique et numérique avec l'aide d'un ordinateur quantique et de ses quBits nanotechnologiques, pour accélérer la résolution de nos problèmes? 
  • Le cosmos comme "Big Bounce", passera-t-il de sa phase "Big Bang" actuelle dans celle du "Big Crunch" qui ressemblerait à un sérieux casse-noisettes?  
  • Les filtres de la consciences sont-ils régulés par nos fantasmes innés, acquis ou concertés par nos expérience?
  • Les décisions que l'on prend en conscience, ne sont-elles pas trop dépendantes des chemins sur lesquels on naît, on vit et on meurt?

"Le corps humains est à l'mage du corps cosmique. L'esprit humain est à l'image de l'esprit cosmique. Le microcosme est à l'image de macrocosme. L'atome est à l'image de l'univers", était la dernière phrase du bouquin signée par les Upanishads.

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Ma devise "tout est dans tout et inversement", s'accorde bien avec ces théories. Etre quantique, me plait. Pas de mysticisme, chez moi.

Un rédacteur d'Agoravox m'avait déjà mis sur la voie en sortant plusieurs articles sur le sujet de la mécanique quantique. Il lui manquait l'idée d'y introduire la fiction pour passionner ses lecteurs.

Vous l'avez l'idée géniale, cher José. 

Je fais exister les choses et les événements quand ils m'intéressent. 

L'aventure touristico-intéressée que je venais de vivre au Portugal, m'a peut-être permis de confirmer la théorie quantique au niveau macroscopique.

Qu'aurais-je pu raconter à son sujet, si je ne l'avais pas observé, ontologiquement ou non?

La téléportation, du style "Star trek", ne sont pas encore à l'ordre du jour à notre époque. En l'attendant, j'ai pris les bons vieux moyens éprouvés de la découverte sur place tout en gardant une antenne à Bruxelles pour comparer mes observations sur l'écran de mon ordinateur avec l'aide du Wifi quand ce n'est pas lors d'une téléconférence. 

Une sorte de téléportation par les télécommunications, en quelques sortes qui permet de s'informer et d'agir directement à distance ou par personne interposée.

Plus fort encore, les voyages dans le temps casseraient la flèche du temps par l'écriture et la relecture.

Chaque lecteur reste, ainsi, conscient, maître de ce qu'il observe.

Ce qu'il lit est à la base dans son subconscient, une fois, lu, bien compris, le résultat se transforme dans son cerveau en particules, tangibles et, parfois, se terminent en impressions.

Ce même lecteur peut devenir à son tour, un écrivain, un nouvelle onde pour un autre observateur, un autre lecteur.

Il était écrit que clore le cycle du réel se passe dans une démonstration que l'Univers crée la vie, laquelle crée la conscience qui elle-même crée l'Univers.

Dans la foulée, cette théorie unifierait toutes les théories de la physique classique, de la gravitation et quantique. 

Dans l'épilogue du livre, il était dit que l'Univers est un écrivain conscient avec des personnages de romans ou de fictions.

"Le fait est que l'Univers est conscient.... dans le macroscopique, où la conscience de l'auteur crée littéralement une réalité, un personnage de fiction avec le simple produit de l'imagination de son imagination consciente de l'Univers qui l'a créé.".

Dire cela, c'est se rapprocher du dessein intelligent (hypothèse selon laquelle certaines observations de l'univers et du monde du vivant seraient mieux expliquées par une cause intelligente que par des processus non dirigés tels que la sélection naturelle).

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Pour moi, Thomas, le personnage principal de l'histoire, se trompe et son idée serait une onde de probabilité qui se perdrait et que j'aurais du mal à renvoyer sous forme de particule, car j'ai un "préfixe, celui d'évoluer".  Une fente trop étroite? Qui sait...

Si l'Univers était conscient, vu l'espace vide dont il dispose, pourquoi les astres et les galaxies iraient-ils se planter, se fracasser, s'encastrer dans ses voisins et voisines?

Comme toute explosion, le Big Bang s'est répartie dans l'espace en différents morceaux. On peut calculer la vitesse, où ils iront avec une grande probabilité, mais pas les forcer à suivre un chemin particulier plutôt qu'un autre. 

Vous avez compris que cela peut être passionnant de vivre, un jour ou l'autre, dans un microcosme et pourquoi pas de s'évader dans celui du macrocosme, comme simple personnage, comme celui de la fiction, conçu, manipulé et qui observe attentif ce qui se dit et se fait. L'univers écrivain, provocante cette idée, même virtuelle au départ.

"Cogito ergo sum", disait Descartes.

Conclusion: "Il est clair aujourd'hui, qu'il n'y a pas de frontières entre les mondes de l'infiniment petit et de l'infiniment grand. Les lois s'appliquent partout. La seule différence est que les caractéristiques les plus bizarres, sautent plus aux yeux quand les objets sont petits", comme disait Brian Green.    

Carl Sagan a été oublié dans la liste plus haut. Celui-ci est mort, il y a près de vingt ans. Il avait bercé mon adolescence à me faire rêver et me fascinait.

Je parlais de lui dans la "Théorie du Tout". 

Ce que Carl Sagan disait, est toujours en pleine actualité... 

Laissons-lui l'occasion de parler une nouvelle fois. Une sorte de testament...

Merci José Rodrigues de m'avoir fait réfléchir et voyager, au moins, en esprit.

L'enfoiré,

Citations:

  • « La prière doit être la clef du matin et le verrou du soir. », Owen Feltham
  • «  Un sourire est une clef secrète qui ouvre bien des cœurs.  », Baden-Powell
  • « Il n'y a rien de plus beau qu'une clef, tant qu'on ne sait pas ce qu'elle ouvre.  », Maurice Maeterlinck

L'investisseur mieux informé?

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Depuis une semaine, nous avons un nouveau gouvernement en Belgique. Gouvernement de droite, dans sa grand majorité. Surnommé "gouvernement à la suédoise", pendant lequel l'argent risque d'entrer dans les plus petites bribes de conversations. De ce nerf de la guerre, oserais-je en parler une nouvelle fois? Rien que le mot "argent" risque déjà de marcher sur des oeufs qui cachent un tapis de bombes. 

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Ce putain d'argent, ce fameux nerf de la guerre qui fait parfois très mal à cause de ses charges et de ses décharges électriques part d'on ne sait où pour aboutir là où on l'imagine, parfois, le moins.

Parler d'argent, on aime ou on n'aime pas et encore moins quand il s'agit du sien. 

En France, c'est même prohibé d'y faire la moindre allusion. Chez notre voisin du sud, tous les riches baignent dans le même pot de confiture avec défiance et exécration.

Vendredi était la journée du refus de la pauvreté. Il est évident que celui que ne termine pas son mois sans avoir un résidu à placer dans un bas de laine, est exclu de cette discussion.

Désolé que ce billet arrive au mauvais moment, mais continuons à creuser le trou pour trouver les pépites qui ne sont pourtant, pas toutes dorées. 

Mais il faut toujours coller à la réalité. En Belgique, qu'il faut protéger l'investisseur et parfois le chouchouter pour qu'il apporte ses économies et rapporte après quelques pourcentages additionnels à son épargne.

Dans ce but, une première version du processus "protection" avait vu le jour en 2007 que l'on a appelé du doux nom de "législation MiFID1". Cela concernait les investissements dans les organismes financiers pour remplacer des services d'investissement, adoptés, eux, en 1993.   

C'était en 2007, avant la crise. Il s'agissait de profiler les investisseurs et de les enregistrer par rapport aux risques qu'ils étaient prêts à assumer pour leurs investissements.

Certaines banques comptaient ainsi jusqu'à cinq profils de risques avec chaque fois un pourcentage maximum d'achats en actions acceptables:

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Pour construire les "parapluies" ou les "paratonnerres", ce MiFid1 avait déjà généré de la paperasse de circonstance. Des formulaires questions-réponses avaient apporté un secours à ceux qui n'avaient aucune idée du lien qui pouvait exister entre le risque et le rendement et lui dire que quand les taux s'écartent de la normale, il y avait toujours un danger quelque part et qu'enfin, il fallait diversifier comme base de la sécurité.

Bizarre, tout de même, de constater qu'à l'école, on n'apprend pas mal de choses pour trouver un bon job et pour se constituer une "pomme pour la soif" mais pas comment le conserver. 

En juillet, un article du Soir annonçait fièrement "Une nouvelle réglementation va mieux protéger les clients des banques".

Dès 2015, un code plus restrictif avec une fiche d'information et un label de risque à fournir par les banques.

J'avais l'impression que c'était déjà le cas, mais j'ai dû me tromper. 

Le mot d'ordre, ne pas se laisser tromper par les leurres de titres alléchants qui apporteraient plus de crèmes que de lait avec des produits apparemment sans risques, mais dont le capital n'était pas garanti. 

Il fallait protéger l'investisseur au niveau de son profil mais, aussi, pour chaque titre financier en rapport de son propre profil.

Dans le même temps, il suffit de lire la presse pour constater que le secteur bancaire est en perte de vitesse et que les restructurations sabordaient le personnels des banques. En crise, le secteur des banques, lui aussi, victime de ces temps modernes  se doivent d'être compétitifs, de jeter du lest et ne plus dire n'importe quoi à n'importe qui. 

Pour les banques, la question devient: "Comment faire pour obéir au code de droit économique et fiscal et répondre aux directives qui changent à tous les coins de rues du temps, tout en gardant des clients potentiels à bord?". 

Je ne suis pas là pour plaindre le secteur bancaire, mais pour rappeler ce qui se passe entre ses murs pour son personnel. Les difficultés ne sont pas absentes, non plus. 

Pour planter le décor, quelques rappels:

  • les risques sont toujours déterminés par les Agences de Notations que sont Standard & Poors, Moody's et d'autres...
  • les obligations entrant dans les profils conservateurs ne sont pas exemptes de risques. Ce sont des prêts émis par des sociétés ou des Etats avec des échéances de remboursements majorés d'intérêts ou non.
  • les risques peuvent être, en plus, impactés en fonction du change des monnaies et des pays dans lesquels ils sont pris.
  • Les comptes vont des comptes de titres, comptes d'épargnes, comptes à termes et comptes portefeuille 
  • Un des projets de la CE est de scinder les banques: celles de dépôts et celles des produits financiers.

Rien n'est neutre dans ce processus commercial.

Manipuler les cours de change est devenu le nouveau jouet des banques centrales.

Investir pour le citoyen lambda, c'est souvent épargner pour assurer un avenir, plus ou moins éloigné, en plus des pensions de retraites qui vivotent, elles, au raz des pâquerettes et dont on dit qu'elles risqueraient de ne plus être assurées par l'Etat dans l'avenir. 

0.jpgAujourd'hui, en Europe, la courbe de croissance est à la stagnation ou franchement à la baisse. Stagnation que l'on appelle soit déflation, soit stagflation.

Ce qui devait arrivé est arrivé quand on écrase le bouchon dans la bouteille à encre, il reste flotter en ne laissant plus aucune sécurité pour l'encre qui est à l'intérieur.

Huit pays européens sont entrés en zone de déflation, qualifiée de pire de tous les maux de l'économie.

Le consommateur a l'air d'en profiter. Son caddy est moins cher. Il suit une autre concurrence acharnée entre fournisseurs des produits qu'il y met.

Il faut sauver les meubles, sauver l'orque Willy, dirait-on avec humour, et trouver le moyen d'y arriver quand les bénéfices sont rongés par les coûts de productions. 

Miracle, on apprend en parallèle, que les comptes belges en cash n'ont jamais été aussi élevés. Les comptes en banques belges s'élèveraient à 254 milliards d'euros alors que les taux obligataires belge à dix ans s'affichent désormais sous le taux de français à 1,20%. La France et la Belgique sont au rating AA. 

Tout pour relancer la machine de l'économie...

0.jpgLa BCE annonçait récemment une nouvelle baisse du taux d’intérêt directeur de la zone euro pour le passer de 0,15% à 0,05%. Un euro trop cher et les taux d'emprunt deviennent négatifs. On n'avait jamais vu cela, sinon au Japon.

Si l'Américain aime le capital à risque au grenier, l'Européen mijote plutôt au sous-sol de ce côté. La chute de la Bourse, cette semaine n'est qu'une preuve que la prudence reste de mise. Il est dit qu'Ebola, le virus de la peur et l'Europe stagnante, donnent des raisons aux tenants et aboutissants.  

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Le citoyen qui a un petit capital, épargné à l'arraché pour assurer ses vieux jours, tient à ne pas trop vite le perdre. 

S'il pensait encore pouvoir en vivre, comme à une certaine époque, avec des taux d'intérêts à des hauteurs élevées, dans une inflation qui suivait la même courbe, cette fois, c'est râpé. Il devra peut-être toucher à son capital.

L'immobilisme, il n'y a rien de pire pour une institution financière.

C'est un peu le message que je passais dans "N'épargnez plus, spéculez ou consommez". Dans la masse des consommateurs qui peuvent se le permettre, on peut compter sur la classe moyenne.

C'est donc, le Livre VI du Code de Droit Economique (CDE) qui devrait apporter une adaptation pro-épargnant avec cette nouvelle loi.

0.jpgLe CDE, dis-je, je n'ai pas parlé de CDI, un Code de Droit pour Innocents. Faut pas avoir la bosse des maths, mais parfois n'importe quelle bosse peut aider.

Plus question de modifier librement le prix d'une action ou d'une obligation, ni la faire passer avec de la poudre de Perlimpinpin.

Si ce n'est pas une révolution copernicienne, cela pourrait faire suivre une évolution des mentalités.

Si c'est une occasion d'avoir une réflexion commerciale et d'adapter les paniers, c'est aussi une difficulté en plus à mettre en place.

Impliquer, responsabiliser, au coup par coup, les investisseurs, plutôt que les responsabilisation au niveau global de son profil dans cette version 2 de MiFID, c'est quelque part, appeler à restreindre le champ d'action (c'est le cas de le dire) des intermédiaires au coup par coup, achat par achat et, peut-être, vente par vente...       

Théoriquement, pour l'investisseur, cela impliquerait l'investisseur et tremper un peu plus dans le bol à confiture et à lire la posologie et la notice d'entretien.

Un VIF du mois d'août en parlait, encore, en accentuant les conséquences.

Les rétrocessions et les commissions sont dans le collimateur des autorités financières. Comme le nouveau gouvernement de la suédoise, ne va pas manquer de racler les fonds de tiroirs, il ne va pas manquer de jeter son dévolu sur ce genre de loi au risque de regarder les comptes de très près.

Les constatations que faisait le Vif, sont parfois très sensibles:

  • Appauvrissement de 1% de rendement des investisseurs belges de SICAV par rapport aux Américains qui achèteraient le même type de produits financiers.
  • Rémunérations des intermédiaires seront touchées, mais mieux les surveiller à partir de 2017.
  • Sur les 122 milliards d'euros déposés sur les comptes belges, cela fera 610 millions perdus pour les investisseurs. L'Américaine Vanguard ristournerait ses clients et les frais de gestion s'élèveraient à seulement 0,27%.
  • Le risque que les frais d'entrée et de sorties pourraient augmenter.

En définitive, l'investisseur sera-t-il mieux informé pour autant, avec cette nouvelle législation?  

Pour paraphraser Etienne de Callatay: "il faudra faire des efforts pour qui de droit quand ça va bien pour lui et ne pas devoir le faire quand ça va mal". 

Passer par les impôts et l'intermédiaire étatique, c'est aussi voir effriter les investissements pour d'autres usages qui peuvent paraître moins productifs. 

Einstein disait qu’on ne peut pas résoudre un problème avec le même type de pensée que celle qui l’a créé. 

J'oubliais de parler des portefeuilles discrétionnaires. Ils restent non impactés par la nouvelle loi MiFID2. Le gestionnaire de ces portefeuilles a reçu mandat par les investisseurs avec une ceinture de sécurité en scalping-trading qui coulisse entre deux crans: chasteté et pureté. Je ne sais pourquoi, mais cela me fait penser à une DAF, sur laquelle ma mère m'avait appris à conduire. Racheté par la suédoise Volvo, qui dit "Je roule", le Variomatic de cette voiture permettait de penser à autre chose qu'à débrailler, mais cela faisait aussi le bonheur du pompiste et du mécanicien.

Début octobre, Marc Fiorentinoétait interrogé dans un autre Vif.

Ancien trader, toujours à droite, il est devenu l'ennemi n°1 des banques. Son dernier livre "Faites sauter la banque" a fait sensation dans le monde bancaire. Il disait que "les banques ne sont pas assez au service de ses clients et massacrent ses derniers par les frais qu'ils leur demandent. Les activités spéculatives ne sont pas assez réglementées. Politique et finance sont intégrés en cartel, intriqués dirait-on en langage quantique et plus moderne. Les Etats font partie des clients et en reçoivent quelques % en retour d'investissements de chaque client. Qui gagne et qui perd? Les acteurs virtuels, comme Google, Apple, Facebook qui vont prendre la relève des banques puisque tout le monde voulait faire ses propres petites affaires bancaires derrière des écrans et ne plus se déranger dans la file derrière les guichets. Le crowdfunding n'est pas encore connu dans ses fondements pour contourner les banques ou pour réduire leurs bénéfices".       

Ouvrons la parenthèse

En août, Paul Jorion répondait à un interviewer qui demandait: 

"On remet tout à plat et on construit quoi?"(vidéo) 

Repenti, il en parle après avoir fait partie de ceux qui poussaient à y aller quand il était à bord d'une banque américaine.

Son sujet de prédilection, fustiger la spéculation en affirmant : 

- La spéculation n'existait pas avant 1885. Nous n'avons pas besoin de cette "nouvelle" spéculation.  Elle est normalement fautive dans ses excès, dans ses intérêts rapides qui créent des bulles, sans regarder sur ce qu'elle positive. S'il n'y a plus d'argent, passons à la gratuité. Et demain matin, il n'y aura plus d'argent ou il ne vaudra plus rien.

J'ai assez parlé de la spéculation, je n'y reviendrai pas. Elle existait bien avant 1885, mais elle n'arrivait pas au niveau d'acteurs en dehors des sommets de la hiérarchie du pouvoir. A ce niveau-là, les dirigeants ne se gênaient pas du tout de jouer à pile ou face, avec les usuriers Lombards pour financer leurs guerres et leurs frasques. 

Dire qu'il ne faut pas de spéculation et que la croissance est destructrice parce qu'elle ne sert qu'à payer les intérêts, est incomplet et partial. Affirmer que la marge bénéficiaire est un pis allerc'est oublier que sans profit, il n'y aurait pas de cash flow pour les réinvestissements et que plus rien ne fonctionnerait.... du moins, dans le paradigme idéologique du capitalisme. 

- Nous sommes les plus efficaces en dissipation d'énergie dans le monde du vivant avec des lois physiques, mais sans finalité. Nous faire disparaître de la surface de la Terre est une solution. Les conséquences deviendraient inattendues. Toutes prises de conscience arrivent trop tard mais nous savons justifier nos erreurs. Ouvrir les frontières entre les décideurs et les philosophes permettra, peut-être de s'en rendre compte pour devenir maître de son destin. Ce qui marche semble être les choses qui ce qui sont faites d'elles-même, non décidées, en auto-régulation, d'où l'erreur, concluait Paul Jorion.

Le mot est lancé: "capitalisme" et cette semaine, il a été fortement à l'honneur et chahuté à la télévision. ARTE d'abord et par le choc de deux philosophes dans l'émission "Ce soir ou jamais". 

Non, l'idée du capitalisme ne date pas de hier. Il a seulement explosé dans ses dérives récemment. Depuis que l'homme s'est sédentarisé, qu'il a mis un toit au dessus de sa tête, qu'il a mis une clôture autour de son jardin, comme propriété privée et finit par établir des frontières autour de ses pays ou nations. Les Indiens d'Amérique étaient des nomades et n'accordaient aucune valeur marchande à la terre sur laquelle ils passaient.

Ce qui ce qui est rare est toujours cher. Alors, le capitalisme a pris l'habitude de remplacer la rareté par l'abondance, par le libéralisme en accordant cette liberté à une masse informe qu'on appelle le marché. 

Pourquoi le capitalisme fonctionne, en général, bien? Parce qu'il est dans le fondement de la nature évolutive humaine et même dans le processus de la vie, elle-même.

Des contre-poids existent. Socialisme et communisme. Le nouveau prix Nobel à l'Economie, Jean Tirole apporte par son analyse, une idée de la puissance des marchés. Il dit qu'il faudrait impliquer plus de régulation dans le processus. Faire la chasse aux oligopoles, dompter les géants, taxer les licenciements dans les entreprises. Ses idées semblent géniales, mais comme toutes les idée, elles doivent faire leur chemin et coller avec les réalités. Il ajoutait"Il n'y a pas assez d'argent pour payer un Etat trop lourd". Ce qui prouve qu'il n'est pas dupe au sujet de l'Etat.

Avoir confiance en l'Etat ou envers les entreprises? La question n'est ni banale, ni bancale.

Que ce soit via le public ou le privé, même combat, écrivais-je, un jour, dans "New deal entre privé et public".

Le libéralisme corollaire du capitalisme est en concurrence avec le socialisme puisque le communisme a presque disparu. Tous deux sont censés d'apporter des solutions qui ne se rejoindraient qu'à l'infini, comme toute parallèles.

Pour éradiquer le capitalisme, il faudrait peut-être commencer par la pub. Pub qui donne l'envie, Pub qui fait planer les produits à la corde.

"Moins cher, c'est illégal", "Tous unis contre la vie chère" des slogans de la pub de chez nous.  

Vendre ou mourir. Toujours trouver de nouveaux subterfuges, de nouvelles idées pour rester dans la course puisque les marges se réduisent. 

Alors, le marketing se charge d'anticiper les besoins par les émotions. 

C'est, parait-il, aussi le moment d'emprunter pour profiter des taux bas.

En effet, l'euro baisse par rapport au dollar. Le but avoué, devenir plus compétitif pour les exportations européennes. Ce le sera moins, s'il faut importer plus en dollars. 

La gestion de l'économie se fait un pied sur l'accélérateur et un autre sur le frein pour réguler la masse monétaire, canaliser les flux d'argents pour éviter une forte inflation, mais pour ne pas entrer en période de déflation dans laquelle tout s'arrête. 

Dans l'économie capitaliste, ce qui ne rapporte rien, ne vaut pas grand chose. 

Les principes de l'islam ne permettent ni l'usure de l'argent, ni les intérêts. Mais, on s'aperçoit que l'EI n'a pas oublié les idées capitalistes de l'argent.  

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Fermons la parenthèse et retournons en Belgique.

Une confrontation entre Paul Jorion, anthropologue de la crise et Bruno Colmant, économiste de formation avait été organisée et à même fait l'objet d'un livre qui ne sera pas plus gratuit que le reste. Bruno a été entre autres, l'inventeur du montage financier appelé intérêts notionnels

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En août, Bruno Colmant proposait de renforcer les avantages fiscaux aux investisseurs qui prennent des risques, de shifter la fiscalité du travail vers la consommation. Il notait au passage que la fiscalité environnementale est « un peu évanescente ».

Je lisais en opposition au sujet du jeu de la hausse de la TVA: "en période de confection budgétaire, lorsque les prix sont bas et que le risque de déflation nous guette, une fiscalité environnementale ambitieuse et bien pensée est précisément l’un des piliers de la réforme de nos sociétés, qui pourra contribuer au budget bien plus largement qu’une hausse généralisée de la TVA d’1%, tout en étant plus équitable pour toutes les tranches de la population si elle est assortie de mesures compensatoires favorisant les comportements respectueux de l’environnementIl convient de basculer cette fiscalité des biens primaires vers la consommation finale, en alignant le prix et la qualité environnementale des produits et des services vendus. Cette mesure pourrait par exemple se concrétiser par une mesure de type « TVA environnementale »  s’appliquant à tous les produits pour lesquels il existe une alternative éco-responsable qui comprend:

  • Donner un signal du prix très fort aux citoyens: consommer « éco-responsable ».
  • Offrir un cadre régulatoire, transparent et équitable pour toutes les entreprises, sans nécessairement dégrader la compétitivité des entreprises comme le ferait une sur-taxation
  • Faire de la Belgique une plateforme européenne de lancement de nouveaux produits environnementaux.
  • Recréer un peu d’inflation du moment qu'elle reste soutenable.
  • Faire rentrer des sommes significatives dans le budget de l’Etat.  
  • Augmenter le pouvoir d’achat moyen des ménages 
  • Faire de notre pays un laboratoire de production des solutions durables de demain
  • Générer  ensuite, 100 000 emplois nouveaux 

Cette semaine, il écrivait encore dans l'Echo:

"La Belgique a beaucoup à apprendre du pays du Matin Calme, la Corée du Sud. Celle-ci a une économie mixte sans Etat-Providence et sans économie de marché débridée. La Belgique a pris un sérieux coup de vieux".

On a Stromae comme représentant belge, mais on ne danse pas encore la très addictive danse en "Gangnam style"

Le nouveau gouvernement "à la suédoise" belge est en place à la suite d'une rentrée rocambolesque pour Charles Michelvictime du séparatisme, du communautaire larvé et de l'histoire.

Une "Coalition inédite" comme le disait dimanche passé dans Kiosque sur TV5Monde

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Inédite parce que droite et gauche avaient jusqu'ici trouvé des compromis comme échappatoire dans le ménage politique belge.

"On manipule l'histoire" disait Bruno De Wever, le frère de Bart, décodé de manière différente par chacun d'eux.  

Quand "le passé nous tourmente, la passé nous retient, c'est pour cela que le présent nous échappe", disait Flaubert.

Le gouvernement avait été surnommé d'abord "kamikaze" puis de la "suédoise" en fonction des couleurs du drapeau suédois qui associé le bleu du MR et le jaune de la NVA.

0.jpgSerait-ce un retour du "gouvernement kamikaze" ou celui de "Waterloo", un produit de la chanson suédoise?

Cette semaine, "Question à la Une" parlait d'un autre corollaire idéologique au capitalisme: le "low-cost". Celui-ci avait pour origine, la société suédoise "H&M" et pour résultante un côté obscur dans un ailleurs beaucoup plus lointain qui n'avait rien d'un matin calme.

Puis est arrivé cette question, bizarre à priori: "Pourquoi certains pays sociaux-démocrates scandinaves dont fait partie la Suède, sont-ils les plus inégalitaires du monde?". 

0.jpgLa réponse: "une politique sociale très généreuse peut dissuader du besoin de posséder du patrimoine, voir d'épargner". 

Mais le "Vol au dessus d'un nid de coucous" continue.  

Thomas Gunzig le rappelait avec son humour traditionnel, en définissant la vraie nature de l'homme. Celle-ci est souvent régulée par le pouvoir, l'argent et le sexe. Le sexe et la drogue ont permis, comme par miracle, de sortir l'Italie de la récession.

Le plus fin limier des investisseurs apprendra-t-il à comprendre comment cela marche, une fois mieux informé?

"Y-a-qu'à" dirait l'autre suédoise, IKEA...

Ou alors, cela risquera vraiment d'être mi-fid, mi-raisin?

 

L'enfoiré,

 

Citations qui viennent toutes du nouveau dictionnaire "Bouvard de A à Z"

  • Banques: "Etablissements fictifs où on ne voit plus l'argent et beaucoup moins le personnel"
  • Banquier:"Peuvent faire désormais inexplicablement fortune en empruntant d'avantage qu'ils ne prêtent".
  • Argent: "A entendre les gouvernants et à lire les journalistes, il n'y en a jamais eu autant. D'autant plus difficile à identifier qu'il est dépourvu d'odeur, il risque de le rester longtemps car son blanchiment est sévèrement puni. Pourtant l'argent réputé propre est toujours pris dans la poche de quelqu'un. L'argent sale est d'autant moins distinct de l'argent propre qu'il utilise comme vecteur les mêmes billets jamais stérilisés".
  • Prudence: Souvent considérée à tort comme une vertu. En fait, elle décourage les voyages et les innovations".

Sacré croissance

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La film documentaire "Sacré croissance" essayait de remonter à la source de nos problèmes actuels, à cette idée que le monde a besoin de croissance pour progresser et donnait quelques idées pour la contrer. L'article précédent parlait d'argent. Parlons-en, une nouvelle fois, mais en tentant d'introduire les utopies dans le jeu de massacre qui pourrait se préparer. Si l'hors d'oeuvre de l'article précédent était plutôt genre truite argentée, celui-ci, en plat de résistance risque fort d'être ni chair ni poisson.

0.jpgEn préambule du documentaire: "Pour Kennedy, elle était synonyme de force et de vitalité. Clinton appelait en ses temps glorieux à ce qu'on en soit le moteur. Et selon Merkel, elle serait le gage de finances solides. La croissance est souvent brandie comme la solution à tous les maux.

Mais que cache ce concept? Est-il vraiment la panacée? Quelles en sont les limites? Et surtout quelles alternatives s'offrent à nous? 

Pour les économistes, nous ne connaîtrons plus jamais celle des années 80 et 90. La croissance économique dépend de ressources matérielles, forcément limitées sur une planète finie. Les crises permettent aux brèches de s'ouvrir. "Sacrée croissance" parle résilience, économie post carbone, utilisation partagée, réparation, banques communautaires et monnaies locales. Il évoque aussi le Bhoutan considéré comme l'un des plus pauvres de la planète et cité en exemple pour son Bonheur National Brut. Indice prenant en ligne de compte conservation de la nature, promotion de la culture, développement d'une économie soutenable et bonne gouvernance. Les USA ont le PIB par habitant le plus important au monde et détiennent tous les records en matière d'inégalités, de pauvreté, de mauvaise santé, d'obésité, de violence, de délits et de personnes emprisonnées.".

Quelques extraits du documentaire qui accompagnent, sont éloquents. 


Sujet donc très vaste aux approches multiples en fonction de l'endroit où on se place et d'où on le voit, des connaissances acquises et du statut social et historique de celui qui en parle. Sujet qui peut être abordé par l'intérieur et/ou par l'extérieur des économies dites capitalistes ou non. 

Examinons point par point, chaque remède potentiel envisagé par la décroissance.

 

1. L'agriculture urbaine par les "mutants professionnels", les "carriers shifers" en anglais.

Des jeunes changent de métiers de haute-technicités pour lesquels ils ont été formé pour se tourner vers des métiers plus terre-à-terre. Conversion radicale qui les fait oublier les revenus qu'ils pouvaient espérer dans leur vie antérieure. Agriculture locale, bio et urbaine dans la banlieue de Toronto ou à Rosario, en Amérique du Sud.  

 

2. Les énergies renouvelables

Autour de Katmandou, la ville où la pollution est maître ou la population s'est décuplée, il existe la campagne où on s'organise en petites entreprises. 


Dernières nouvelles: « Avec un pétrole à 80 dollars, la plupart des énergies alternatives ne sont plus rentables. Triste coïncidence, la disparition du patron de Total se produit le même jour que la démission pour raisons de santé du patron d’Areva. A un moment où le gouvernement français tente de redéfinir la politique énergétique de la France et notamment la place du nucléaire. Si les craintes de hausse du pétrole à court et moyen terme disparaissent, tout est à repenser. Avec un nouveau patron chez EDF, bientôt un nouveau patron chez Areva, le gouvernement français veut reprendre la main. La baisse du pétrole modifie le cours de l’histoire. »

 

3. Monnaies communautaires


L'euro et les monnaies officielles seraient une des causes de ce problème économique qui ne voit que le PIB comme idée générale.

L'euro ne me gène pas s'il reste au niveau global. Il est sujet à fluctuation au niveau macro-économique avec toutes les vicissitudes parmi les autres monnaies internationales.

0.jpgLes monnaies locales, elles, ne sont sujettes ni à la spéculation ni aux évasions fiscales. Cela commence très bien, puisqu'elles supportent les marchés locaux et qu'elles sortent d'une économie globalisée et réduisent les transports.

Ce qu'elles ne disent pas c'est qu'elles ostracisent quelques peu tout ce qui n'est pas partie d'une production locale et par la même, tout le potentiel d'amélioration de celle-ci. 

En fait, ces monnaies existent déjà dans certains pays où l'économie est étatisée comme Cuba avec le CUC. Dans ce cas, ce n'est pas les communautés locales qui en profitent, mais l'Etat et leurs gouvernants.

Le CUC est converti à l'entrée et à l'extérieur en taxant avec des surprimes dans les deux cas. Ce qui n'empêche pas un trafic d'échanges avec les dollars sous le manteau qui permettent d'atteindre d'autres denrées. 

Les monnaies locales jouent le jeu des tickets de rationnement comme pendant la dernière guerre.

Les grandes surfaces font des ristournes en restituant un pourcentage sur les achats sous forme de "bons pour"être utilisés dans le magasin d'origine et, ainsi, fidéliser ses clients.

Ce qu'on appelle "tickets restaurant", délivrés par les entreprises à leurs employés en surplus de leur salaire et utilisables dans beaucoup de magasins qui vendent de la nourriture, un autre exemple. 

Le problème de la monnaie moderne, officielle, c'est qu'elle est devenue bien plus virtuelle et non plus scripturale. Payer avec des cartes de crédits et des cartes de banques est bien pratique. Les achats et les ventes transitent par des écritures comptabilisées, ce qui ne le fait plus par l'intermédiaire de monnaies locales. Revenir à ces dernières, reviendrait à se promener avec un portefeuille bien rempli en place d'une carte de banque. Alors si on imposait aux banques d'avoir des comptes en monnaies locales comme elles le font en devises étrangères?

D'autre part, on ne parle jamais de ce qu'on fait avec les excédents.

Ces monnaies parallèles n'ont rien à avoir avec les bitcoins qui permettent la spéculation. Heureusement.

 

4: Les conclusions en rapport avec le PIB


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Ce qui ressort de tout cela, c'est que les espoirs viendraient d'en bas, de la micro-économie et non plus par la voie de l'univers technologique de la macro-économie.

Jusqu'à présent, le néo-libéralisme, malgré les crises, tient toujours bon.

Le coup de bluzz des Bourses de la semaine passée a été effacé par quelques  rebond, dans l'attente d'un autre coup de bluzz que l'on espère pas trop assassin.

Cela ne veut pas dire que l'on décollera plus comme on le faisait pendant quelques années de gloire du siècle dernier. La Bourse a de ses respirations qui intéressent certains et désespèrent d'autres.

A la différence de l'utopie sociale, les macro-utopies ont le mérite de toujours arriver avec des investissements à la grande louche pour atteindre ses buts. 

Alors, oui, il faut des utopies pour sortir du merdier. 

Pierre Rabhi que j'aime beaucoup pour sa simplicité d'approche, disait dans une conférence "Agir à son échelle et construire ensemble".

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Le règne de la flexibilité, des plans sociaux à répétitions ne restreignent pas la misère et accroît l'écart entre les plus puissants et les plus pauvres.

L'idée est de faire croître le PIB d'un pays pour avoir une chance d'exister dans le concert des nations et de ne pas descendre dans l'échelle des valeurs.

Une crise anthropologique se présente et l'abondance qui a fait le lit de ce mouvement néo-libéral, va indubitablement mener vers une société de plus de sobriété.

Mais, jusqu'à quel point et comment pour que cela ne génère pas une nouvelle révolution, un tremblement de Terre, dans laquelle tous perdraient énormément de potentialités?

La facilité a été soutenue par les énergies abondantes et bon marché. Les nouvelles générations ont été éduquées dans le sens qui disait que tout était possible, que tout était disponible, que les études permettaient d'arriver à ses fins à l'aide d'un minimum d'efforts initiaux.

On les a trompé

Les écotartuffes avec leur "croissance verte" n'ont pas fait mieux. Ils criaient "vive la crise" en y voyant une opportunité pour changer de paradigme et puis, ils sont rentrés dans les rangs du troupeau. Les "décroissants" n'ont pas plus d'influence chez les Verts que dans la gauche et l'extrême gauche marquées par un marxisme productiviste. 

Changer de paradigme doit s'associer à une révision complète des processus de travail, d'évaluation des besoins réels à longs termes et non plus en fonction de ce qui est estimé, planifiés à courts et moyens termes par les bureaux du Plan et par le marketing.

Le rapport de Stiglitz parlait du "Bonheur Intérieur Brut" (ce que j'avais appelé BIB). Il apportait une occasion de voir les choses autrement. Tellement autrement qu'il a fait peur et que le rapport a très vite été mis entre parenthèses dans les oubliettes de l'histoire.

Le monde s'il est devenu un village par ses réseaux sociaux et par Internet, ne l'est pas du tout sur le terrain des opérations des humains tous différents en cultures et en mentalité. A chaque partie du monde correspond une réponse spécifique aux problèmes environnementaux, économiques et sociaux, alors qu'ils pouvaient sembler généraux aux yeux d'un Américain comme Stiglitz.

A leur crédit, il faut se rappeler qu'une simple diminution de la production pourrait aggraver la pauvreté et que le mieux-être et le confort vont à contre-sens dans les pays occidentaux qui ont connu plus d'abondance qu'ailleurs. Pour eux, ce sont devenus des droits acquis que l'on défend becs et ongles dans des manifestations. 

Les manifestants lancent "Ils nous voleraient l'air que l'on respire, s'ils le pouvaient".

0.jpgLe matérialisme garde manifestement des traces ancrées dans les mentalités, dans notre subconscient qui semblaient apporter le bonheur.

Pendant les 540 jours d'absence de gouvernement officialisés, qui ne réglait que les affaires courantes, la Belgique a pu respirer plus à l'aise et évité le choc des remises en question.

Rester maître de son destin, de ce qu'on produit de la base jusqu'à sa distribution, c'est ce que nous enseigne ce qui précède comme nouvelle base de solidarité bien comprise et non pas refaire le même geste pendant toute une carrière comme le faisait Charlot dans les "Temps modernes". Ceci est maintenant réservé aux machines.

La prochaine génération comptera dans ses rangs quelques neuf milliards d'individus qui vu l'énormité, ne pourront pas généraliser leur manière d'en sortir avec des concepts traditionnels. Les alternatives seront aussi dépendantes de l'environnement le plus proche. La vie dans les grandes villes n'est pas la même que celle des grandes villes, des villages ou dans la campagne.

Il faut, parait-il, 3% de croissance pour relancer l'économie et devrait réduire du même coup, le chômage. Ce dernier point est d'ailleurs, loin d'être garanti sur facture.

Il faut rationaliser, faire des économies drastiques. D'accord, mais pas partout.

Oui, peut-être pas comme le préconisait avec humour, Thomas en parlant de la santé

Une économie de restructuration et de diminution des frais d'exploitation. Mais, quand on lit ce qui suit, au fur et à mesure, ce n'est plus le même son de cloche.

"Si, jusqu'à il y a peu, le capitalisme tirait exclusivement son profit du travail humain dans la fabrication et la commercialisation des marchandises, avec la mécanisation, l'automatisation et l'informatisation des processus de fabrication, le taux de profit n'a cessé de diminuer. Pour maintenir les bénéfices, il a fallu vendre toujours de plus en plus à des travailleurs de plus en plus précarisés. Pour doper une consommation à bout de souffle on a eu recours au crédit et à l'endettement.".

J'ai ressorti mon "Manière de voir" n°112 de septembre 2010 du "Monde diplomatique". Il parlait du "Temps des utopies". Nous sommes quatre années plus tard. Je reprendrai quelques phrases qui en faisaient partie en les réactualisant.

0.jpgNotre "besoin d'utopies" passe par des paradoxes et est encore plus nécessaire quand on sent qu'on a besoin de changer de paradigme comme j'en parlais dans l'article précédentL'abondance, dont il était question, n'apporte pas nécessairement une réponse ni au mal-être, ni même au bien-être qui peuvent exister dans certaines populations proches ou éloignées. 

La carence de dirigeants et d'idées pour contrer le mouvement inéluctable du mieux-être n'existe pas encore en Chine qui sous un parti unique autoritaire permet de resserrer quelques boulons par la force.

La démocratie à l'occidentale plait. Elle est présentée comme la panacée. Demandée par l'interstice entre deux mondes, la Chine et l'Occident et Hong-Kong se réveille.

Restructurer le travail et l'avenir avec le dessein de réduire le temps nécessaire pour accomplir les tâches, allait bouleversé les habitudes et les méthodes de productions.

Contrairement à ce qu'on lit le plus souvent, ce n'est pas uniquement un rêve américain que d'avoir pris le chemin du néo-libéralisme. Il y a eu plusieurs coopérants et bénéficiaires de ce projet de rationalisation.

Aujourd'hui, je ne suis d'ailleurs pas convaincu que la décroissance soit la solution globale et mondialisé par laquelle il faudrait passer. Il faudrait plutôt une croissance sélective et une décroissance choisie au cas par cas.  Aller en sens inverse d'un flux du bien-être même au forcing est plus difficile que d'en parler.

La situation actuelle va dans le sens de la déflation qui serait le nec plus ultra pour la décroissance si elle n'avait pas d'autres aspects tout aussi négatifs. 

Tout à coup, apparaissaient le "mur de la dette" et  la France est en train de couler.

Il faut boucher les fuites, c'est évident.

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Coup de frein général dans les investissements en Belgique. La culture comme le disait dernièrement, le patron d'un Musée, est parmi les premiers visés.

Pas un journal belge qui ne parle pas de faire des économies pour résorber les dettes.

Pourtant, aucun objecteur de croissance ne prône une simple diminution de la production, qui ne pourrait qu'aggraver la pauvreté. 

La croissance ne serait là que pour payer combler les dettes sans jamais les annuler. C'est un angle de vue et une affaire de conjecture qui se révèle être très fluctuante dans la pratique. Quand ces fameux taux d'intérêts sont élevés, c'est vrai. Ce l'est moins si les intérêts sont remboursables à taux plancher, voir négatif, comme aujourd'hui.

Il y a deux ans, je sortais "Très chère austérité". L'austérité, la solution de facilité qui n'a rien résolu...  

"L'Europe endettée reproduit nos erreurs" disait Rafael Correa. Les latinos sont des "experts en crise". Ils ont été confrontés au choc du néo-libéralisme et n'étaient pas prêts de l'assumer. L'idéologie, déguisée en science, leur a été imposée et même par l'esclavage. Ce n'étaient plus des partenaires idéologiques et historiques comme cela l'a été avec les pays européens. Les Etats-Unis, ne l'oublions pas, font, à la base, partie de notre histoire.

Des théoriciens de l'abstrait sont, souvent, récompensés par des Nobel de l'Economie comme si l'économie n'était rien d'autre que des mathématiques que l'on rapproche avec l'étude des techniques de jeu. 

Le même choc s'est présenté chez les ostalgiques des pays de l'ancienne URSS à la chute du mur de Berlin en créant un gouffre entre le haut et le bas de la société.

Dans une économie de la décroissance, le transport aérien, les véhicules à moteur à explosion seraient condamnés à disparaître. Ce serait la fin des grandes surfaces au profit des commerces de proximité et des marchés... Tout le monde est-il prêt d'accord d'aller si loin? 

0.jpgCette semaine, Jean-Claude Junker annonçait que la CE allait injecter 300 milliards d'euros d'investissements dans la macro-économie pour relancer la croissance en poussant sur le "Europe's panic button". 

C'est la dernière chance, disait-il. 

Il avait constaté que le redressement de l'économie marchait mieux aux Etats-Unis, que le monétarisme vaudou avec sa planche à billets sous forme de "Quantitative Easing", portait mieux ses fruits.

Directement après, on apprenait que l'Europe allait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 40%, que les énergies renouvelables augmenteront de 27% et que la consommation d'énergie diminuera de 27% pour 2030. 

Que le meilleur gagne, a-t-on envie de répondre, du moment que ce ne sera pas une victoire à la Pyrrhus.

"Nous sommes condamnés à gérer l'incertitude", un autre titre lu dans la presse.

0.jpgDans mon récent article "La clé psi", il était dit que "Aujourd'hui, il n'y a pas de frontières entre les mondes de l'infiniment petit et de l'infiniment grand. Les lois s'appliquent partout. La seule différence est que les caractéristiques les plus bizarres, sautent plus aux yeux quand les objets sont petits. Dans le micro-monde, sans relation de cause à effet, d'après le principe d'incertitude d'Heisenberg, rien ne permet ni de localiser une particule ni de calculer sa vitesse.". 

Oui, dans notre macro-monde, nous entrons en période de turbulence et d'incertitudes comme cela l'est dans le micro-monde..

Alex Vizorek qui a reçu une formation technique à l'école Solvay, avait apporté sa touche d'humour.

L'humour ne sert peut-être à rien, mais ça peut rapporter gros et faire réfléchir.

Alors, sourions et réfléchissons.

Après, on ira...

 

 

L'enfoiré,

 

Quelques photos réalisées par Arthus Bertrand et affichées dans les rues de Bruxelles. 

0.jpgD'après cet article, "L'économie de partage" serait en marche pour remplacer l'économie de marché.

Un autre, plus violent de par son titre "Nos rêves seront vos cauchemar" allait aussi dans ce sens.

Je parlais la semaine précédente de Paul Jorion. Je m'en voudrais de ne pas signaler son "temps qu'il fait" de vendredi.

Le temps qu'il fait et qu'il est....>>>>

 

Citations:

  • « L'infini n'est pas un état stable, mais la croissance elle-même. », Aristote
  • « La croissance de la personnalité se fait à partir de l'inconscient. », Carl Gustav Jung
  • « L'un des pires démons de la civilisation technologique est la soif de croissance. », René Dubos

Hallo Ween, fais-moi peur

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Halloween est une fête originaire des îles Anglo-Celtes, célébrée dans la soirée du 31 octobre, veille de la Toussaint. Une histoire de sorcières et de potirons.

0.jpgComme dit Wikipedia: Son nom est une contraction de l'anglais All Hallows Eve qui signifie the eve of All Saints'Day, en anglais contemporain et peut se traduire comme « la veillée de la Toussaint ».Un héritage de la fête païenne de Samain qui était célébrée au début de l'automne par les celtes et constituait pour eux une sorte de fête du nouvel an. Une fête très populaire en Irlande, Écosse et au Pays de GallesOíche Shamhna en gaélique. Jack-o'-lantern, la lanterne emblématique d'Halloween, est elle-même issue d'une légende irlandaise.

C'est à partir du viiie siècle, sous les papes Grégoire III (731–741) et Grégoire IV (827–844), que l'église catholique introduisit la Toussaint en date du 1er novembre opérant un syncrétisme avec les fêtes de SamainA partir de citrouilles en remplacement des rutabagas utilisés en Europe, Halloween a été introduite en Amérique du Nord à la suite de la Grande famine en Irlande (1845-1851). 

La tradition moderne veut que les enfants se déguisent avec des costumes qui font peur, et vont sonner aux portes en demandant aux adultes, des bonbons, des fruits ou de l'argent avec la formule: Trick or treat! (« Farce ou friandise ! ») ou simplement « Happy Halloween! ». 

En Belgique, c'est suivi pour amuser les enfants. Quand on voit la liste des festivals qui ont été de la partie en Wallonie, on pourrait croire le contraire. Cela plait même chez les grands.

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Trop pragmatique, j'avoue, je ne suis pas très sensible au fantastique. 

Mais comme dit mon épouse, "tu es un grand enfant", je suis allé au Festival Halloween au Musée d'Art fantastique de Bruxelles, pour voir si on parviendrait à me faire peur.

Dès l'entrée, on est mis dans l'ambiance. Il faut participer à un concours pour gagner un diplôme. Les questions sont relatives à l'ambiance des mystères. J'écoutai distrait.

"You are host of the ghost", disait-on lorsque j'ai visité la maison de fantômes à Disney World en Floride en 1981. Là, tout était prévu pour émouvoir, mouvements compris, hologrammes de fantômes, impression de descendre dans les entrailles de la terre.

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C'est un peu ce cérémonial qui manquait, ici.

Allais-je explorer les derniers méandres de mon inconscient dans un voyage entre hallucination et provocations?

Avec le Bébête Show, l'ambiance Halloween ne se ressentait pas trop. Le côté fantastique pouvait émouvoir les petits. 

Pendant ma visite, un couple souriait sans peur et sans reproches. Pas plus effrayé que moi et pire, avait le sourire rare.

Dans certains coins, des bals de monstres. 

Une "Nuit sur le Mont chauve" comme le voulait Moussorgsky?  


Ma visite au musée était prémonitoire et datait de dimanche dernier, du deuxième jour du festival.

Dans le musée du fantastique, donc, aucun visiteur en tenue d'Halloween. 

Non, j'avoue, je n'ai pas eu peur et plus grave, je n'ai pas souvent souri.

Je me souviens, c'était en 2011, à l'occasion d'un autre Halloween, j'avais trouvé une sorcière en plein bois. C'était aussi le 31 octobre, lors d'un autre Halloween. 

Hallo Ween, disais-je, car par ici, cela pourrait être avec un accent flamand pour mieux passer dans le cadre et puis, Ween, c'est un groupe de rock.

J'avais écrit pour l'occasion"Cette sorcière-là voulait rester incognito. A force de persévérance, elle a accepté de sourire pour se faire photographier."

Rester incognito, d'accord. Mais avoir peur de soi-même pour effrayer l'autre, c'était pas vraiment la bonne recette.

Les sorcières ne sont plus ce qu'elles étaient.

Les sorcières ne sont plus brûlées plus en place publique, mais elles sont devenus timides.

A l'époque, "Ma sorcière bien aimée"n'avait qu'à bouger le bout du nez pour lancer un sortilège et faire rire avec le résultat. 

Juste avant ma naissance, l'affaire de Roswell avait éclaté. Les ufologues se sont mis, à cœur joie, à réveiller les craintes ancestrales d'extra-terrestres. Depuis, chaque année, pour la célébration de l'indépendance du 4 juillet, la ville de Roswell organise le UFO Festival avec des débats entre des partisans célèbres de l'hypothèse extraterrestre (images).

Au musée du fantastique, était-ce une réplique de "Alien, le grand retour" pour Halloween et donner le grand frisson avec son héroïne, la fille d'Ellen Ripley au menu et des xénomorphes au dessert? 

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Chez les adultes, la peur est permanente mais sous l'impact d'autres artifices.

A la Foire du Midi de Bruxelles, les forains présentent toujours une attraction au style fantastique. Pas une semaine sans son film d'horreur sur une chaîne télé. Les films catastrophes ont aussi leurs heures de gloire.

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C'est dire que la peur instrumentalise pas mal d'activités humaines. 

Les stress tests sont presque devenu quotidiens.

La peur de perdre son job ne fait pas vibrer uniquement les neurones. La peur du vide...

Dimanche dernier, ce furent les banques qui subissaient un "stress test".

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Puis, pour couronner le tout,  il y a la maladie d'Ebola qui donne des sueurs froides mais, tenez-vous bien, qui fait, en plus, exploser les ventes du jeu Plague Inc distribué sur tablettes et smartphones.

Halloween est, avant tout, une affaire très commerciale.

Certains magasins font leur chiffre d'affaire à cette occasion.

Un nouvel épisode d'Harry Potter est même prévu pour l'occasion.

Alors, j'ai cherché et trouvé sur Internet "Comment faire peur? 

"Faire peur est tout un art", est-il dit:

  • tirer parti de la plus grande frayeur de la victime bien choisie
  • choisir le déguisement, le lieu, le bon moment. 
  • créer une maison hantée avec des effets sonores effrayants, un éclairage qui fait peur
  • raconter une histoire d'horreur comme si elle était vraie, avec des détails, un prologue, un suspense, des accessoires, des effets sonores effrayants qui surprennent, mais en gardant le mot de la fin inédit. 

Quant à Comment faire rire?, c'est plus qu'un art, c'est le meilleur des remèdes :

  • humour avec des mots (blague, jeu de mots, dérision, sarcasme, boutade, saillie, auto-dérision, lapsus freudien, euphémisme...)
  • plaisanterie avec des agissements (imitation, chute, parodie, satire, farce...)

Les peurs portent toutes un nom spécifique et j'en avais parlé en posant la question: "Y-a-t-il un Monk en vous?".

0.jpgLa peur, cette vieille amie. a souvent le bon/malheur de cadenasser le monde.

Elle est même plus insidieuse sans porter de nom. Peur de tout et même peur de soi-même, de se rencontrer dans son miroir. Peur de ne pas être à la hauteur lors d'une rencontre dans laquelle il faut briller. La sueur remonte au front portée par cette putain d'adrénaline. Peur d'adresser la parole à quelqu'un dans la rue qui pourrait vous remettre à la case zéro que vous n'auriez pas dû quitter. Peur du bide...

Peur de jouer à trop d'intimisme. Peur d'utiliser, le "nous" et surtout le "je". Peur de décrire avec des préjugés.

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Chronique, la peur devient mauvaise conseillère et le rire prend les voiles, prisonnier de ses propres peurs.

Puis, il  y a ceux qui ont eu de l'avance çà l'allumage comme en France, dans la ville d'Agde, avec ces faux clowns menaçants qui, armés de barres de fer, agressent sous leur masque pour voler les passants en créant la psychose de la contagion.

La résultante de tout cela, c'est la hargne, la morosité, la réponse recherchée dans le miroir aux alouettes qui ne donnera aucun éclair de bénéfices.

Il n'y a que le rire qui peut unir dans une conversation qui devient houleuse, mais jamais la peur. 

Halloween, devrait pouvoir faire rire avant toute chose à la veille du jour de la Toussaint.

Parmi les histoires de fantômes, j'ai choisis ce parodique Ghostbuster

Non, les étudiants ne semblaient pas effrayés du tout. Ils en riaient et c'est ce qu'il fallait faire.

Une leçon de rire, en trouverais-je?

D'après Thomas, ce serait en Belgique et pas en France d'après ce vieux café serré:

podcast

Trop sérieux et c'est celui de vendredi de Laurence que je retiendrai puisque les budgets de la cultures ont été court-circuités. 

Puis, en France, on peut aussi rigoler.

Dimanche dernier, l'invité de Drucker était Laurent Baffie, le brise-glaces de l'humour débridé.

Sa dernière pièce de théâtre "Sans filtre" parle d'un buraliste dit tout ce qu'il pense à tout le monde dans un langage fleuri sans filtre… 

Ses caméras cachées sont tout aussi célèbres.

Son premier sketch, lors de l'émission "La Classe"avait été interprété avait été interprété à nouveau par son propre invité, Jean-Marie Bigard. Un sketch, à se tordre de rire, d'un entraîneur de foot qui, à la mi-temps, envoyait des reproches à ses joueurs.

Ce sketch allié à son dernier livre, "500 questions que personne ne se pose", m'a donné des idées. 

Un sketch pour manager de la peur, pour entraîneur de Halloween, pour faire gagner des tunes pour petits et grands en détresse. 

- Alors, les gars, approchez, un peu.

- Vous vous croyez où, dans la cour des miracles? Il faut des idées pour faire rire et pas du mortifère que vous ressortez tous les ans à la même heure, à la même date.

- C'est ainsi que vous pensez effrayer les gens avec vos déguisement de sorciers et de sorcières à la con?

- Commence pas, Maurice, si t'es gentil et tu bouges tout le temps, comment vais-je faire pour t'en coller une? 

- Vous deux qu'on appelle les "frères siamois", approchez. André, tu joues le rôle d'un "serial killer", d'accord, et toi, Michel, celui du type bien, comment est-ce qu'on va pouvoir vous départager et mettre l'un hors d'état de nuire, sans pénaliser l'autre? Vous manipulez trop de tablettes, à mon avis. Pas assez en 3D ni en 4D. Faudra qu'on invente le cordon ombilical sans fil pour vous deux. Je vous signale qu'il y a des gens assez méchants pour vous vendre des inséparables à l'unité. Alors imaginez, ce qu'on fera de vous?

- Et toi, Georges, combien de pétards faudra-t-il que tu fumes pour t'entendre parler simultanément du loup, du renard et de la belette? Dix, vingt, cent? Tu vas te péter dans le caniveau.

- Toi, Dominique, tu me les niques un peu trop, avec ton déguisement de vache qui rit, t'es sous antidépresseur ou quoi? Faudra que tu y mettes plus de pis-aller.

- Quant à toi, Patricia, te déguiser en Hulk, sais-tu au moins, combien celui-là, dépense en fringues, chaque année? Faudra que tu te limites nous sommes en période de disettes et de crisettes. Allez, fais-moi une risette et va te changer.

- Dirk, s'il te plait, sous ton déguisement de Dark Vador, prends de la Ventoline, pour faire plus vrai et que l'on continue à t'entendre.

- Si comme toi, Philippe, tu prends le déguisement d'un condamné à mort avec la corde au cou, mais avec une cigarette au bout du bec, pourquoi est-ce que tes cigarette ont des bouts filtres? Il faut être concordant dans tes actions, putain.

- Allez, je ne vous le répéterai plus. Vous qui êtes en pleine croissance puisqu'on disait qu'elle était sacrée, il faut être Halloween jusqu'au bout et faire rire plus que faire peur. Soyez intelligent. Respecter ceux que vous êtes sensé représenter et ceux que vous ferez rire. Mais, nous ne sommes pas ici pour faire du politiquement correct, sinon vous allez rentrer bredouille et je ne vous dis pas avec quoi cela rime.

- Au fait, savez-vous d'où vient cette expression de "politiquement correct"?

- Non? Alors, sachez que dans les années 1930, cette expression était réservée aux staliniens strictement attachés à la ligne du parti. Ça vous en bouche un coin, non?  

- Osez que diable. Osez sans filtre. Faites vibrer les fibres de vos boites à malice. Soyez extraverti pour une fois. C'est le moment. Faites de Halloween, la journée du rire.

- Oui, je sais c'est réservé au 1er avril de rire un bon coup. Mais pourquoi se limiter à ce jour? Jouez aux facteurs de la bonne nouvelle puisqu'ils sont en grève.

Pour finir, je fais appel à un spécialiste du genre que vous connaissez bien. A la fin, il vous fera son clin d’œil, parce que lui connaissait la solution à tous vos problèmes. Lui, au moins, a ramené beaucoup de tunes dans son sillage.

Dites-lui, "Hallo Ween, Trick or treat", de ma part. Il vous regarde d'en haut.

Allez jeter un coup d’œil angoissé du côté des images.

 

L'enfoiré, 

 

Complément d'information sur Halloween qui rappelait une vieille légende bretonne venue d’où on ne sait, au sujet de l'Ankou 

Article avec les mêmes conclusions.

 

Citations:

  • « Tout est bruit pour qui a peur. », Sophocle
  • « C'est de ta peur que j'ai peur. », William Shakespeare
  • « Quant on cède à la peur du mal, on ressent déjà le mal de la peur. », Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais 
  • « On ne gagne jamais en jouant sur les peurs des gens  », Jean-Michel Javaux

Du noir au feu

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En Belgique, on parle plus que jamais de "blackout". Trois centrales nucléaires sur six déclarées comme "démob" et c'est la le mot "blackout" qui se décante  à à toutes les sauces, dans un manque de tout partout qui pourrait mener au feu. 

0.jpgBlackout, panne d'électricité.

Tout avait commencé par des fissures détectées dans les cuves des centrales nucléaires de Doel 3 et de Thiange 2. Ensuite, Doel 4 fut mis en panne des suites à un sabotage.

Non, ce n'est pas les résultats d'un match de foot de Doel contre Thiange...

Trois centrales sur six qui approvisionnaient le pays en électricité et la panne sèche dans le collimateur.

Dès le mois d'août, à plusieurs reprises, la télé s'en était mêlé pour prévenir de ce qui allait arriver en hiver.

Oui, je sais Ecolo voudrait sortir les centrales du calendrier et ne plus remettre ce calendrier aux calendes grecques, une date qui n'existe pas.


"Le blackout nous guette"

"Avec Electrabel, vous avez l'énergie", un slogan qui apporte l'humour aujourd'hui. Electrabel qui annonce, sans peur et sans reproche, que le prix de l'électricité pourrait doubler

"Les investissements pour réduire les risques de blackout électrique, ont été réduit à une peau de chagrin", disait son patron. 

Oui, l'électricité va peut-être disjoncter.

Une peur panique généralisée s'était installée de tomber sans courant parmi la population.

Le commerce des allumettes, les poêles à bois, les lampes à huiles, les génératrices et des bougies ont repris une allure de croisière qu'ils n'avaient pas connu depuis longtemps.

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Le même hiver que 2011 et c'est la panne.

Alors, dernièrement, on s'organisait du côté du gouvernement.

On commence à réfléchir à la vie sans électricité même si cela coûterait quelques 120 millions d'euros par heure dans le pays.

On avait un plan tout neuf, tout beau: le Plan "Off-On". Il a même un site de conseils judicieux pour économiser la consommation d'électricité. Je n'ai pas dit 'optimiser', mais des trucs qui ne sont ni à plumes, ni à poils.

Enfin, cela dépend où on les met ces poils et ces plumes. Si c'est pour se réchauffer, c'est peut-être ce qu'il faudra avoir.

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Les caricaturistes se sont lancés à pied joint dans la brèche des dessins humoristiques.

Nous entrons doucettement dans l'hiver... 

Les dernières journées de l'été indiens sont derrière nous. Un mois d'octobre qui restera dans les annales avec un coup de chaud. Le jour de la Toussaint, 20,3°C relevé à Uccle.

On commence presque à prier pour que le dernier rapport de synthèse du GIEC concorde avec la réalité: la Terre se réchauffe.

Moins d'ensoleillement et des vents sont relativement rares en hiver pour l'énergie verte. En plus, le courant produit pas les panneaux doit être transformé en courant alternatif par un ondulateur, lui-même alimenté en courant...

Peut-on être privé d'électricité par des délestages? 

Les délestages, ce serait illégal puisqu'ils ne respecteraient pas l'arrêté ministériel de 2005. Pourtant si cela se passait deux communes sur trois seraient concernées par les délestages. Délester, c'est voler.

Cas de force majeure, voyons... 

Quand on se tourne dans l'histoire des blackouts, on remarque que depuis 1965, de nombreuses pannes de courant ont marqué le monde.

Celle de juillet 2012 en Inde a semble-t-il atteint des sommets en touchant 670 millions de personnes.

Pas à dire, on n'aime pas le noir.

Le noir est la couleur du deuil dans nos pays, alors que c'est le blanc qui le symbolise dans certains pays asiatiques.

Plus de PC, le portable sans la batterie ou sans pouvoir le recharger. Il faudra un jour qu'on ajoute au premier des pédales comme dans le temps avec la machine à coudre et des cellules photovoltaïques au second pour rester branché.

Ne plus avoir de télé, aussi, cela pousse à avoir des idées.

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Des idées qui commenceraient par un dîner aux chandelles. On discute. On se touche. On se couche plus tôt que prévu sous la couette.

Neuf mois après, on remarque qu'il y avait une augmentation des naissances et que le(s) petit(s) dernier(s) met(tent) le feu aux poudres dans le ménage.

A Mons, une expo pourrait donner d'autres idées.

Est-ce de l'humour noir ou être la bête noire dans une colère noire ou encore, après avoir été noir avec un taux d'alcool non négligeable? 

La peur du noir, cela s'appelle du doux nom de "achluophobie". Non, sans blague...

Le sujet du blackout avait inspiré Thomas Gunzig en septembre:

podcast

et il remettait cela cette semaine:podcast

Alors, il m'est revenu une vieille chanson en mémoire avec des paroles prophétiques qui dataient de 1966.

 

Noir c'est noir
Il me reste l'espoir
Oui, gris c'est gris
Et je n'veux plus d'ennuis oh oh
Ça vaut le coup de sauver notre amour
Rien que pour nous
  

En cette fin de l'année, allons-nous broyer du noir ou allumer du feu ou des feux?

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Oui, vous allez dire que cette chanson fait un peu vieillotte et que cela fait aussi kitsch d'en parler pour le blackout.

L'avantage du blackout, c'est que quand tout s'arrête, dans le noir absolu, cela donne des idées lumières à ceux qui n'ont pas l'habitude d'en avoir et d'en donner.

Au niveau politique. Là, cela craint...

La magicien des mots, Bruno Coppens, en avait des idées dans "Belgian's got Galant". Il invoquait rien de moins que la vierge de Jalhay pour lutter contre le blackout : 


Le nouveau gouvernement Michel 1er est sous le feu de la critique.

Plus de gouvernement avec un mix d'idées de gauche et de droite.

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Plus d'"half en half", plus de moitié-moitié.  

Une droite au pouvoir avec une opposition ferme de la gauche.

Une idéologie unitaires sans concertations sociales quitte à en devenir paranos comme en France en mode binaire.

La semaine a été fertile en événements.

Les élections midterm de Obama qui l'envoyait dans la pénombre.  

Jeudi, c'était donc la première manifestation. Historique par son ampleur et ses dérapages.  

0.jpgPas de bandeaux noirs mais du bleu, du rouge ou du vert dans les rangs des 120.000 manifestants.

Quelques militants d'extrême-droite, dockers d'Anvers en orange ouvraient le feu à coup de cocktails Molotov. 

Retardés d'Halloween d'après les photos? On verrait des feux follets pour moins que ça.

Au milieu du gué, Laurence donnait des couleurs au noir:

podcast

Très chère austérité... Moi y en a vouloir et garder des sous...

L'austérité et le blackout sont les deux mamelles de notre époque.

Le lait qui en sort, donne souvent la dépression et la déprime. 

0.jpgDans le même temps, il y eut les "LuxLeaks", le ruling légalisé. A peine arrivé comme nouveau président de la Commission, Jean-Claude Jucker passe à l'épreuve du feu face à ses contradictions. Ancien Premier ministre du pays qui a été une plaque tournante de la "fiscalité souple" sur laquelle on lavait plus blanc que blanc.  

"Pas de vision cohérente des réformes de l'Etat providence qui est prête à se faire Hara-kiri pour une réforme de la fiscalité et de la sécurité sociale pour les rendre plus efficaces. En cause, le néolibéralisme et conservatisme. Le changement ne vient pas de l'occupation du pouvoir." lisais-je dans l'éditorial du Vif.

0.jpgOn me soufflait: "Le capitalisme est une démesure qui appauvrit des millions d'individus au profit d'un tout petit groupe et in fine ravage et tue. Le socialisme, y compris rampant, c'est le meilleur système qui ait été jamais inventé pour conduire plus ou moins vite mais inéluctablement n'importe quel pays à la faillite".

Puis, vendredi, concours du calendrier, il y avait les vingt bougies de l'anniversaire de Matin Première.

Radio du matin qui me réveille depuis vingt ans dans mon lit et qui me met le feu à l'esprit de l'info avec l'interactivité en plus.

Deux brontosaures de la politique, invités et le jeune Alex qui tentait de remonter le temps avec l'imagination humoristique. 

podcast

"Tous unis contre la vie triste"était le symbole choisi par le nouveau film "Pride" avec pour cadre, l'époque de Madame Thatcher, la Dame de Fer opposée aux mineurs...

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En finale, aujourd'hui, les 25 grandes bougies de anniversaire de la chute du mur de Berlin en 1989 qui avait fait long feu depuis 1961. La réunification des deux Allemagne s'en suivi. 

Tout le monde était pourtant tout feu tout flamme et conduisait au cessez-le-feu pour faire feu de tout bois. 

Les similitudes avec notre époque ne sont pas un hasard.

Et Gorby, hier, lançait que "le monde est au bord d'une nouvelle Guerre froide".

Les mots à ne pas dire pour finir ce billet...

Cela voudrait-il dire qu'il faut mettre le noir au feu ou qu'il faut mettre le feu dans le noir? 

Ce n'est pas la même chose. Pas de fumée sans feu. Pas de feu sans fumée.

Près de 50 ans après "Noir c'est noir", la chanson "Allumer le feu", écrite par Obispo, c'était le même qui le chantait ...

  

Des paroles qui envoient les noirceurs du temps en feux d'artifices... 

 

L'enfoiré,

 

Citations:

  • « Le noir est le refuge de la couleur. », Gaston Bachelard
  • « Dans le noir, toutes les couleurs s’accordent. », Francis Bacon
  • « Le noir, c'est la seule couleur qui ne change pas. », Jacques Ferron 

 

Mise à jour 10 novembre 2014: Encore une fois, Thomas qui aura une réflexion : "Comment sont les gens quand ils sont chez eux? Peut-être ou peut-être pas"
podcastLa réponse se retrouve peut-être à trouver dans le livre "Les enfants de dictateurs" de Jean-Christophe Brisard

Mise à jour 14 novembre 2014: Yvan Mayeur, le bourgmestre de Bruxelles à qui les policiers avaient fait des reproches, était invité ce matin. Alex a sorti son Café serré....

podcast

 

 

 

L'enseignement par l'autre bout (2)

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J'écris (2) dans le titre parce qu'en 2007, j'ai déjà parlé de cette manière d'enseigner par l'intermédiaire de  Ovide Decroly, à l'honneur à cet occasion. Cette fois, c'est Célestin Freinet qui a suivi.

0.jpgL'enseignement par l'autre bout, le billet de 2007.

Le belge, Ovide Decroly, avait lutté pour une réforme profonde de l'enseignement basée sur la « méthode globale » d'apprentissage de la lecture et de l'écriture comme première étape.

Par un pur hasard, je suis passé devant une affiche qui m'informait qu'une école de ma commune fêtait ses 50 ans en suivant la pédagogie Freinet.

L'affiche disait que cette pédagogie se retrouvait en milieu populaire. Ce qui m'avait intrigué.

J'ignorais tout de cette école jusqu'à ce jour.

Pourtant, comme je l'avais écrit en décrivant ma commune, cela faisait plus de 42 ans que je l'habitais.

Cette école serait après l'information qui en était donnée, la seule parmi les trois qui donnent un enseignement maternel et primaire, qui pratique cette méthodologie et qui serait même la première à le pratiquer.

Comment créer la soif d'apprendre?

Comment construire une tête bien faite plutôt qu'une tête bien pleine?

Ce sont, peut-être, les objectifs de cette méthode d'enseignement.

Méthode qui favorise l'initiative, la créativité, l'ambition de la compétence à apprendre avec une série de techniques pédagogiques, basée sur l'expression libre des enfants. Sont au menu des textes et dessins libres, des correspondance inter-scolaire, l'imprimerie et le journal scolaire, les enquêtes, des réunions de coopératives... 

En une phrase, Freneit avait conçu l’éducation comme un moyen de progrès et d’émancipation politique et citoyenne.

Le nom de l'école que je visitais: "Clair vivre". Un titre qui sent bon la joie de vivre mais dont l'origine est perdue dans les anales du temps. Aucune des oratrices n'a pu en dire plus que ce qu'avait inspiré à leurs élèves auxquels la question avait été posée.

Aujourd'hui, quelques autres écoles suivent cette méthodologie comme j'ai pu le constater en suivant le site de "Clair vivre".

Ecole publique par et pour tous les publics dans la fraternité.

Socrate est peut-être l'initiateur de la maïeutique.

Wiki dit: La maïeutique est associée dans ce passage à la déclaration d'ignorance, au fait qu'il n'enseigne rien à personne et à sa mission divine, trois éléments que l'on trouve dans les dialogues de jeunesse de Platon. Socrate, dans une sorte de passage « autobiographique », se présente dans la maïeutique comme un accoucheur, à l'image de sa mère sage-femme, à la différence près qu'il accouche les âmes et non les corps, et les hommes et non les femmes.".

J'avais donc pris note dans mon agenda de me rendre à cette école, pour voir ce que la méthode avait pu donner comme résultats dans la pratique.

Cet enseignement en l'occurrence, limité au maternel et à l'enseignement primaire, pouvait-il trouver une continuation dans le secondaire? 

Beaucoup de monde était présent lors de cette présentation.

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Je devais gréver l'âge moyen d'un poids contraire vu la jeunesse des autres participants.

Que venais-je faire là?

- J'ai un rôle de scrutateur, ai-je dit à l'entrée.

J'ai toujours été adversaire du carcan des programmes scolaires qui souvent ne sont pas en adéquation avec les besoins de la vie active en société, étant déjà obsolètes ou désynchronisés avec l'actualité au moment de leur mise à jour.

Sur l'estrade, trois anciennes institutrices, une ancienne directrice et une ancienne élève défilèrent pour donner leur témoignage de leur vie dans l'école. Après cette réunions d'anciens "combattants de l'éducation", l'ancienne élève, devenue anthropologue, disait avoir des "lunettes roses" et révélait son d'enthousiasme tout en faisant poursuivre ce même enseignement chez ses propres enfants.

La dernière institutrice venait de prendre sa retraite. Elle se proposait de se mettre à l'informatique.0.jpg

Des ateliers de travail en tables de conversations suivirent mais je n'y ai pas assisté. 

Témoignage pour témoignage, sortons le mien de la boîte à surprises.

Je n'ai pas eu cette chance de connaitre ce genre de formation.

Pas de bosse des maths, avant d'avoir eu une autre chance, celle d'avoir un jeune professeur de mathématique pour les faire apprécier. Il avait l'art de relier l'utile à l'agréable, de sortir de son cours pour l'adapter à l'actualité qui à l'époque était spatiale. Des dérivées aux intégrales dans les étoiles... le pied... 

L'étincelle qui change le cours d'une vie.

La science chimique devint un but d'étude. Un examen de maturité de sortie en mathématique. Un changement d'orientation a suivi vers la nouveauté de l'époque: le développement informatique. Une époque dans laquelle tout était à inventer. Quarante ans ont suivi. Dans lesquelles, l'imagination devait être de la partie. Aujourd'hui, autre époque, moins palpitante qui ne fait plus qu'ajuster quelques programmes du rayon "tout-fait". 

Je passais le flambeau en écrivant "Créateurs d'étincelles" puisque j'ai une formation scientifique.

Depuis, la retraite et un nouveau challenge s'est présenté: l'écriture sur Internet.

Aucun don bien précis dans le secteur du littéraire au secondaire. Les rédactions et dissertations frisaient les bas fonds des cotations.

Plus tard, à l'université, il n'en était plus question sinon pour écrire des rapports bien loin de la littérature.

Ce nouveau challenge personnel, les "Réflexions du Miroir", dure déjà depuis près de dix ans.

Ce n'est pas dénué de risques, mais de cela j'en parlerai dimanche prochain.

Je n'ai pas l'habitude de publier un article dans la journée, mais le timing l'imposait.

Apprendre, c'est peut-être ridicule.

Enseigner, on se demande si c'est inutile, si ça vaut le coup,

Ni gris ni verts, ni gris ni verts

Comme à Ostende et comme partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et qu'on s'demande si c'est utile
Et puis surtout si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie

 

L'enfoiré,

 

Citations: 

Le bluzz des blogs?

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Wiki dit: Un blog est un type de site web utilisé pour la publication périodique et régulière d'articles, généralement succincts, et rendant compte d'une actualité autour d'un sujet donné. À la manière d'un journal de bord, ces articles ou « billets » sont typiquement datés, signés et se succèdent dans l'ordre antéchronologique, du plus récent au plus ancien.

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Les blogs apparurent discrètement, dans les années 1990, au Canada. Ce n'est que dix ans après qu'ils prirent de l'ampleur en quantité et avec une qualité très différenciée.

La plateforme "hautetform", sur laquelle vous vous trouvez, a commencé à les fédérer en 2003.

Puis tout a été très vite.

En 2005, les journalistes professionnels parlaient des blogs comme une "concurrence avec les médias officiels".

Je répliquais que les blogs étaient complémentaires et que les moyens financiers manquaient pour atteindre le niveau des journaux des médias officiels.

Dernièrement, la question de savoir était posée à la RTBF "si les blogs sont encore une source d'informations?".

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Les blogs ont-ils gardé l'ambition de ces débuts? Elles l'ont parfois dépassé. Puis comme tous les soufflés, les lecteurs eux-mêmes se sont limités, devant l'abondance, à ne plus lire que ce qui les intéressait ou leur semblait le plus en accord avec eux. Les réseaux sociaux ont un peu mangé leurs pains blancs.

Un correspondant français, spécialiste du numérique, répondait aux questions en disant que la vitalité des blogs est toujours présente mais sortent de la mode médiatique. Les blogs qui n'apportaient pas grand chose ont disparu et ont été remplacé par ceux qui étaient plus spécialisés, plus précis dans des niches de tous les domaines. Chercher l'audience pour exister et enrichir les médias des journaux ont été leur nouvel objectif. Les journalistes de profession en ont tiré les leçons.  

D'après ce texte, la désertion des blogs, elle, s'expliquerait par la lassitude des blogueurs qui subiraient la censure, l'auto-censure et d'autres raisons plus intimes encore. Donc, un autre bluzz.

Le temps libre nécessaire pour bloguer est encore plus déterminant à notre époque, on n'a que peu de temps pour lire, alors pour écrire, faut pas rêver.

Un interlocuteur de l'émission, Charles Voisin, était intervenu pour parler de son site concentrateur de blogs  "le16.be", belge qui a formé une plateforme participative d'opinions.

Confédérer les blogs, il s'agit d'une manière totalement différente. Un Belge connait parfaitement la différence entre fédérer et confédérer.

Comme fédérateur, il existait déjà medium4you.be qui départage les articles en français et en néerlandais.

Plein d'enthousiasme, au départ. Puis, cela s'érode avec lassitude, par énervement que cela peut engendrer.

J'ai envoyé un petit mot avec ma propre présence et expérience sur la Toile à ce site "le16".

La réponse fut: L'inscription sur le site se fait soit tout en haut à droite sur l'onglet 's'inscrire' soit en cliquant sur le badge ECRIRE SUR LE 16 également dans la colonne de droite. J'ai jeté un rapide coup d’œil à votre blog. Le contenu est intéressant ! Vous pouvez soumettre vos article sur Le16. Le16.be est avant tout un site d'actu. Plus vos billets sont proches de l'actu plus ils sont susceptibles d'être publiés car intéressants à lire pour le lecteur. Notez que l'édition des textes m'impose parfois de changer le titre pour un autre plus accrocheur ou de revenir vers le contributeur pour lui suggérer des modifications afin de mieux mettre son point de vue en valeur.". 

0.jpgJe croyais revenir huit ans en arrière. Gentil de me rajeunir de ce nombre d'années....
C'est exactement ce que m'avait proposé Agoravox.fr.
Dans ce cas, à l'époque, c'est Carlo Revelli qui en était l'initiateur.
 
Fin 2005, j'avais beaucoup hésité vu le manque de liberté que cela pourrait engendrer d'entrer dans le canevas d'une charte bien définie. Pas que je voulais en transgresser les règles qui touchaient de près les problèmes de racisme, la haine et autres besoins de respect des autres, mais parce que certaines règles en vigueur de rigueur me semblaient lourdes de conséquences. J'y suis allé, j'ai vu, j'y ai vécu sous plusieurs formes et aujourd'hui, je n'y suis plus que commentateur.
Au site le16.be, j'ai répondu : 'aujourd'hui, en dehors de mon blog, si je suis un peu partout, c'est en tant que commentateur, mais je donne accès à ceux que cela intéresse d'utiliser mes billets avec la seule restriction que les titres de mes articles ne peuvent être changés'.
 
Un site d'actu était-il dit.
Le billet "Moderato cantabile" parlait de la modération d'Avox, comme d'un ersatz ou d'un remake de la presse officielle, sans le recul du temps.
L'actualité, tout le monde en parle dans les journaux. Elle hypnotise le citoyen.
Pour écrire autre chose, il faut l'extrapoler, la rendre originale et plus distrayante.
Etre aussi éclectique et généraliste était un objectif de départ. Contrairement à ce qui a été dit, je ne me suis pas spécialisé et suis resté généraliste pour élargir l'audience. 
 
A première vue, Le16.be est bien jeune. Il n'a, jusqu'ici, subi ni publicité apparente, ni propagandes, ni disputes.
Tout y parait cool et clean. Les commentaires sont rares et non agressifs.
Pas de plussages, pas de moinssages. J'aime. C'est du belge...
Une rubrique manque: parodie et humour.
Sans vannes, le lecteur deviendrait vite vanné ou pire vaniteux.

Avec l'humour et les vannes, être adulte, c'est quoi?

podcast

Un blog belge que je connais et aime bien sur les affaires belges, est celui de Marcel Sel. Lui ne cherchera pas, non plus, à être congloméré avec d'autres blogs.
 
Mais, l'ancienneté, comme en tout, apporte des dérives et plus de vérités intimistes en confrontations avec les idées et les idéologies. Alors, commencent les schismes survenus dans ces conglomérats de blogs.
 
Combien d'entre eux n'ai-je pas connu dans le monde des forums citoyens?
Schismes créés par ceux qui ne se sentaient plus à même de contrer les attaques dont ils étaient victimes.
Schismes à cause de troublions qui ne pouvaient accepter que les opinions qui correspondaient aux leurs.
Schismes pour cause de censures.
Schismes pour modérations abusives et incompréhensibles aux yeux de ceux qui la subissent. 
Schismes pour manque de clarté et de transparence donnée par ceux qui sont aux commandes de ce grand rassemblement d'opinions citoyennes.
 
Caresser son interlocuteur dans le sens du poil, être consensuel avec lui pour être considéré et être bien vu... c'est un peu ce qui devrait se passer chez les anciens.
On s'y échange des idées. On partage.
Puis, un jour de mauvaise humeur et c'est le retour de flammes de la grande chaudière qui dirait que "Le rituel est bien moins étendu dans le virtuel", parce que le moule est cassé. Le pseudo choisit permet de sortir du ronron tout en restant respectueux.
Cela me rappelle d'un autre article qui s'appelait "Blanche Neige et Huitième nain". 
Faudra-t-il, un jour, rentrer dans le moule de la complaisance, demander aux autres, amis ou non, de pouvoir avoir ses propres opinions sur un sujet donné et suivre la règle de base qui dit de ne pas la transgresser sous peine de se voir renvoyé dans le bac à sable?  
  
0.jpgLes rédacteurs et commentateurs d'un forum citoyens arrivent souvent à demander du changement au site, mais ne sont pas jamais prêts à se réformer eux-mêmes. Cela se termine via des changements cosmétiques qui ne correspondent, évidemment pas, avec ce qui était demandé et considéré comme fondamental et fonctionnel par chacun en particulier.  
 
Le choix des forums que j'ai, un jour, fréquenté ou approché en tant que commentateur, rédacteur (jusqu'à co-fondateur), a dépassé mes espérances: Les Voix du PandaPostjorionCentpapiersmaisdisons... et d'autres dont j'ai oublié le nom.
 
Aucun rionsensemble.com, avant de voir qu'il en existait un, accessible après s'être identifié en espérant qu'il ne faille pas trop s'essuyer les pieds en entrant. 
 
Si dans le monde réel, il vaut mieux rencontrer quelqu'un de beau, riche et bien portant plutôt que moche, pauvre et malade, dans le monde du virtuel, il vaut mieux un interlocuteur expérimenté, intrépide et impénitent qu'un novice, peureux et revendicateur.
 
 
Ma version blogueuse

0.jpgSuivant la définition du chapeau de l'article, j'écris des "anti-blogs". Trop longs pour avoir le titre de "blogs".

Mon but, c'est avoir des repères dans le temps et des références personnelles en rassemblant tout ce qui se dit au sujet d'un sujet choisi. Il n'est jamais clôturé au moment de sa parution. Il continue sa vie, commenté par de nouvelles informations qui confirment ou infirment ce qui avait été dit dans le billet de départ. Une manière de travailler qui ne correspond pas à celle des blogs confédérés dans un site citoyen. Ces derniers apparaissent, vivent et disparaissent. 

Garder une trace d'un moment précis de l'actualité, c'est aussi fusionner avec d'autres billets dans l'espace et dans le temps puisque le mondialisme est entré dans l'arène. Pouvoir les relire plus tard et constater ce qui tient toujours la route ou a échoué dans les oubliettes de l'histoire, devient un plaisir ou une déception.

Etre buvard de l'info, c'est rassembler les taches, parfois, avec un effet retard volontaire. 

Un souci, être original car les Réflexions du Miroir n'ont pas de nègres, pas de dealers de bons mots. 

Des bides sont toujours du parcours car l'humour n'est pas en odeur de sainteté par tous.   

Un jour, un copain m'avait dit "tu écris comme tu programmais dans ta vie active" et je l'avais pris au mot en écrivant "Ecrire en analogique ou en numérique".
Très juste, avais-je répondu. 
Quand il y a de la matière que j'appelais des "données" en l'occurrence et qu'il faut atteindre un objectif prédéfini par programme, il s'agit de trouver les bons mots, les bonnes structures et les bonnes instructions pour l'atteindre avec le plus d'efficacité.

Un autre m'a dit que ce que j'écrivais, était le reflet de moi-même.

Rien ne m'avait fait plus plaisir. Il n'est pas question ni de m'immiscer dans la tête, ni dans la culotte de quelqu'un d'autre. C'est dans ma propre charte. Le mot "plaisir" est aussi à relever. Il faut se faire plaisir à soi-même dans l'écriture avant de le faire pour d'autres lors de la lecture.

Un dernier qui disait: "Je n'avais pas oublié ta foi en une énergie abondante et sans danger. Ce que je regrette, ce sont les imbéciles qui restent dans le temps présent en disant : qu'importe le danger que cela représente pour les autres du moment que MOI j'aie mon petit confort et toi, imbécile, tu veux me faire revenir au temps de la bougie."

Je ne vais pas brûler un cierge, même pour les sujets très sérieux, dénicher un brin d'humour là où on l'attend le moins, là, oui, cela me plait.  

cultiver les relations avec qui voudra et avec ce qu'il voudra, on y perdrait son latin à forcer le destin. 

Très différents et très opposés sur leurs problèmes et expériences de vie. Pas question de rechercher à répondre à la maxime "ceux qui se ressemblent, s'assemblent". Si tout le monde acquiesçait en permanence, cela en deviendrait lassant.

J'arrive bientôt à la dixième année de ma présence sur le Net.

Internet que j'ai défini comme un "sous-ensemble" de la vie de tous les jours, passe par l'extériorisation de malaises, de sentiments souvent très personnel.

Pas plus de solutions à ses malaises ne sont à espérer pour les corriger. Encore une fois, il ne faut pas trop rêver. 

Des flips-flops de réponses en réponses jusqu'à en perdre le fil de la question.

Le Web, c'est surtout un endroit où les gens s'ouvrent sans barrières puisqu'ils n'auront jamais à craindre le coup de poing dans la g... fatidique à la suite de déclarations intempestives.

Un monde plus ouvert, plus vrai? Pas vraiment ou pas toujours.

Un monde plus impulsif, plus interactif? Très certainement.

Une monde solidaire dans lequel il faudrait contenter tout le monde, une gageure.

Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'il y a rarement une vérité, mais des vérités à rechercher. Lire plusieurs sources s'imposent.

 

Les copains d'abord 

En arrière plan, entre particuliers, rien de bien différent. 

Une petite bande de copains fidèles suivent les "Réflexions du Miroir".

Des copains qui ne sont pas en covoiturage. Bien au contraire. Il faut l'admettre avec respect, sinon cela s'envenime tout autant.

Essayer d'ouvrir un débat à plusieurs personnes à la fois sur un même sujet. Souvent, quand il revient avec la réponse, c'est en aparté. Ce qui oblige à répondre à chacun d'eux et de remettre la liste initiale de réceptionnaires en copie.

De guerre lasse, j'en arrive à envoyer ces discussions de sujets de société, en aparté, puisqu'elles me reviennent par cette voie et tout est à refaire.

Peur de se confronter à d'autres? Peur de ne pas trouver de supports à ses propres idées et d'être confronté à ses propres fantasmes par les copains?

 

La progression de l'audience

Un sujet à controverse. Celle de mon blog est toujours en progrès. Le mois dernier l'audience avait explosé. Des internautes de plus de 70 pays étaient venus jeter un coup d’œil furtif. Entre 500 et 1000 touches par jour. Les statistiques disent 23% en requêtes directes des chiffres annoncés. 

Audience explosée... pourquoi? J'ignore. 0.jpg

Je ne dis pas "lectures approfondies", nécessairement de commentaires pour le confirmer. On papillonne mais comme plus de 99% se réfugient dans un "silence courtois", je 

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ne pourrais y trouver la réponse.

Au mois d'août, ce fut la Tchéquie qui faisait sauter le bouchon.

Des "Statistiques, au doigt et à l'œil", écrivais-je en 2012, sans orgueil lors d'un anniversaire. Il faut s'en préserver sinon on en meurt pris sous le poids des médailles virtuelles. 

Des chiffres qui m'étonnent pourtant. Sans adresse "flashante", ce n'est plus que le bouche à oreille, le tremplin qu'offrent mes commentaires sur des sites citoyens et le temps qui peut faire la différence à apporter ses chiffres. 

J'ai introduit l'adresse de "le16.be" dans mes favoris. Je viendrai voir l'évolution.

Patience et longueur de temps, font plus que force ni que rage... et l'esprit nouveau viendra peut-être.

 

Le livre "Retour en absurdie" de Stephane De Groodt imagine des rencontres insolites, déjantées sous forme de chroniques. Gourmand des mots, successeur de Raymond Devos.

0.jpgSa rencontre avec Nabila restera dans les annales de l'humour. Le "Allo, quoi?" de la Bimbo est devenu "A l'eau, quoi?", aujourd'hui. 

Lui aussi a reçu des courriers de téléspectateurs auxquels il a répondu, dans des dialogues scripturaux.

Au Théâtre des Galeries, je me souviens encore de sa prestation dans la pièce "Le prénom".

Que dire au sujet d'un forum, je crois l'avoir déjà décrit en long et en large dans "Pseudos, modération et censure". Le côté positif, les couteaux virtuels restent au vestiaire, tout aussi virtuel.

 

Le "Retour en virtualie"équivaudrait à se retrouver sur un  tatami de judo avec des judokas aveuglés par un bandeau sur les yeux, et donc qui ne peuvent voir la couleur de la ceinture virant du blanc au noir. Des judokas sous le contrôle d'un maître de cérémonie, tout aussi aveugle, en attente des sorties de pistes pour corriger les erreurs.

"Aux Nazes et aux troublions, permettez-moi que je vous salûtes"écrivait Stephane. 

 

Anecdote: L'échange verbal 

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Récemment... sur le site "postjorion", un site conçu justement à la suite d'un schisme dû à la censure... 

Fin octobre, ce site semblait s'endormir quelque peu et j'avais relancé quelques commentaires sur les économistes puisque c'était sa raison d'être.

Un dialogue avait commencé sur les chapeaux de roues. J'abrège, bien sûr. Je vous épargne les insultes et une haine secrète qui se cachaient derrière les commentaires, à part la première pour mettre en appétit.

Si vous désirez aller lire ce qui s'y est dit en entier.

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GeorgesA côté de la plaque comme d’hab enfoiré de toi même, c’est les raconteurs d’histoires qui impressionnent comme la finance dicte des dettes, c’est une obligation et se les rachète avec de l’argent qu’elle imprime, impressionnant et magie noire, quant aux religions elles impressionnent tout court quand on a une vie de pion, sans destin, on admire des histoires très tordues, çà compenseCatherine était la seule a peu prés logique dans ce casino. Final. fous-toi ton humour belge dans le cul.

L'enfoiré: Parfois, il vaut mieux être à côté de la plaque et pas sur la plaque. L'humour, je l’adore n'importe où. Au moins il me chatouille et cela me fait du bien, mais ce n'est pas disponible chez tout le monde...

CatherineQu’est-ce qui a changé depuis 2005, rien, surtout depuis que l’on a l’impression qu’on peut s’épancher? Censurer, c’était écrit dans le génome! On pourrait presque en rire si ça ne faisait pas pleurer!".

L'enfoiréDepuis 2005, on a surtout appris à connaître ses interlocuteurs. A les tester et à leur répondre. A répliquer.

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Catherine: L'argumentaire pour justifier la censure: " deux ou trois personnes qui prennent toute la place, tout en taguant les murs, en salopant la moquette et en crachant sur le tôlier et qui nous empêchent tous littéralement de penser en polluant toutes les discussions. La bienveillance a besoin d’une limite, face à trop de malveillance. Il faut être le plus neutre possible". Cela me fait peur pour tout dire! Ils n’ont pas encore pigé qu’ils servent ceux qu’ils critiquent. Je les empêche de p(a)nser!

Le problème est là.

Entre le marteau et l'enclume, cela craint, tout autant chez ceux qui tiennent le marteau. 

Le "Georges" en question, n'aimait pas l'humour. Un humour qui serait spécifique aux Belges alors que les Français vaquent dans le sérieux absolu.

0.jpg"Les belges ont une royauté financière. Les français ont une longue histoire, un abîme les sépare; sérieux vs fantaisie", finit par dire, Georges. 

Je ne suis pas un comique naturel, mais, bon public, j'aime l'humour en faisant partie de la claque.

TV5Monde en parlait dimanche dernier à Kiosque en mettant les Français face à leur président, et quelque part à leur conscience ou à leur inconscience, vues au travers des journalistes étrangers.

La fameuse "com", la manière de communiquer pour qu'un message passe dans la tête des autres, est un problème très spécifique et un exercice de haute voltige.

"Homines quod credunt", disait César.

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Sans zénitude, sans sourires au gré des vents de douceurs ou de tempêtes, ce serait peine perdue.

En Belgique, nous avons les polémiques entre Paul et Mieke, mais, avec une approche différente qu'en France. 

Un des articles les plus lus en France, est "L'auto-dérision, un produit de la belgitude", probablement moins connue chez nos voisins français.

 

Un autre livre "L'ordinateur du paradis" apportait une vision sérieuse et amusante: "Arrivé aux portes du paradis, un nouvel élu, fraîchement décédé, découvre les normes d'hygiène et de sécurité désormais fixées pour la vie éternelle. Au même moment, sur terre, un projet de pénalisation des images pornographiques perturbe la tranquillité d'un haut fonctionnaire bon teint qui redoute de se voir démasqué pour ses escapades sur Internet. Pourtant, c'est une simple phrase, filmée à son insu, qui va le précipiter dans un engrenage cauchemardesque. Dans cette société à peine imaginaire où les réseaux se dérèglent, où les informations des uns arrivent sur les ordinateurs des autres, où les femmes et les hommes guerroient sans relâche, deux jeunes banlieusards opposent une résistance dérisoire à l'ordre établi. L'intrigue nourrie par toutes les peurs de l'époque alterne avec les interventions débonnaires du Grand Saint Pierre".

Le commentaire de l'auteur était que "tout est puisé dans le 'cloud': vie privée et confidences... Le paradis de chaque époque ressemble à sa propre époque. Le paradis était représenté sur les peintures et dans les églises. Celui d'aujourd'hui, le nôtre ressemble au néolibéralisme, la déréglementation. Les hommes sont mortels tandis que les informations et le numérique baignent dans l'immortalité, bugs compris" 

Tellement de choses à raconter avec ces "petites vies virtuelles", à faire des portraits robots des personnages de la Toile. 

Mais pour l'heure, je vais débloguer, débloquer les jambes dans un jogging, car l'un sans l'autre ne se concevrait pas harmonieusement. 

 

L'enfoiré, 

 

Citations:

  • "Dans le cybermonde démocratique des réseaux du virtuel, le citoyen est libre d'apprécier n'importe quoi et n'importe comment, à condition que ce soit en tant que consommateur.", Francis Cousin
  • "Plus le drainage virtuel nous assagit, plus nous éprouvons l'énergie qui nous pousse à fricoter corps à corps, vie contre vie, comme une débauche de vitalité inutile et immature.", Vincent Cespedes
  • "Les choses virtuelles deviennent de plus en plus réelles, et les choses réelles de plus en plus virtuelles. Tel est le principe du futur", Philippe Barterotte
  • "Les fondateurs viennent d'abord. Les profiteurs viennent ensuite.", Charles Péguy

Les puissants redessinent le monde

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Le G20 a fermé ses portes dimanche dernier... et la démocratie dans tout cela? 

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Aujourd'hui, il y a 87 démocraties dans le monde et ce nombre augmente.

En 2011, on lisait "La Hongrie flirte avec l'autocratie". "Les socialistes responsables pour les crimes communistes".

Là, on se trouvait vraiment entre Buda et Peste.

Pourtant, ceux qui jouissent de cette démocratie, ne se sentent pas en faire partie comme j'ai pu le lire tellement de fois sur les forums français.

Le club démocratique se définit par trois principes: 

  • La liberté d'opinion et de presse est observée
  • La séparation est claire entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire
  • Les élections sont libres et transparentes.

Sauve qui peut puisque la parole citoyenne permet de vivre en s'extériorisant dans des forums, perdus en cherchant la sortie de l'enchevêtrement de dictaturesd'oligarchies, de ploutocratiesd'anocratiesd'autocraties et... de toutes sortes de démocraties.

Cette semaine, j'apprenais qu'un programme télé "Dictaton" fait polémique actuellement en Suède. Ce jeu de télé-réalité réunit huit candidats, sans moyens de communiquer avec l'extérieur, qui sont contraints de suivre les ordres donnés par une voie off qui joue le rôle d'un tyran invisible. Le gagnant qui empochera une somme, sera celui qui sera le dernier à avoir exécuté toutes les tâches.
Le but, réfléchir sur l'importance de la démocratie et sur le danger d'un pouvoir totalitaire. Précédemment, une enquête auprès de jeunes suédois avaient révélé qu'un quart d'entre eux, estimaient que l'intérêt de la démocratie n'est pas essentiel et que la dictature n'est pas un système inquiétant mais, seulement, intrigant.
La polémique était survenue parce qu'un activiste de l'extrême-droite s'était introduit dans le jeu.
La chaîne s'était défendue en disant qu'elle avait voulu donner la parole et les actes à toutes les tranches de la population.
La télé-réalité rend fou. Décès, violences, frasques, exhibitionnismes, cet univers semble hors contrôle.
Mais dans ce cas, la question subsidiaire devient: faut-il, en démocratie, donner la parole à tout le monde au nom de la liberté d'expression? 
 
En d'autres mots, la démocratie détient en elle, les gènes de sa propre destruction.  

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"Les maîtres du monde se délectent en lisant tout ce qui se dit sur les forums. Les pauvres (surtout ceux qui pensent ne pas en faire partie) s’engueulent et se divisent à l’infini. Quel spectacle! ", lisais-je dans un commentaire.

Là, haut on s'entend très bien et ce n'est qu'en bas, qu'on se dispute pour finir par se haïr dans une compétition de bon aloi.
Les conflits latents entre droite et gauche, cela commence à bien faire.
 
Après les suffixes "...crassies" et les "...garchies", il y a les "...ismes", là on passe à la vitesse supérieure. Gauchisme, communisme, socialisme, capitalisme, et j'en passe et des meilleurs, qui va encore lire ce que ces mots veulent dire? Qui va lire les principes dont chacune des idéologies comprend?
"Requiem pour le communisme", un article était particulièrement sensible de la feuille de vigne.
Je n'allais pas ressortir mon article qui répondait à la question "Que reste-t-il de Karl Marx?"
 
Qu'est-ce qui manquait dans le lot?  

La sociocratie, peut-être?

En début de semaine, à la radio, on parlait de "sociocratie" pour les entreprises commerciales que l'on pourrait traduire par cette expression anglaise "the rigth man at the right place".

podcast

Puisqu'à cause de "notre impuissance démocratique, on ne peut plus changer de politique, seulement de politiciens", si on élevait l'idée de la sociocratie au niveau des Etats pour prendre les décisions stratégiques qui s'imposent.

Au bon niveau des compétences, tout en gardant les hiérarchies et sans jeu de chaises musicales comme on le remarque souvent pour les postes ministériels de la politique belge.

Moins de représentativité. Plus de participativité. 

Ce ne serait plus uniquement des politiciens et des puissants dont dépendrait le monde pour être redessiné, mais chacun à son niveau de responsabilité.

Quand notre radio avait demandé à ses auditeurs ce qu'ils désiraient pour les années à venir, j'ai ajouté "inviter des citoyens lambda entre les hommes politiques"  

0.jpgUn nouveau gouvernement belge est en place, avec de nouvelles têtes qui passent leur "grand oral". On sent qu'ils sont encore novices dans le métier politique. Ils n'ont pas encore l'ancienneté nécessaire pour camoufler leur fond et se font chahuter. Le travail d'équipe est loin de faire l'unanimité.

"7 responsables sur 10 n'ont pas les compétences pour encadrer une équipe. Un bon responsable obtient l'engagement de son équipe, en encourageant le développement de ses collaborateurs, en exploitant leur points forts"selon une étude de Gallup. Compétence et motivation vont de pair. Après un recrutement raté de managers, c'est gaspiller son temps à combler les manques et en faire des cadres qu'ils ne seront jamais, faute de tempérament inapproprié.

L'article sus-mentionné ne faisait aucune distinction entre le domaine privé ou public.

 

Divide ut impres ( diviser pour régner ) 
La tendance est au séparatisme dans beaucoup de pays européens.
Des tourments entre droite et gauche, des fantasmes idéologiques et des absolutismes religieux ont toujours existé pour faire régner un sentiment de rejet du voisin. Un sentiment de peur, de renoncement, de délégation à une autorité spirituelle ou temporelle.
Autorité spirituelle dans laquelle Dieu n'est qu'un chef de clan.
Autorité temporelle dans laquelle les dirigeants croient qu'ils ont une parole divine.
Une fois poussé sur un piédestal par la base, sur le pavois de la gloire, plus rien n'empêchent les puissants d'utiliser leur droit acquis, à leur propre convenance, pour leur seul intérêt. 

0.jpg"Les puissants redessinent le monde", titre générique du "Monde diplomatique" parlait, en l'occurrence, du grand marché transatlantique. Une pièce du puzzle pour constater que les politiques de l'ancien continent européen étaient rejetés par les populations elles-mêmes portées par les extrémismes de tous poils et par les eurosceptiques.  

A Washington, les négociations du GMT se trouvaient dans l'expectative entre privatisation et le libre-échangisme.

Credo partagé par l'UE qui dès 2008, ciblait les dépenses publiques et les programmes sociaux comme responsables des crises.

A leur palmarès, la croissance a stagné, les salaires ont pris la tangente, le chômage a progressé et les inégalités se sont envolées vers des sommets. 

Les Etats ou les régions veulent se replier à l'intérieur de leurs propres frontières qui leurs semblent plus familières parce qu'elles sont des entités "natales" avec des cultures ancestrales.

Les "agneaux européens" restent morcelés, dispersés dans leurs illusions d'un passé révolu. Les Etats européens et les territoires sont des produits de consommation, comme les autres. Mais les peuples, soit ne l'ont pas compris, soit font la sourde oreille.

De ce fait, ils réagissent en ordre dispersé en pointant la mondialisation comme la cause de tous les vices et la résultante de leurs malheurs. Dans ces prolongements, le marché devient de plus en plus victorieux et la démocratie se perd en conjectures.

Les barrières douanières de toutes sortes ne stimulent aucune croissance, ni celle de l'esprit, ni celle des pouvoirs de liberté. 

Le protectionnisme global ou particulier remet son armure de chasteté avant de passer au niveau embargo pour rouler les mécaniques.

Dans le même temps, la supériorité des multinationales s'est affirmée en ne reconnaissant pas ces mêmes frontières. 

Si l'enjeu de la conquête du monde est toujours présent, les crises, crises que les Etats-Unis ont eux-mêmes créées, transforment l'égalité en rêve obsolète. 

Pourtant, même dans la fédération yankee, rien n'est aussi "blue sky".

Le midterm du mandat d'Obama a affaibli celui-ci. Le danger de paralysie pour deux ans donnera l'image de l'impuissance d'une cohabitation inscrite dans la Constitution en souvenir de l'expérience totalitaire vécue au temps de Cromwell. Obama avait des idées un peu trop progressistes à vouloir tricoter la libéralisation de six millions d'émigrés, ce que les Républicains vont s'attacher à détricoter avec délice d'un tricoteuse expérimentée.

Même Pénélope n'aurait pas inventé mieux en attendant le retour Ulysse pour ne pas devoir choisir un nouveau prétendant.

Les titres du journal apportaient des compléments à cet état de délabrement de l'esprit démocratique en perdition.

"Etats en miettes dans l'Europe des régions qui favorise la destruction d'espaces déjà solidarisés".

"Afrique francophone piégée par sa monnaie unique sans mécanisme de solidarité et sans politique harmonisée".

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"Libre échange version Pacifique, pour endiguer la puissance chinoise" Les clés de voûte se sont d'ailleurs déplacées. Elles ne se trouvent plus totalement à Washington mais à Pékin, là où on reste fier des réussites engrangées par le pays, en peu de temps, avec le progrès comme cerise sur le gâteau.  

"Marchands ou truands", "Silence, on négocie pour vous", "Pour soigner le malade ou la maladie", "Des tribunaux pour détrousser les Etats"... 

Serait-ce un désaveu ou la mauvaise compréhension des stratégies du haut du panier, vue par la base par rapport aux buts réels à atteindre? 

Ce choix de société pousse-t-il la base sur la vague ou sous la vague?

 

Des affaires à bulles qui font pschitt

"Les marchés boursiers à l'assaut de leur troisième bulle depuis 2000"

"La première bulle boursière était une croyance démesurée en une rupture technologique, Internet qui finalement mettra plus de temps que prévu à s’installer.

La deuxième bulle fut le crédit immobilier aux particuliers représentant une portion du crédit bancaire. Le ressort de la bulle actuelle serait plus puissant, puisqu’il s’agit de la la FED avec ses plans de Quantitative Easing, de rachat de bons du Trésor et son taux directeur maintenu à zéro, tout cela durant plus de quatre années". 

Deux paradigmes se trouvent à le croisée des chemins, condamnés à s'entendre sous peine de mourir ensemble d'une "sale mort".

"Caché dans un rapport de la Banque Mondiale et du FMI, l'économie n'a pas un problème conjoncturel, mais structurel". Une croissance devenue molle serait même normale. La chute de certains prix à cause des différentes concurrences ne permettent plus d'engranger des bénéfices pour restructurer et investir dans la R&D.     

L'inquiétude se retrouve même chez ces puissants lors des réunions annuelles du groupe Bilderberg qui n'a aucune envie de se faire hara-kiri.

 

"Les souvenirs ne sont pas tous beaux" 

L'anniversaire du 11 septembre 2001, par exemple est resté dans toutes les mémoires.

Dernièrement lors d'une conférence à Melbourne, Bill Clinton relatait un souvenir:  "Seulement 10 heures avant que le premier avion ne percute le World Trade Center, 'I could have killed Osama bin Laden but I didn't . J’ai failli avoir Osama bin Laden, en décembre 1998, mais il aurait fallu que je détruise une petite ville appelée Kandahar, en Afghanistan, et tuer 300 femmes et enfants innocents. Après ça, je n’aurais pas été mieux que lui. Et donc, je ne l’ai pas fait.". Cynisme de cette révélation? Bien sûr. Aucune volonté d'uchronie ni de regrets dans ses paroles. 

Les attentats du 11/9 font encore des victimes aujourd’hui. Au total, on estime que 37.000 personnes auraient été exposées à des substances toxiques.

Cette constatation me rappelle la justification aux deux bombes atomiques lâchées sur Hiroshima et Nagasaki.

En mai 2011, Ben Laden a été retrouvé et tué au cours d’un raid d’un commando de l’US Navy dans la résidence d’Abbottabad. Cela s'est passé et une vidéo explique comment avec tous les détails de l'opération et par celui qui l'a tué. 

0.jpgRien n'a été résolu pour autant. Une opération pour rien?

L'Empire Islamique terrorise les pays qui ne veulent pas implanter la loi de Dieu, celle de la charia qui serait au dessus de celle des hommes.

L'Intifada version III est en marche actuellement.

Les puissants redessinent le monde et se croisent avec les mêmes buts d'hégémonie, même s'ils ne se ressemblent pas dans leur manière de procéder.

L'école du leadership serait responsable si l'on en croit ce qui est relevé par Leonid Bershidsky dans cet article.

"Les Etats Unis ne disposent plus de l’autorité morale du passé. Les nations démocratiques doivent améliorer leur manière de donner l’exemple, pour que leur modèle puisse susciter une attirance plus forte pour les pays émergents, plutôt que de simples recettes d’autoritarisme". 

Une touche d'humour? Celle d'Alex Vizorek, qui cette semaine, comparait un prévisionniste économique avec un astrologue dont on ne comprend jamais les prédictions. Mais, il disait qu'avec ce genre de personne, on n'est n'est jamais déçu. En effet, s'il ne dira jamais que demain, vous allez être riche, en finale, il tiendra la cap en disant que dans une conjoncture déflationniste, on n'est pas sûr de l'évolution pour entrevoir une hypothèse de sortie de crise. 

podcast

S"il fallait conclure, ce serait de dire que les puissants ont toujours dessiné le monde.

Chacun d'eux a fait partie d'un Ordre local ou mondial. 

Aujourd'hui, on l'appelle cela "Nouvel Ordre mondial" décrit dans mon billet qui datait de 2011 et que je suis allé relire. 

Nouveau? La technologie? Les courbettes diplomatiques? Les problèmes d'énergie et des matières premières? L'économie? Les mauvaises augures?

Ce qui l'est peut-être, ce sont...

 

Les vérités à concilier 

Désormais, "Il n'y a pas une vérité mais des vérités"

La conception occidentale de la démocratie va devoir se confronter avec de nouvelles formes d’autoritarisme, comme cela s’était produit à l’époque de la Guerre Froide avec le communisme, mais, cette fois, avec plusieurs blocs de pensées. 

Tous ces autoritarismes partagent une aversion pour les réseaux sociaux. Ceux-ci ont engagé une lutte politique sous le couvert de la lutte contre la corruption dans le même temps leurs dirigeants ne cachent pas leur nationalisme et veillent à ce que les livres d’histoire des écoliers glorifient l’histoire de leur pays.

Tous présentent ces caractéristiques typiques comme le reflétait l'article:

  • Le pouvoir personnel de ce leader transcende le pouvoir que la loi lui attribue ou lui permet de modifier la loi quand il le juge nécessaire par le seul népotisme.
  • Le pouvoir judiciaire agit de façon sélective et selon des motifs politiques, souvent dans le cadre de luttes alléguées contre la corruption. (« Tout pour mes amis, pour mes ennemis, la loi »)
  • Les médias ne sont pas censurés comme c'est le cas dans les états totalitaires, mais les opinions dissidentes sont étouffées.
  • Le régime est associé avec le respect de « valeurs traditionnelles », une tentation révisionniste à l’égard de l’histoire et une rhétorique fortement nationaliste.
  • Les dirigeants ont exprimé leur frustration vis-à-vis des « deux poids, deux mesures » que l'Occident utilise et ils mettent en cause un cynisme de l’Occident» parfois sournois.

Ces principes sont ceux qui gouvernent les plus grandes nations et les pays émergents voués à entrer parmi les plus grandes puissances économiques et géopolitiques du monde. Ils impliquent l'implosion de la population chinoise, à réduire l'impact des diplômes universitaires, à ne plus voyager pour voir si l'herbe n'est pas plus verte ailleurs et à pousser les investissements passifs.

Les dirigeants de plusieurs grandes économies émergentes, le chinois Xi Jinping, le turc Recep Tayyep Erdogan, l'africain du Sud Jacob Zuma, l'indien Narendra Modi présentent de grandes similitudes avec le président russe Vladimir Poutine.

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Les grands potentiels économiques existent mais, le mot d'ordre est de dire que la faute revient aux politiciens qui les ont représenté et qui n’ont réellement pas su les incarner.

Pourquoi?

Parce que leur image est greffée dans tous les esprits comme des effigies de ce qu'ils croient être bien ou mauvais. 

Di Rupo, seul candidat, a été réélu avec 93,6% des voix comme président du PS.

Ces puissants sont reconnus. Ils ont su utiliser leur image comme une publicité pour que ce soit ainsi.

Au sujet de l'image ci-dessous, il s'agissait d'un jeu de reconnaissance des noms des personnalités rassemblées sur un tableau imaginaire.

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Faire le test démontre l'élan que l'histoire, petite ou grande, a imprimé dans les mémoires.

C'est dire aussi que le culte de la personnalité est très efficace. Pas sûr que les citoyens lambda parviennent avec les images diffusées sur Facebook à renverser la vapeur. Nous ne sommes pas sur la hauteur de vision. 

A la retraite, les "puissants"écriront (ou le feront faire par un nègre) des livres décrivant leur vie qui seront acheté en centaines de milliers d'exemplaires, par des lecteurs avides de sensationnalisme. 

 

Ce qu'il faut retenir du G20 à Brisbane?

0.jpgPrésents autour de la table des négociations, 19 États (Afrique du sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Russie, Turquie), réunis avec le bloc complet de l’Union européenne, ce qui fait le compte si on oublie que Poutine est sorti prématurément de la réunion, pour cause de fatigue.

Ce dernier disait: « À mon avis, la situation, en général, a de bonnes perspectives de règlement, bien que ça puisse paraître étrange. Les deux côtés ont mis en place des structures capables de résoudre avec plus de responsabilité les problèmes qui se dressent devant elles en prenant en considération les intérêts des personnes qui vivent sur le territoire de l’Ukraine et dans le sud-est de ce pays. On a parlé de sanctions lors de réunions bilatérales, on a beaucoup parlé du problème ukrainien. Les sanctions nuisent à tous, il y a une compréhension commune que cette thèse est la seule acceptable. ».

Pour justifier son départ prématuré, il disait ne pas aimer ces "sortes de divertissements" de fin de cérémonie alors que, souvent, c'est dans les derniers moments que les langues se délient. 

En secret, est-ce que Poutine paraphrasera le G20, "J'ai vaincu" ou le "J'ai vain, nuit" en rentrant chez lui?  

 

"Les Oligarques", le nouveau livre de Christine Ockrent.

Des oligarques, il y en a à tous les niveaux, publics et privés.

Son choix, l'Oligarque d'Etat, Vladimir Poutine et viser son "système".

On y lit que Poutine sait que le pouvoir ne se partage pas et que, pour lui, la plus grande catastrophe géopolitique du 20ème siècle a été la dissolution de l'URSS et croit en l'émergence d'un cerveau global. 

Il sait qu'il est gagnant dans son jeu contre toutes les démocraties bien pensantes. Le gaz et le pétrole font partie de ses garanties qui viennent en aide, opposé au goulet d'étranglement des autres.

"Russie, un pays à la mode?"écrivais-je...

A la mode de chez nous, bien entendu...

1.jpgPourquoi, Poutine se gênerait-il? 

Pourquoi hésiterait-il à faire avaler des couleuvres au ventre mou des Européens et aux soucis des controverses démocratiques des Américains?

La réponse: "Ni Hitler, ni Napoléon, n'ont pu vaincre la Russie ... Faut-il une solution pour permettre à Poutine, de sauver la face, alors?

« Ni l’intelligence de Merkel, ni les sanctions n’ont incité Poutine à respecter les promesses qu’il avait faites sur l’Ukraine. Il voit les dégâts qu’elles ont faits à son pays, mais il attache une importance plus grande à ses objectifs géostratégiques. Mais le fait que Poutine accorde autant d’importance aux signes qui montrent que son pays est à jeu égal fournit un point de départ. L’UE doit songer à faire une offre à la Russie qui pourrait aussi symboliquement profiter à Poutine. En langage diplomatique, c’est ce que l’on appelle une solution pour sauver la face ».

... dans un nouveau ballet diplomatique...

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Cette semaine, c'était le premier anniversaire du soulèvement des Ukrainiens pur-souche qui réveillait les pro-russes par la même occasion. 

La région ouest de l'Ukraine, il faut bien le dire est plus un furoncle pour la Communauté européenne, qu'un bénéfice. Il s'agit plus d'un exercice de prestige pour la CE.   

Mais, en grattant un peu la surface de l'édifice, on apprend que la Russie se dégrade.

Dire que les sanctions de la communauté internationale n'ont pas d'effets, cela fait partie de tout l'art de la propagande.

"Les sanctions occidentales pourraient être une bonne chose pour l'économie russe" a dit à la TV ARD. 

Pourtant, en un an, le rouble a dégringolé de 25% par rapport à l'euro, la fuite des capitaux, estimée à 102 milliards,  a doublé et la consommation tourne au ralenti.

Même un oligarque doit se méfier et veiller à ses arrières quand tout est intriqué et imbriqué dans une planète mondialisé. 

"J'aime Poutine, gloire à la Russie", entend-on dans ses rangs.

"From Russia with love", répond James.

     

L'enfoiré,

 

Citations:

  • « La réalité est le plus puissant des hallucinogènes. », Emile Ajar
  • « Qui domine les autres est fort. Qui se domine est puissant. », Lao-Tseu
  • « Un homme puissant flatte plus son interlocuteur par une confidence que par un compliment. », Maurice Druon
  • « Le gouvernement parlementaire n'est pas tant le gouvernement de la tribune; et même, il n'est pas tant le gouvernement des commissions; il est le gouvernement des couloirs. », Charles Péguy
  • « La cerise sur le gâteau passe un peu inaperçu lorsqu'elle est posée sur un gâteau de cerises », Philippe Geluck

La chapelle Sixtine de la Préhistoire en balade

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On qualifie la Grotte de Lascaux sous le pseudonyme de Chapelle Sixtine de la Préhistoire. D'abord copiée dans la grotte Lascaux II, elle est devenue une nouvelle exposition itinérante. Après Chicago, Houston, Montréal, la représentation de la grotte s'est installée à Bruxelles dans le Musée d'Histoire du Cinquantenaire. 

0.jpgL'histoire de la grotte de Lascaux située en Dordogne, remonte à 20.000 ans.

Les "Homo Sapiens Cro-Magnon", partis d'Afrique et d'Asie Mineure, l'avaient investi, il y a 150.000 ans.

L'homme moderne a été nommé Cro-Magnon car c'est dans un abri sous-roche appelé trou de Magnou en occitan et situé dans la commune des Eyzies-de-Tayac habitée depuis le Paléolithique que fut découvert en 1868, le premier squelette fossile de l'Homo Sapiens.  

Dans ces temps préhistoriques, l'ouverture du rift africain avait désertifié les sols et rendu les lieux inhabitables qui avait poussé les Homo Sapiens, à migrer vers le nord.  

Dans ce nord, avant leur arrivée, vivaient des Néandertaliens pendant 400.000 ans. Ces derniers avaient une nourriture carnée en rapport avec leur environnement.

Ils se sont évanouis, ont reculé jusque dans leur dernier refuge au détroit de Gibraltar.

La grotte de Lascaux s'ouvrit quand un porche s'effrita dans la roche, laissant la place à un large passage. Des Homo Sapiens vont y devenir des peintres et des graveurs de la nature qui leur sert de modèle. Peintres magdaléniens, ils savaient s'éclairer et mélanger des couleurs d'origine minérale.  

Ils se différenciaient de leur prédécesseurs par leur nourriture variée, constituée de poissons, de baies et de racines, par une "technologie" diversifiée, basée sur des outils plus complexes et plus efficaces, plus aptes à se transmettre de générations en générations avec une conscience symbolique représentée par des ornements faciaux, approchant du mysticisme et du chamanisme.

Les Homo Sapiens éliminèrent toutes les autres formes d'êtres humains sur Terre. Au milieu des hommes d'aujourd'hui, ils ne pourraient pas être identifiés. Même physique, même taille de cerveau que le nôtre,   

Vivre à l'époque glacière signifie que la température était plus froide de quelques 13°C en moyenne que celle d'aujourd'hui. Des plateaux exposés aux vents, des glaces qui recouvrent parfois les surfaces de steppes très étendues. Un seul habitant humain par 100 km2 et des animaux qui leur procuraient nourriture et fourrures cousues, grattées avec des silex. 

Présents dans la grotte de Lascaux pendant près de sept siècles, ils ne la quittèrent que quand le climat se fut encore plus refroidi. Des dessins superposés prouvent qu'une constellation de cultures y a habité. 

Des questions restent.

Aucun reste de bovidés découverts dans la grotte alors que ceux-ci occupaient 16% de la décoration et que pour le cheval, ce pourcentage s'élève à 60%. En revanche, 89% des os retrouvés proviennent de rennes, qui eux, sont pratiquement absents parmi les motifs artistiques. 

Il y a 8000 ans, un éboulis colmata complètement l'entrée, ce qui protégea la grotte et les peintures rupestres. La grotte s'endormit pendant ces millénaires. 

Son réveil eut lieu le 8 septembre 1940, par le plus grand des hasards d'une découverte par l'adolescent, Marcel Ravidat. Un arbre, déraciné lors d'une tempête laissant un trou de 20 centimètres et son chien s'était engouffré dans le trou. 

Intrigué, Ravidat revint plus tard avec trois copains munis de lampes et de cordes.

Ils descendirent dans la cavité avec l'espoir d'avoir découvert le souterrain secret du manoir de Montignac. 

C'est une grotte de 250 mètres de long qu'ils découvrirent ensemble. Celle-ci cachait quelques 900 peintures rupestres et 1000 gravures très anciennes. 

Le préhistorien, abbé Henri Breuil fut appelé. "C'est presque trop beau", s'exclama-t-il.  

Pour lui, la grotte représentait toute la magie de la chasse. Plus tard, pour André Leroi-Gourhon, la grotte devint plus une représentation d'actes rituels chamaniques. 

Les quatre jeunes devinrent des "inventeurs" comme tout découvreur d'un trésor de l'époque. Après la guerre, l'un des quatre, Jacques Marsal, devint gardien et guide du site. Vinrent d'ajouter le creusement d'une entrée monumentale, la construction d'une route, d'une l'électrification, d'une climatisation sans aucune surveillance archéologique. 

Plus d'un million de visiteurs, jusqu'à 1800 par jour, défilèrent pour s'engouffrer dans la grotte. 

Au cours des années 50, on remarqua que la maladie verte, la maladie blanche et des taches noires gangrenaient les peintures.  

Il a fallu les protéger avant qu'elles ne disparaissent à jamais.

En 1963, la décision fut prise de fermer la grotte sanctuaire aux visiteurs.

En 1972, toujours fermée, elle revint dans les mémoires. La décision fut prise de construire une réplique partielle de la grotte, un Lascaut II, aux dimensions semblables, si pas identiques dans une carrière désaffectée à 350 mètres de l'originale. Façonner ce "fac-similé" nécessita dix ans.

Le magazine Geo de mai 1983 en parlait sous le titre "Mission Cro-Magnon". 

Un chantier commença dans lequel il a fallu tout inventer sous une coque renversée en poutre d'acier et du béton projeté à la lance. Puis, ce fut au tour des artistes d'effectuer les copies des peintures. Les difficultés de reconstitution ne furent pas minces. 

Le grand taureau noir dut être redessiné dix-sept fois avant que ses cornes en lyre ne s'enroulent correctement dans les mêmes creux et bosses que l'original. La caverne était glaciale et un vacarme d'enfer y vrombissait. Véritable oeuvre de passionnés dont chaque artiste savait qu'il enterrait sa propre carrière et s'écartait des expositions et d'une clientèle personnelle. Un budget très limité avec tout de même, vingt mille francs par mois en honoraires pour chaque artiste.

En 1978, ce fut la faillite du projet. Le département de la Dordogne le reprit avec tous les droits de reproduction. Le maître d'oeuvre désigné fut, dès lors, l'office du tourisme de Périgueux.

Mais, le chantier traîna encore trop d'après les inspecteurs des travaux.

Début 1982, six millions de francs étaient dépensés. Une paille avec les idées d'aujourd'hui.

Vint une idée folle d'un conseiller général: "pourquoi ne pas repeindre les fresques dans la vraie grotte? On économiserait des millions de francs en maçonnerie...".

Sans une poigne de fer, le projet n'aurait jamais abouti.

Pour faire plus vrai, on s'efforça d'imiter l'exploration avec des lampes électriques vacillantes, des chandelles de suif style Cro-Magnon et de faire danser les chevaux comme jadis.

Lascaux II s'était ouvert durant l'été 1983.

Nouvelle obligation, veiller à l'hygrométrie et mesurer la température pour éviter les moisissures. Des Japonais eurent même l'envie de créer un Lascaux III au cœur d'un parc d'attraction.

Heureusement, la vallée de la Vézère fut classée au Patrimoine de l'Humanité par l'UNESCO comme "Vallée de l'Homme" pour entériner les projet.

Lascaux, la matrice du monde 

Au 21ème siècle, les technologies de l'information ont évolué. Il fallait permettre d'admirer cette chapelle Sixtine de la Préhistoire dans le monde entier en la rendant itinérante. Le scanner optique en 3D et les reliefs en fibre de verre avec la technique "voile de pierre" furent là pour reproduire à l'identique et permettre ce voyage dans le monde entier. 

Le voile de pierre réalisé en 1800 heures comprenait un balayage au laser, des photographies stéréoscopiques, des maillages géodésiques, des matrices en polystyrène, un moulage en polymère. Ensuite, de la fibre de verre et de la résine, réglée au micron, par la technologie 3D, cela a nécessité 10.000 heures de travail pour reproduire peintures et gravures avec l'aide de photos haute définition.   

Avant l'arrivée son arrivée à Bruxelles, l'exposition comptait déjà 720.000 visiteurs.

En 2013, elle est élue meilleure "Touring Exhibition of the Year".

La salle des Taureaux, le puits, la nef, l'abside, le diverticule axial sont présentés en fibre de verre. 

Il y a deux semaines, lors de ma visite, une panne d'électricité entraîna d'abord la déception des visiteurs.

Un retour de la lumière qui ne se produisit pas et ce fut dans l'ombre, avec des torches électriques que la visite eut lieu dans une grande salle reproduisant un tronçon de la grotte grandeur nature. Une façon originale plus vraie, de revivre la découverte de la grotte.

Un film en relief permit aux visiteurs, lunettes sur le nez, de se faire une idée des dimensions et de la configuration de la grotte.

Les squelettes d'un cerf géant mégacéros, un bébé mammouth reconstitué laineux et un lion des cavernes, dans une autre salle, terminaient la visite.

De très jeunes enfants copiaient les dessins. Une vocation naissante de paléontologue à la carte était peut-être née sous leurs crayons.

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Dans le même temps, ARTE présenta une série de documentaires "Aux origines de l'humanité" en trois épisodes.

Extrait de la  fin du documentaire: 


Mais, c'est la grotte de Lascaux qui a été mise en avant vu la richesse des peintures. Lascaux n'est pas la seule grotte de l'époque, ni la plus vieille.

L'histoire de la découverte de la grotte de Chauvet est très similaire à celle de Lascaux, découverte bien plus tôt.

Celle de la grotte de Chauvet fêtera son vingtième anniversaire le 18 décembre.

1994, trois spéléologues amateurs, dont Jean-Marie Chauvet, avaient ressenti un souffle d'air qui s'échappait d'un éboulis dans les falaises du cirque d'Estre. En y pénétrant, ils découvrirent des colonnes de calcite blanches et ocres. Des traces rouges et des dessins d'animaux qui ont disparu dans la région comme des lions, des ours, des bisons, des rhinocéros. 

442 représentations animales d'art pariétal sur 8500 m2, étaient à préserver.

Le spécialiste paléontologue, Jean Clottes, a été chargé d'authentifier, de préserver leur découverte contre ses dégradations. Des zizanies apparurent. Tout d'abord, avec les propriétaires du terrain qui flairaient la bonne affaire. Ensuite, avec L'Etat qui en prit possession en 1997.

Les découvreurs ont été écartés de la gestion et de la valorisation de la réplique de la grotte. Ces conflits d'argent et de paternité s'éternisent encore aujourd'hui.

De multiples datations permettent d'affirmer que la grotte a eu deux périodes d'occupation. A l'époque de l'Aurignacien, vers -36.000 ans et une autre au réalisme photographique vers -10.000 ans contrairement à Lascaux dont l'art pariétal est passé par des stades intermédiaires.   

Le 25 avril 2015, la copie de la grotte de Chauvet, sous le nom de "Caverne du Pont-d'Arc", ouvrira ses portes aux public. Des enregistrements en 3D par scanner n'ont pas évité une période de vingt ans pour sa réalisation.

Les autres grottes de Chaleuxde Cosquerde Goyet, parfois plus anciennes, auront, peut-être, des suites du même type.

L'intérêt de ce genre d'exposition ne réside pas uniquement dans les grottes elles-mêmes, mais aussi de par les techniques utilisées pour rendre leur représentation, les plus réaliste grâce aux technologies qui le permettent.

Quant à l'exposition de la grotte de Lascaux itinérante, après Bruxellesce sera au tour de Tokyo de l’accueillir.

Rien ne sert de découvrir une grotte, il faut la maintenir et l'exploiter pour la rentabiliser.

L'Homo Sapiens était nomade. Ses successeurs se sont sédentarisés. Il était écrit qu'un jour ou l'autre, ce serait au tour des grottes de devenir nomades.  

Pour le visiteur auquel la 3D ne se suffit pas, il lui restera à planifier une visite en 4D, à Lascaux pour ajouter le temps à l'espace

Une vidéo virtuelle se trouve sur ce site.

Passons aux photographies de cette exposition à Bruxelles qui valent un détour rapide dans l'histoire.


J'aurais pu terminer ce billet ici, mais aujourd'hui, c'est le quarantième anniversaire d'un événement "préhistorique".

Le 30 novembre 1974,  une trentaine de chercheurs éthiopiens, américains et français, codirigé par Donald Johanson (paléoanthropologie), Maurice Taieb (géologie) et Yves Coppens (paléontologie) découvrait sur le site d'Hadar, dans le rift éthiopien, un fossile de l'espèce Australopithecus afarensis,.  Ce fossile, complet à 40 %, date d'environ 3,2 millions d'années.

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Ils le nommèrent Lucy en mémoire de la chanson psychédélique "Lucy in the Sky with Diamond"écrite par John Lennon en mars 1967 qui se referait aux initiales LSD et au dessin de son fils Julian. 

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La chanson à une rythmique en ternaire en 6/8 avec des arrangements instrumentaux très fouillés en dehors du refrain en 4/4.

C'est à dire d'une complexité qui s'adapte parfaitement à ce que l'Homo Sapiens est devenu.

Les migrations sont toujours en cours. Elles s'appellent désormais "mondialisation". On ne vit plus que rarement en troglodyte, mais on imagine monter plus haut pour vivre.

Est-ce pour donner une meilleure image de l'Europe aux Africains qui émigrent vers le Nord, puisque l'Europe joue aussi, parfois, une partition psychédélique?

 

 

L'enfoiré,

 

Citations:

  • "Le premier homme de la préhistoire qui composa un bouquet de fleurs fut le premier à quitter l'état animal ; il comprit l'utilité de l'inutile."
  • "Lutter contre l'humiliation, croire que l'homme a une valeur, c'est ce qui nous sépare de la préhistoire." 
  • "Les limites entre la préhistoire et l'histoire sont théoriquement fixées par l'apparition de l'écriture. Les temps immédiatement antérieurs aux textes et vaguement éclairés par ceux-ci constituent la protohistoire".

Aventure "Run & Bike"

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Un billet intercalaire pour raconter une course, en principe, sans histoire. J'avais déjà parlé d'Evere. Je n'y reviendrai pas du moins en écriture. Dimanche, ce fut le 2ème épisode de "Run & Bike" à Evere. En d'autres mots, puisque c'était le weekend de la Francophonie, ce fut "courir et vélo" ensemble dans un circuit fléché.

0.jpgJe ne m'inscris pas à ce genre de manifestation sportive parce que je n'aime pas les parcours trop fléchés.

Ma liberté de mouvements m'impose de ne pas suivre ceux qui font la même chose que moi.

Le jogging et le vélo, j'en fais couramment mais en solitaire. Jamais de parcours prédéfini. 

0.jpgEn général, l'aventure commence dès que le hasard s'installe. Je ne m'attendais pas à sa dernière prestation.

Ce dimanche matin, il faisait un gris brumeux à ne pas se découvrir d'un fil dehors. Premier jour, un peu plus frileux que d'habitude avant plus de froidures hivernales.

En reportage, joggeur à mon tour, j'ai suivi et parfois précédé les coureurs et les bicyclettes par les chemins des écoliers. Sept ou quinze kilomètres à effectuer. Pas vraiment de recherche de résultats honorifiques à inscrire au palmarès des gloires nationales et encore moins internationales.  

En chemin, pour moi, ce fut, parfois, un brin de causettes avec les "régulateurs de la course", ceux qui la font dériver dans les virages en attendant leur passage.

Pour ces régulateurs, un café chaud, d'un côté, et un bol de soupe proposé de l'autre avaient confirmer que la solidarité du quartier était toujours présente.

Les résultats sont là, inscrits dans les mémoires sur les 39 inscrits dans le petit parcours et 77 dans le grand.

"Vu le nombre d'erreurs de parcours, les résultats sont fictifs", était-il mentionné pour éviter toutes contestations.  

Tout allait pour le mieux.

C'était sans compter avec le "destin du rapporteur, du reporter bon pied, bon œil". 0.jpg

Pour lui, ce fut une chute à 500 mètres de l'arrivée. Un vulgaire plat, sans en chercher la raison particulière. Un relevé immédiat ne sachant pas ce qui était arrivé.

Une arrivée au service de secours. Résultats des courses: une main ensanglantée et quelques éraflures. Infirmerie de la course qui m'intimaient d'appeler une ambulance pour m'emporter jusqu'à l'hôpital.

L'ambulance, une première avec le pin-pon compris dans le prix. 

Attente aux urgences. Radiographie. Pas de fractures. Un paume de main, un doigt qui enfle et puis, retour de l'expédition.

Bizarre qu'il y ait rarement de témoins de pour celui qui témoigne.  

Enflure... patience et longueur de temps font plus que force ni que rage....

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Oui, mais, le soir... Le doigt prenait une teinte bleutée. Enlever l'alliance qui bloquait le sang avec du savon, c'était rêver. 

Pour finir, le lendemain, ce fut le célibat sans le symbole du mariage... La bague avait perdu tout son symbole.

Le symbole ne résiste jamais longtemps devant les besoins du sang...

Courir mène à beaucoup de chose, mais de là à penser qu'avec un doigt enflé que l'on retrouve symboliquement la liberté, il y avait de la marge.

0.jpgEn chemin, une publicité aurait pu m'inciter à la prudence "La sensation: je-fais-ce-que-je veux".

Heureusement, il y avait toujours les photos du reportage avant la chute. Je me devais de les présenter puisque j'en avais parlé, mais j'aurais préféré en parler autrement.

Avant de partir, j'aurais dû lire le billet du copain Nabum qui disait "Ah, qu'elle était belle cette lurette" dans un conte à rebours, surtout que ma lurette m'avait dit de ne pas partir ce matin-là.

Les lurettes ont toujours des intuitions que les lurons n'auront jamais. 

En rhétorique, la chute est la fin d'une histoire, la conclusion d'un récit.

Quelques chutes psychédéliques qui n'avaient rien de rhétorique et qui devaient se poursuivre plutôt en mode si bémol majeur pour les acteurs et en parties de rigolades pour les autres: 

 

L'enfoiré,

 

Citations:

  • « Rien ne sert de courir, il suffit d'arriver. », Henri Dreyssé
  • « Ceux qui tombent entraînent souvent dans leur chute ceux qui se portent à leur secours. », Stefan Zweig
  • « Le récit n'est plus l'écriture d'une aventure, mais l'aventure d'une écriture. », Jean Ricardo 

Les zakouskis de la télé

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Un dossier récente du Télépro parlait de la télé sous toutes ses coutures en quatre volets. Hier, c'était la Saint Nicolas des enfants. Alors, pour fêter ce Saint, pourquoi ne pas apporter les zakouskis pour les grands qui regardent la télé?

1. La télé est-elle digne de confiance?

0.jpgUne question qui ne devrait pas ou plus se poser.

Et bien non, elle se pose comme nous allons le voir. Les téléspectateurs ne sont pas encore tous satisfaits.

La télévision tient un rôle essentiel dans nos démocraties et contribue à la fabrication des opinions. Elle est là pour donner les images et le son à ce qui se passe localement ou dans le monde sans bout filtre.

En 1950, 10.000 foyers français possédaient la télé et visionnaient les émissions du monopole RTF. 

Ce "gros bébé important" comme disait De Gaulle d'elle n'a-t-il pas conservé les caprices de sa petite enfance?

Le 12 février 1963, le général s'indignait auprès du ministre Alain Peyrefitte du spectacle "odieux" d'une opération sans anesthésie diffusée dans le cadre de "Cinq colonnes à la Une". De "ministre de l'Information", il prenait, après coup, le chapeau de "ministre de la censure". La pression de l'Elysée devenait, ensuite, de plus en plus effective et efficace.

Plus question de lancer des idées de controverses ou antagonistes. Un substrat humoristique fut nécessaire pour rouvrir les vannes de la censure.

Arrosé d'humour et d'impertinences, "Le Petit Rapporteur" apporta ce pas vers la liberté de la parole et de l'image. Les chaînes privés comme Canal+ apportèrent un air frais que ne donnaient plus les chaînes publiques.

En 1986, Jean-Marie Cavada, évoquait la crise de la télé dans un livre "En toute liberté" avec ces mots: "L'histoire de cet enfant dont on a oublié de libérer le corset pour favoriser sa croissance d'adolescent est étonnante".

Échec à la censure?

Non. La confiance absolue n'était toujours pas revenue vis-à-vis du contenu lui-même qui ne satisfait pas.

"Droit de réponse" de Michel Polac semblait apporter un nouveau parfum de liberté.

En 1988, "Les Guignols de l'info" de Canal+ apportèrent une touche de revanche sur les politiques avec des croquis au vitriol sous le couvert de marionnettes selon le principe que si c'est une marionnette qui le dit, ce n'est plus le marionnettistes qui en est la cause.

Faut-il payer pour recevoir en retour plus que des vérités officielles?

Sur Agoravox.fr, deux articles récents parlaient de télévision française.  

Le titre "France-télévision: une des plaies de la France"était explicite du malaise et le préambule le confirmait en ces termes: "Les chaînes publiques sont un gouffre financier, et ne sont, en définitive, qu’un instrument de propagande ultralibérale aux mains de l’UMPS et des annonceurs publicitaires"

Des commentaires portaient attaques et contre-attaques larvées gauche et droite prouvant que le problème de politisation de la télé transparaissait. 

La conclusion avancée pour rectifier la situation: "le remplacement par un service de l’audiovisuel public respectueux de toutes les formes d’expression. Un service qui ne devienne pas, comme c’est aujourd’hui le cas, un nid de petits planqués pistonnés sans talent qui nous cassent la tête à longueur de journée avec leur médiocrité !". 

Un autre article critiquait: "L’échec « Rising Star » : l’interactivité vouée à l’échec ? L’exemple de la TV sud-coréenne". 

"La vraie nouveauté, c’était donc cette dimension interactive, à commencer par le vote via l’application 6play, déjà leader sur le marché des télés de rattrapage. Pas de quoi se gargariser du changement: il est déjà surréaliste, pour un pays développé comme la France, que ce virage « social » ne soit pas survenu plus tôt. Il faut dire que le passage vers ce dispositif nécessite un changement de modèle économique impliquant des coûts. C’est pourquoi on s’étonne que les choses n’aient pas été mieux pensées. Il eut été plus sage de considérer au préalable l’environnement culturel dans lequel nous évoluons...En Corée, les chaînes emploient graduellement et de manière moins tape-à-l’œil".

L'interactivité avec le public, la lacune existentielle de la télé, devrait apporter une réponse était en question dans sa manière de procéder et dans la technique non aboutie utilisée.

Là, si on ne touche pas le fond, on arrive tout de même au sous-sol.

0.jpgSonder les réactions des téléspectateurs, les tester par un espèce d’applaudimètre, c'est parfois renvoyer des émissions à l'endroit qu'elles n'auraient jamais dû quitter.

Dans ce cas, il s'agissait d'une émission du style "The Voice" qui existe dans beaucoup de pays.

Trois voies sont proposées: Tweet, Facebook et SMS.

Les deux premières nécessitent une communication via Internet et la dernière, une tune dans le jackpot par message envoyé.  

Au niveau politique, la différence d'approche entre Belgique et France était sensible du temps de Sarkozy. PPDA en a fait les frais.

0.jpgSi les Belges sont prudents et méfiants, les présentateurs, même vedettes, n'ont pas de sécurité d'emploi et leurs salaires ne planent pas au même niveau de ceux qui sont pratiqués en France. Le pays est petit. Le "politiquement correct", s'il subsiste, génère la méfiance. L'élection des maîtres à bord n'est plus totalement politisée et appuyée par une carte de parti. Abandon du recrutement à la télé belge par la seule compétence et le respect des règles déontologiques, est plus que recommandé. La concurrence des chaînes pousse à éliminer les risques de censures et ... de bêtises. La censure ne serait plus que commerciale et relative à la concurrence de petites communauté d'individus qui n'influencent que ceux qui les regardent.

ARTE est connue pour proposer des émissions culturelles. Sont-elles regardées par tous? Absolument pas. "Les Belges et la culture", une enquête exclusive en pleine actualité, explique que la culture est souvent considérée comme élitiste, ce qui laisse penser que la médiocrité est souvent préférée et poussée avec plus d'ostentation et de moyens financiers.

En 2011, une constatation faite par une journaliste: la "Communication cherche contenu" prouvait que  des grands sujets qui bouleversent l'information télévisuelle avec du contenu, qui font du buzz, parlent plus à tout le monde.

Ce genre de sujet est rare. Alors, il faut meubler et faire avec ce qu'on a, même sans tunes.

0.jpgQu'est-ce qui entre dans les tops de l'audience?

En cette année 2011, on parlait beaucoup de WikiLeaks sous toutes les coutures. Plus tard, ce furent les révélations de Snowden qui monopolisèrent l'intérêts des spectateurs pantois devant le viol de leur sacro-sainte vie privée. 

Tous les sujets s'estompent avec le temps et disparaissent inexorablement. Si la radio et le son peuvent se réécouter à loisir en cassette, l'image fatigue très vite le téléspectateur et poussent leurs cassettes de films dans des racks qu'ils ne reverront très probablement jamais. 

Cette semaine, une émission avait donné pas mal d'émotion pendant lequel, Arthur, présentateur vedette de la télé française, était confronté avec la vie des indiens Quechuas dans "Rendez-vous en terre inconnue" au Pérou. L'habitant des villes qu'il était, avait dû vivre dans la nature sans télé, vaquer à l'essentiel, sans facilités de la modernité de nos villes et constatait la solidarité, l'absence de stress des indiens. Pourtant, la polémique jaillissait en même temps sur fond d'exil fiscal

Dans notre modernité infestée par l'argent, l'essentiel est toujours occulté par tellement d'artifices et de complexités qu'on en oublierait le but poursuivi: une confrontation du rat des champs avec le rat stressé des villes. Un lecteur du Télépro répliquait "arrêtons de jouer les hypocrites: tous ceux qui critiquent les Depardieu, Artyhur et consorts feraient la même chose s'ils avaient le même compte en banque! Savourons cette belle émission au lieu de nous transformer en agents du fisc".  

 

2. La télé serait le premier des médias sociaux

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Quoiqu'en pensent ses détracteurs, regarder la télé demeure une activité collective, génératrice de liens sociaux avec un pouvoir fédérateur. Maintenir les liens sociaux signifie parler parfois pour ne rien dire sous le couvert d'anecdotes et d'histoires drôles.

Les réseaux sociaux ont pris le relais de la télé.

On dit que pour qu'elle survive, la télé devrait devenir plus interactive qui sortirait le téléspectateur devant la télé pour l'installer dans la télé.

Bien sûr, mais il faudra roder cela et trouver le nec plus ultra dans la manière de le faire sans problèmes techniques, sans censure et sans susceptibilité outragée.

Le but, c'est de promouvoir la démocratie sans pensée unique et comprendre le monde en apportant le miroir des autres à sa propre culture.

La perception de ce monde est perçue de manière différente en fonction de l'endroit où on le vit et où on regarde l"information à la télé.

Pour ne pas trop effrayer, la connectivité avec le téléspectateur se passe souvent via des émissions de divertissements. Le tohu-bohu remarqué sur les forums quand la connectivité explosera sur tous les fronts pourrait devenir salutaire ou catastrophique.

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Qu'elles sont les émissions qui tiennent le mieux dans le temps? 

Souvent, le sport, le divertissement, bien entendu, mais en dehors de cela?

En Belgique, à la première question, il faut probablement parler de "Le jardin extraordinaire"qui existe depuis 1965. En France, de l'émission "Les chiffres et les lettres". 

Quels sont les présentateurs qui traversent toutes les époques?

En France, il faut probablement citer l'indéboulonnable, Michel Drucker. Comme je l'écrivais lors de son passage à Bruxelles, il a "des trucs" ultra-simples. La neutralité devant la caméra, rester "cool", non politisée et avoir des participants qui opposés à lui, apportent les vannes en trouble-fêtes du style Mathieu Madegnan et en finale, s'adresser à des téléspectateurs d'une moyenne d'âge plafonnée à l'étage supérieur. 

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Le livre de Marie Bernard "Une passion française" parle de Claire Chazal qui depuis 25 ans hante le JT comme star du PAF. Sa technique: être une icône de féminité, plus lisse, plus douce que n'avait pas été ses prédécesseurs cérébraux comme Christine Ockrent & Co. Pas de chasse au scoop. De l'expérience dans une relation stratégique avec un réseau d'influences adapté sans piques mais en incitant les invités à dire leur vérité et au besoin, faire partie des people dans Paris Match pour rester "in".   

En Belgique, pays télévisuel câblé, le choix des chaînes passe au travers des chaînes françaises et étrangères. Une population disparate, multiculturelle et multilingue, a poussé à l'accélération de cet élargissement.

Le duel des JT existe entre RTL dont l'audience décroit tout en comptant à 600.000 téléspectateurs (43%), talonnée par la RTBF avec 500.000 téléspectateurs (30%). L'objectif de la RTBF dépasse son contrat de gestion en touchant 55% de la population francophone.    

 

3. Pub à la télé: chronique d'une mort annoncée?

Le 1er octobre 1968, première coupure publicitaire à l'ORTF. En 1983, la chaîne privée RTL Télévision prend pied à Bruxelles. De publicité non commerciale en 1984, la RTBF passe le pas en 1989, à sa propre télé commerciale.  

La crise a multiplié les pubs à cause des budgets restreints des programmes.

Le divorce entre pub et télé est loin de s'être produit. Publicité politicienne et commerciale font parfois bon ménage. Dans la pub, la séduction reste un jeu

Le ratio entre communication et matraquage s'ajuste en fonction des impératifs dépendants du consommateur qui lui, veut continuer à consommer et à payer un minimum pour obtenir une télé de son choix. Diversifier et se réinventer au besoin pour survivre est le mot d'ordre essentiel.

Physiquement, la "petite lucarne" a pris toutes les dimensions. L'écran protéiforme passe de la télé géante au salon à l'ordinateur et au smartphone en promenade. La pub passe des publicitaires aux spectateurs eux-mêmes à qui il est demandé de donner une note d'appréciation aux produits qu'ils consomment. Introduire virtuellement la pub dans l'image et donner envie de regarder par la pertinence des messages pour rivaliser avec les grands comme Facebook et Google, devient une gageure.

"Lorsqu'une marque décide d'arrêter la publicité en télévision pour six mois, elle sort des écrans dans tous les sens du terme. Les indicateurs marketing de santé de la marque son en déclin", dit la société d'étude de marché, Millward Brown.

Tout le monde ne déteste pas la pub. "La nuit des publivores" n'en est qu'une preuve évidente.  

Les réfractaires à la pub devront payer plus pour le rester.

Même Internet se met au diapason en pensant avoir un Google Contributeur sans publicités, plus payé par ses consommateurs et moins par les publicitaires. 

En attendant, tirez sur tout ce que vous aimez, comme au Japon.

 

4. Oui, la télévision a encore un bel avenir

0.jpgL'avenir de la télé, de ses zakouskis, de ses hors-d’œuvres variés ou avariés, dépend de beaucoup de paramètres, parfois très personnels. 

Les zakouskis, utilisés pour désigner une petite saucisse entourée de pâte feuilletée, des petits fours ou comme mises en bouche, ne correspondent pas à la version originale russe.   

La télé reste majoritairement regardées d'après une audience instantanée pondérée. Son but vital, empêcher le zapping de ses clients par tous les artifices. 

En Belgique, le téléviseur traditionnel compte encore un nombre de raccordements en croissance en 2012 en passant à 4.383.417. Parmi eux, 77% de raccordements se font en numérique tandis que l'analogique baissait à 23%. Plus de 98% des foyers possèdent une télé et souvent plus d'une avec des formats différents et des besoins qui ne le sont pas moins.

Près de quatre heures de télé par jour, c'est ce que consommait le Belge en 2006. En 2008, cela passait à 3 heurs 48.

Le sport monopolise la télé surtout pendant les grandes compétitions sportives. L'argent est le seul argument utilisé pour le dénigrer chez beaucoup de téléspectateurs.

La rumeur, les fausses informations font aussi le pied aux détracteurs du petit écran.

Deux articles font réfléchir: 

Les joies de la redevance en France: 30 millions d'euros de subventions pour une chaîne de télévision qui recueille... 0% d'audience certains soirs.

0.jpg"L'ère de la télévision et des programmes enregistrés sera révolue en 2030Seul les gens de plus de 54 ans regarderont la télé. Les jeunes de la génération du Millénaire n’y figurent plus du tout, et pour cause : ils consomment essentiellement des contenus sur internet, dont Netflix", disait le CEO de Netflix comme on pouvait s'en douter pour un fournisseur de télévision à la demande (SVOD) pour un forfait de 7,99 euros par mois avec un catalogue de plus 100.000 titres.

<---- Tout le monde ne partage pas cette avis tranché et la rédactrice en chef avait un édito sur la télé de papa.

Il faut relativiser l'influence de cet annonceur qui n'apporte rien dans les domaines de l'information. du divertissement, des magazines, de la télé-réalité. 

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Il existe un acronyme du Web ATAWAD, "Any Time Any Where Any Device" (à tout moment, partout sur n'importe quel appareil).  Pas de superposition des messages, mais leur imbrication pour ne pas lasser le consommateur. Les mobinautes pourront agir sur ce qu'ils voient et partager leur émotion avec les autres utilisateurs comme pour certaines émission sous forme de "hashtag" (mot clé) de Tweeter.

Dans l'avenir, la télé fera intervenir un ménage à trois: le diffuseur, le créateur de contenu et le téléspectateur. Tout comme sur internet, l'image télévisée passera en direct ou en différé par la vidéo à la demande, l'interactivité mixée à l'intégration des réseaux sociaux sélectionnés par menu pour rattraper ce qui ne serait pas vu en temps plus opportun. Enrichir le contenu par la télé-réalité ou par tout autre voies est à envisager ou à imaginer. 

Tout comme pour les blogs, la question "sont-ils encore une source d'informations?", se pose et se reposera en cycles. 

Il est possible que la télé soit supplantée par Internet à une condition expresse que la rumeur soit filtrée, un jour. 

Dans ces environnements, les Corbeaux croassent tout autant en mettant les vies privées sur la voie publique.

Se poser la question : "A qui profite la rumeur?", c'est ouvrir de nouvelles voies aux fantasmes et aux calomnies dont l'origine est en général très cachée et dont la diffusion est plus rapide que dans le passé. La rumeur a toujours été la plaie de l'information. S'en prémunir, s'en défendre, demande des recoupements avec toutes les sources fiables ou non. 

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Les "hoax killer" (chasseurs de rumeurs) ont des heures à passer devant l'ordinateur pour déceler la provenance de la rumeur qui se révèle souvent déviée ou cachée dans les méandres des réseaux sociaux informatiques. Ceux-ci quoiqu'on dise donnent l'illusion de la démocratie directe.

Je recevais un message d'un copain qui disait"Développons notre esprit critique et évitons de se laisser polluer par tous ces magazines de communication donc de peu ou de pas d’information. Jean Jaurès écrivait à propos de l’abolition de la loi sur la censure « étatique » en France, ils nous obligent à remplacer la censure d’état par une censure privatisée. Celle qui est seulement contrôlée par le pouvoir de l’argent. Donc le pouvoir d’une infime minorité. Chercher l’erreur ou plutôt chercher la véritable raison". 

Le risque est le même pour tous les médias officiels ou non quand le besoin de scoops passe avant l'information. 

Le vrai défi sera "la mondialisation" comme il était mentionné dans un article cité plus haut: "Comme dans un pays ultra connecté comme la Corée où le self-broadcasting a explosé ces dernières années, bouleversant le paysage médiatique et où la télé se consomme sur mobile ou tablette en direct, et pas seulement en rattrapage. Pour l’instant, nos chaînes françaises envisagent leur cible comme un public français qui regarde des programmes français à la télévision française. Mais quand les téléspectateurs auront pris l’habitude de consommer de la télé autrement, voire ailleurs, comment encaisseront-ils le choc ?"

La question a le mérite d'être posée et pas uniquement pour la France.

Un commentaire constatait que: "La télé est censée vous abrutir. Vous vous mettez devant, et vous n’avez plus rien à faire, elle se charge de tout. Une télé participative est un paradoxe, ça oblige à se bouger le cul alors que la télé est la pour vous figer dans votre canapé".

A vos marques, quoi... 

Faut pas rêver, la télé n'est que l'image de la société dans laquelle elle est diffusée.  

Dans son soucis d'informer, la télé se fait beurrer parfois la pilule avec des nouvelles qu'elle ne pourrait jamais vérifier. Alors,  pour concurrencer une chaîne "ennemie", elle se sent obligée de diffuser pour être la première à sortir "l'event" en faisant, au besoin, le buzz pour rester dans les mémoires au moins pendant un temps.

L'histoire des 3 Tamis de Socrate vient bien à propos:

Un jour, quelqu'un vint trouver Socrate et lui dit :

- il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit.

- Un instant, dit le sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?

- Quels tamis ?

- Le premier : celui de la vérité. L'as-tu vu par toi-même ou te l'a-t'on raconté ?

- Non, je l'ai entendu raconter.

- Bien, bien ! Mais sans doute l'as-tu fait passer à travers le second tamis, celui de la Bonté ? Si ce que tu veux me raconter n'est pas tout à fait vrai, c'est au moins quelque chose de bon ?

- Heu, non au contraire...

- Essayons encore le troisième tamis. Voyons s'il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire..

- Utile ? Pas précisément.

- Alors, dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir.

Et quant à toi, je te conseille de l'oublier !".

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Quand, en plus, il y a des images pour appuyer l'information, cela devient "Si vous n'avez pas d'envie de chercher dans les programmes télé ou avec la zapette, imaginez que le silence et les images en dehors de la lucarne sont magiques et faites-vous votre propre télé comme Coppens".

Que l'information soit transférée brute, analysée ou interprétée, la question restera toujours de trouver où se trouve la limite à sa fonction informative.

C'était donc, hier, le passage de Saint Nicolas. 

Le café serré de Laurence Bibot parlait de son soulagement de ne plus avoir d'enfants en âge de réclamer leur Saint Nicolas:

podcast

La nouvelle du décès de la reine Fabiola va saturer la télé pendant quelques jours. Décès survenu ce 5 décembre, la veille de la Saint Nicolas. Une reine passionnée probablement par la sainte télé aussi qui aurait aimé recevoir le Grand Saint chez elle au château du Stuyvenberg.

Alors, puisqu'elle aimait l'humour, revenons à quelques caricatures de Kroll qui ont jalonné ce demi siècle de règne.

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Il faut tellement peu de choses pour que les téléspectateurs aiment la télé: des émissions adaptables à leurs désirs, uns zapette performante, le chic, le chèque, le choc, l'humour et le sourire de la crémière, mais rien n'empêche de les agrémenter avec des zakouskis ou de croquer un Saint Nicolas en massepain.

Ajouter le goût à la vue et à l'ouïe, n'était-ce pas ce qui manquait à la télé puisque l'image est déjà en relief?  

 

L'enfoiré,

 

Citations :

  • « Les médias ont rendu la diffusion de messages politiques inutile et l'ont remplacé par des contacts rapides avec un impact immédiat qui se résume à des formules quasiment commerciale, rendant le populisme prospère», Raffaele Simone
  • « Dans un monde où l'information est une arme et où elle constitue même le code de la vie, la rumeur agit comme un virus, le pire de tous car il détruit les défenses immunitaires de sa victime. », Jacques Attali
  • « Le mal de la télévision, ce n'est pas dans la télévision qu'il est, c'est dans le monde.  », Christian Bobin

 

0.jpgMise à jour 8 décembre 2014: 3ème jour de la grève tournante qui touche cette fois Bruxelles.

<----Voilà ce que pourrait penser un étranger visitant Bruxelles. 


Android, tu tables sur quoi?

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Près de quatre mois d'utilisation d'une tablette Android. Il était peut-être temps de comparer mon PC que j'ai utilisé pendant tellement d'années avec cette tablette. Un mail quotidien de Tablette-tactile.net m'a permis d'accélérer la transition, de me familiariser et de suivre son évolution avec humour. Revoyons tout cela, mixé puisque nous sommes à la veille de la visite du Père Noël.

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Généralités sur les tablettes

"Tablettes tactiles, ardoises électroniques ou numériques, des synonymes pour le seul mot "tablettes" qui offre à peu près les mêmes fonctionnalités qu'un ordinateur personnel", dit Wiki.

Son histoire remonte à 1987. le Linus Write-Top de Linus Technologies, Inc a fait office de révolution en transformant l’écriture manuscrite en caractères numériques à la vitesse de cinq caractères par seconde. Pesant 4 kg, au prix de 3000$, c'est le premier terminal sans clavier et premier ordinateur portable à écran tactile avec un stylet.

Du même coup, elle a remisé la souris au rayon des articles obsolètes. En principe, du moins...

Des articles comme "Comment choisir une tablette?", "Sélection de tablettes", "Bien démarrer avec sa tablette", "Manuel d'utilisation"... seront bien utiles aux néophytes de cette tablette que l'on pourrait trouver sous le sapin.

Cela me rappelle le fameux "Plug and Play" comme cheval de bataille à la sortie de Windows de Microsoft. "Y avait qu'à" mettre la prise, puis jouer. Cette facilité a tout de même nécessité une documentation spécifique pour toutes les versions qui se sont succédées. Avoir travaillé pendant des décennies avec l'OS de Microsoft demande d'avoir le goût du challenge pour en changer. Les automatismes sont très vite troublés pour le pauvre consommateur. 

Ne soyons pas bégueule dès le départ et adoptons, pour le coup, l'une des tablettes Android.  

Toutes les options se découvrent au fur et à mesure. Quand les besoins se font sentir, on cherche et surtout, on apprend à chercher. Ce qui est loin d'être une mauvaise initiative.

Pour les mordus ou les fragiles de l'information, il y a même des cours qui se donnent EasyAndroid. Des formations pour débutants, pour des utilisateurs avancés et pour des professionnels pour ceux qui veulent aller dans cœur du système pour rendre le GSM intelligent. Le système Android n'est pas propriétaire, ce qui veut dire que personne n'interdit d'y apporter des améliorations personnelles.

Je le dis tout de suite, améliorations qu'il faudra peut-être implanter quand une autre version majeur d'Android se présentera et voir si elle tient encore la route.  

Un tablette Samsung pour ne pas la nommer.

Mazette, voilà que les profits de Samsung chutent au 3ème trimestre 2014

Pas de panique, les pauvres concurrents LG, Sony & co réagissent normalement à la forte poussée de Samsung. Même Apple avec l'iPad démocratise ses prix. Des iPad offerts avec un abonnement à VOO. La pub montre même des envieux dans le nord de la petite Belgique dans la langue de Vondel. L'ensemble des "bienfaits" de la production numérique est sans limites. Comment en serait-il autrement? La lutte entre Pad, Pod, sOt est cruelle. On concurrence ses propres produits même à l'intérieur du'une même société. Plus le temps de consolider ses avoirs. Il faut bousculer les habitudes avec des nouveautés qu'il faut sortir pour ne pas mourir.  

Le feuilleton "Dallas, ton univers impitoyable" pourrait être remis au goût du jour pour la tablette entre Asie de l'est et Etats-Unis. De plus, la folie acheteuse existe pour ne pas paraître con avec des outils obsolètes. 

Intel domine le secteur des processeurs pour tablettes Android ! 

Une nouvelle qui tombe à pic: au départIntel avait pensé que la tablette n’était qu’un effet de mode qui s’estomperait avec le temps. Errare humanum est. Désormais, souhaitant se démarquer de la concurrence, le géant Américain a décidé de commercialiser des chipsets articulés autour d’une architecture x86 quand la concurrence misait tout sur l’architecture ARM, vantée comme bien plus adaptée aux appareils mobiles.    

Si Apple domine toujours le secteur avec 26% de parts de marché, Intel, détient près de 19% de parts de marché, suivi de Qualcomm avec 17%. MediaTek et Samsung ferment la marche occupant les dernières places du classement.

Puis il y a cette annonce troublante qui dit que les tablettes c'est fini qu'ils n'en produisent plus. Non, c'est pas ce que vous croyez. Il s'agit de la marque marque Kobo, le nec plus ultra en matière de lisibilité qui a jeté l'éponge.

Une croissance ralentie pour les tablettes et un début de déclin pour les ventes d'iPad?

Nokia, l'ancien maître des GSM dans les années 90, veut renaître de ses cendres signe son retour avec les GPS avec son application "Here" pour voyager sous Android et sous iOS. 

Pas à dire, c'est un avis de tempête est lancé dans le domaine des outils technologiques et cela se secoue ferme sous le vent pour le dernier round de fin d'année. 

Un  retour en force du PC?

Mais non, c'est une blague. Enfin, pas tout à fait.

Le système Android

Développé par Google, le système Android a été lancé seulement depuis 2007. Il fait partie d'un des six OS disponibles. Sous le capot, un système d'exploitation libre, Linux. Tout de suite, ce mot fait penser à un système fait pour les geeks en herbe. Pas de panique, pas d'allergie non plus. Linux ne fait partie que du moteur, rien d'apparent. Et comme chacun sait, si on ne lève pas le capot au dessus du moteur, aucun risque d'avoir une méningite. 

Limitons-nous, si vous le voulez bien, à l'OS d'Android comme on le faisait avant pour Windows et pas en se cantonnant aux instructions du DOS. 

Points forts d'Android: système ouvert, très répandu et des applications qui augmentent, surcouches aléatoires.

Points faibles: dépendance par rapport aux constructeurs, surcouches aléatoires de Samsung, Sony et LG et donc, un potentiel de déviances par rapport à la philosophie de Google. 

0.jpgMa tablette

Désolé, je ne parlerai pas de toutes les tablettes du marché, ni de toutes les tablettes du constructeur Samsung. Pas question de donner des conseils commerciaux pour choisir votre tablette si le cœur vous en dit.

Je parlerai de mon expérience depuis septembre et de la tablette qui partage mon horizon informatico-tendance du Samsung Galaxy Tab S 8.4, de nom, et SM-T320, de surnom, en ma possession depuis lors.

Au départ, ce format 8.4 n'était pas très standard.

Une preuve, pas de pochettes-supports disponible à ce format à petit prix.

Une pochette-support dédiée arrivait enfin pour cette catégorie de tablette. Elle n'arrivait pas à prix doux. Mais, enfin, l'avantage de placer la tablette sur un plan de table en différentes positions, aurait pu tenter celui qui vous parle.

Elle ne sera pas pour moi. Figurez-vous que ma tablette ne correspond pas en tous points à tous les Galaxy Tab S 8.4. Les deux points nécessaire pour la fixer sur le dos sont inexistants sur le SM-T320. Au lieu d'une pochette de sécurité, elle serait devenue une passoire et se débinerait au moindre souffle d'inattention.   

Un fourre-tout muti-tâches de Poss, légèrement plus large avec tirette, fera l'affaire à un prix défiant toute concurrence.

Pour utiliser la bécane plate, dix chapitres dix chapitres d'aidesun classement des meilleures applications du Playstore. Bien. 

Google pourrait même proposer des démos. La question reste: Pourquoi pas au même moment que son lancement?

Le premier atout de cette gamme de tablette est son écran.

En format "portrait", l'écran correspond à la page d'un livre. Penchée, la tablette en format paysage, s'adapte aux images panoramiques.  

Un "super dalle" AMOLED d’une résolution de 2560*1600 pixels.

Jusqu'ici, cette tablette utilise la toute dernière version Android 4.4 KitKat.  

Bientôt sera présent, le multifenêtrage natif avec Andoid L.

Quand l'écran est large, cela ne fait pas de problème de voir les choses sur des fenêtres différentes. Sur l'écran d'une tablette qui ne l'est pas souvent, il faudra constater de visu l'avantage que l'on pourra en tirer.

Tout peut grandir. Les dimensions du bidule de communication, aussi. 

Le dilemme reste toujours de déterminer quel sera le format d'écran le plus facile à mettre en poche mais qui laisse la possibilité d'écrire quelque chose sur un clavier devenu inhumain pour les gros doigts. Oui, bien sûr il y a le stylet et le clavier extérieur... deux pièces de plus, à ne pas perdre de vue...

Comme dit un article qui se veut "proactif", le deuxième atout de la Galaxy Tab S de Samsung, sa puissante avec son processeur Exynos 5 Octa cadencé à 1.9 GHz Quad Core.

La mémoire de 16 Go, accompagnée de 3Go de RAM, n'a plus rien d'exceptionnel aujourd'hui.

Une caméra arrière de 8 MP avec flash LED et une caméra avant de 2.1 M permettent d'obtenir des images d'un bon rendu. Un bon point.

L'économie d'énergie, un point important pour toutes les tablettes.

Celle de ce Samsung est relativement bonne puisqu'elle avoisine la journée de travail. 

Il y a des astuces pour augmenter cette économie en désactivant certaines fonctionnalités ou la luminosité de l'écran.

Le problème reste: ces économies sont-elles viables de manière générale? 

  • Désactiver la géolocalisation. Passe encore.
  • Désactiver les effets visuels. Ça c'est dans la poche.
  • Réduire le délais de mise en veille. Si on réfléchit vite, cela peut marcher, mais il ne faut pas les chercher à midi, quand il est déjà quatorze heure.
  • Désactiver les données. Là, on se demande qu'est-ce que je vais pouvoir encore en faire de ma tablette sans données? Le 3G et la 4G, d'accord. Mais couper les connexions vers Internet, n'est pas retourner à l'âge du PC en stand alone? 
  • Télécharger les applications qui se chargent de l'économie d'énergie. C'est bien sûr, dirait Souplex dans les "Cinq dernières minutes".
  • Réduire la luminosité de l'écran. Quand le soleil fait une concurrence déloyale. Là cela craint vraiment de ne plus rien pouvoir lire sur l'écran. 

Les conseils ont le mérite d'exister. Mais, si avec eux, c'est pour retomber à la case départ d'un vulgaire appareil de prise de tête... pas sûr que l'on ait choisi le bon outil. L'ennemi du bien se trouve toujours à la croisée des chemins avec les maux de têtes. 

Une nouvelle qui passe peut-être plus inaperçue: supprimer ses données de navigation est possible. Question de place, toujours restreinte.

Des options d'accessibilité cachées pour simplifier la vie de l'utilisateur existent.1.jpg

  • La loupe zoom avec les deux doigts. Génial. A condition que la fenêtre qui contient un texte à mettre à jour ne se débine pas en dehors de les limites de l'écran sans espoir d'y revenir qu'en zoomant dans le sens inverse.  
  • La synthèse vocale qui permet d'écouter un texte écrit sans vos yeux. Génial.
  • Inverser les couleurs pour égayer le mobile. A quelle occasion est-il utile de le faire? Est-ce comme dans la voiture quand on passe dans un tunnel et que le GPS se met en éclairage nuit?
  • Talkback. Pour écouter les opérations qui sont faites, cela peut être utile quand l'option existe.
  • Contrôle par interaction et rendre indisponible tactilement à certaines parties d'écran et verrouiller certaines fonctions... Pas sûr que cela aide dans beaucoup de cas, mais qui sait.
  • L’œil de l'utilisateur qui permet au système de choisir de s'éteindre.
  • Le mot de passe remplacé par les empruntes digitales. Oui, ce fameux mot de passe qu l'on oublie parce qu'il faut le changer souvent pour raison de sécurité, à remplacer à condition de n'avoir jamais de problèmes avec ses petits doigts. 

Le confort, c'est bien, mais quand on verrouille tout, on arrive toujours à être coincé quelque part. 

La nouvelle version Lolipop est arrivée!!! Il y a des chanceux, mais pas tous.

Elle est testée sans être disponible pour tout le monde Android

Mais, tant que Kitkat fait de la résistance et progresse, ça tourne.

Quinze nouvelles fonctionnalités de Lolipop qui devraient tenter. 

Des noms de versions qui amusent en passant de Kitkat à Lolipop. Personne ne dit que le chat dansera à l'avenir dans un champ de perles ou de pierres précieuses.

C'est selon. Ces noms viennent-ils au secours des images que les versions donnent, quand ce ne sont pas les marques.

Vu le rythme auquel vont les technologies, imposé marketing, ce ne serait pas une mauvaise idée d'aller encore plus loin et se poser des questions plus pratiques.

0.jpgSe pose la question du choix entre tablette ou phablette? Mélanger les fonctionnalités? Mais bien sûr.

La tablette bientôt enroulable comme un journal pour lui redonner du tonus? 

Une info amusante: plus c'est petit, plus c'est résistant à l'eau et aux chocs. En boule comme le hérisson, cela deviendrait intouchable. 

Les tests poussent le Galaxy S 8.4 de Samsung, sur la plus haute marche du podium, en obtenant un score de 3,3. 

Quand je n'aurai plus envie de tabler sur ma tablette, elle pourra servir de frisbee sans se casser. Le top, quoi...

Problèmes et questions de mon crû:

  • Comment faire apparaître le clavier numérique virtuel qui ne veut pas montrer le bout de son nez? Comment dialoguer sans qu'il ne soit sollicité par la tablette elle-même? Avec une page d'Internet devant les lieux, comment chercher un mot? Comment copier une phrase pour la reproduire ailleurs? Oui, je sais, le copier-coller se fait en pointant le début et la fin de la phrase, mais sans le pointeur, le côté pratique n'est pas au rendez-vous. Il faut un certain doigté. Pas de Ctrl-F , pas de Ctrl-C, non plus...Un bouton devrait permettre de faire intervenir le clavier à moins qu'il y ait une astuce que j'ignore encore. 

  • Comment pouvoir lire un fichier vidéo dans une page Web? L'installation de certains plugins mp4 ne fonctionnent pas.
  • .... à venir.

0.jpgAlors, la question reste: suis-je pro-tablette ou pro-PC?

Ça dépend de ce que j'ai a réaliser.

Si je dois aller jeter un coup œil rapide, rien ne vaut la tablette qui, avec sa mémoire flash, permet d'être "up" après quelques secondes.

Les mêmes opérations avec mon Netbook ou Notebook, ont tendance à prendre de plus en plus des allures de sénateurs avant et pendant toutes les opérations. La mémoire flash, pas à dire, cela avance plus vite.

Toutes les fonctions de recherche sont rassemblées de ce qui doit être consulté: courriers et réseaux sociaux.

Les mises à jour des logiciels et des données se passent en parallèle sans intervention.

0.jpgQuand je dois écrire ou calculer, le PC avec un écran géant, reste gagnant.

Travailler avec un Notebook avec écran large ne trouve pas son équivalent pratique sur tablette. Le clavier électronique de la tablette ne fait le poids vis-à-vis de celui de l'ordinateur. Le toucher et les déclics manquants peuvent manquer de persuasion.

Transférer en bloc un chapitre y est certainement plus facile.

Désormais travailler avec l'OS de Google, de Apple, de Microsoft tendent à se ressembler dans la pratique. Chacun copie les idées de l'autre.

Pour les geeks, il y a moyen de se former et connaitre le root n'est que le point de départ.

Pour les autres, des questions existentielles se posent.

Puis il y a le danger qui rafraîchit et qui vient du nord et donne froid dans le dos: 

Le PC et la tablette remplacent le stylo dans les écoles finlandaises. 

La fin de l'écriture. Il était là pour contrebalancer l'annonce qui disait qu'à partir de la rentrée 2016, les écoliers finlandais n'apprendront plus l'écriture manuscrite".

Evolution logique ou funeste? 

0.jpg

Une question qui n'a rien de logique, mais qui serait une décision qui aurait été bien accueillie par la population.

Bien sûr que ce n'est pas la fin de l'écriture, mais ne pas se rendre compte qu'elle est concurrencée par les nouveaux moyens de communications, serait une erreur. La réponse à cette question se trouve dans la pratique, de ce que les gens en font. Ce n'est pas une fable médiatique mais un avertissement.

Ecrire à la main sera toujours la solution idéale quand il s'agit de n'écrire que quelques mots qui ne demanderaient pas trop de structurations. La calligraphie n'est plus dans l'air du temps. Un traitement de texte est très vite nécessaire quand il s'agit de structurer des chapitres entre eux, qu'il faille en vérifier l'orthographe ou leur formulation. L'écriture manuelle cursive sans recopie et les hachures, c'est pas vraiment top.

La science aurait même de mauvaises nouvelles pour les 1é % de gauchers dans le monde. "Selon Goodman, les gauchers ont plus de problèmes émotionnels et comportementaux, ils ont plus de handicaps d'apprentissage tels que la dyslexie, vont moins loin dans leurs études, et travaillent sur des emplois moins exigeants en termes d'intensité cognitive".  

La tablette gauchère à inventer?

Mais, pour les passionnés de l'écriture cursive, il existe dans les technofolies, "The Slade", un carnet qui numérise les notes et les dessins pris à la volée avec un stylo serti d'une bague aimantée qui crée un champ magnétique et permet de déterminer la la couleur, la position et la direction du tracé en fonction de par la pression exercée par son utilisateur (cf S&V novembre). Dix heures d'autonomie et un potentiel de 400.000 pages à mémoriser qui pourront être transférées sur un iPad via Bluetooth.

Quand je vous dis qu'il y a des réponses à tout. On cherche même les réponses avant que les questions ne se posent. 

Avouons que le clavier est un outil intermédiaire. Le progrès majeur même pour la tablette arrivera le jour où elle s'associera à un enregistrement vocal numérique. Enregistrement qui sera converti en texte écrit par un logiciel d'interprétation. Texte écrit qui reprendra son chemin de la structuration avant publication dans un traitement de texte. 

La concurrence réagit et apporterait-elle des idées?

Annoncé pour l'automne 2015, le nouveau système d’exploitation, Windows 10, serait compatible avec une multitude d’appareils:  PC, Xbox, smartphones, tablettes sur plate-forme d’applications unifiée et multisupport et devrait incorporer l’assistant vocal intelligent Cortana sur Android.

Pas de soucis à avoir. La prochaine tablette Galaxy S6 de Samsung est annoncée. Le journal du geek en a fait une photo. "Un écran Quad HD de 5.5 pouces, d’un processeur octa-core avec 3Go de RAM, d’une capacité de 32Go, ainsi que d’un capteur de 20MPx au dos. Affaire à suivre". L'évolution est toujours en marche même sans révolution.  

Il faut bien relancer les nouveautés puisque les prix chutent comme le fait le iPad Mini 3 qui passe à 299 euros.

Ne brûlons pas les étapes. Revenons à aujourd'hui.

 

0.jpgLes fêtes de fin d'année arrivent.

Alors, tout le monde pense à offrir quelque chose d'original? 

Pourquoi pas une tablette à mettre sous le sapin de Noël d'après les dernières sélections? Même les enfants ou surtout les enfants, ne sont pas oubliés.

Les commerçants ne se trompent pas et ne confondent pas la tablette avec une fable. 

Pour les fêtes, on oublie tout. Les dernières grèves se retrouvent sur les chemins de la temporisation. Chacun rêve à son niveau. Attirer les acheteurs jusqu'à plus soif, soutirer les derniers jetons de présence derrières les rennes du Père Noël. Lui garde une chouette image sous sa barbe blanche.

Depuis 2006, il n'en a toujours rien à cirer.

Aux dernières nouvelles, cette tablette Samsung a baissé de prix avec ODR.   

En janvier, quand les flonflons du bal se seront éteints, ce seront les soldes d'hiver pour les retardataires.

En technologies de l'information, l'obsolescence n'attend pas la fin de la période de garantie du matériel. 

Le S&V nous informe qu'un projet existe pour "Nos vieux smartphones vont protéger les forêts contre la déforestation au Sumatra. Accrochés sur les arbres, une fois reprogrammer, équiper de panneaux solaires, ils espionneraient grâce à leur micro, les tronçonneuses pirates et enverrait automatiquement un SMS aux gardes forestiers".

Qui peut le plus, peut le moins.

Pour conclure, j'ai envie de faire ressortir une vieille chanson que j’appellerai :

« La chanson de la fin de l’année »:

Parodie tirée de "Je ne suis pas bien portant"

 

 Depuis que j'fais d'l'informatique

Je n'ai plus que des embêtements

Ah mon Dieu quelle gymnastique

C'est pas tous les jours très marrant

Mais attendez que j'vous explique

Tout ce qui cause mon tourment :

Je me retrouve à la masse

Avec le Notebook qui me tracasse

Le clavier trop géant

Le Netbook tout dépité

Deux ordis toujours trop grands

L'disque dur pas décidé

Le Wifi qu'a la flemme

La connexion qui s'enflamme,

L'imprimante qui fait mouche

Avec les cartouches qui se touchent

Et les buses qui abusent

D'encre qui pâlissent

L‘DVD trop bourré

L'menu dans les pommes

L‘CD c'est tout comme

La mémoire en question

Subit la pression en option

La souris qui toussote

La roulette fait la sotte

---

Refrain:

Ah mon Dieu qu'c'est palpitant

Toute cette informatique

Ah mon Dieu qu'c'est palpitant

Mais qu'est-ce qu'on perd comme temps. 

---

Comme j'ai un bug dans le système

J'téléphone au réparateur

Y'me demande : « quel est votr’ problème

Je vous écoute, j'ai un quart d'heure »

J'lui dis soyez pas si pressé

Et laissez moi vous expliquer :

Mon Notebook n'est pas un bouqu'

Mon Netbook est sans look

J'ai l'e-mail qui s'entête

Avec des pirates en tête

Mon index qui glisse

Des pixels qui coulisse

Dans l'USB qui palpite

Y a les mots qui s'agitent

La sauvegarde qui caquette

Avec l'utilitaire qui s'arrête

Ses icônes qui déconnent

L'utilisateur qui s'étonne

L'processeur trop farceur

Le lecteur qui bat l'beurre

Le graveur qu'est en pleurs

Quand l'moniteur se meurt

----

Refrain

----

J'ai invité la soeur Anne

L'autre jour au cybercafé

Elle m'a dit : « j'préfère ta bécane

Allons chez toi fais moi surfer ! »

Hélas, ma machine était en panne

Que j'lui réponds, j'suis désolé

Le Netbook est déglingué

J'ai l'écran qu'est tout bleu

L'disque dur qui s'émeut

Le clavier est en pente

L'imprimante bien trop lente,

Les cartouches qui se couchent

Et les buses qui qui font mouche

Avec les polices qui se touchent

Le scanner qu'a ses nerfs

La mémoire qui se perd

J'ai l'e-mail qui qui se mêlent

Et des copains qu s'en mêlent

J'ai les bits qui s'agitent

Pour arriver à trouver l'exit

Le graveur qu’est en pleurs

Le lecteur qui bat l'beurre

J'suis en sueur avec le moniteur

En plus d'ça, j'vous l'cache pas

Mes octets sont pas très frais

Les virus sont plein d'tonus

Les majuscules qui s'bousculent

Les minuscules qui copulent

Les Windows toutes moroses

Les programmes bien trop roses

Les fenêtres s'pénètrent

Les symboles qui s'affolent

J'en arrive bien trop blême

Le réseau qui prend l'eau

Quand l'audio est idiot

La carte son est marron

La couleur quel flonflon

Et du coup, c'est troublant

Vaut mieux qu'vous m'disiez

Car je sens, c'est navrant

Que j'peux plus rien maîtriser !...

---

Refrain

---

Alors, dit le réparateur en sueur

"Ah mon Dieu qu'c'est affolant

Toute cette informatique !"

Mais ajoute comme une belette

"Faut passer à la tablette".

Alors, j'ai essayé Android

Une posologie sans sulfamide

Un système sans clavier

Qui se montrait sans le demander

Ou se masquait à se lamenter

Quant au zoom qui frait vroum

Pour finir par faire atchoum

A suivre en mode tactile

Mon index tout fébrile.

Mon majeur trop épais

Mon p'tit doigt trop fluet 

"Oh Lumière de Dalle OLED

Rends tes fidèles fiers

Laisse tes yeux ouverts au LED

Qui ne s'usent que si on s'en sert

Donne-moi ta vitesse

Et oublie mes rudesses

Oh Clavier, laisse-moi le choix

De faire appel à toi

Tu tables sur quoi?

Sur la table de ma voix?

Débraye alors tes automatismes

Ne confond pas mon autisme

Que ta mémoire flashe

Et que parfois me lâche

Ne sois pas une brouette

Sois une fable plutôt que phablette"

----

 Refrain

----

Quoiqu'en dise la pub qui suit, j’ai toujours besoin de papier.

 

 

L'enfoiré,

 

Citations: 

  • "Le mieux serait que je me transforme en tablette de chocolat, là maintenant, le temps passerait plus vite et je m'inquiéterais moins dans mon papier aluminium.", Marc Levy
  • "Les lieux sont les tablettes de cire sur lesquelles on écrit; les images sont les lettres qu'on y trace, l'arrangement et la disposition de ces images à l'écriture, et la parole à la lecture.",  Paul Auster
  • "La tablette de cire où le destin avait rédigé chaque ligne de ma vie, fondait inexorablement, comme à la fin d'une journée d'école, sur la flamme de l'oubli.", Dimitri Millefiori

 

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0.jpgMise à jour 15 décembre 2014: Grève nationale. Un jour de plus pour jouer avec la tablette.--->>

<<<<----Tandis que les plus âgés

Soyons "smart" jusqu'au bout des ongles

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Passer des tablettes à la connectique technologique, il n'y avait qu'un pas. Le mot "smart"était d'une logique implacable puisque elle apparaît sur soi, à la maison, sur la route,  dans la ville, dans le ciel dans un effet miroir du virtuel sur le réel. Un florilège de termes anglais autour de Living tomorrow, of course... 

0.jpgSoyons Smart? Non, je ne vais pas parler de la petite voiture Smart. Pas de pub de marque sur cette antenne.

Même si son nom a été bien choisi, que viendrait-elle faire d'ailleurs, dans cette histoire?

La nouvelle révolution industrielle est ailleurs dans tous les objets qui deviennent « intelligents » grâce à l’internet des objets connectés, le « web 3.0 ». Au niveau mobilier, vêtements, éléctro-ménager, dans l'environnement, elle s’immisce progressivement dans nos habitudes, dans la continuité de l’évolution technologique globale. Son contrôle se produit via le tableau de bord  de nos smartphones ou de nos tablettes.

Le smartphone des débuts, on l'appelait GSM, c'est-à-dire "Groupe Spécial Mobile". Avec un tel nom, on pouvait penser à un groupe militaire qui agirait dans des opérations mobiles alors qu'il ne faisait que téléphoner et envoyer des SMS, 

Le premier smartphone, l'IBM Simon, fut conçu en 1992, puis commercialisé en août 1994, presque dans la discrétion. Nokia va finir le 20ème siècle comme leader incontesté avant de se voir distancé par des sociétés asiatiques telles Samsung et LG. Vingt ans après, nous nous retrouvons sous l'impulsion de la 4G. 

"Portable", ce "Smartphone" peut déjà presque tout faire avec de plus en plus de confort: écouter de la musique, écrire, photographier, jouer, payer la note et... téléphoner. Bientôt il sera la pièce centrale pour relier à distance tous les "copains et copines" technologiques. 

Quant aux prix, ils sont presque dérisoires, aléatoires.

Accrochez-vous car cela va swinguer dans les rayons domotiques, le domaine de l'image et du son, des loisirs, des transports, de la santé, du sport... La miniaturisation n'est pas vraiment un problème. C'est l'utilisateur qui freine ce mouvement. Il a soit de trop gros doigts, soit une vue qui n'agit pas comme un microscope comme elle le devrait. Les portables agrandissent, du coup. leur écran au risque de ne plus entrer dans les poches. 

0.jpgLe hors-série de S&V "Spécial High-Tech" et quelques articles vont m'aider à trouver le cheminement des technologies qui apportent souvent un effet de levier aux sciences.

Nous assistons à une véritable guerre des protocoles pour que les communications passent entre chacun des objets de la technologie. Le salon IFA de Berlin présentait les dernières trouvailles et projets de ce 21ème siècle. Ce ne sont même plus les grandes marques qui montrent le ton, mais de petites start-up qui se mêlent de trouver ce qui manque pour rendre la vie plus pratique à ses utilisateurs.

Pour interconnecter tout cela, cela passe du Wi-fi au Li-fi en passant par la "dent bleue", le Bluethooth en souvenir d'un roi danois connu pour avoir réussi à unifier les tribus danoises au sein d'un même royaume, introduisant du même coup le christianisme. Un moyen de joindre la tradition au modernisme, en quelque sorte.

A la panoplie des connecteurs, il faut ajouter Zigbee, AirPlay, Z-Wave, Tread qui tentent de trouver un compromis entre gourmandise d'énergie et puissance nécessaire pour allonger les distances entre eux. Le seul problème de la connectique, c'est que rien n'est vraiment standard et la compatibilité entre eux reste à vérifier avant tout achat.  

La gestion des équipements à distance en vue d'apporter des économies et du confort en clé sur porte se mesure dans le mode "Quantify Yourself". Un mesurable qui va jusqu'à l'absurde, mais qui fait place à toute l'imagination de ses concepteurs. Surtout ne prononcer pas le mot "gadgets". Ce serait désobligeant et irrespectueux pour ceux-ci.

Suivons le guide avec S&V, Ebouw et les autres.

Le "wearable"

  • Le bracelet Nike Fuel Band contrôle rythme cardiaque, nombre de pas, distance parcourue…
  • Le bracelet  Pavlok envoie une décharge électrique si les objectifs sportifs fixés au départ ne sont pas atteints. Question: est-il là pour tester les performances ou pour casser l'envie de faire du sport?
  • Le bracelet Nymi reconnait son utilisateur en analysant ses pulsations cardiaques. Pour les faibles en mémoire, plus besoin de se souvenir des mots de passe. 
  • Le Vivosmart est là pour ne pas se perdre en chemin.
  • Le bracelet Cricet permet de consulter sur le bras, ses emails et ses films. Il transforme la peau du bras en écran tactile à l’aide d’un projecteur minuscule intégré au bracelet qui diffuse une image sur la peau et de huit capteurs de proximité à longue portée qui détectent les mouvements et permettent au porteur de manipuler l’image. Un port USB, un accéléromètre, un dispositif Bluetooth et le Wi-Fi...

J'ai toujours dit qu'il fallait avoir le bras long... 

Rien n'empêche que ces bracelets soient des bijoux.

  • 0.jpgLa Smartring répond à ceux qui aiment prendre soin de leur apparence et qui recherchent les dernières tendances technologiques, notifications, gestion de la musique...  
  • La bague Nod permet de contrôler son entourage. Dix doigts ne suffiront peut-être pas. Peut-être que penser aux doigts de pieds seraient nécessaires. Ce qui nous ferait revenir à quatre pattes.
  • Non, pour les pieds il y a la Digitsole Shoe qui permet tout bonnement de régler la température de nos semelles depuis notre appareil mobile  
  • Des faiblesses en langues? Pas de problème. Le VibeWrite, Lernstiftstylo correcteur d'orthographe entre en action  en vibrant une fois pour une faute d'orthographe et deux fois pour la grammaire.
  • Les montres, si elles donnent encore l'heure, peuvent aussi veiller à la santé via le rythme cardiaque en prise sur le pouls, évaluerer la transpiration du corps et transmettre l'information résultante à des vêtements intelligents. 
  • Se poseront sur le nez, les lunettes connectées, les Google Glass, dont l'idée remonte déjà à 1968 à Harvard. Les infos disponibles de tous les ordres, géolocalisables sur l'environnement, sur autrui, de jour comme de nuit, sous le contrôle d'algorithmes sophistiqués qui permettent d'évaluer, de compter à la vitesse de l'éclair. Si ces "Google Glass" connaissent actuellement une période de lancement difficileelles ne sont pas à considérer comme un flop puisque cinq autres marques se sont lancées dans l'aventure, dont le géant Samsung.
  • Des lunettes en dual Play permettent de voir deux programmes télés différents sur le même écran de télé ou permettre la 3D avec une technologie que l'on dit passive. Télé connectée, intégrée dans communion très solennelle avec l'ordinateur pour assurer les programmes, évidemment.
  • L'imprimante 3D révolutionne l'impression au même titre que l'imprimerie 2D l'avait fait au temps de Gutenberg. Le premier prototype de la voiture buggy, créé en 3D, la Strati, en polymères et fibres de verre, n'est qu'un des développements potentiels. Des projets de construire des maisons en 3D sont sur la table. L'imprimante 3D dans une but alimentaire se prépare pour le grand départ.
  • Moto Hint, l'oreillete Bluethooth effectue des appels mains-libres, s'allume et s'éteint toute seule ou répond par commandes vocales, au sujet d'un itinéraire.
  • L'iPhone FLIR ONE intègre une caméra thermique avec rayons infrarouges pour voir dans le noir et restitue ce qu'il voit en couleurs sur écran via une application.  

La transition ainsi assurée, s'ouvre vers...   

La maison domotique, il y a 30 ans que l'on en parle. Elle reste à la portée des classes aisées qui ont, en général, plus qu'un trois pièces à gérer.

Tout d'abord, la domotique vise la sécurité, mais quand on n'a que peu de moyens et rien qu'un ou deux volets à descendre, il ne faut pas s'affoler. C'est ailleurs que cela se passe.

Premier principe: éviter les gaspillages. 

La carte SIM dans les compteurs électriques pour rationaliser la consommation.

Puisqu'il faut faire des économies, celle de l'électricité s'impose pour conserver l'énergie. On demande pour réduire la consommation d'électricité, d'éteindre lumières et chauffage, quand ils ne sont plus nécessaires. La domotique répond avec des capteurs de présence, des censeurs qui permettent d'oublier toutes ces contraintes.

"Fiat lux", et la "lumière fut" mais uniquement quand le besoin est là où il est nécessaire suite à la présence détectée. Pour la chaleur, idem. L'intensité de la chaleur nécessaire sera réglée automatiquement dans la pièce du séjour et pas ailleurs.

Le domaine électrique est le plus prometteur. La production centralisée vit ses dernières années de gloire avec une consommation passive. Le consommateur devenu producteur d'électricité en photovoltaïque co-génère en réseaux dans une banque de données plus centralisée, dans une intelligence anti-black-out.

Le courant sera pompé pendant les heures creuses au tarif le plus bas et restitué par des batteries quand le prix est double. La sécurité assurée par des volets qui se baissent sans aucune intervention sinon simplement programmée et adaptée aux besoins de son utilisateur.

Objectif suprême: tout régler en Wifi ou en Lifi, sans aucun fils pour assurer la connectivité.

Le smartphone prend le relais une fois sorti de la maison.

Les dépenses énergétiques et le confort agissent de concert.0.jpg

"Smart energy box" et énergie 'thermostatisée' par des algorithmes paramétrée en connaissant les habitudes de ses usagers, alarmes incorporées quand la qualité de l'air n'est plus respectée.

  • Les ampoules électriques intelligentes du système Hue s'impatientent.
  • Le thermostat Nest capte la présence.
  • L'aspirateur Dyson Cinetic aspire sans filtres en attendant de filtrer l'air.
  • Les ampoules son et lumières StriimLight donnent les lumières de l'arc-en-ciel.
  • La caméra Smart Home reste super vigilante.
  • Vigilance pour les vieux? La Balto Protect détecte les chutes des personnes âgées et prévient qui de droit.
  • Oubli des clés d'entrée? Kevo les ouvrent à distance sans clé.
  • Les serrures connectées, commandée à distance depuis votre appareil tactile
  • Sur les murs, des photos-souvenirs jamais ratées, jamais floues, avec plénoptique Lytro ilum bodybuildé selon la pub. 
  • Les toilettes Kohler dont les lunettes s'ouvrent dès que vous avez une urgence, vous chauffent les fesses en diffusant une musique douce pour aider à l'opération "évacuation".  
  • Le sex fit, l'anneau qui mesure vos performances sexuelles quand cela devient trop dur pour harmoniser avec le Durex. 
  • Les animaux ne sont pas plus oubliés avec SinglePet qui reste single pour qu'ils restent "smart".

A la cuisine, des assistants analysent le lave vaisselle, le frigo, le four pour cuire ou aèrent pour refroidir juste ce qu'il faut, tandis que le lave-linge iSensonic teste ce qui est à laver.

La table de cuisson à induction joue au chef coq en harmonisant les recettes et envoie les résultats aux copines ménagères.  

Dans le frigo, il s'agit de prévenir les denrées épuisées qu'il faudra recommander, les denrées presque périmées qu'il faudra consommer sans délais sous peine de devoir être éliminées.

La fourchette HapiFork s'inquiète de la santé du consommateur qui ne veut pas grossir. 

Le "Smarthome manager" ajoute la musique pour calmer le stress de la journée, aidé par le "smarthome monitoring".

La bibliothèque partagée devient le miroir informatif avec commande tactile.

Bref, il ne leur manquerait plus que la parole qui serait aimable de préférence et le chien de son maître, qui (re)commandera alors à celui-ci dans la langue de son choix. 

Le "machine to machine", commandé par une connexion à distance, à partir de son fauteuil obéira au doigt et à l’œil à la télécommande en regardant la télé aux OLED 4K. Avec un must de clics et peut-être, de claques.  

La rentabilité n'est pas encore assurée car non stabilisée et, de toute manière, trop coûteuse, car trop expérimentale.  

En 2020, 80% des foyers se verront imposer par une directive européenne de se plier au "smart meters" et, qui sait, avec des standards communs, décentralisés, aléatoires et renouvelables.

Le "smart home" n'a vraiment aucune limite aux pratiques "pratiques". 

Pour le piéton en rue,

  • le porte-monnaie électronique Smartphone, aidé par la carte à puce remplace le vieux système Proton. Le Parkmeter par SMS interposé passe par le même intermédiaire.
  • Un "Smartphone taser" serait capable de lâcher à la suite d'un clic un voltage à faire pâlir d'angoisse un policier et a déjà trouvé des candidats acheteurs. Sur l'iPhone5S, le régime monte aux environs de 950.000 volts de tension. Il s'agira seulement que son utilisatrice privilégiée ne se trompe pas de bouton à presser quand elle voudra téléphoner.
  • Air Umbrella protège des averses comme un parapluie en ventilant pour dévier la pluie.  

A bord de la voiture,

  • la géolocalisation apporte une aide pour découvrir le chemin le plus rapide ou le plus court entre deux points, c'est déjà de l'histoire ancienne. Aujourd'hui, elle indique tout ce qui se trouve sur le chemin comme restaurants, hôtels, musées et endroit à aller visiter. Prévenir des dépassements de vitesses, détecter les radars n'est plus permis dans tous les pays sauf le rapide Coyote qui malin, sort de son terrier pour avertir de la présence de flasheurs mal intentionnés
  • Les panneaux de signalisation seront orchestrés de manière la plus avantageuse pour éviter les bouchons.
  • La voiture de Google permet de trouver son chemin dans le trafic et d'éviter les obstacles avec ou sans conducteur tout en devenant un guide vocal virtuel au sujet du paysage avec des commentaires avisés. Un nouveau tourisme qui pourra se complémenter par une télévision dans la voiture. 

Cela tout en veillant au carburant consommé puisque l'énergie deviendra un problème crucial dans l'avenir. Cela permettra en fonction des habitudes de l'utilisateur de choisir son mode de transport à la mesure de son environnement et des aléas en suggérant à son utilisateur qu'il lui sera difficile d'atteindre en voiture sa destination dans les temps, eu égard au trafic.

En ville, des smart cities, 

  • la sécurité reliés en réseaux, de caméras  repaireront des anormalités avec des mesures intelligentes performantes transmises en temps réels.  

Dans les airs,

  • Les drones se sont intercalés dans les processus. Ils surveillent, inspectent, transportent, interviennent, relayent, même s'ils pourraient pousser à espionner.
  • Le "cloud" peut avoir des trous dans sa sécurité? MyCloud EX4 vient à la rescousse pour l'éviter.

 

Conclusions:

Je ne sais si Aldous Uxley avait été ou aurait été "smart" et s'il avait imaginé toutes ces NTIC.

Les NTIC, le Nouvelles Technologies de l'Information et des Communications, n'ont pas encore déterminé toutes leurs possibilités qu'elles envisagent d'implémenter.

Le virtuel et le réel complémentaires en soi, se retrouvent à la croisée des chemins du futur. Qui aurait pu croire que ce chef d'orchestre portable en main-libre ou non, allait pouvoir continuer à seulement téléphoner?

0.jpgLes dispositifs "smart" seront 50 milliards en 2020, voir beaucoup plus, selon Idate.

Dans 5 ans, le Li-Fi vous permettra de vous connecter à Internet à une vitesse largement supérieure au Wi-Fi

L'Internet des objets s'est installé. Il régule, contrôle pour assurer l'économie des usages, quitte à rappeler ce qui a été oublié à ses utilisateurs. 

Les services à la carte n'ont que l'imagination comme seule limite.

Seul point négatif à lire sur la posologie: la vie privée prend ses quartiers d'hiver.

Désormais, on ne cherche plus à résoudre un problème, mais on cherche les problèmes à résoudre avant qu'ils ne se posent avec un service tout compris, lié à la servitude.

Innover ou périr. Plus souvent une évolution qu'une révolution, mais tant pis ou tant mieux, puisque l'emballage est bien couturé et que l'outil idéal n'existe jamais, ne s'use que si l'on s'en sert et qu'il est toujours réservé au lendemain.

Apple a senti un besoin à créer, Samsung a tenté de l'améliorer à un bon prix et Google s'est imposé par sa supériorité technologique.

L'Obs du mois se demande s'il faut avoir peur de l'hégémonie et de la puissance de Google qui dépasse celle de la Bourse de Moscou. Depuis 1997, la société tente de fusionner l'homme et la machine avec l'efficacité, l'individualisme libertarien et l'immortalité transhumaniste, selon son patron Larry Page..    

Robert Gordon dit que "Les inventions depuis 2000 se sont centrées sur des appareils de loisirs qui ne changent pas fondamentalement les standards de vie comme l'on fait la lumière électrique ou l'eau courante".

0.jpg"Comme la Reine rouge d'Alice au pays des merveilles, tout le monde avance et ceux qui avancent plus lentement reculent par rapport au peloton". Il faut innover au moins aussi vite que ses concurrents."ajoute Thierry Weil.

Tenter de vendre n'importe quoi à n'importe qui en espérant qu'avec le temps, qu'un jour, n'importe l'achètera. Mais surtout sans utiliser ce bête mot "gadget" sur l'étiquette, cela ferait mauvais genre..

Favoriser les bonnes idées, c'est s'accorder avec ce qui existe déjà dans une sorte de "exadaptation" qui fait autre chose d'une entité existante.. 

Quand à s'éduquer, cela consistera à se moderniser avec une pointe de bon goût et un beau ruban coloré autour de l'emballage. Où est le problème, sinon que depuis 2004, la productivité n'augmente plus?

Le Plan Marshall 4.0 est en marche en Wallonie avec le numérique.

Le talon d’Achille de la "smartmania" reste le piratage, l'espionnage à l'insu de sa volonté par des pirates et des hackers. Il y a bien le mobile BlackPhone pour déjouer la NSA de Silent Circle qui permet d'éviter les interceptions et mais qui se targue de rester anonyme en peer-to-peer via PGP, "Pretty Good Privacy" 

Le "Souriez, vous êtes filmé" qui est apparu sur les écrans des magasins pourrait se répandre sous forme de caméras à tous les coins de rue et à des endroits qui nous seront forcément inimaginables.

En deux mots: Soyons "smart" !

Parfois, plus c'est inutile, plus c'est beau, plus c'est indispensable à notre modernité.

0.jpgGary Dahl avait construit sa fortune sur ce genre d'idées avec son caillou "Pet Rock" en 1975. Pet Rock affublé d'une particule "USB Pet Rock". Son livre "Advertising for dummies" démontre à l'évidence une certaine expérience dans le domaine du marketing.

Le mot "marketing" peut facilement tourner au "racketting". Personne n'envisage que cette technologie d'un futur immédiat sous-tend qu'une idéologie de la consommation se met en place.

Sans étude de marché, la R&D risque de produire des invendus, une masse d'invendus qui se retrouveront dans les poubelles et pas que de l'histoire en ayant consommé un maximum de matières premières sans utilisation correspondant aux nécessités de la consommation réelle.

Les flops de 2014 étaient repris cette semaine.

Cela ne veut pas dire, qu'ils ne réussiront pas, un jour. 

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Le "just in time" est toujours difficile à déterminer, tout comme le feeling de l'innovation qui ne s'invente pas, mais se construit par une intuition innée dans le cerveau d'un génie.

Le coût écologique est absolument affolant. Extractions et conditionnements seront exécutés dans des pays ou tout est permis même si la loi l’interdit. Des documentaires existent qui démontent le danger et l’absurdité de tout ce nouveau monde à nos portes.

Tout cela a un prix, coût réel que nous ne payons pas entièrement. Un prix humain énorme que nous ne voyons pas, ne reconnaissons pas ou que nous ne voulons pas reconnaître. Des enfants, des femmes et des hommes travaillant dans des mines pour extraire les minerais rares. Tout cela grâce à ou par la faute de notre argent au travers des fonds de pensions par exemple. Un monde nouveau qui risque d'être contrôlé par des mafias épouvantables... Mais tout cela est transparent...

En cette période de pré-fêtes, les fournisseurs en mobilophonie comme VOO, Mobistar, Base, Proximus rivalisent d'astuces pour faire passer leurs offres d'abonnements en les assortissant d'un Smartphone à petits prix. 

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Pour atteindre ce bijoux, il faudra consommer, par mois, 25, 35 heures ou plus de smartphone. Ce qui veut dire que personnellement, je suis exclu avec mon petit contrat de 5 euros pendant la même période.

Je lisais que "Noël est à l'heure de la montre intelligente". 

L'Apple Watch de la pomme déferlera, parait-il, sur le monde en 2015 avec Android Wear tandis que LG Watch G, sans bouton,  contrôlé par l'écran tactile et par la voix, permettra de consulter la météo, l'agenda en cohabitant avec le Smartphone.

Cordons de la bourse resserré et davantage de commerce électronique au menu de Noël sous le sapin. Un recul de 3,7% estimé. La dringuelle fait toujours recette.    

D'où vient cette panoplie d'électronique? De pays encore plus faibles qui seront mis à rude contribution pour nous permettre d’acheter largement en-dessous des coûts réels, ces outils parfois très utiles mais souvent parfaitement injustifiés, donc inutiles pour une large part des consommateurs.  

Soyons concret avec le discret

La connectique fait parfois peur par ses ondes que l'on hésite à pointer comme cancérigènes. Non, la 4G ne rime pas danger puisque le Bluetooth est là pour l'écarter des oreilles. Le danger est peut-être ailleurs. Il se robotise. L'intelligence a de plus en plus d'artifices.

Le premier robot-chien de compagnie Aibo est déjà au musée puisqu'il date de 1993. Depuis, la reconnaissance gestuelle et visuelle progresse à marche forcée.

Poppy est le premier robot open-source qu'il faut imprimer, assembler et programmer soi-même. 

Mais restons smart, restons connectés puisqu'il faut être toujours plus performant afin que les compétences restent compétitives en optimisant les liens par tous les moyens disponibles.

Un monde de possibilités infinies ou un monde trop connecté?

Une question digne de l'Hara Kiri, bête et méchante.

Les objets connectés constituent la forme d’intelligence globale à laquelle nous serons soumis avec ou sans consentement. 

Par ailleurs, cette abondance, à l’utilité parfois si pas carrément relative, pourrait relancer une fièvre consommatrice dans les ménages. Cette attitude est certes profitable à l’économie, mais déraisonnable pour l’individu. C’est d’autant plus dommage qu’elle tendait à s’essouffler depuis ces dernières années avec une prise de conscience et un retour à l’essentiel.

Toutefois, l’internet des objets n’en est qu’à ses balbutiements et nul ne peut prédire quelle tournure s’apprêtent à prendre les événements. 

Ce qui est sûr, c'est qu'on ne sait pas où on arrive, mais on y va.

Le plus amusant, c'est de constater que certaines inventions annulent l'effet d'une autre. 

"Le Monde du futur immédiat : les objets intelligents deviendront-ils vivants?"

Bonne question, je vous remercie de l'avoir posée.

Alors, cyberdépendants, est-ce encore "réveillez-vous" ou "chosez" avec les objets?   

Non, à condition que les tics de la "domotic", de "l'informatic" seront utiles et tant qu'ils ne deviendront pas des tocs car alors, ce serait tomber soi-m^me du camion .

Si en 1967, il n'y avait plus personne au téléphone, 


En 2014, tout le monde y est et les paroles pourraient devenir:

Marie-Berthe, elle est experte 

Léontine aussi au four dans sa cuisine. 

Dominique c'est plus tragique 

Elle ne parle jamais que de connectique 

Quant à Marie, c'est au bain-marie

Qu'elle prend Marc qui souffre du trac

Et sent à plein nez l'odeur de la traque

Parce qu'il aime Julie, tellement jolie

Charles danse avant qu'il parle

Pris de panique devant toute la salle  

Tandis que Raymond se cache dans le fond 

Et Gaston chuchote dans son smartphon.

----

Refrain: 

Gaston, t'en a pas marre de ton smartphon? 

Tu es quelqu'un qui jamais ne me répond 

Gaston devant toi, je fais du son 

Je parle et j'aimerais que tu m'réponds

 ----

Bernadette elle est très chouette

Et sa cousine, elle est divine 

Marie-Louise, elle est exquise 

Marie-Thérèse, elle est obèse 

Toujours assise le cul sur sa chaise 

Sous l'entremise de sa tante Artémise. 

 Et d'ce couard qu'a toujours été Edouard 

Devant Léonard avec sa barbe noire

Derrière Art qui reste très smart

Et Bart qui ne suit que sa charte

Peur de Léon qui fait pourtant ronron 

Quand Gaston chuchote au smartphon. 

---- 

(Refrain)

 ----

Non, non, non, non, non, non, non, non, non, 

Gaston quand je t'envoie des sons

C'est pas pour faire du vent 

P't-être bien qu'c'est important ! 

 

Joyeux Noël pour tous, puisque lors de cet événement, les gens sont connectés dans le monde réel, ce qui est devenu moins commun que dans l'espace virtuel.

 

L'enfoiré, 

 

Citations:

  • « Quiconque exerce un métier stupide mérite tout ce qui lui arrive  », Orson Welles
  • « L’homme est un animal rationnel qui perd patience lorsqu’on lui demande d’agir en accord avec les diktats de la raison. », Orson Welles
  • « Celui qui possède peu est d'autant moins possédé  », Nietzche

Des idées plein la tête

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2014 s'en va et 2015 arrive. Et si on se mettait des idées plein la tête pour garer notre sérieux au placard puisque c'est encore la trêve de Noel avant de reprendre le collier... 

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Bilan de 2014:

Oui, j'aurais voulu être fumiste en décrivant cette année.

Qu'est ce qui l'a marqué?

Si je m'en réfère aux titres de mes billets, après des pré-élections très poissonneusesdes débats qui frisaient la radio-activité, l'Europe tournait en Big Bang  en deux nouvelles équipes aux deux commissions avec Jean-Claude Juncker d'un côté et Donald Franciszek Tusk, deux noms exotiques auxquels nos oreilles devront s'habituer.  

 

Cette année, on a fêté en grandes pompes, le centième anniversaire de la guerre 14-18 et celui de la radio.

0.jpgDans les Caraïbes, les relations semblent se réchauffer entre Cuba et les Etats-Unis, normal puisque 2014 a été l'année la plus chaude enregistrée dans l'histoire de la météorologie.

 

Un été qui a été torride même pour plusieurs raisons.

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Entre Russie et l'Occident, les relations se refroidissaient ou si elles se réchauffaient c'était par les armes. Poupou joue à qui perd gagne ou l'inverse, on ne sait plus très bien.  


L'Etat Islamique, tout excité, avait du coup, des envies d’extension et de radicalisation du style "dji-hot-had chariatissiment vôtre", tandis que le pape François manœuvrait son autre monde. 

Le mystérieux virus Ebola, très protéiné, a joué au racket en maître du camouflage.   

Hors du soleil, dans la pénombre, les riches avaient triomphé et les puissants redessinaient le monde. Mais, il y avait des fuites, des "leaks".

0.jpgPas la grosse fuite dont on se rappelait le dixième anniversaire sous forme de tsunami qui avait déboussolé pompiers et plombiers. Noël se terminait très mal sur les plages paradisiaques et laissent encore des souvenirs meurtris chez les survivants.

Cette année, le science et la technologie ne se sont pas endormis en s'alliant comme de joyeux lurons.

Le duo Rosetta et Philae ont réalisé l'exploit en s'installant à bord d'un comète dont on ne se souvient même pas du nom.  

Donc, il faut rendre la vie plus "smart" avec les technologies. Cela irait si l'on oublie la cyberguerre et si les presque humains en venaient à troubler notre sérénité.

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Vient la question du bien-fondé du progrès, de la productivité, de la croissance, de la culture, des études, des relations, des langues et de la famille...

Une "annus obscurus" se préparait après avoir fait sauter les plombs de centrales nucléaires.

Une année people qui a vu partir quelques grands de ce monde et apparaître des petits noms qui grandiront comme par enchantement avec les années futures.

Des Diables Rouges ont remué le sang de la samba brésilienne au grand dam d'autres qui se croyaient déjà monter sur le podium de la gloire ballonnée.    

Vraiment, 2014 fut une année avec des idées plein la tête pas toujours très gaies. 

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Prévisions pour 2015:

Cette année, Attali avait sorti son roman-fiction "Le prédicateur". Il se déroulerait en 2015 et avait une vision pessimiste du futur d'un monde, considéré comme très fragile dans lequel "On frôlerait la troisième guerre mondiale, avec une menace qui semble venir de la Russie.". 

"Prédire l’avenir collectif est beaucoup plus facile en connaissant bien le passé. J'écris pour les générations futures. La distinction entre le politique et l’homme d’Etat : l’un pense à l’instant, l’autre à l’avenir.", disait-il.

A l'en croire, il serait, comme homme d'Etat, un bienfaiteur pour les générations futures pour ne pas dire de l'humanité.

Peut-être lui faudrait-il penser à la génération d'aujourd'hui car si celle-ci ne passe pas la barre, les suivantes  risquent de ne même pas penser à monter sur la première marche.

Un petit texte parlait de lui avec un certain dégoût dans "Les leçons de Jacques Attali", mais bon, il fait ce qu'il peut, il ne faut pas confondre avec Attila.  

L'idée intrinsèque de son dernier livre intitulé "Devenir soi", c'est de prendre le pouvoir sur sa vie pour réveiller les consciences et la France, de créer le vade-mecum qui permettrait de vivre dans un autre environnement moins délétère.

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Pas à dire, il a une technique de persuasion quand il écrit plus vite que l'ombre de sa plume comme Lucky Luke tire avec ses flingues tandis que Hollande s'attire les foudres. 

Dans un film d'horreur, ce serait le suspense avec l'électro-choc final qui secouerait les puces de Dracula quand celui-ci a une seule envie de sucer une rasade de sang dans le cou de sa victime. A la suite d'une telle image, on verrait, sur la petite lucarne, la mention "Z" de Zorro et la question "Est-ce qu'il va réussir? Vous le saurez au prochain épisode". 

Cher Monsieur Attali, il faut changer de paradigme, nul ne le conteste mais pas de paradis et risquer de perdre un spectateur à cause d'une attaque. Au lecteur, il lui faut le temps d'imaginer et de respirer.

Début octobre, il citait, dans un interview du Paris-Match belge, quelques "idées géniales" qui passeraient par la défense, la rénovation du modèle social, la création d'un fédéralisme européen et d'un fédéralisme de la francophonie.

Pas d'intention d''inventer l'avenir par la modernité dont la croyance en la fatalité s'acharnerait à s'enfermer à jamais dans des pensées de jadis.

Écrivain, reconnu expert comme futurologue en goguette, il tente ainsi d'imposer sa vision du futur dans le débat publique en perte de repaires. 

Dernièrement, il écrivait un article dans le VIF sous le titre "Ecologie et spiritualité". Il était question d'une "rencontre explosive" qui pourrait exister entre deux forces considérables, porteuses du meilleur comme du pire.

Explosives par l'association de la protection de la nature avec celle de l'âme en une idéologie nouvelle avec un parfum et une musique "New wave".

Dans une certaine forme d'immortalité, cette force nouvelle éradiquerait les valeurs de la liberté individuelle, la croissance marchande, les caprices de l'immédiat tout en se servant de la démocratie comme support. 

En résumé, on assisterait à un combat antagoniste de valeurs écologistes et évangélistes comme un "Double vert", devenu presque intégriste dans une alliance cyniquement utilitaire.

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Il s'agirait d'éviter les totalitarismes et les désastres tout en donnant les pleins pouvoirs au long terme pour triompher de leur cause commune qui, sinon, risquerait sinon d'y parvenir par des méthodes violentes.

Serait-ce vaincre le mal par le mal par homéopathie ou par le supplice de Midas qui avait le désir d'accumuler des richesses en vue d'obtenir le Bonheur Parfait, mais qui transformait tout ce qu'il touchait en or et s'empêchait ainsi de manger et de boire?

Je ne connais pas vraiment Attali, mais il me semble être un alchimiste qui n'a pas encore atteint le stade du chimiste et qui ferait de l'or par un clic entre le pouce et le majeur, suivi d'un déclic, pour qu'il commence à couler.  

Sortir la France de la lessiveuse en retirant le bouchon demande un changement de mentalité.

Pour conduire, il faut regarder autant dans le rétroviseur que devant soi et constater si ses prévisions se sont réalisées en regardant l'avenir sous peine de ne pas se planter dans le plexiglas de la vitre avant.

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Un billet de fin d'année 2008 reprenait les idées de Jacques Attali dans un petit essai « Une brève histoire de l’avenir » qui vaut le détour.

2008, l'année pendant laquelle on sortait de la pleine illusion de la croissance et la première crise bourgeonnait. On sait, depuis, qu'elle a créé une contagion.

La Saxo Bank danoise en rajoutait une couche avec des prévisions scandaleuses pour 2015:

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  • La Russie fait une nouvelle fois défaut
  • Une éruption de volcan détruit des récoltes
  • L’inflation atteint 5% au Japon
  • Draghi quitte la BCE
  • Les écarts de taux sur les obligations émises par les entreprises doubleront en 2015
  • Le piratage en ligne provoque un effondrement du commerce en ligne
  • La Chine dévalue le Yuan de 20%
  • Les cours à terme du cacao vont atteindre 5000 dollars la tonne.
  • Le marché immobilier britannique va s’effondrer.
  • Le Royaume Uni sortira de l’UE en 2017 (« Brexit »)

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En 2008, un autre billet écrit au sujet de la Belgique, disait: "A regarder les télés, à écouter les radios, à lire les journaux, on se demandait, ces jours-ci, si la consommation n'était pas le surmoi des médias. Qu'il tombât, le gouvernement, ne faisait plus de doute, mais comment il se recevrait, telle était la question. Les questions traditionnelles restent, du genre : «Y aura-t-il de la neige à Noël ?», furent remplacées par ces interrogations postmodernes et contemporaines que sont désormais : «La crise affectera-t-elle les cadeaux de Noël ?», «La récession aura-t-elle un impact sur les réveillons ?», «Les soldes vont-ils connaître une dépréciation ?»… Mais, au fur et à mesure, comme si l'on nous livrait des nouvelles du front, nous fûmes progressivement rassurés. Le cours de la dinde restait stable, comme celui du sapin et celui des paquets sous le sapin. Les cotillons avaient la cote, les confettis s'égaillaient, le feu d'artifice même fut de retour. Quant au premier jour des soldes, il se solda par un communiqué de victoire, et pour ce qui était des séjours à la montagne, on nous fait vite savoir qu'il n'y avait plus un ski à louer ni une chambre à trouver. Nous vécûmes ainsi 15 jours de confiance retrouvée. De sorte que l'on se demanda aussi de quel enthousiasme il nous faudrait encore faire preuve, nous autres consommateurs, pour que les médias s'en aillent dire aux bourses d'enfin rebondir et de sautiller encore. De sorte aussi que nous sortîmes de ces 15 jours passablement harassés: car ça oui, nous l'avions fait, notre boulot! Petits porteurs de cadeaux et de cabas, sans doute, mais ouvriers qualifiés de la croissance positive, certainement. Aussi bien, nous autres qui sommes piètres économistes, voudrions avancer deux solutions qui n'en font qu'une: que les prix soient plus bas tous les jours et que ce soit fête toute l'année. Certains d'ailleurs l'ont bien compris puisque c'était hier l’Épiphanie et que c'est aussi demain. Nous aurons donc deux fois l'occasion de tirer les rois. Mais à bien y réfléchir, fêter deux fois Gaspard, Balthazar et Melchior n'est pas du luxe par ces temps bibliques. Car aujourd'hui, voyez-vous, on pense beaucoup aux Rois Mages et aux difficultés qu'ils auraient eu à choisir la bonne étoile avec toutes ces lumières dans le ciel, en terre sainte.".

C'était en 2008. On pourrait croire que l'article a été écrit hier. Immobilisme? Pas vraiment. Un grand jeu d'échec avec un pat en finale? Peut-être. Mais plutôt, un jeu de l'Oie avec des dés pipés qui suivraient les tendances dans le vent pour les uns ou qui enverraient, trop souvent, dans la case prison pour d'autres.    

Chacun participe insensiblement à la recherche d'un confort au prix minimum, voyons....

Pour lever le pied de l'accélérateur, cela demande un certain recul en touchant le fond, facilitant le rebond pour voir la vie autrement.

Cette année encore, l'humour n'était pas souvent de la partie dans l'actualité.

En Belgique, les dernières grèves perlées ont coûté 200 millions d'euros à l'économie sans tenir compte de l'image internationale désastreuse que cela a généré. L'industrie technologique aurait payé le prix fort avec une facture de deux millions d'euros. 

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Un mail m'annonçait le billet "Les robots vaincront-ils la pauvreté" avec sous-titre "Conte de Noël".

Pour être un conte de Noël, il aurait fallu imaginer faire parler des robots aux humains avec humour.

A ma remarque, la réponse de l'auteur fut: "Ce billet a commencé par l'idée d'un conte, dans l'esprit que vous évoquez, mais le sujet lui-même m'en a écarté, m'interdisant de prêter à l'irruption des robots dans notre existence, avec ce qu'il y a lieu d'en attendre socialement, l'issue heureuse concluant généralement un conte de Noël. J'ai néanmoins conservé cette mention pour qualifier l'article par une sorte d'ironie nostalgique, avec une pointe de provocation".

J'ai baigné dans cet environnement numérique pendant tant d'années pour en connaître quelques soubresauts. 

0.jpg"2014, l'année de toutes les provocations", titrait le VIF. "La provocation a des vertus"écrivait son éditorialiste.

La provoc a toujours constitué le ressort de mon pseudo et je n'en ai pas manqué même si, parfois, elle n'est pas toujours le reflet de ce que je pense et est là pour approcher le vrai en prêchant le faux comme le ferait un "menen" pour concurrencer les femens..

Fin 2013, une année de mutations, j'avais souhaité pour cette année 2014:

  • D'oser affronter nos contradictions ou nos contradicteurs.
  • De se motiver soi-même pour motiver les autres. 
  • De prendre ce qui est bon chez l'autre et laisser tomber ce qui l'est moins.

Un tiercé dans le désordre et un sentiment de trop peu ou d'avoir presque tout faux subsistent à voir le monde tel qu'il est devenu. 

La posologie et les effets secondaires n'ont pas été lus sur la boîte miracle.

Ne serait-ce pas le moment d'écrire une autre histoire dans une communion de magies, de farces et attrapes?

La France ne va pas bien à bâbord. La Belgique a changé de cap vers tribord. Mais c'est la hargne qui maintient la pression. 

Le nouveau livre de Florence Aubenas, "En France" dit à quel point, la France peut être malade, mais c'est loin d'être une prédication.

0.jpgElle s'en vante toujours d'être née à Bruxelles.   Dirait-elle "salut en de kost".

Rien à voir avec "Le suicide français" de Zemmour qui avec sa p'tite entreprise ès polémiques, ne connaît pas la crise. Si on peut rire de tout, on ne peut pas dire que cela soit avec n'importe quoi et n'importe qui.

Bizarre que quand la situation devient grave mais pas désespérée, parfois, elle devient désespérée mais ce n'est plus du tout grave.

Dans le billet "Bon débarras 2014", la française, poil à gratter du web, disait: "Que 2015 soit l'année des teignes, des casse-couilles, des gratte-culs, des emmerdeurs, des gueux, des grains de sable, des empêcheurs de bétonner en paix. Pas sûre que ça en fasse une année plus plaisante que les autres, mais déjà, on s’y ferait moins chier et on commencerait à pouvoir espérer que les années à venir seront meilleures ! Rien que ça !".

Heureusement, Alex parlait de Zemmour avec humour: 
podcast

En début de semaine, la Première invitait Adil El Arbi, qui avait gagné le concours"De slimste mens ter wereld" (l'homme le plus intelligent du mondeà la télévision flamandeHabitant Bruxelles, originaire du Maroc, il avait gagné ce concours et ce qu'il disait ne manquait pas de vérités.  

Qu'est-ce qui fait que les frontières bougent, que les mentalités changent et que les nostalgies du "bon vieux temps" ne déraillent pas trop dans l'affrontement?

L'humour...mais un humour conscient et parfois sarcastique. 

Vouloir rire de tout, ce n'est ni une blague, ni une ironie, c'est bien plus, c'est une philosophie. Pour passer le cap, il faut réapprendre à rire.

Laurence avait, il y a un mois avait quelques nostalgies de réveillons:

podcastElle occupait aussi la couverture du magazine "Psychologies" et répondait aux questions: "J'ai appris à me dévoiler en observant une situation dont on peut souffrir. C'est en la décrivant, en la mettant à distance avec mon métier qui m'aide à guérir en construisant ma propre voie- voix décadrées, à sa démesure - sur des chemins qui mènent au rire pour sublimer le quotidien, transcender l'ennui, exorciser la gravité. Etre agnostique m'arrange bien puisque la spiritualité n'est pas mon truc. Je suis dans un rapport à la vie plus pratique et plus instinctif dans lequel les rituels ont tendance à disparaître. Le dimanche, mon mari prépare des frites dans un instant qui réunit tout le monde comme des balises pour traverser les époques, pour se construire. C'est une part d'inconscience, de naïveté qui me protège. Orgueilleuse, je n'ai pas envie de me dire que je vais en prendre plein la gueule. Mais, cela ne m'empêche pas d'expérimenter, de chercher, même si au début cela apporte une peur abyssale". 

Je n'aurais pu dire mieux.

Thomas, lui, avait des rêves sous forme de prédictions pour 2015:

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0.jpgComme tous les ans, au Théâtre des Galeriesla "Revue" a remis les événements de l'année sur le flanc.  

Samedi, j'y assistais et les événements de l'année revenaient en mémoire baignés dans un humour débridé. Du suspense pour y arriver puisque la neige avait décidé de rendre le parcours plus difficile. 

"Et si c'était à refaire", une autre pièce de Ruquier? 

Ce serait faire de l'uchronie.

Un mot aussi étrange, dont j'ignorais l'existence au moment où j'ai écrit  "Alterologie" en 2007.

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En cette fin d'année, presque comme une habitude, ce sont "Les Plaisirs d'Hiver".

Cette fois, la patinoire sur glace avait été déplacée devant la Monnaie. Monnaie où fut jouée la "Muette de Portici" et qui avait mis le feu aux poudres dans les esprits en 1830. 

Cette fois, le Québec était l'invité d'honneur. Cela m'a permis de déguster toutes les spécialités dans la transformation de l'érable. On passait du biscuit, au sirop en passant par l'alcool et le caramel mou.

2.jpgPour ce dernier article de l'année, je remercie tout ceux qui m'ont fait rire ou aidé à le faire. 

ll y a les caricaturistes Vadot et Kroll, les animateurs humoristes du Café Serré, sans oublier Alain Sapanhine qui a revu et corrigé certains de mes textes en apportant une dernière touche pour corriger mes "fôtes d'ortografs" et mes conjugaisons hasardeuses.  

Noël peut donner un sentiment de solitude. Cela a inspiré le film "Le Père Noël est une ordure" de 1982 qui revenait sur nos petites lucarnes. 

Le réveillon de Nouvel an ne peut donner que celui de morosité s'il n'y avait pas cette envie de rire de tout.

0.jpg2015, une année sans une interdiction de signes convictionnels ostentatoires et de signes extérieurs de richesse, alter-mondialistes comme le Pape, alter-scrupturals comme Scharzie, alter-ego, alter-natifs, alter-visionnaires, alter-échos, alterologues, alter-tout quoi... ce serait moche, non? 

"Mais, qu'est-ce qu'on doit s'emm... au paradis, là où tout n'est que luxe, calme et volupté. Qu'est-ce qu'on pourrait y raconter à longueur de journées, alors qu'on aime avoir des idées plein la tête".

De tout cela, j'ai tiré quelques photos que vous pourrez voir ici avec des idées plein la tête.

Une bonne année 2015 pour tous.

 

0.jpgL'enfoiré,

 

Citations: 

  • "Meilleurs voeux pour toute la vie, comme ça, c'est fait une fois pour toutes.", Philippe Geluck 
  • "Face au monde qui bouge, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement !", Francis Blanche
  • "L'avenir, c'est du passé en préparation." , Pierre Dac
  • "La vraie question c'est : "Comment profiter de la vie au maximum ?" La vraie réponse, c'est : "En évitant de se poser les vraies questions ! ", Georges Wolinski

Veux-tu une nouvelle vie? Préambule & (1)

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Préambule

- Bonjour. La question "Veux-tu une autre vie?", un titre plein de promesses, énigmatique comme pour votre roman "Fauteuil blanc". D'après ce que j'ai entrevu, le sujet est une continuation de ce "Fauteuil blanc".

- En effet. Ce sont les mêmes personnages, avec un de plus. Ils évoluent ensemble au Portugal, là où Manu, l'héroïne de "Fauteuil blanc" avait établi ses pénates. Si vous vous souvenez, Manu venait de Belgique et s'était mariée dans sa seconde famille portugaise en Algarve. Elles avaient toutes deux le même père. Sa demi-sœur portugaise, Luiza devient l'héroïne de cette histoire-ci avec ce nouveau personnage. Cette fois, l'histoire évolue dans la région de Lisbonne. - Pourquoi, le Portugal est-il le pays où vous situez ce qu'on peut appeler votre 2ème volume?

- Le Portugal est un pays que j'aime beaucoup. J'ai passé trois fois du bon temps en Algarve, deux fois, à Madère et deux fois en 1980 et en 2014, comme un pèlerinage, dans la région de Lisbonne. Revenir dans une région permet de constater les différences dans le temps. Plus les occurrences sont éloignées, plus cela devient intéressant. Beaucoup d'eau sous les ponts devait avoir coulé depuis ma première visite à Lisbonne. Des articles alarmants sur la situation du Portugal m'ont hérissé quelques poils sur la peau. On parlait de dérapages non contrôlés, par exemple.

- Donc, vous aimez le pays et sa capitale.

- Oui. Je suis un citadin, ce qui veut dire que je connais les avantages et les inconvénients que peut apporter une ville. Lisbonne dans son l'histoire est un Babel qui a vécu des hauts fulgurants et des bas écrasants pour les populations. Ce n'est pour rien que la nostalgie fait partie de son humeur. Avant le tremblement de terre suivi d'un tsunami en 1755, Lisbonne voyait arriver des cargaisons de richesses, avec des hommes de couleurs souvent traités en esclaves dans l'ombre de la prostitution et de la mendicité. Ce n'est que cinquante ans après ce cataclysme naturel, que sous l'impulsion du marquis de Pombal, la ville renaissait de ses cendres avec le goût du siècle des Lumières. Elle redevenait une ville d'affaires et de religion catholique. Lisbonne se découvre souvent précédée par une grande rumeur selon l'humeur du jour de son visiteur. Elle ne s'offre qu'aux promeneurs patients et pas du haut du château Saint George qui donne une beau paysage pour la photo du touriste mais où rien ne transparaît des réalités de tous les jours. Construite en amphithéâtre, le bas de Lisbonne, le quartier de Baixa, avait été restauré par l'esprit de ce marquis célèbre avec des rues à angles droits et le haut, le Baioro Alto de l'Alfama, mieux conservé, a toujours gardé son dédale de petites rues étroites, de petits métiers, de marchands de primeurs, de poissonnières. Mon héroïne vivait dans l'Alfama, mais avait suivi des cours en 2001, dans le nouveau Lisbonne et avait continué à y vivre pour exercer ses connaissances de laborantine en retournant dans le bas de la ville.

- Vous avez appris un peu d'histoire du Portugal pour en connaître ses spécificités.

- En effet, à l'occasion de mon premier séjour, j'ai fait mieux en étudiant son histoire dans le détail. J'en connaissais la suite de rois successifs. Mais j'ai un perdu quelques bouts de cette longue histoire pour ne retenir que ce qui avait trait avec les besoins du moment de mon dernier voyage. Mon livre est presque en pleine actualité, je n'avais pas à remonter très haut dans temps. Il commence le 1er jour de 2014.

- Pourquoi la ville continue à vous intéresser?

- Comme je le disais, l'hymne nationale du Portugal reste le fado qui chante la mélancolie et le saudade, l'exil. Quand on la mer pour unique terrain vague, comme le chantait Jacques Brel, pour seul recours en cas de malheur et qu'on est révolutionnaire par la destinée, en chantant la vie, si dure qu'on puisse la vivre, on finit toujours par oublier ses peines. "Ce sont les petites nations qui se risquent davantage. Elles se jettent à l'eau avec leur peu d'atouts et leurs grandes ambitions", ai-je lu quelque part à ce sujet. Nous sommes bien loin de l'époque de l'ère des découvertes, de Henri le Navigateur, de Vasco de Gama, de Zarco, de Cabral. L'art manuelin et les azulejos que l'on retrouve à chaque coin de rue, rappellent le patrimoine historique.

- Puisque nous sommes dans l'actualité, dans le Portugal d'aujourd'hui, qu'est-il advenu selon vous pendant cette dernière décennie?

- Que l'exil a continué. 250 millions de personnes parlent le portugais dans le monde dans une véritable diaspora. Depuis 2010, 100.000 jeunes poussés par la crise, reprennent les voiles chaque année, alors que les expatriés ne rêvent que de rentrer au pays. Le film de Ruben Alvez, "La Cage dorée" et le livre du Prix Nobel, José Saramego "Le Radeau de pierre" imaginent le Portugal à la dérive dans l'Atlantique. Ce n'est pas peu dire. Vous n'êtes pas sans savoir que l'ancien Premier ministre José Socrates a été mis en examen pour fraude fiscale, corruption et blanchiment d'argent. Il a gouverné le pays entre 2005 et 2011.

- En effet. Mais, Lisbonne a gardé du charme puisque les touristes y retournent chaque année.

- Bien sûr. Un charme un peu désuet, qui plait toujours aux touristes. Mais, la moyenne d'âge de la population lisboète a vieilli avec les maisons qui les habitent. Beaucoup de jeunes sont partis voir ailleurs si l'herbe n'y est pas plus verte, avec l'espoir un jour d'y revenir. Il faudrait dix fois le budget national pour tout restaurer dans la ville d'après ce que j'ai lu récemment. Le Portugal qui avait attiré Manu, mon ancienne héroïne, il y avait près de treize ans, a perdu quelques plumes sur l'autel des banques. Le pays se retrouvait comme un navire sur l'océan européen qui tanguait dangereusement. Navire qui a pris l'eau dans un régime d'austérité. Un projet comme l'exposition de 1998 n'est plus au programme. La crise a entraîné 500.000 pertes d'emplois, a réduit les salaires de 12%. Les loyers gelés ont entravé la marche normale de la maintenance des habitations. Alors, dans un climat de morosité, on pare au plus pressé avec une inventivité retrouvée uniquement par nécessité. Pour sauver le patrimoine architectural, pour que les touristes les plus fortunés occupent à nouveaux les hôtels de luxe, on brade les prix. Le Mondial de foot de 2014 a mis le profil bas au Portugal, bien que Ronaldo est toujours classé numéro un. L'autre pays de langue portugaise, le Brésil n'est plus que l'ombre de lui-même, alors que les immenses investissements consentis n'ont eu que le revers de la médaille et les pays étrangers comme bénéficiaires. Heureusement, pour le Lisboète, il y a cette saudade qui charrie l'amour et la mort. Dans son cortège en l'honneur de Nossa Senhora da Saüde, l'Atlantique qui se gonfle d'écumes attire les surfeurs, l'éolien marin, les gisements de pétrole et de gaz qui font rêver et font, comme vous dites, que les touristes, mais aussi les investisseurs, reviennent. Espérons qu'ils remplissent les palaces qui restent désespéramment vides en dehors des belles saisons. Le Portugal continental n'a pas la douceur de Madère.

- Tout cela nous écarte peut-être de votre livre.

- Non, cela l'explique. Il n'y a plus de secrets comme dans le Fauteuil blanc. Ce roman est à nouveau une pure fiction avec des personnages fictifs, mais, contrairement à l'histoire précédente, nous sommes, à un an près, en pleine actualité. Il ne s'agit pas d'un conte, mais du reflet de ce que vivent les Portugais. Si on entend un peu moins de nouvelles que celles en provenance de la Grèce, c'est grâce à la retenue de la population portugaise. L'héroïne, Luiza, vit à Lisbonne, depuis les premières années de ce siècle, où elle y a suivi ses cours de laborantine. Ce 1er janvier 2014. Elle a 32 ans quand mon histoire commence. 32 ans, l'âge de la raison et parfois, de la déraison et des questions. Elle ne se sent pas bien dans sa peau. Elle a réussi ses études et, malgré cela, se retrouve emportée dans la tourmente. Situation banale, peut-être, puisque c'est un sentiment très courant dans l'Europe entière. Mais, tout dépend de la psychologie de sa maîtresse. Encore une fois, je publierai au rythme de deux chapitres par semaine l'écriture de cette nouvelle.

- Une histoire liée à la pauvreté des gens?

- Non. Une histoire liée à une rencontre avec quelqu'un de très différent de Luiza, une des héroïne du roman précédent, qui a déjà beaucoup vécu, qui s'est lancé dans la génétique, qui a réussi et eu des échecs avant cela. Sans lui, sans cette rencontre, Luiza qui n'a pas la fougue de sa demi-sœur, aurait peut-être sombré. Il a été le catalyseur du changement qui va s'opérer en elle. Un peu inspiré par le téléfilm gentillet "Tombé sur la tête" qui mettait en scène un homme d'affaires prétentieux et une artiste pleine de sensibilité et candide. Suite à un choc, cet homme d'affaire ne se souvenait de rien. Luiza va avoir cette même déconvenue. Elle va suivre cet homme comme s'il s'agissait d'une bouée de sauvetage, un scientifique accompli plus âgé qu'elle. Un choc de formations qui ne sera pas sans risques pour elle.

- Vous vous êtes inspiré de ce téléfilm pour le fond. Et pour la forme?

- Pour la forme, c'est peut-être le livre dont j'ai parlé dans l'article "La clé de psi ψ" qui mêlait la fiction avec des réalités scientifiquement prouvées. J'ai donné son prénom, José, à mon nouvel héros de l'histoire.

- Allez-vous vous introduire dans la peau d'un des personnages de l'histoire et parler à la première personne?

- J'ai beaucoup hésité à le faire à utiliser le mot "je". Puis, j'ai découvert que c'était plus facile de faire partie de l'histoire en ne répétant pas "José a dit", "Luiza a fait". Non, je n'étais ni l'un ni l'autre. Je n'ai pas les qualifications du personnage, "José", ni les sentiments de Luiza. J'ai dû me documenter au sujet de certains passages plus scientifiques. Le "je" va changer de tête dans l'histoire. Chacun parlera, à son tour, en son propre nom. Ne vous inquiété pas, à certains moments, je prendrai la parole comme spectateur ou comme observateur. Je reste maître à bord de mon histoire (rire).

- Vous ne lui avez pas donné un peu de vous à ce personnage de "José"?

- Si, bien sûr, un peu. Je connais mes travers et mes points forts. Je connais ce que peut être le choc des psychologies que l'on peut rencontrer dans la vie. Il s'agit d'ailleurs plus d'une analyse psychologique de personnages que d'une visite touristique avec descriptif annexé. Le décor prendra moins de place que dans mon premier volume. Comme je le disais en préambule du premier tome, une éternité n'est-elle pas faite de coïncidences et d'anecdotes qui prennent le temps qu'elles veulent? (rires) Mais le temps, l'âge aidant, il se fait que les conceptions changent. Pas de mots portugais, si ce n'est ceux-ci "Tudo bem". Des mots magiques, en définitive.

Bonne lecture...

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01. Réveil insolite sur un banc. 

 

« La vie est un rêve, c’est le réveil qui nous tue.», Virgina Woolf

 

1er janvier 2014: Cascais. Lendemain du nouvel an.

Les feux d'artifices se sont éteints.

Luiza est allongée sur une couchette de voiture.

La fenêtre est entrouverte et fait entrer un souffle de vent qui fouette son visage.

Le premier rayon de soleil n'apparaît pas encore. Pourtant, il fait déjà clair et lumineux.

Elle a un affreux mal de tête. D'une main, elle a ressenti cette grosse bosse sur le front qui l'indique. Pourtant, elle n'a pas vraiment mal de ce côté-là. Elle a dû tomber se cogner la tête quelque part dans la nuit. Son mal de tête vient d'ailleurs.

On ne sait si c'est le bruit de la rue ou un coup de vent froid qui l'a réveillée. Ses paupières sont lourdes. Ses vêtements sont humides et ses articulations ne veulent pas se détendre sans son effort surhumain.

Pourtant son cœur s'agite pour sortir de cette léthargie.

A sa droite, au travers de la vitre, elle scrute son environnement, un horizon immédiat qu'elle ne reconnaît pas.

Elle tourne la tête vers la gauche.

Là, elle se rend compte qu'à côté d'elle, il y a un homme qu'elle ne connait pas plus.

La première odeur qui lui vient en dehors de l'air frais, vient de ce côté: une terrible odeur d'alcool.

A ses pieds, une bouteille est renversée sur le sol. Elle a laissé échapper une coulée odorante sur le tapis.

Vu ce goût âcre qu'elle a dans la bouche, elle se rend compte qu'elle a dû en consommer aussi. Mais elle ne peut s'en rappeler. Le vide s'est installé dans sa tête. Un vide sidéral dont elle ne soupçonne pas encore l'étendue.

Se sentant perdue, elle se tend un peu plus pour sortir de cette couchette improvisée. Elle se penche dans cette direction une deuxième fois pour apercevoir les cheveux de ce compagnon d'infortune qui ne bouge pas à côté d'elle.

Infortune, c'est ce qu'elle croit au départ. Le long capot de la voiture, le tableau de bord l'obligent à changer d'avis. Elle n'a pas eu le moindre accident.

Un homme noir de cheveux avec des tempes grises. Il est beau, elle ne peut dire le contraire. Il lui plait sans aucune ostentation. Ses tempes grises laissent sous-entendre sans beaucoup se tromper que son âge est plus avancé que le sien.

Il a la tête reposée sur l'appui-tête. Il dort encore profondément avec quelques échos de ronflements.

Luiza se rend compte qu'elle doit se sortir de cette torpeur qui la maintient dans cette position couchée.

De proche en proche, elle commence vraiment à s'éveiller, à s'agiter. Elle cherche la molette de son siège pour le redresser.

Une pensée lui vient avec la peur avec une question: Ai-je passé la nuit avec lui? Lui ai-je cédé?

Cela en devient presqu'une obsession d'avoir été abusée sexuellement par lui à la suite de la boisson qu'elle a dû ingurgiter.

Puis d'autres questions plus générales viennent en cascade.

Qu'est-ce que je fous là?

Ai-je connu ce garçon hier, dans un passé récent ou plus ancien?

Si elle ne le connait pas, elle ne reconnait pas plus l'endroit où elle est. Rien autour d'elle comme si un drame s'était passé et que tout s'était transformé.

Ses réflexions s'arrêtent à cette constatation: elle ne se souvient de rien.

Un dernier geste, baisser le pare-soleil pour se mirer dans le miroir. S'y trouver ou s'y retrouver est sa première initiative dans une tentative de prise de conscience quand tout semble différent.

Qui suis-je? Une panique s'empare d'elle.

J'ai perdu la mémoire. 

Son siège relevé, elle se met sur un coude.

Pas de sac de femme autour d'elle, donc pas de papiers.

Se concentrer pour imaginer et tenter de reconstruire ce passé immédiat.

Rien à faire. Le trou.

Se rassurer lui vient à l'esprit. Cet homme, je dois l'avoir rencontré, la veille, par hasard. Sans plus. Penser à mal fait partie de mon imagination, de mon inconscient.

Et puis, ce relent d'alcool persiste et lui garder une bouche pâteuse qui la gène.

Il faut que cesse cette impression de vide, de néant.

"Cet inconnu doit en savoir plus sur moi et de ce qui s'est passé, puisque je suis à côté de lui", se dit-elle.

Elle faut se décider à le réveiller.

Elle secoue son chauffeur inconnu et lance:

- Réveillez-vous. Qui êtes-vous? Qu'est-ce que vous foutez-là?

Elle n'ose pas ajouter "Qui suis-je?" ni "Qu'est-ce que je fous-là avec vous?".

Procéder dans l'ordre et le recueillement. Surtout essayer de rester calme. 


Le bonheur à multiples facettes

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Cette semaine, le VIF a sorti un dossier sur les "Pistes pour trouver le bonheur". Quelques personnalités connues ou moins connues, ont donné leur avis sur la manière dont elles concevaient le bonheur. Ce qui m'a valu parfois quelques surprises en faisant la relation entre ce qu'elles faisaient dans la vie et leur conception de ce bonheur.

0.jpgLa Belgique et la France se disputent la première place des pays d'Europe dans lequel le sentiment de pessimisme se retrouverait au zénith.

La société est anxiogène. On croyait qu'avec l'abondance des possibilités apportées dans les magasins, dans les possibilités de se soigner, ce ne serait plus le cas. Je suis en permanence sur Agoravox.fr et ne peux que constater cet esprit négatif.

J'ai été plus étonné de le lire pour la Belgique. La belge, Amélie Nothomb a écrit la "Nostalgie heureuse" qui pouvait faire penser au contraire.  

Il y avait le français, Attali dont j'avais parlé dans l'article de fin d'année "Des idées plein la tête", qui persistait et signait en apportant sa contribution pessimiste pour 2015 tout en prévoyant catastrophes naturelles, épidémies, guerres, attentats et explosion de bulles financières.

Il y avait aussi ce billet français "2015, la France s'enlise dans un monde incertain" qui en rajoutait une couche. 

Le Vif parlait d'une alternative pour 2015 qui serait un début de renaissance. Le fameux changement de paradigme, j'en avais parlé. 

Le Forum de midi parlait du "Bonheur des Belges" avec des invités de tous les horizons.

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Mais revenons au Vif.

Alex Vizorek Je commence par lui parce qu'il m'a fait souvent rire dans ses Cafés serrés de mon pré-déjeuner et fait rire les foules dans des shows dans lequel il se disait une "oeuvre d'art avec la belgitude" comme porte-bagages. Il avait été sur la page de couverture du magazine Psychologies dans lequel il "osait enfin dire qu'il était humoriste". Je sais que les cordonniers sont les plus mal chaussés. Mais quand on l’interroge sur le bonheur, sa réponse a été "Je ne crois pas au bonheur"avec un logo à valoir être heureux cela veut dire, trouver ce que l'on a insuffisant. C'est un problème de civilisation que de chercher à combler un manque de bonheur qui devrait être trouver en soi en se contentant de ce qu'on a. Dirigeants, artistes sont des gens malheureux pour faire avancer les choses, pour garder un moteur. Si l'animal se contente de trouver son bonheur en mangeant, il me faut en plus une bouteille de vin et une bonne andouillette. Ma condition de mortel me donne un bonheur relatif. Ma seule solution est de ne pas se poser de questions et en étant boulimique du boulot. Plus il y a d'échéances, moins je me pose de question et moins je prends de risques".

Alex, j'ai appris à le connaitre. Il est tout comme moi un dévoyé. Lui, de la fibre intello numérique à celle de l'humour, moi de la fibre scientifique à celle de la technologie. Il faut être opportuniste et monter dans un train qui est encore l'arrêt et non pas quand le train roule déjà à vive allure.  

Eric Domb du parc d'attraction Pairi Daiza dit savourer l'instant en y trouvant le bonheur.

Bruno Colmant trouve dans le bonheur une sorte d'élévation intellectuelle qui tend à participer à l'édification de l'humanité.

Delphine BoëlLe bonheur est une réussite de ma famille et la mienne artistique. Elle ajoute rester résolument optimiste.

Eric de Beukelaer: Il faut que le bonheur aie un sens comme un besoin qui sans lui serait un manque. 

Jacques Leconte, le prophète de la psychologie positive, ajoutait des idées.  

Des exemples pris au hasard mais qui déterminent la personnalité de ses ayant-droits ... au bonheur. 

Dimanche, j'assistais au Vivement dimanche de ZAZ. De ZAZ, j'en ai déjà parlé dans "Le triomphe des gentils". J'avais agrémenté mes articles par ses chansons "Je veux","On ira", "La fée"..   

Cette jeune a une énergie qui dépasse l'entendement. Elle a osé aller partout là où on l'invitait pour chanter sans se poser trop de questions. La vie et l'optimisme comme promoteurs.

Que peut on dire de 2015? Une évolution des événements de 2014 mais pas de révolutions mondiales, même si le monde est devenu un village avec Internet.

Contrairement à ce que pourraient laisser croire les idées qui se creusent à l'unisson, Internet pour beaucoup de personnes est resté un minitel plus évolué.  

Aujourd'hui plus de CDI. Une remise en question à chaque échéance est demandée.

Rien ne sert de jalouser ou de simplement envier la carrière de quelqu'un d'autre, de ce qu'on n'a pas ou rêver d'avoir.

C'est espérer pouvoir rire de tout  en passant la main au suivant en quittant sa vie active ou sa vie tout court.

C'est chercher à trouver un travail qui remplit son temps et devient un hobby.

Cela peut passer par une recherche d'exotisme dans les relations et vivre au besoin plusieurs vies. Dire "JE" avant de prononcer le "NOUS" qui, bien que solidaire, n'apporte parfois qu'une fausse idée des réalités rencontrées dans le monde.

Cela vµne veut pas dire qu'il faille chercher à être aimé par tous mais rester pragmatique devant l'énormité de la tâche. C'est ne pas croire que l'on reste un modèle pour ses enfants. C'est surtout rester ouvert aux autres, écouter et absolument pas imposer ses vues à l'autres comme si elles étaient un nième évangile.

C'est aimer les critiques plutôt que les bravos. C'est assumer ses choix. Cela peut aller jusqu'au masochisme qui cherche les emmerdes surtout quand il connait les réponses pour y remédier et en sortir..

Peu de monde y parvient en tant que "the right man at the right place and at the rigtht moment". Beaucoup ne se retrouvent pas dans les bonnes chaussures ou pas à la bonne taille.

Le philosophe grec, Aristote a analysé le bonheur, il écrivait et était repris dans le VIf : "La bonheur est un principe. C'est pour l'atteindre que nous accomplissons tous, nos autres actes". Ce mot "autres" exprime le fin mot de l'histoire.

"J'ai oublié de vivre", chantait Johnny Halliday.

Le plaisir et les difficultés ne peuvent se dissocier. Qu'est-ce qu'on doit s'emm... au paradis là où tout est luxe, calme et volupté, osais-je écrire dans la fin de mon billet billet rétrospective de 2014. 

Une phrase du Vif disait: "Mieux on se connait, plus on a de chance d'être heureux et en accord avec soi-même". 

John Stiglitz a été chargé à une certaine époque de retrouver ce que pourrait être le bonheur intérieur brut. Un rapport avait été construit, que j'avais sorti sous forme de BIB. Une tâche qui parait totalement improductive par le fait qu'il y a autant de bonheurs différents que de personnes qui habitent cette planète.

Elle date de plusieurs années: "en cherchant avec un collègue la tasse de café rituelle à la machine, survint un de nos nouveaux dirigeants pris de la même envie. Il s'empressa de prendre un gobelet en plastique, mais celui-ci avait résolument décidé de ne pas rester à la disposition du premier venu. Ratage, après ratage, aucun geste de récupération de notre illustre hôte n'arriva à ses fins.

Ma réflexion enjouée fut : "Et, là, on n'est pas au cirque, ici !". Il me gratifia d'un sourire préoccupé et réussit enfin à la deuxième tentative à épancher sa soif. Au retour, mon collègue, assez étonné, me demanda si je savais à qui j'avais eu à faire.

Ma réponse fut simple et courte : "Oui, bien sûr. Pourquoi?". 

Et dire qu'il y a des gens qui croient qu'on s'amuse au bureau! S'ils savaient !".

 

Une autre anecdote?

Ce matin, après une longue discussion en parallèle à mon blog, que je sentais avec une certaine impression de moisis de conceptions différentes, à sentir l'oignon du désaccord sur tous les points et en rejetant sur l'autre la faute de ce mauvais climat. 

"Il ne va pas rester grand monde pour te lire et pleurer de toutes tes excommunications. L’humour sans un brin de sérieux n’est pas très comique.".

Tout était dit avec cette conclusion. Milan Kundera disait « Mais qu'est-ce que "être sérieux" ? Est sérieux celui qui croit à ce qu'il fait croire aux autres.».

0.jpgMais j'ai téléphoné à l'intéressé pour conclure.

Il m'a raccroché au nez après lui avoir dit "un de perdu, dix de retrouvés".

Petit parmi la foule, je reste sans aucun complexe.

Je compte les points positifs et négatifs de toutes les idéologies, points que je prends en valeur absolue, c'est à dire en perdant le signe.

J'ai des idées à l"emporte-pièces" disait-il. En effet, comme le dit wiki "Un emporte-pièce est un outil mécanique à frapper ou à serrer utilisé pour découper une forme, pas nécessairement ronde, dans des matières souples ou peu rigides (plastique, liège, cuir, carton, tôle d'acier mince, etc.). Il est constitué d'une lame d'acier tranchante mise en forme par cintrage ou usinage.".

0.jpgUne habitude des forums citoyens, probablement qui m'était connue depuis près de dix ans avec une volonté d'être éclectique et généraliste jusqu'au bout des ongles. 

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<- Deux caricatures de Vadot parmi ses impubliables ->

J'ai voulu introduire ce billet entre les chapitres de la publication de mon livre "Veux-tu une autre vie?", parce qu'il est aussi question de ce même phénomène de disparités et de dysfonctionnements ressentis dans ses choix de vies.

Aujourd'hui, je suis parmi les vieux schnocks, les inactifs.

Alors, quand cela ne va pas bien du côté du chapeau, je presse un bouton.

Vous ne savez pas lequel?

Le bouton qui me fait sortir de la musique de radio Nostalgie, de sa boîte à rêves et je me mets à accompagner les paroles qui se sont incrustées quelques part dans ma mémoire.  


 

 

Mise à jour du lendemain 6 janvier:

Si personne n'a ressenti dans cette dernière anecdote, un cas de figure, dites le moi.

La nuit porte toujours conseil.

Je vais faire mon mea culpa et l'actualité m'apporte les ingrédients de celui-ci.

Quelles sont mes erreurs?

  • D'avoir été pris à mon propre jeu.
  • De ne pas avoir attendu pour répondre.
  • D'avoir téléphoné ou d'avoir répondu aux mails quand il y a une opposition de concepts de vie et de société.
  • D'avoir accepté un débat de la sorte sans avoir eu des médiateurs, un ombudsman arbitre, insensible au débat. Il aurait fallu se rencontrer entre au moins quatre yeux autour d'une table comme je l'ai fait souvent quand il y avait un conflit de vision.
  • De ne pas avoir forcé le droit de réponse sous forme d'un billet qui exprimait cette autre voie et vision. 

Aujourd'hui dans l'actualité:

  • Journée de la Galette des Roi et une question: Qui aurait encore croqué la fève, aujourd'hui?
  • Celui dont j'avais parlé, Eric Zemmour est à Bruxelles. Le racisme et la xénophobie sont bien présents dans ses propos. Mais il aime la polémique puisque celle-ci lui rapporte des royalties pour son livre.
  • La crise en Europe a fait baissé l'euro. Nous assistons, peut-être, à un jeu de "à qui perd, gagne" puisque l'euro était trop fort pour assurer les exportations.
  • Le Café serré de Thomas: une autre anecdote: "les cloches et les clettes" podcast
  • La mort du chanteur italien Pino Daniele qui était une vedette en Italie et qui pourtant était peu connu ailleurs. La chanson qui accompagnait l'annonce: "Niente e come prima" (Rien n'est comme avant)

 

 

L'enfoiré,

 

Citations et proverbes dont les trois premiers sont:

  • «Le bonheur ne s'acquiert pas, il ne réside pas dans les apparences, chacun d'entre nous le construit, à chaque instant de sa vie avec son cœur», proverbe africain.
  • «Lorsque tu poursuivras ton bonheur, des portes s’ouvriront où tu ne pensais pas en trouver et où il n’y aurait pas de porte pour un autre que toi», Joseph Campbell
  • «Si tu as un but dans la vie qui prend beaucoup d’énergie, qui exige beaucoup de travail, qui engage un grand intérêt et qui est un défi pour toi, tu auras toujours hâte de te réveiller pour voir ce que le nouveau jour t’apportera» – Susan Polis Schultz
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