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Channel: Réflexions du Miroir
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Etes-vous auto-immune ou polythéiste?

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C'est la rentrée. On aurait pu croire que ces deux mois de vacances passés auraient été une trêve de l'information. Il n'en fut rien.  Les polémiques ont été de la partie. Année électorale oblige, chaque parti est occupé à fourbir ses armes. Détecter les populismes est loin d'être aisé. Rester informé est nécessaire mais cela nécessite d'être encore plus vigilant vu l'abondance des informations. Alors, entre croire à tout ou être imperméable, il y a une marge que l'on pourrait franchir...

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Ce matin-là, un copain me disait à la lecture de "Eurek@ Google": "Intéressant, ton article et surtout ça m'épargne l'achat du S&V. De temps en temps, il traînait un Reader's Digest chez mes parents. De la lecture facile, pour passer le temps, l'impression d'apprendre quelque chose, de devenir plus intelligent sans peine, de savoir des choses que les autres ne savent pas. Ça occupe les neurones, mais ne les fait pas travailler. Toute la différence entre le sportif et le gars qui regarde le sport à la TV".

Incontestable.

Au même moment, il me parlait d'un problème de l'immunologie en médecine. Immunologie que l'on peut diminuer, mais pas augmenter. Aucun rapport, me direz-vous.

Pour le citoyen, c'est consommer de l'information à toutes les sources, bonnes à prendre et, souvent, à laisser.

Les idéologies se construisent suite à des impulsions et à des informations reçues par des "gens qui nous veulent du bien pour les appuyer". 

Les informations, ce n'est vraiment pas ça qui manque dans notre monde relié par les médias. Les consommateurs ont beaucoup à faire avec le tri de ce trop-plein en prenant en compte  l'insoutenable légèreté de l'âme ou de seulement l'être.

C'était donc la rentrée. Pour commencer la semaine, une nouvelle rubrique avait attiré mon attention à la radio de Matin Première. Une séquence appelée "Fact-checking". Cela existe aux États-Unis depuis une dizaine d'années. Chez nous, c'était dans l'air depuis le mois de mai. Principalement dirigée à l'encontre des politiques et pour les empêcher de dire n'importe quoi pour appuyer leurs thèses. Une preuve de plus  que personne n'a plus les moyens de vérifier les statistiques "arrangées" que le citoyen doit accepter comme telles.

Qu'on se le dise, les informations ne coulent pas de source. Elles ne s'inventent pas même si on pourrait le croire.

Il n'y a pas que les politiques qu'il faudrait remettre à leur place. Il y a aussi leurs subalternes, leurs subordonnés et les "croyants" que j'appelerais "polythésistes".

Déjà, les médias officiels recourent souvent à leurs propres filières, déjà "prémachée" par des agences de presse. 

Des informations malaxées, comparées, avec des conclusions pour résumer les informations élaguées seraient les bienvenues, s'il n'y avait jamais de messages subliminaux cachés derrière l'information donnée.

Arrivée chez le consommateur-citoyen, l'information n'a pas fini son cheminement caillouteux. Ceux-ci les font circuler à leur tour avec un intérêt personnel qui brise tout autant la confiance. 

Ils suivent le même circuit que les futurologues en goguette.0.jpg

N'avez-vous jamais remarqué qu'ils ont une seule vérité? La leur. 

Parmi eux, aussi, des suiveurs qui le font avec toute la foi de l'innocence, mais de là à être plus catholiques que le Pape, il y aussi une marge...

Leur "prestige" se compte via leur nombre des clients qui, à leur tour, croient bien faire en leur âme et conscience en répercutant les affaires lancées par les antécédents. Pour le client, une fois ferré, l'information vérolée ou non, ne crée dès lors, pas ou plus trop de soucis. Se forment des clans avec de chaque côté, une devise "je sais rien mais je dirai tout". Alors, la polémique se met en branle. "Pol et Mieke" oserais-je dire avec la consonance du terroir pour détendre l'atmosphère. On va y découvrir la confirmation de ses propres pensées. Mais, c'est vrai, une vérité peut en cacher une autre tout aussi stratégique.   

"Impostures intellectuelles" écrivaient Alain Sokal et Jean Bricmont d'une manière plus générale.

A cette allure, il faut quelques personnes qui remettent les compteurs à zéro. En général, on les appelle les "non croyants".

0.jpgActuellement, un livre émousse les idées reçues en Allemagne. Titre "La Marraine". Sujet: Angela Merkel. Auteur: Gertrüd Höhler, une ancienne conseillère d'Helmut Kohl qui s'était vue regardée de haut par Schoeder et qui dit que sa "plus grande chance, c'est d'avoir toujours été sous-estimée". Merkel, la femme considérée comme la plus puissante selon Forbes, ancienne chercheuse de l'Académie des Sciences de RDA, est pour Höhler, une personne dévorée par l'ambition marquée pendant 35 ans derrière le rideau de ferQualifiée de "gamine", de "cheffe de meutes", de "pilote d'essais dans le parc d'attraction de la CDU", selon Höhler, elle voudrait restaurer la dictature par la destruction de la démocratie.  Un pavé dans la mare ou, au minimum, un pamphlet sanglant, ce livre.

Aujourd'hui, le chimiste, Antoine Lavoisier dirait de l'information qu'elle peut tout créer, tout déplacer et tout transformer dans le domaine de l'interprétation.

En dégressif, il y a les profiteurs, les passionnés, les réactifs, les curieux et les passifs. L'intérêt se calcule en Beaufort sur une échelle des vents d'influences diverses. Comme pour un marin, il s'agira d'utiliser ces vents pour pousser le bateau dans la direction choisie sans jamais chercher à s'y opposer de front pour ne pas créer de tempête dans les esprits et se voir accuser de clown à la barre.0.jpg Les passifs indécis sont heureusement nombreux et ne se font pas arnaquer au premier discours.

Lors des élections, ils resteront indécis jusqu'à la dernière minute. Même le charisme de l'orateur dans l'immédiateté de paroles, trop bien étudiées à l'avance, recevra un degré d'écoute très variable.

Tout reste bon pour entraîner les foules. Le populisme est de rigueur sans en dire le nom à haute voix que pour le dénoncer chez l'adversaire. 

A l'écrit, sur les forums de discussions, on y laisse plus de traces. On peut comparer promesses avec réalisations. Analyser, "assimiler" de manière plus "studieuse", mieux "confronter" avec des réalités vécues en fonction de paramètres très personnels. Le temps, la péremption des infos effacent parfois trop vite ce contrôle après coup. 

Entre les deux, les confidences, les secrets, les radios "corridor" refilés de bouche à oreille, entre autorisés, avec le "délit d'initié" à la clé, vont confirmer un soupçon préalable. Et ça marche, même pour les infos fausses.

A la question "Pouvez-vous garder un secret", "60% des gens confesseraient qu'ils ne peuvent s’empêcher de partager avec un tiers les secrets de leurs meilleurs amis." est-il répondu. Le savoir est une force utilisable dans l'intermède et la rumeur peut, dès lors, se mettre en marche.

Tout tient dans le jeu entre deux parties où il y a le détenteur d'une information qu'il veut faire passer gratuitement et celui qui devrait en profiter à son tour, prêt à la répéter sans même le demander.

Mais, évidemment, tout va bien, on ne veut que le "bien" du citoyen... Voyons! Qui oserait penser le contraire?

Comme on devait s'y attendre, même là, les allergies de toutes sortes peuvent croître au milieu d'un tel fatras d'informations, de résultats et de spectacles.

L'immunité en médecine, rappelons-le, diminue sans jamais augmenter. Parvenir à résister aux "organismes pathogènes" de tous ordres devient un jeu d'équilibriste.

L'homme est, avant tout, un "animal sensible et influençable". Seule sa raison peut encore le réhabiliter en dernière extrémité, sinon il se laisserait aller à toutes les distractions qui se présentent.

Souvent, à force de voir certains se faire "descendre" en flamme par les commentaires, une sorte de syndrome de Stockholm se produit.

Alors, si on faisait un pas de recul, si on faisait une pause.

Si on cherchait à devenir auto-immunisé vis-à-vis de notre entourage, de ses ambitions et de sa force de frappe

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Récemment, l'affaire Michèle Martin n'en a été qu'une preuve de plus que "l'émotion a malmené la raison" et que la population était prête à prendre les armes. Un déni de justice ou de compréhension du problème posé? Affaire récupérée, comme il se doit, par les politiques. L'avocat Bruno Dayez avait, heureusement, essayé de remettre les pendules à l'heure. Que lui conseiller à Michèle Martin pour indemniser les victimes sinon d'écrire un bouquin à gros tirage?

L'affaire des fissures dans deux centrales nucléaires en Belgique, des autres épisodes épiques. Épisodes à répétition qui y trouveraient une raison du "bien-fondé" surtout pour celui qui en est étranger. Mais, parait-il, il y a même des fables. C'est évident, le nucléaire comme il existe aujourd'hui, ne peut continuer de la sorte et doit trouver une autre issue qui peut être sous une autre forme plus sécurisée. Qui oserait dire le contraire vu le grand âge de nos centrales? Mais il ne faut pas mélanger. Il y a nucléaire et nucléaire...

Je me limiterai à ces seuls exemples, car en période de crises, cela devient une véritable crise de foie et de Foi.

La nouvelle du jour, le parti écolo veut imposer un Livret Vert à toutes les banques avec un intérêt de 2,5%.

Je parlais de Foi. J'oubliais qu'il y a, heureusement, celui que l'on appelle le guide suprême, Dieu et qui exercerait ses bons offices au-dessus de nos têtes.

N'oublions pas, c'est un Dieu constitué de trois Paroles, deux Prophètes et d'un Messie car, là-haut, aussi, il y a de la concurrence. Si on ne se dispute plus sur le mont Olympe, c'est sur le Mont des Oliviers que l'on se crêpe le chignon et du haut des minarets, qu'on se chatouille la barbichette en criant qu'Il est toujours plus grand que tous ses concurrents.

Des messagers qui prétendent détenir chacun la vérité absolue en vendant la parole divine au plus offrant.

0.jpgQuand cela ne va pas trop bien sur le plancher des vaches, on assiste à une recrudescence de l'idée de Dieu comme un sauveur de la dernière chance. Les médias de la presse écrite ne font pas défaut dans une nouvelle sorte de populisme de bon aloi dans l'air du temps. 

On remonte "Aux origines de Dieu", en "mono" ou en "poly"-théistes dit les Cahiers de S&V.

Ensuite, ce fut "Dieu, 10 raisons d'y croire" au menu avec, bizarrement, un article "Haro sur les journalistes" en pousse-café.

Alors accrochez-vous, car cela va "swinguer" à les lire, ces 10 raisons.

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D'abord, s'il y a une horloge, c'est qu'il y a un horloger, était-il écrit. Donc, ne jetez pas le réveil parce qu'il vous réveille et vous fout les boules mais c'est l'horloger qu'il faut incriminer.

J'aurais dû m'en douter...

Si Aristote voyait l'interaction entre les hommes dans un monde fini, Jésus, lui, se voulait plus circonspect en porte-parole du créateur, comme centralisateur dans un monde fini peut-être mais sans oublier les hiérarchies préétablies.

Un athée dirait que c'est un créateur de tout et de rien, sans plan bien défini, ni précis et soutenu par une "mécanique" douteuse. Un créateur de crises mais qui en aurait oublié d'inventer les antidotes pour en sortir.  

L'époque des Lumières, contrairement à ce qu'on pourrait penser, n'a pas plus apporté de lumières éclairantes.

Continuons à sourire en se promenant parmi ces "dix raisons".

Le "big-bang" comme point de départ comme cheval de bataille. On se demande si ce n'est pas plutôt un cheval de Troie.

Darwin avait pourtant dit que cela ne servirait à rien de remonter à la source du fleuve si on ne connaît pas l'évolution pour arriver à son embouchure. Descendre du buisson de la vie est bien plus facile que d'y remonter.

Dans le style "boutade", il y a la "particule de Dieu"lancée par Léon Lederman. La Science s'est engouffrée à pieds joints dans cet imaginaire suite à une intuition, pour combler un trou dans les calculs de la physique. Le Boson de Higgs, de Robert Brout et de François Englert, vient d'être découvert. Devenue une véritable "idole", cette particule, mais qui, tout de suite, a été minimisée par la pensée qu'une autre "particule" encore plus cachée, plus originelle encore. On n'en aura jamais assez de chercher la petite bête qui grimpe. 

0.jpgLe "God-Bang" a repris du service. Le Big-Bounce, reste moins connu. Ce big-là n'en aurait jamais fini de respirer dans une suite de cycles expansifs ou concentriques, sans début ni fin. Le chanoine Georges Lemaitre semblait le confirmer, d'ailleurs, en parlant d'un commencement, mais pas de création. Nuance...

Sauvé par le gong? Pas encore. 

Tant que la réflexion reste fertile, rien de perdu et tous les espoirs restent permis à l'homme d'esprit féru de philosophies à réseaux multiples.

Frédéric Lenoir parlait d'évolution des vertus avec l'empathie comme remède réconciliateur. L'éthique, les valeurs, les vertus en reprendraient du galon par cette entremise. Les valeurs, les lois des hommes sont là comme guides pour une vie en communauté, considérée comme la meilleure possible pour éviter les conflits idéologiques.

Alors, ce serait le juste contre l'injuste, le diable, ce mal personnifié, dans une dichotomie numérique, gauche-droite, qui n'a rien à voir avec le monde analogique du vivant, bien plus complexe et plus échelonné. En dehors de la sphère humaniste, cela risquerait de rester sans valeur.

Le bonobo, je le vois d'ici, doit en rire de toutes ses belles dents blanches. 

Mais, 0.jpgquand Dieu dit la bonne parole, l'homme se tait et se doit de passer le message de la bonne bouche à la bonne oreille.

Une autre preuve loufoque et qui faisait planer. Tout le monde ne peut pas se tromper en même temps, puisque même l'incroyant parle de Dieu, après tant d'années, c'est donc une preuve de dire qu'il devrait y avoir quelque chose de vrai dans le processus de croyance. 

Un château de cartes se construit sous l'ombre d'une Tour de Babel inachevée, grâce au seul instinct grégaire des hommes et du partage d'informations. 

Michel Onfray, avec son "Traité d'athéologie", dont la lecture a déplu parce que, sous le couvert des on-dits, il disait que les Évangiles avaient été écrits bien plus tard, en dehors du terrain des opérations, elles-mêmes. Mais comme il écrit mal, comment lui donner sa confiance... 

Un raisonnement par l'absurde et un miracle qui serait d'y croire? 

Démontrer que Dieu n'existe pas, ne serait compris que par l'athée. Ce n'est pas une raison pour en arriver à l'autre extrême dans ce film dont le propos est tantôt sarcastique, voire carrément drôle, tant les deux protagonistes se livrent à un combat puéril, tantôt sordide et tragique.

Paul Claudel, athée convaincu, à Noël mangeait plus que d'habitude en n'y associant rien d'autre et en profitant de tous les jours de congés annexés. Car on veut les garder ces jours-là.

La Foi n'a pas de besoin de se justifier, est-il dit. Pas de problème avec ce concept.

Elle déplace les montagnes et elle s'en contente. Ok.

Le Cardinal Martini qui vient de mourir, disait tout de même "l'église à 200 ans de retard".

Et s'il en était de même avec toutes les croyances vivantes ou mortes? 

L'immunité ne fait que décroitre et n'augmente jamais même en dehors du côté physiologique. Bombardé de partout, il faudra plus qu'un parapluie aux utilisateurs des messages d'informations et des "bonnes paroles".

Une lecture plus fine des méthodes utilisées, apporterait-elle la bouée de sauvetage? 

Lire entre les lignes d'un message en n'omettant pas tout ce qu'il entraîne de contraintes et d'"overheads" comme on dirait dans la langue de Shakespeare, pour éviter guerres et conflits? Pas si simple.

Un enfant qui vivrait sa jeunesse sans attaches avec le monde extérieur recommencerait, peut-être, par le paganisme, puisqu'il n'a pas encore reçu le "beau message" qui, en finale, se résume à "Faites ce que je dis et pas ce que je fais". Cet enfant sauvage complèterait ses doutes par du fétichisme, du vaudouisme comme réponse à tout ce qu'il ne comprend pas sans capote immunitaire suffisante.

Une rencontre avec des dieux imaginaires et pas un Einstein, un soir, au coin du feu qui, lui, aurait l'intelligence d'apporter du concret pour justifier ses thèses. 

Je lisais récemment les réponses du sociologue, Michel Maffesoli, lors d'un interview. Son prochain livre aura pour titre "Homo eroticus". "Il n'y a pas de pensée comme d'amour que lorsqu'il y a risque", disait-il d'emblée. Non consensuel, il dénonçait ceux qui ne pense que le "droit" avec le politiquement correct comme porte-drapeau. Pour lui, la "modernité" se voit au travers d'une cécité collective, dans un conformisme et un esprit tribal autour d'un goût partagé. Une  peur de subjectivité confrontée face à une obligation d'objectivité dans une normopathie qui finit par être un processus de rétraction. Cette époque vitaliste est, pour lui, omniprésente dans la musique, le sport, la culture, la religion, excluant les réalités du terrain plus économiques que sociales. L'humeur se cache derrière des paravents de solidarité et de générosité qui une fois mis à jour ne sont que des leurres et du buzz. Le "Je pense donc je suis" de Descartes se voit dans l'individualisme affublé d'un sobriquet "Et je m'éclate avec". L'individu est devenu une personne morale, une entité avec une valeur fonctionnelle, une ressource avec son potentiel, cataloguée, cadastrée par une seule imitation des autres dans un design plus cyclique que réellement postmoderne. (discussions)

Cet été, il y a eu, en surplus, l'"entracte" des JO. Sans impacts immédiats, ils constituaient une trêve idéale. Avec les spectacles à l'ouverture et à la fermeture, comme agents liants, on pouvait combler les envies, les rêves et les "sensations fortes" par des évènements exceptionnels. Le jeu, dit "opium du peuple", met le citoyen dans une sorte d'extase dans un monde parallèle du presque impossible qu'il ne connaît pas dans son quotidien.  

Divertir les foules, c'est par là que tout a commencé pour diriger les autres dans toutes les histoires du monde.0.jpg

Au début du 20ème siècle, Pierre de Coubertin avait fait revivre les JO antiques comme JO modernes. Génial. Olympiques ou paralympiques, même.

La radio y a apporté le son et le cinéma, l'image.  

La télévision reprendra quelques spectateurs au cinéma, avant d'être elle-même "enfilée" dans la Toile d'Internet. Alors, si on commençait à regarder à deux fois à se laisser avoir par toutes les informations qui surgissent d'on ne sait où. Une trève des balivernes, en somme. Moderato cantabile...

Au temps de l'Angleterre victorienne, il y a eu la "belle" histoire appelée "Oliver Twist". Oliver découvre un monde cruel où seules comptent la ruse et la force. Orphelin, survie au milieu de compagnons d'infortune, mal nourri, exploité, il endurait tout, jusqu'au jour où une provocation d'un apprenti le pousse à se battre et à s'enfuir. 

Depuis, à lire certains, on se demande si on ne revit pas ces moments du passé anglais. Les populations virtualisées perdent, quelques fois, le nord, mais restent instrumentalisées comme le seraient des larbins avec des objectifs définis par d'autres, en contestant sans chercher de solutions définitives, optimales et satisfaisantes pour tout le monde.

Il y a, parait-il, 4 milliards de monothéistes dans le monde. A y réfléchir, ne serait-ce pas plutôt 7 milliards de polythéistes, influençables, impliqués dans des "affaires" dont ils ne voient que le sommet de l'iceberg à la recherche d'une immunité qui ne sera jamais autre chose que passagère et décroissante?

Oublier de croire en soi, oublier de définir ses propres objectifs de ce qu'on veut réaliser dans ce "jeu de quilles", c'est toujours arriver à un crash personnel.

Pour sortir de l'info qui casse le moral, il n'y a plus que l'humour, chaud ou glacial, pour percer le mur de l'opinion publique.

La transgression, la provocation s'opposeraient ainsi à toutes les musiques dites religieuses, y compris celle de Bach.

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Rester dubitatif, sceptique en tout pour ne pas avoir de déception, c'est aussi une raison de la longueur de mes billets  qui  sans parti pris, évoqueront toutes les opinions en ligne pour compter les points après coup.

Tout est dans tout et inversement, ma devise.

S'occuper des TIC, s'en acquitter, je m'en occupe, en cherchant le vaccin et ainsi, en devenir auto-immune.

Le retour de vacances de Thomas Gunzig lui donnait l'occasion de faire l'inventaire des évènements avec son humour caustique, à la mode de "Pol et Mieke" ou "polémique". Un sketch qui lui a valu un commentaire amusant de fraicheur "Souvent je ris et j'aime le café serré de Thomas Gunzig mais franchement aujourd'hui il a dépassé les bornes, il y a des choses dont on ne rit pas".

Il faut savoir, cher Thomas, qu'on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui.

Hors, à la radio, comme sur Internet, on rencontre n'importe qui. Des gens qui vous veulent du bien avec la solidarité sans faille en bandoulière. Mais, le "papa de ma couille" du sketch a reconnu, depuis, son erreur. Affaire comprise et classée.

Le lendemain, toujours à la radio, Thomas parlait de la "chance" qu'on avait de pouvoir aller voter, d'être, pour l'occasion, considéré comme important, l'espace d'un matin, dans l'isoloir avec le crayon magique, mécanique ou électronique à la main pour sanctionner ou pour soutenir un candidat ou un parti.

Sur Internet, heureusement, ce "n'importe qui" va pouvoir "plusser" ou "moinsser" un billet ou ses commentaires, en cliquant sans avoir à se justifier pour suivre la seule envie se "payer" la tête de celui qui osait exprimer une idée (pas) suffisamment dans le vent à ses yeux. Cool. On a rien inventé, Néron faisait cela avec son pouce: "Auē Caesar, moritūrī tē salūtant!"

En extrapolant, avec l'humour en plus, la genèse pourrait se jouer ainsi. 

Encore une fois, en riant ou en votant, on peut s'extraire, à loisir, de l'affabulation des autres et parfois de la sienne avec l'autodérision tant qu'elle existe. Et dire que je me posais la question, il y a longtemps, s'il y avait un Monk en nous!!!

Oh, toi information, qu'est-ce que tu ne parviendras pas à nous faire faire quand tu sors de ta boîte à musique?

Mais, putain, qu'est-ce qu'on s'amuse avec les Voix célestes du Peuple sur l'Agora...

 

L'enfoiré, 

 

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  • "Faut pas croire: en comptant tous les dieux, demi-dieux, quarts de dieux, etc., il y a déjà eu 62 millions de dieux depuis les débuts de l'humanité. Alors, les mecs qui pensent que le leur est le seul bon. Ça craint un max!", Coluche
  • "Dieu a créé l’homme à son image. Ensuite, l’homme a évolué. Dieu, lui, on ne sait pas"…Philippe Geluck
  • "Je suis tout prêt à croire en Dieu. Mais je pense que Dieu n’est pas tout-à-fait prêt à croire en moi.", Philippe Geluck

Le bluzz du philosophe et du scientologue

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L'article précédent tentait de donner le cheminement de l'information. Avant l'information, il y a la formation. Les "Hautes Etudes", souvent poussées en avant comme l'apanage de la réussite dans la vie. Sur une autre antenne, un scientifique expliquait, par le détail, sa déconvenue avec ses propres réalités. Si pour confondre les Sciences du Numérique cartésienne et les Sciences Humaines dans un même bocal sociologique et si j'essayais d'en faire une allégorie, qui commencerait par "Il était une fois"?

0.jpgLa conclusion pratique en dehors de toutes considérations personnelles de "Etes-vous auto-immune ou polythéiste?" serait de dire qu'ouvrir un blog, intervenir sur un forum, c'est aimer la confrontation des idées et prendre des risques. C'est aller de haut en bas et de gauche à droite.

Quand il y a conflit, c'est trouver les raisons, une issue sans déshonneur ni pour l'un ni pour l'autre. Puis chercher à rectifier ses préjugés, sans considérer les autres comme des trolls, est une opération qui demande de l'abnégation. Se tromper n'est pas le problème. S'excuser fait partie du processus. Seul la récidive peut donner des soupçons. Oser répondre avec ses convictions demande une expérience pour être convainquant.

Les conseils, pour se comporter après une erreur de jugement, sont une question relative à la psychologie des acteurs en présence. Avoir raison, tout comme avoir tort ne veut rien dire. Une vérité est trop à la merci d'une découverte qui bouculera les préjugés. Penser la même chose au même moment est plus simple et plus on avance dans le temps, plus on croit les caractères s'affirmer mais en restant dépendants des idées reçues. Des clans de partisans se forment par osmose sans détenir toutes les cartes en main.

Un article écrit par une rédactice, expliquait ce qu'elle avait aimé en Facebook avec un titre oxymore "Facebook, c'est de la merde". Des commentaires en pugilat étaient terminés par un jeté d'éponge en manque d'arguments, après que des insultes s'étaient déversées en parallèles sur l'antenne défendue. L'empathie, préconisée par l'idéologie de Facebook, faisait place à un égocentrisme qui n'osait plus dire son nom.

Ne pas aimer les oppositions, les rejeter sans les écouter, ce serait seulement appuyer l'idée que seuls, les amis apportent la preuve que notre vérité est la seule vraie.

Régis Debray remarquait que l'on dit "je" en "nous", que l'on continue à dire "nous" en "je". Dans "Moment de fraternité", Debray exhortait à partager quelque chose de plus grand qu'eux sous une forme de nation, d'idéal, de mythe et... de dieu.

D'aller au plus difficile, au moins évident, quitte à faire rigoler ou grincer. Lui, le désespérément agnostique, comme il se nomme, avec son matérialisme bien connu, se retrouvait, tout à coup, dans une fraternité humaniste et républicaine avec seulement le "concret littéraire" comme allié. Effet de l'âge qui ne faisait plus que se promener dans le communautaire dans une génération de Série B.

Rechercher le pluralisme d'idées, relié à l'humanisme universel, s'il faut en connaître les filières et les aboutissements du monde et en se nommant du tellement galvaudé surnom de "citoyen du monde" mais en n'ayant fait que les premiers pas de la reconnaissance sur celui-ci, ne tient pas la route très longtemps.

Internet, pourtant préparé pour casser les frontières, ne fait souvent pas mieux que d'offrir le monde à portée de clics dans un conflit générationnel du coeur, contre un concept rationnel sans écoute de l’altéralité limitée aux préjugés culturels.

Seuls les voyages et les rencontres fortuites, non préparées permettent d'atteindre le fond du filet. La forme restée dans la mémoire collective scolaire reste entravée à la ou les langue(s) apprise(s) et Internet ne devient qu'une grande toile de minitels. Il est dit que le fait "communautaire" captivait Debray. Le côté communautaire, identitaire hérédité en supplément peut avoir plus que des aspects négatifs.

Le clivage démocrate et républicain, gauche et droite lui plait et il reconnait la fierté d'appartenance à la "Manifest Destiny", le "One nation under God" qui construit l'américanité, s'il ne voit pas le côté sectaire de l'affaire, par quoi lui donnerait-on la cuillère salvatrice? Dans notre monde, le goût du terroir arrive très vite à celui du "tiroir" (caisse s'entend). Debray se reconstruit comme un nouveau Liszt dans une "Jeunesse du sacré".dans le crépuscule de sa vie.

0.jpgAux portes de l'emploi, le jeune et le moins jeune se retrouvent trop peu ou trop qualifiés. Opposé au vieux. Ce n'est pas récent. Génération contre génération.
Alors, si on cherchait à expliquer cette inadéquation avec les besoins réels de l'époque.
On demande de la flexibilité en tout, dans le temps et dans l'espace.
Une question de QI? Ce quotient immature, véritable imposture? Pas du tout.
Ne plus être dans le coup, une autre cause? On est très vite obsolète.
Question de mauvais choix des études? De mauvaise planification? Manque de motivation? Là, on se rapproche.
Quelle voie choisir? Université ou école supérieure ? Choix cornélien. Certaines filières sont réputées plus que d'autres pour déboucher sur un emploimais le diplôme miracle n'existe pas.
Orientation Ingénieur, pharmacien, vétérinaire, informaticien… autant de filières universitaires qui brassent chaque année de plus en plus d'étudiants en Belgique. Et pour cause : en septembre 2011, l'UCL constatait une hausse des inscriptions en sciences de l'ingénieur (spécialité gestion, civile ou agronomie toutes confondues), en sciences de la santé ainsi que dans les professions de médecin, dentiste et vétérinaire. Des cursus à tendance scientifique où le profil des étudiants est parfois très recherché par les recruteurs.
Des filières qui cartonnent:
Ingénieur: civile, de gestion, agronomie ou biomédicale, les entreprises.
Informatique. Diplômés, les pros de l'informatique connaissent très peu le chômage.
Mathématiques/statistiques. Banques, assurances, industrie, informatique, enseignement, recherche. 
Education physique. Actuellement en pénurie, les psychomotriciens et ergothérapeutes.
Pharmacie. Exercer en officine, dans l'industrie, un hôpital ou le secteur public.
Vétérinaire. A la ville ou à la campagne, dans le public ou le privé.
Enseignement. Toutes disciplines sont souvent très demandés.
 
0.jpgDécrocher un travail n'est pas seulement une question de diplômes mais aussi de personnalités, de motivations et de qualifications. L'orientation doit reposer principalement sur le goût pour la profession qu'on se destine à exercer à l'avenir.
«  La motivation, la capacité à s'investir et à se projeter ne seront pas les mêmes selon que l'on choisit une profession par sécurité ou par engouement ».

Les filières des sciences humaines sont-elles devenues le parent pauvre de l'accès à l'emploi ? Pas du tout.
« Les romanistes, sociologues, historiens ou anthropologues ont reçu une bonne formation générale et conviennent pour de nombreux postes dans le secteur public ou privé. De par leurs capacités d'analyse, de synthèse et de rédaction, ils peuvent prétendre à de nombreux postes dans des domaines insoupçonnés et très variés comme la grande distribution ou le développement durable. Encore faut-il qu'ils en soient conscients ! ».0.jpg
 
C'est alors que derrière un bureau, se cache ce qu'on peut appelé une "grosse tête", mais qui semble avoir raté le coche et la montre en or dans la pratique sans le reconnaitre.
Il écrit avoir "Une vie de chercheur avortée" (1), (2), (3), (4), (5), (6) bien épicée, mais, peut-être, trop poivré.  Manque de chance de pouvoir prouver sa valeur avec des gens qui savent découvrir la cerise sur le gâteau, semble être le cas.
Romancée, sa vie, telle que l'a raconté, Bernard? Pas vraiment, Une romance est en principe, belle. Sans intention de les donner, il laissait toujours quelques détails de lui dès les premières lignes. Hors, ces lignes ici, ont été nombreuses et pas que dans ces seules circonstances. Les précédents ont existé.

La technologie est un levier pour la Science. Cette dernière vire parfois au scientisme, se gargarise de ses découvertes en publiant pour gagner une chance d'exister. Alors, on publie, oui. Le plus grave, le public s’en fout de la procédure. Il ne voit que le résultat pratique qui lui facilitera la vie. Partie prenante, il veut en profiter sur tous les fronts sans en subir les inconvénients.
0.jpgAlors, sous-qualifié, sur-qualifié, numérotés, que les hommes s'évaluent, se surnomment, se surclassent et se déclassent, croyant tout savoir, mais en oubliant que n'importe quelle étiquette se décolle toujours avec le temps.
Nous sommes dans une ère de gagnants.
Alors, je me suis risqué et aussi amusé à relier le science avec la sociologie à la recherche de l'impact du social sur leurs représentations et comportements humains.
Paragraphe essayiste, s'il en est, donc. Indulgence nécessaire:
>>>>>
Il était une fois une formule magique:  E=MC².
Nous sommes tous des poussières d'étoiles, disait Hubert Reeves.
Pas à dire, elle était belle, cette formule. Compacte, concise, facile à retenir, elle avait tout pour plaire.
Que disait-elle, en fait? 
Que sans masse, ce, rester sans énergie en finale, Idem sans idées, sans philosophie.
Que sans vitesse, ce serait, également, sans énergie, en bout de course, ou sans interactivité, sans communications entre les hommes.
Le vide intersidéral.
Avec seulement quelques particules de matière en présence, les atomes, les ions et les électrons libres ou en gravitation, cela devient des ensembles qui s'entrechoquent, qui se superposent ou s'écartent en fonction d'une polarité..
Les atomes ont une hiérarchie liée à leur poids atomique, à traduire par leur poids philosophique familial. En Science, on parlerait de "Table de Mendeleïev" tandis qu'en  sociologie, on pourrait l'appeler la "Table des Sociétés Humaines". J'ai dit "Sociétés" et non pas "Ressources", car on les confond aujourd'hui.
Autarciques, certains atomes pourraient se suffire à eux-mêmes, du moins, jusqu'à une certaine densité. Mais ils vivent en système binaire avec des charges opposées, négatives et positives. Vu de l'extérieur, ces particules chargées s'attirent comme l'aimant entre "amants", en général, pour le meilleur et pour le pire, mais à une distance qui reste respectable tout de même dans leur cas.
Quand il y a déséquilibre, la tendance est de s'associer avec leurs semblables quitte à grossir.
Trop gros, trop lourds, ils en arrivent à devoir éliminer leur trop-plein de forces électriques, pour vivre plus heureux ensemble. On n'aime pas les gêneurs dans le système atomique. Ils en deviennent actifs et parfois, radio-actifs. La nature a communiqué sa matière, son essence. Pour se faire, elle envoie des ondes plus ou moins bénéfiques ou néfastes dans son environnement immédiat.
Plus les atomes grossissent, plus ils se rassemblent, plus ils se ressemblent, plus ils se sentent instables empêtrés dans des relations trop équivoques. L'embonpoint guette. La vitesse diminue. L'énergie, avec elle.
L'instabilité devient vraiment chronique. La masse critique atteinte, la "démocratie atomique" n'a plus toute sa raison et... toute sa tête. 
En déséquilibre électrique, les atomes s'excitent. Devenus ions avec leur trop plein de charges, il vont s'atteler à éjecter leurs électrons pour ne pas mourir. Raison invoquée par le philosophe de service: "Trop de disparités d'opinions".
Toujours est-il qu'ils sont prêts à toutes éventualités. Attentif à tout ce qui passe à proximité pour évacuer et pour "éliminer".
Un autre atome s'avance. Merveilleux, se dit le visiteur et le visité, on va pouvoir dialoguer, mesurer nos convictions, nos différents et... échanger nos opinions d'électrons.
Une chance, le visiteur est très philosophie. Il construit pour combler son propre déficit avec la charge du visité. Ils causent, se confondent en émotions, du bout des lèvres. Ils se marient et eurent beaucoup de beaux atomes bien stables chimiquement. Une histoire de Roméo et Juliette qui poussent un ouf de soulagement dans un "happy end".
Mais, sans le savoir, ils ont changé de famille par la même occasion. Pas vraiment de culture, ne vous en faites pas. Ils ont toujours la même langue.
Ils ont seulement comblé leur dernière couche, celle que l'on appelle la "valence", dans le jargon local, de "valeurs", dans l'autre. Les autres couches n'ont pas été inquiétées et gravitent en silence autour du noyau sans bruit. L'intégrité est toujours entières et respectée à bord. 
Un électron libre à grande vitesse passe comme un météorite dans le vide sidéral. On ne sait d'où il vient. Il n'a presque pas de masse parmi ces "monstres", mais il est rapide comme l'éclair et son énergie potentielle compense son manque de poids. S'il ne brûle pas toute son énergie avant l'impact, le choc est programmé, inévitable et il sera terrible.
Il va "fissionner" et transformer les plus gros de ce monde de "grands-petits" en "petits de grands". Quelle catastrophe! C'est le chaos. Toute la famille est fâchée. Les assiettes volent, les élypses se cassent. Comble de malheur, la famille se divise, se disloque. Ce faisant, la dispute a produit une épidémie avec une énergie cynétique qu'on ne contrôle plus. Les "morts-vivants" conducteurs revivent dansune réaction en chaîne.
L'astuce pour y échapper, on cherche un refroidisseur. En refroidissant au zéro absolu, ils en deviendraient supraconducteurs. Immobiles, à froid, les "monstres" deviennent invisibles aux électrons libres. Le froid les a entubé ne nanotubes de Carbone. Là, on risque de chanter un cantique avec du quantique.
Les grandes malins s'évertuent de rassembler les petites de manière artificielle en troublant les règles de la nature. D'alchimistes, les chimistes, vont gagner leur galon à l'échelle nanométrique. 
A l'origine, on cherchait de l'or, on a créé des molécules inconnues et complexes pour arriver à construire la matière, atome par atome. On n'avait jamais vu cela... Tout devient possible. On fait du sur-mesure.
Si, par chance, les molécules avaient seulement un goût aminé et non plus animé, elles vivraient en se construisant en longues chaînes d'ADN, comme les "Avancées Des Nodules" et le monde du vivant ne serait plus très loin. Mais on n'en est pas encore là.
Véritable miracle de la conception, le monde du vivant a un défaut: il existe dans un espace temps donné, limité et très variable. Plutôt gênante, cette situation dans l'éphémère..
Les super-malins, eux, vont encore plus loin. Ils vont apporter les énergies nécessaires pour casser les répulsions électriques d’intégrité qui tiennent à distance les ultra-petits. Ces super-malins se rencontrent dans le soleil. C'est légitime de les penser possibles, même sur Terre.
Aspect négatif, l'énergie nécessaire pour leur casser les répulsions naturelles, est phénomènale. C'est qu'ils ont leurs préjugés culturels, ces bougres! Ce sont des disputes entre eux, à n'en plus finir. On aime rester "petit" puisque ttout petit est gentil. Surprise, au premiers essais, fusionnés, ils fournissent encore plus d'énergie en fusionnant qu'en se fractionnant. 0.jpg
Comment arriver à les faire enrager?Tout est là. Des années, une vie, plusieurs, on ignore. à rechercher l'inaccessible étoile. Les plus récalcitrants ont leurs bijoux de famille, et ce n'est que par la force des baïonnettes dans une véritable bataille dont on ne connaît pas l'issue.Les irréconciliables restent encore à l'échelle atomique et pas industrielle.
Puis, il y a ceux qui ne s'y retrouveront jamais qui continueront à se bouffer le nez sans laisser de trace en disparaissant dans des trous noirs. Matière contre anti-matière dans une fuite en avant, irrésistible.
Si cela ne clope pas dans les calculs mathématiques, c'est qu'il doit bien y avoir un chaînon manquant quelque part, est-il dit dans les couloirs. Originelle, une "particule de dieu"? "Ne bosons pas, mais si...", bosons, bien au contraire. Un surnom pour une particule, non, une simple boutade, comme il y en a tant...
Cela ne remue pas les foules tandis que toutes les familles scientifiques s'en retrouvent mal prises. Même les sociologues en sont pour leurs frais si la physique s'en trouve rajeunie.
Et dieu dans tout ça? se demandait l'un d'eux. "La création, cette putain", répondait l'autre en mal d'imagination. On a l'air de ne plus réfléchir qu'avec son rétroviseur avec une dose de fétichisme, d'égocentrisme dans une course dont on ne verrait jamais le poteau d'arrivée. On se retrouverait à 90% dans un réseau asocial.
 
Qu'avons-nous observer? Tout est resté standard, trop normalisé. Une espérance que cela reste ainsi jusqu'à la prochaine fois ou jusqu'à la fin des temps comme une sorte de CQFD  "C'est Quelqu'un qui Fait Dire".
Qu'ils n'y croient toujours pas, encore, une fois, chancun est resté sur ses positions.
La Science doit se remettre en question, garder le besoin de chercher, de chercher en anticipant mathématiquement avant de trouver et rechercher à nouveau sans fin même quand tout le monde s'en fout. 
La philosophie et la psychologie resteraient-elles à la traîne avec un cerveau à découper en rondelles sans une remise en question.
Seul l'avenir répondra mais progressivement.
Mais, avant que le rideau ne tombe, prenons du champ, de l'espace par l'autre bout, en apprenant que...
1. Un bébé, avant de le plonger dans un bain, il faut vérifier la température de l'eau
2. Quand le bébé crie, il faut vérifier sa nourriture, sa couche, son sommeil pour espérer, ainsi, le rassurer
3. Et finalement, fixer les limites de ses jeux dans son environnement.
 
Ne sommes-nous pas tous des bébés qui ont un peu grandi en taille? 
Reste l'espoir que l'allégorie ne s'écrive pas sous la forme "allez gorille", cette fois.
 
Si la Science ne restaient pas curieuse qui le pourrait?
C'est un peu ce que les jeux paralympique voualient prouver par une ode à la science.

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L'enfoiré,
 
 
 
Citations:
  • "Je n'ai jamais compris comment le risque d'avoir un biographe n'a jamais dissuadé personne d'avoir une vie", Emil Ciroran
  • "Il y a des temps où l'on ne doit dispenser le mépris qu'avec économie à cause d'u grand nombre de nécessiteux",  François-Rene de Chateaubriand
  • "Toute discussion se réduit à donner à l'adversaire la couleur d'un sot ou la figure d'une canaille", Paul Valery
  • "J'ai cherché de grands hommes et je n'ai trouvé que des singes de leur idéal", Friedrich Nietzche

 

Le vague à l'âme des mégaprojets en informatique

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"Le fait d'intituler "Projet informatique" à des mégaprojets destinés à transformer un métier est déjà en soi, un symptôme de la mauvaise gestion qui entraîne l'échec de telles initiatives", disait le professeur de l'IT, Georges Ataya.

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J'avais déjà parlé des problèmes de code des programmes informatiques qui donnaient la nausée. Ici ce professeur de l'IT remonte le problème plus haut dans la chaîne de développement.

Ce qui est sur la sellette, cette fois, c'est la totalité du processus de développement d'un projet trop important que pour être limité à un seul projet même "mégastore".

Datanews mettait déjà en garde en avril dernier de la possibilité d'arriver à un fiasco pour un projet eHR (Human Ressource électonique).

Cette fois encore c'est l'Inspection des Finances qui confirme. On relance ou non, eHR?

Le SPF Fedic n'aurait pas demandé suffisamment à la partie "SPF Personnel et Organisation". Solliciter tous les utilisateurs de la base jusqu'au sommet avant d'écrire la moindre ligne de code.

Analyse des besoins réels et imaginer un concept généralisé et fonctionnel devrait prendre le plus de temps dans la totalité d'un projet.

Limiter cette analyse à sa seul entreprise, en sortir la conjonction des besoins dans un mégaprojet c'est dépasser de loin un problème informatique. Sur réalité du terrain, c'est d'ailleurs rarement le cas, perdu derrière tellement de tentacules de sociétés et de sous-ensembles. Estimer le coût global d'une telle entreprise est seulement devenu une chimère.

SPF Justice, que l'on pourrait appelé eJustice, avait déjà eu du plomb dans l'aide dès on départ. Échecs successifs, d'ailleurs. Projet repris comme une course relais mais dont on ne voit pas la ligne d'arrivée.On se rappelle de Madame Onkelinkx alors Ministre de la Justice qui a mis un point final au projet Phenix avec un procès en Justice sans programmes informatiques, et céder le bâton de coursier de relais, en 2007,  à un autre groupe privé qui n'a pas fait mieux. D'après Datanews, le projet serait même empoussièré avec des coupables des deux côtés. Cinq projets avaient été mis en chantier vu que le budget de la Justice était en forte hausse. Projets dont les noms Cheops, Prisma et d'autres sous-projets... Il s'agit d'un consortium de projets dans lequel chacun a ses prérogatives, ses plate-formes personnels ce qui augmente l'overhead pour s'assurer de la compatibilité entre elles. La sous-traitance en offshore n'y est pas absente, ce qui allonge le temps au niveau des contacts et des cultures.   

Depuis fin 2001, date de la première signature, rien n'a encore vu le jour. Echéance du deuxième contrat est pronistiquée en 2014, c'est à dire sept ans de plus avant, qui sait de redéfinir un nouveau délais. Ce qui pourrait prouver que la compexité n'était pas un vain mot. En cause différents paramètres entrent en jeu:  politiques, décideurs qui ne sont la que pendant un terme court, le défilé des ministres en charge, leur changement d'optique et de desiderata, l'évolution du temps, des besoins et des potentiels matrériels.

Le secteur public est, peut-être, plus transparent en étalant, au grand jour, les problèmes que le secteur privé, quand la justification des décisions de rupture de contrat s'impose pour des raisons électorales.

En cas d'échec, les dirigeants d'entreprises ont l'habitude de montrer du doigt la partie informatique d'un projet, alors que celle-ci, logiquement; ne devrait être que le maillon déterminant du développement général. Les gestionnaires du projet ne font que répondre à un cahier des charges au mieux de leurs possibilités et parfois en essayant de rattraper un retard. 

Le coût, la qualité, les délais demandés sont des points qui sont traités lors de la prospection de candidatures. Les projets sont alors encore dans les limbes. On pense savoir ce que l'on veut obtenir mais il faut y mettre des notes à la partition. Qui établit les devis de la commande? Qui en fixe les limites? Qui décide de l'acceptation d'un candidat plutôt qu'un autre au moment des choix? Les benchmarks, l'expérience, le prototype, s'ils ont eu parfois la chance d'exister, mais ont-ils été suffisamment concluants?

Des réponses aux questions qui restent très vagues. 

Les décideurs ont des impératifs différents à remplir. Les vendeurs d'un projet sont-ils à mène d'établir un temps théorique nécessaire pour un développement qui n'a pas encore de précédents? Les coûts et les décisions sont pris du côté "client" et évidemment estimés au plus juste prix, c'est-à-dire à une niveau qui tient la corde. S'en suit, un rattrapage par le secteur de l'informatique pour corriger l'estimation trop parcellaire, au départ, simplement pour rester dans la course et obtenir le contrat des premiers.

Dans l'estimation, le prix du hardware, en chute libre, fausse souvent le poids global du prix du software dans l'estimation globale d'un projet informatique, alors qu'ils se sont dissociés depuis longtemps. 

D'après les statistiques, il y a seulement 32% de chance pour qu'un projet arrive à temps avec une réussite finale.

Un projet sur vingt quatre est complètement raté et à recommencer à zéro, "from scratch", comme on dit dans le milieu.

Changer un métier représente un changement organisationnel plus que complexe, presque un modèle de société différent à intégrer dans des habitudes ancestrales, un modèle stratégique qui changent l'architecture d'un département et de son entourage, qui modifie les méthodes de travail avec des fonctions relativement inédites, difficiles à digérer par les "users".

Cela implique la présence de ceux-ci, dès le début, au premier chef puisque c'est eux-même qui vont devoir chevaucher la "nouvelle cavalerie". Entendre après l'implémentation d'un projet "c'était mieux avant" est une preuve que les utilisateurs n'ont pas été questionnés et que le fonctionnel n'a pas fait son travail de recherche des responsables.

Le reste, l'informatique, elle-même, n'est qu'un maillon faible, de cuisine intérieur, d'exécutant, bien moins important.  

Alors, il y a les grosses "usines à gaz", celles qui sont étudiées pour et habilitées à répondre aux désiderata géneraux et qu'il faudra adapter aux besoins spécifiques. Je ne vais pas citer de noms, ils sont connus.

Il y a les systèmes rigides, les "frigides", qui ne permettent pas de customisation ou peu. Dans ce cas, la clé n'est pas fournies. Les autres systèmes, maléables à souhait s'écartent de la version standard, originale. Cet écart, salutaire au début, nécessitera une réinstallation complète à chaque nouvelle version ou release, que le software standard ne comprend pas. Réinstallation qui nécessitera une recherche de compatibilités.

Parmi eux, d'un côté les CRM (Customer Relational Management) et les ERP (Enterprise ressource Planning), de l'autre.

Packages "généraux" et "généreux", s'il en est.

"Généraux" parce qu'il sont appelés à être utilisés tels quels dans leurs généralités sans frais supplémentaires. "Généreux" parce que, dans le cas contraire, le coût de la mise à niveau n'est pas compris dans la localisation, coût qu'il faudra assumer et répercuter pour garder une chance de rester supporté par le fournisseur en cas de déraillements majeurs.

Le syndrome du mégaprojet restera une plaie toujours ouverte pendant toute la durée de l'exploitation puisque ce n'est plus du "clé sur porte". De plus, quand le doigt est mis dans l'engrenage, difficile de changer de système, de plate-forme par la suite.

Dès le départ, un calcul de risques de tous les étages, fait par un gestionnaire de ceux-ci, doit prendre une place essentielle dans un projet de cette envergure.

Il n'est pas rare qu'il y ait des points cachés ou plus politiques derrière toutes décisions. L'aspect protection de l'emploi qui entre en jeu n'est pas illusoire. Restructurer n'importe quel système sous-entend des diminutions de personnels, d'où cette résistance vis-à-vis d'un processus informatique qui est quelque part un fossoyeur de travailleurs. Qu'on ne disent pas que l'informatique n'a pas contribué à réduire les personnels dans son histoire. Ce serait faux, même s'il a créé d'autres jobs avec plus de parcimonie.

Lors de l'installation, le nouveau système est vendu avec ses avantages, ses améliorations, qu'ils travailleront mieux et plus vite, alors qu'en fait, il s'agit d'une vente forcée. Cela tente aussi de faire oublier que son étude préliminaire se passe en parallèle avec la maintenance de l'ancien avec la même cadence. Certains se complaisent dans un système parce qu'il s'y trouvent bien et ont peur de tous les changements même en mieux. On ne fait bien que ce qu'on connaît bien. 

Évitons le mot corruption qui ferait mauvais genre, ici. 

Les risques peuvent être structurels, passagers, ponctuels entraînant un développement inadéquat ou obsolète bien avant l'implémentation. Le temps très long entre la signature d'un contrat et l'implémentation va vite trouver des développements concurrents sur son chemin et rendre obsolètes les siens.

Le chef de projet peut être comparé avec un chef de chantier. Le grutier est capable de creuser une tranchée au milimètre près avec de bons plans. Mais il n'est qu'un maillon. Les erreurs, les ratés se retrouvent dans les effets collatéraux qui feront sauter une canalisation, que l'on retrouve par analogie dans les bugs informatiques. 

D'après l'auteur, l'optimisme exagéré, l'absence de gestionnaire de risques se partagent les fleurs ou les pots. Les responsabilités des deux sont partagés.

C'est peut-être, aussi, oublier que les intérêts ne sont pas les mêmes au sommet et à la base. Au sommet, les dirigeants se sentent forcés de lancer la "sauce" le plus rapidement possible, comme un bulldozer, pour résister et contrer la concurrence.

Chiffrer le prix de ceux-ci est difficile mais Gartner a évalué les fiascos de tels genres de mégaprojets à plusieurs centaines de milliards de dollars dans le monde.

Vous avez dit "fiasco"?

 

L'enfoiré,


Citations:

 

  • « Une petite impatience ruine un grand projet.  », Confucius 
  • « Le chemin est long du projet à la chose. », Molière
  • « Mon projet préféré ? C'est le prochain. » Frank Lloyd Wright 

Capri, Amalfi, reveni, revidi, anacyclismi

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Sorrente, Capri et Amalfi sous forme d'un pélerinage après 32 ans. Qu'en est-il advenu depuis ma dernière visite, comme le dirait César, revenu, revu, recyclé 

Je n'ai pas l'envie de jouer au guide touristique. Pour cela, n'importe quel guide ou lien sur Internet parle de la région et permettrait de le faire. De plus, à part, les retraités dont je suis, pour le plus grand nombre d'entre nous, les vacances sont finies et cela ne rapporterait plus rien à personne de faire envie d'y retourner. Je préfèrerai, donc, donner une atmosphère de la région, des impressions en écrivant sur le terrain des opérations de ce sud italien.

N'oublions pas que l'Italie est sur la liste noire des pays européens en crise et que même le nord du pays, malgré le fait qu'il jouissait de plus de 30% de PIB par habitants que le sud, subit, depuis récemment, quelques retours de flamme. Il est vrai qu'avant que le vent ne tourne, il y a toujours plus d'investissements et de dettes qui s'allongent. Rien n'est perdu apparemment. Le prix du diesel à la pompe atteint des sommets avec deux euros le litre et pourtant, on ne voit aucune diminution du trafic. La discrimination doit être ailleurs.

D'emblée, je dirai que la région est très belle, trop belle et elle est victime de son succès. Fertile, humide avec un soleil généreux qui fait pousser n'importe quoi là où on veut le planter. Humidité, il faut bien le dire, très appréciée des mouches et des moustiques.

Mais retournons dans l'histoire pour l'expliquer. Ce n'est pas pour rien que les Romains faisaient de la région leur endroit de prédilection, que beaucoup d'artistes et mondanités se sont retrouvés par là ensuite. 

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En 1980, mon voyage dans la même région était plus complet avec l'aide d'une voiture de location. Il comprenait toute la baie de Naples jusque Paestum, avec le Vésuve, les solfatares, Pompéi, Herculanum, Capri et la côte amalphitaine. Cette fois, ce sera se limiter dans un espace plus réduit au départ de Sorrente. Plus pénardement aussi comme tous les touristes lambda, guidés de l'intérieur de cars climatisés. Prendre une voiture de location ou pire la sienne, ce serait devoir prendre une bonne assurance omnium comme nous allons le voir. 

Que retenir de Sorrente ?

  • Torquato Tasso? Ce poète qui au 16ème siècle, avait décrit la première croisade d'une manière très imaginative dans son poème "Jérusalem délivrée". Tasso, lui qui, tout en souffrant de troubles mentaux resta jusqu'à la fin du 18ème, le poète le plus lu en Europe ? Sa statue reste en bonne place comme natif de la ville. D'après moi, pas une référence suffisante.
  • Qu'en 1876, Friedrich Nietszche y fit son premier voyage dans le sud de l'Europe. Une découverte de la ville qui va lui faire voir vie et la philosophie sous un angle plus humaniste, plus sudiste en abandonnant le wagnerisme. Il y entreprend l'écriture de "Choses humaines", oeuvre aphorique qui décrit un néo-humanisme. Il avait écrit  auparavant « Pour que l'art puisse se développer sur un terrain fertile, vaste et profond, l'immense majorité doit être soumise à l'esclavage et à une vie de contrainte au service de la minorité et bien au-delà des besoins limités de sa propre existence. Elle doit à ses dépens et par son sur-travail dispenser cette classe privilégiée de la lutte pour l'existence afin que cette dernière puisse alors produire et satisfaire un nouveau monde de besoins. ». Friedrich qui deviendrait gauchiste avec trop de lettres dans son nom?
  • Au film de Vittorio de Sica qui en 1953, y joua dans les films "Pane, Amor e Fantaisia" suivi de "Pane, Amor e Jelosia" avec Gina Lollobrigida avec le port de Marina Grande comme cadre ? Vittorio a probablement trop "usé" Gina, que dans la 3ème version, "Peccato che sia una canaglia", c'est Sofia Loren, la Napolitaine qui a pris la relève. Les trois films montrent l'évolution à l'époque. Vittorio savait au moins, trouver les partenaires aux courbes sans silicone !!!  
  • Sorrente fait surtout penser à ses falaises sur lesquelles les panoramas se bousculent en faisant face à la baie de Naples et au Vésuve. Vésuve qui n'a pas fini de narguer les habitants de Naples, avec Pompéi et Herculanum qui a gardé l'éruption volcanique de 79 comme symbole économique plutôt que comme un frémissement à l'idée d'une réédition avec ses trois millions d'habitants à ses pieds. 0.jpg
  • Sorrente est, aussi, un point de rencontre de tous les bateaux géants où débarquent des milliers de touristes au quotidien comme un épisode du scénario de « La croisière s'amuse ». La ville double sa population en été.
  • Son kilomètre carré de superficie sur lequel cent hôtels se classent de la pension de famille à l'hôtel de luxe cinq étoiles comme le "Excelsior Vittoria" dans lequel Caruso avait dû, un jour, chanter des airs d'opéras en prenant sa douche.
  • Sa vingtaine d'églises rivalisent d'ex-votos, de tableaux jusqu'au plafond et de décorations baroques avec le marbre comme matériau assurant une intemporalité inconditionnelle.
  • Son art de la marqueterie et sa liqueur « limoncello » à base de citrons. Il est vrai les citrons prennent parfois des tailles démesurées, inconnues chez nous.
  • Son concert de klaxons avec les mobylettes reines du bal, les voitures qui tiennent à s'infiltrer, les cars qui s'imposent par leur masse. Heureusement, tout ce trafic fou s'effacera, peut-être, des mémoires quand il ne restera que les bons souvenirs à raconter.
  • Son musée qui étale sur plusieurs étages, tableaux, porcelaines, marquetteries anciennes et vestiges antiques.
  • La ville de Sant Agnello, tout à côté, un peu considérée comme le dortoir de Sorrente avec le monastère Cocumella, recyclé aussi en hôtel de luxe "Five stars". Je parle anglais, parce que c'est devenu la langue de la transition dans ces lieux mythiques. Le français reste assez marginal par ici.  

Que dirais-je encore? Que le Sorrentais a perdu l'habitude de se confier à des touristes dont il ne recevra en retour de ses hôtes que des paroles mi-figues, mi-raisins, alors que, lui, est expansif, avec l'envie de chanter "O sole mio" à tout moment et de manger des figues fraîches et des raisins bien entiers. Dans les brumes du nord, Les visiteurs ont perdu la chaleur de tout cela. Des contacts intimes, il ne reste souvent que des sourires commerciaux avec l'économique qui transite de la tangente à la diagonale.

La ville de Sorrente reste un bon départ pour aller ressentir l'ambiance de cette Italie du sud, pour marquer de souvenirs de vacances à un tourisme de masse. Le lever du jour restera encore le meilleur moment tandis que la meute de touristes est encore au lit ou à table pour déjeuner calfeutrés dans leurs hôtels. Attention, cela veut dire se lever tôt, bien avant que le soleil ne sorte de derrière des montagnes qui cachent l'arrière-pays. Alors, peut-être, comprendrez-vous et entendrez-vous les chants enchanteurs des sirènes, exercés, sans succès, lors du passage d'Ulysse. Ne comptez pas que je vais finir par devenir votre Circée et ainsi vous prévenir de ce danger d'être attiré par des sirènes... Je vous laisse libre de le découvrir si ce n'est déjà fait. 

La côte amalfitaine, elle, n'aurait pu normalement offrir que très peu d'espaces pour l'habitat humain vu les contreforts en pentes raides des Apennins qui se jettent de manière abrupte dans la mer. Des villages se sont pourtant greffés sur ses pentes avec des habitations qui ont l'air de se chevaucher l'une sur l'autre.

Bonne nouvelle, on y vit, parait-il, très vieux. Forcer de grimper, d'escalader lors du moindre déplacement fait garder la forme physique à ses habitants.

Jusqu'à la fin du 18ème siècle, les contacts se limitaient très localement dans un isolement volontaire, tout en se tournant vers la mer pour le commerce maritime avec l'Orient. La république d'Amalfi, ainsi créée, a pu rivaliser avec des cités comme Venise, Gênes et Pise. Les personnages illustres qui y sont passés  sont, entre autres, Flavio Gioia  qui améliora la boussole, Ibsen qu'un resto rappelle encore et Wagner, inspiré pour l'écriture de "Parsifal"...

Depuis, que la côte s'est ouverte au tourisme, plus rien n'est resté pareil. La région comporte deux corniches avec 800 virages en épingle à cheveux, sur lesquels pour circuler, il vaut mieux avoir de la patience et garder le doigt sur le klaxon pour éviter le maximum d'incidents qui laissent des traces sur les carrosseries.

Le Dôme d'Amalfi, très caractéristique, avec des mosaïques de marbres rivalise avec la mode très chic de Positano dans un festival de couleurs. Le Dôme de Ravello, lui, dédié à San Pantaleon, rivalise avec celui de Naples, dédié à San Gennaro, avec le même miracle de la liquéfaction du sang. Quand cela marche pour un saint, pourquoi cela ne le ferait pas pour un autre?  

Positano, Amalfi, Ravello, Minori, Maiori, des noms qui laisseront rêveurs par leurs beautés sur à peine 55 kilomètres.

 

L'île de Capri est connue partout dans le monde depuis les empereurs Auguste et Tibère... Tous les grands de ce monde y sont passés dans les Golden Sixties. Pourtant, dès qu'on parle de Capri, la chanson d'Hervé Villard "Capri c'est fini" revient à l'esprit. Curieux? Enfin, pas tellement, en définitive...

Récemment, dans le cadre "Une des plages des sixties",  l'île Capri, était reprise dans un film de ARTE, diffusé avant mon départ (donc plus disponible) et disait en résumé:

"Selon le magazine Life, Capri avait la plus forte densité de stars au kilomètre carré. C'est Tibère qui a donné à ce petit rocher sa griffe jet-set... il y a de cela 2000 ans. Depuis, il flotte sur les villas de l'île, un parfum de luxe, de scandale et de snobisme. Oasis de beauté, coin de paradis, summum de la villégiature, parfum magique, charme unique... les qualificatifs ne manquent pas des "Happy few" des Golden Sixties qui s'y sont retrouvés. Sur à peine 11 km2, en face de Sorrente, aristocrates privilégiés, artistes, acteurs de cinéma, américains fortunés, tous se réunissaient sur cette île. Le chanteur Peppino di Capri susurrait une atmosphère de luxe au "Cansone del mare". Le ski nautique était le seul sport De Marina Grande jusque la Grotte bleue. Pas de plage. La Fiat 500 était le véhicule pour snob. Les villas comme celle de Valentino qui organisait des fêtes séléctives. La Piazetta qui n'avait aucune vue panoramique sur la mer, existait, seulement, pour être vu comme dans un petit théâtre de la Comedia del Arte. Une époque où il fallait être excentrique pour seulement exister. La mode colorée de Pucci sur bikini qui cachait les talons hauts. Le Chianti pour donner le goût et la saveur italienne. En 1963, le film "Le Mépris" de Goddard y était tourné avec Bardot et Piccoli. Extraire la foule du film à tous prix dans ce film. La foule qui viendra progressivement envahir par le tourisme de masse d'aujourd'hui. Un tourisme qui, au départ, ne venait pas uniquement pour l'île mais pour voir ses idoles en vrai, en dur. Pendant un temps, les "people" remplaceront la jet-set, plus intéressés, eux, par les paparazzi plutôt que par le silence de la solitude. En 1965, la chanson "Capri c'est fini" exprimait déjà la lassitude qui se pointait.  En 1967, la jet-set de Capri allait vivre son chant du cygne, son dernier baroud d'honneur, lors d'un défilé de modes pendant lequel tous se retrouvèrent une dernière fois. Comme conclusion au documentaire, il était dit que le mystère de Capri existe encore aujourd'hui, mais il faut désormais y être invité pour le découvrir.".

« Il faut être invité », des paroles qui apportent tout le secret de l'île de Capri d'aujourd'hui.

Ce ne fut pas mon cas. J'ai seulement eu l'honneur d'y être baptisé sous une pluie battante et quasiment continue comme  un signe de la césure entre l'été et l'automne.

S'il y a eu un jour que je n'aurais pas dû programmer pour y aller, ce fut celui-là.

Dès le matin, sous les coups de butoir du tonnerre, les éclairs tombaient d’aplomb sans avoir à compter les secondes entre l'éclair et son écho acoustique. Pour ceux qui avaient trop pris l'habitude de s'habiller léger, trempés, la fin de l'attente du bateau fut considérée comme la fin d'un calvaire que même Saint Antoine Abate, patron de la ville, de faction sur sa place principale, n'avait pas prévu sous sa soutane de pierre.

Seuls les vendeurs de poncho ont eu le bonheur de faire des affaires en or.

Une demi-heure de navigation pour arriver à Capri et débarquer à Marina Grande sous la pluie, avec des couleurs délavées, c'est d'un morne à casser l'ambiance.

Une montée à Anacapri sur une route en lacet à peine plus large qu'un minibus, sur laquelle tous les véhicules se croisent, se fraient un chemin en évitant les inévitables éraflures, c'est ce qu'on doit appeler de la haute voltige.

Jusqu'en 1949, l'écrivain suédois, Axel Munthe y vivait et, à sa mort, a légué son nid d'aigle avec jardins, appelé la Villa San Michèle. Depuis, elle est devenue un défilé incessant de touristes accrochés aux basques d'un guide qui explique tout ce que ses suiveurs se dépêcheront d'oublier dans la minute qui suit. Mais, comme a dit quelqu'un, la culture générale c'est ce qui reste quand on a tout oublié... L'honneur est donc sauf.

En vacances, le touriste n'est pas là pour garder la mémoire, il n'a pas pris de petit carnet pour noter. Il est là pour passer du bon temps, pour faire semblant d'être super intéressé et charger son nouvel appareil digital de photos qu'il montrera aux connaissances pour les faire baver d'envie. Pour le prouver qu'il y était, il n'oubliera pas de se mettre devant tous les monuments avant de faire le clic qui s'impose.

Ensuite, redescendre, à Capri-ville pour s'esbaudir devant les échoppes de luxe sous les regards intéressés des épouses. Se relaxer à la Piazetta sur laquelle, il n'est même plus intéressant d'y être vu comme par le passé. Faire le tour de l'île, aller admirer les Faraglioni, avec son rocher percé sous lequel passent fièrement les barques à moteur pour réaliser la photo unique à « x » millions d'exemplaires par an et passer dans la grotte bleue, pressés par la barque qui suit. Tout cela, c'est Capri dans l'urgence d'une journée bien remplie.

En 1963, donc, du temps de la Jet-Set, Jean-Luc Goddard avait réalisé sur l'île,  son film « Le mépris » avec Bardot et Piccoli. Qu'est-ce qui a bien pu donner l'idée de mépris en cet endroit ? Déjà, il avait écarté le trop plein de visiteurs pour ne retenir que l'intimisme des situations. Était-ce un présage à un futur plus lointain, d'une inspiration qui obligerait le visiteur futur à garder ses distances du Jet sans le Set qui l'accompagne ?

C'est sûr que Capri d'antant, celui pendant lequel tout était étudié pour attirer la Jet-Set, c'est fini. Mais on est peut-être allé trop loin dans la direction inverse. 

"Même à Capri, il est possible d'éviter le bain de foule. Le secret pour piquer une tête en toute tranquillité ? Emprunter l'un des innombrables chemins à pic qui débouchent sur les "cale", les petites baies. Dans le creux de ces criques, l'eau est turquoise." dit Wikipédia qui a très certainement raison mais qui ne faisait pas partie de cette escapade bien mouillée ou trop "touristiquement vôtre". Nous en sommes loin de l'Italie profonde.

Quand Hervé Villard chantait, en 1965, "Capri, c'est fini", il ne devait pas uniquement penser à une personne aimée, mais à un style de vie, à une époque révolue qu'il avait connu, un jour, passé par là comme tellement d'autres? Alors, si je changeais les paroles avec ma vision?

Nous ne pensions plus jamais,

Revoir Capri qu'on aimait,

Nous ne pensions plus jamais,

Qu'un jour, on y retournerait,

Nous ne pensions plus jamais,

Que Capri serait la même,

A rêver du temps de la bohême

Non, vraiment ce n'est plus la peine

Capri, c'est dit, c'est fini,

Qu'il faille être invité

Au moins tu as le mérite de le dire,

Capri, je te le redis,

Je ne croyais pas

Que je te reverrais un jour.

Ce n'était qu'un pélérinage,

A te dire recommençons,

Sans perdre le courage,

J'ai essayé et tu as dit non.

Tu m'as servi toute la pluie

Comme deuxième rendez-vous,

Trop de tout, dont je me souviendrai,

Tu as oublié de me donner,

Ce soleil un peu fou,

Alors, là, Capri, c'est fini,

Et dire que c'était la ville

Dont je me souvenais

En qui, je ne crois plus

Te revoir, quand il a plu. 

Les vacances de masse ont, malheureusement, tout balayé et la pluie, tout lavé. Avoir visité cette île tout comme la région, il y a 32 ans, m'a permis de voir ce qui avait évolué et ce n'est pas nécessairement vers un mieux.

Il parait que Peppino di Capri, lui, y vit toujours dans une retraite dorée qui ne peut être que chantante avec Roberta dont il chantait les charmes à l'époque.

Quand, à Bruxelles, j'ai réatterri sur le plancher des vaches, qu'allais-je retrouver à la mère patrie? Euronews, là-bas, ne m'avait rien montré d'autre que des bribes anciennes ou récentes, toutes écrèmées... Il me fallait de l'humoristique après un pélerinage.

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Laurence Bibot avec son café serré disait qu'elle était lâche et vilaine, face aux événements de l'actualité et tout cela m'a remis en mémoire le pays d'où je viens avec ses problèmes rikikis, sa pluie, sa fête de la Communauté française de ce 26 septembre, avec le Premier Ministre qui vantait la législation belge devant l'ONU... Tout va bien, quoi...

0.jpgJe remarque que j'ai été aussi lâche. Lâche, de vous avoir lachés sans rien vous dire tout en faisant comme si j'étais là.

Pendant quinze jours, j'ai eu un autre présent. Comme pour me faire pardonnerplus explicite que des textes, voici une sélection de mes 400 photos, cliquez ici.

Pendant ma visite italienne, recyclée, aucun paparazzi n'avait été à l'horizon. Je suis resté incognito dans ma routine comme un bien heureux. Fort aise de n'avoir eu personne qui m'aie demandé un autographe à signer... 

 

L'enfoiré, 


Citations:

 

  • « Être marginal, c’est proposer une alternative à la masse. », Benoît Gagnon 
  • « Le tourisme est l'industrie qui consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux, dans des endroits qui seraient mieux sans eux. », Jean Mistler
  • « Le jour du jugement dernier, pour les Amalfitains qui iront au paradis, ce sera un jour comme les autres", dicton amalfitain

D'un vendredi à l'autre

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Vous vous souvenez de Robinson Crusoé, échoué sur une île déserte. Un "sauvage" est devenu son ami et il l'a appelé 'Vendredi'. D'un vendredi à l'autre, on trouve ainsi quelques constatations plus amusantes les unes que les autres.

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Le vendredi, au boulot, c'était le dernier jour de la semaine, le moment où le travailleur commençait à penser à son week-end. A table, cela fait penser à manger du poisson pour certains. 

Vendredi dernier, c'était le premier anniversaire de la "Fédération Wallonie-Bruxelles". Appelée, fête de la "Communauté française", le nom d'avant, juste un an. Tout devait changer avec ce nouveau nom. Moins communautaire, appelation plus régional pour aller avec son temps. Une autre manière d'être identitaire.

La Grand-Place accueillait, une nouvelle fois, des artistes français et belges. Le Grand Jojo (rien à voir avec Johnny Halliday) terminait la soirée avec l'histoire de Jules César qui faisait toujours chanter et danser les Bruxellois, jeunes et vieux et de toutes les cultures. 

Comme le dit Patrick Roegiers dans son dernier livre "Le bonheur des Belges", c'est "le Bruxellois vit entre deux mondes, veut toujours apprendre à désobéir. Une situation où tout le monde a l'air de rien, mais n'est pas rien et cela permet tout.".

Pour décrire la France, où il vit depuis près de 30 ans, il cite en vrac "Patrie du beau langage, mère des arts, pays d’Épinal, du béret basque et de la baguette, du litron de rouge, des bals populaires, de l'huile d'olive et des espadrilles...(j'écourte la liste) ... de La Fontaine et de Bécassine, du roi Dagobert qui prie pour ne pas avoir la diarrhée à cause de sa culotte à l'envers".     

0.jpgPourtant, ce vendredi m'a fait penser à encore autre chose: à quelques Français qui, à y réfléchir, avaient un talent de Robinson manqué. 

Vendredi dernier, il y a d'abord eu Laurence Bibot. Vous ne vous souvenez peut-être pas d'elle et de son café serré et poivré du vendredi 20 avril que je me repasse en boucle en période de mouron pour seulement me dérider.

Son dernier café serré, toujours du vendredi, avait été annoncé avec du sucre. Humoristiquement vôtre, toujours, elle était aux antipodes de ce que l'invité du jour devait raconter. Laurence s'était lancée dans une diatribe, en se référant à ses collègues humoristes de la semaine, à tel point qu'à un moment, elle dut demander à l'invité français, s'il suivait toujours. Lui avait, dès le début, perdu pied en se demandant ce qu'il était venu faire, ce matin-là, dans cette galère "à la belge".

Vous vous rendez compte, l'invité de la matinale était Henri Sterdyniak, économiste français, directeur du Département Économie de la Mondialisation de l'OFCE, expert de la situation de l'Europe et de la différence entre ses habitants du nord et ceux du sud. Excusez-là, cher expert, d'avoir trollé votre matinée. On est comme ça, chez nous. Dans la sébille de l'austérité, on a déjà donné.

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Comme depuis la nouvelle saison, les cafés serrés sont présentés juste avant l'invité du jour, le contraste était encore plus flagrant. 

Les 3% annoncés font aussi des vagues de protestations chez nous. Je vois déjà, d'ici, les patrons bientôt rejoindre les rangs des indignés. 

L'invité annonçait en douceur, que dans la même journée, après le sarkozisme, c'était le hollandisme qui passait à l'austérité et que tous les Français allaient boire dans la même tasse avec une dose de cheval, après avoir passé de la droite à la gauche. Certains disent même "Sarko, tu nous manques". 

0.jpgComment pouvait-on rire de cela? "Là, en bas de ça", dit avec notre accent local. Faire rire, c'est dans le contrat de Laurence.

Oui, c'est évident, notre humour belge n'est pas toujours compris d'un Français alors que dans l'autre sens, cela passe, en général, relativement bien. 

Cela fait un temps, sept ans, que je suis en chasse sur les "terres dangereuses d'un forum français" assez représentatives comme Agoravox.fr. J'y ai souvent joué à l'avocat du diable parce qu'on y baigne souvent dans un bol de pensées uniques dans une morosité ambianteMoi, qui ose parler de mes billets, serais-je devenu le "sauvage" qui ne sait pas ce qu'il dit?

La France rappelle, en permanence, qu'elle est la patrie des "Droits de l'Homme", mais quand ces droits ne correspondent pas aux idées acceptées en France, c'est l'habitude de se voir rejeté dans le bac à sable. Ce n'est plus un "débat" mais une "exécution". S'il n'y a pas d'opposition, il n'y a pas débat. Alors, face à de la mauvaise foi, devenir l'avocat du diable, on le deviendrait pour moins que ça, avec les arguments contraires tout aussi valables, si pas convainquants. Mon pseudo me permettait quelques latitudes, si pas prérogatives... mais sans jamais sous-estimer mon adversaire...

"Mieux s'informer pour mieux lutter" comme l'écrivait un des rédacteurs dans son "A propos" alors qu'au contraire, il fermait les portes de l'information et du débat.

La Fontaine l'avait pourtant écrit dans "L'Ours et l'amateur des Jardins": "la raison d'ordinaire N'habite pas longtemps chez les gens séquestrés : Il est bon de parler et meilleur de se taire, Mais tous deux sont mauvais alors qu'ils sont outrés.". 

Par acquis de conscience, je suis allé voir ce qui se tramait sur la version belge de ce forum français. Elle ne brûlait pas les planches avec la Toile de ses préjugés. Un coup d'oeil sur la version italienne, là où en principe, on devrait avoir le sang chaud, vu la situation délicate qu'on y vit. Rien de tout cela, non plus. Quelques commentaires, quelques lecteurs au balcon et puis basta. Pas d'antagonistes repoussés dans les cordes du ring, pas de moinssages idiots sans donner l'avis contraire pour l'expliquer. En Italie, il faut le remarquer, seulement, des appréciations positives sont possibles. Comme disait Cocteau , "Le Français est un Italien de mauvaise humeur".0.jpg

Le monde est un village, entend-on parfois. Village, dans lequel tout le monde se connaîtrait, facilité par des moyens de communications identiques: la langue et la culture. Et bien, non, pas toujours ou pas vraiment. On ne se connaît pas dans ce "village" et, pire, on ne cherche pas à le faire. Les situations sont spécifiques dans chaque environnement et s'apprécient différemment .

Internet avec ses réseaux sociaux est même resté fermé comme s'il s'agissait du vieux Minitel. On trouve des cercles d'influences, dans lesquels les vases communicants sont clôturés avant de s'ouvrir. 

J'avais déjà parlé du bluzz qui se créait parmi les philosophes et les scientologues. Rapprocher ces deux groupes dans une union allégorique, aussi. 

Je ne sais pourquoi, cela m'a fait penser à l'histoire de Robinson Crusoé. Pour rappel: 

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Un marin vécut 28 ans sur une île déserte sur la côte de l'Amérique, près de l'embouchure du grand fleuve Orénoque, suite à un naufrage où tous périrent à l'exception de lui-même. Il fut délivré d'une manière tout aussi étrange, par des pirates. Il s'aperçoit que l'île qu'il a appelée 'Désespoir' reçoit périodiquement la visite de cannibales, qui viennent y tuer et manger leurs prisonniers. Crusoé, qui juge leur comportement abominable, songe à les exterminer, mais il se rend compte qu'il n'en a pas le droit, puisque les cannibales ne l'ont pas agressé et ne savent pas que leur acte est criminel. Il rêve de se procurer un ou deux serviteurs en libérant des prisonniers et, de fait, quand l'un d'eux parvient à s'évader, ils deviennent amis. Crusoé nomme son compagnon Vendredi, du jour de la semaine où il est apparu. Sa plantation a été bien entretenue et il est devenu riche. Il voyage en Espagne et en France, où il est attaqué par des loups dans les Pyrénées. Il vend sa plantation pour ne pas avoir à se convertir au catholicisme et retourne en Angleterre.

La "robinsonnade" a encore beaucoup à nous apprendre. Si on la remettait à l'ordre du jour?

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Supposons que l'île dont on parlait dans l'histoire de Robinson, soit un "peu" plus grande. De la taille de l'Europe, par exemple. Chacun serait perdu sur cette grande île avec des tendances à vouloir recréer son propre environnement dans un cocon protecteur en terres inconnues

Avec la peur de l'environnement, oserait-on brusquer ses hôtes en le prenant pour un sauvage?

La peur, aujourd'hui, c'est se réfugier dans son absolutisme, son négativisme, pendant qu'à l'extérieur, la grande embardée a déjà commencée pour ramasser à bas prix ce qui reste après la bataille.

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Pendant ce retrait, des mondes antagonistes se croisent, s'envient, se pointent du doigt comme responsables de tout. 

Robinson ne pouvait mieux s'assurer qu'avec ce qu'il trouvait. Les produits dérivés, il n'en avait pas, même s'il connaissait ce que veut dire "dériver" dans son aventure. Les impôts, il n'en payait pas puisqu'il devait, lui-même, s'imposer des règles strictes sans intermédiaires. Spéculer pour lui, c'était toujours à très court terme, au lendemain ou à la saison qui suivait. 

Bien loin de la collision entre riches et pauvres, entre idéologies adversaires. Il devait trouver la meilleure solution à ses problèmes par l'expérience. Il devait compter sur les risques des pirates, des corsaires et des flibustiers et se préparer pour les contrer.

Ils existent toujours avec les mêmes subtilités.

Tout cela pour dire que nous sommes, aujourd'hui, en période de questionnements, de transitions. Nul ne le conteste, mais de là à rejeter le bébé avec l'eau du bain, ce n'est peut-être pas la solution pour le long terme. Nous avons une histoire en plus de la situation de Robinson. Nous progressons à coup de réussites et d'échecs.

Etre anarchiste, peut-être, mais pas nihiliste ou négativiste sans réfléchir.   

Dernièrement, je lisais un billet de Simone Wapler, qui prévenait "Attention : ce rapport peut heurter les lecteurs sensibles. A lire avec prudence". Elle affirmait: "Pourquoi la France va quand même faire faillite. La catastrophe n'est pas imminente, elle a déjà commencéNul ne devrait ignorer ce qui menace le plus gravement la France aujourd'hui : elle-même... et l'état de ses finances publiques.".

Avec un peu d'humour, on dirait: "Hier déjà la situation était grave mais pas désespérée. Aujourd'hui, elle est désespérée, mais est-elle encore grave vu le secours providentiel que je suis venu vous apporter?"

L'article continuait avec des titres dignes de l'Apocalypse: "La réalité dépasse la fiction aujourd'hui", "La fuite en avant", "Dernier budget en équilibre en 1973", "La sécurité sociale a emprunté en France la même somme que le Portugal et l'Autriche réunis", "L'effet domino, l'effet boule de neige de l'Europe", "Le chaos"... 

Elle arrivait à la conclusion: "choisir entre l'exode urbaine et les émeutes de la faimCeux qui étaient à la campagne, s'en tiraient mieux que les autres. Si notre système social venait à disparaître, des millions de citadins se retrouveraient sans aucune solution de repli. Et le monde agricole serait aussi profondément ébranlé".  

Elle avait raison, mais à lire, tout cela, on a l'impression de s'empêtrer dans les fils de la Toile, d'essayer de se rattraper pour finir par tomber face au mur des lamentations. 

Revenons, j'oserais dire, à du "terre à terre" sur le "plancher des vaches" puisqu'il était question du monde agricole.

Donc, il y aurait, en France, toujours de la terre et des vaches.

Et s'il n'y avait plus de vache?, pourrait demander l'innocent du village?

Robinson, lui, en effet, sur son île déserte, n'avait que des palmiers, des noix de coco et la mer à perte de vue.

Aujourd'hui, on aimerait vivre sur une île déserte. Ce serait même un paradis que l'on se paierait cher, mais ce serait après y avoir installé toutes les commodités modernes.

Robinson, lui, n'en avait pas. Il ne lui restait que la vie et à se démerder tout seul pour reconstituer un univers pour tout réinventer en fonction de sa nouvelle situation. Pas de plan B, juste du système D avec, seulement, quelques tuyaux connus dans une vie antérieure. Pas question de maudire le capitaine qui avait fait chavirer le navire. Ce serait du temps perdu.

0.jpgProcéder dans l'ordre, ce serait: Sauver les "meubles", trouvés à la dérive. Se construire un toit avec des morceaux de bois. Se sécuriser contre les pirates éventuels. Épargner ses forces avec des économies de moyens. Prévoir les jours mauvais lors d'un beau temps providentiel. 

Pour garder le moral, avoir des moments de franches rigolades pour constater le rendement de ses actions (non, pas celles en Bourse...). Constater qu'avec un bout de ficelle, on peut réaliser quelques petites choses bien utiles. L'argent, chez lui, n'aurait servi à rien. Il vous aurait ri au nez avec votre million de dollars en monnaies de l'époque. Il vous aurait dit que s'il n'avait pas réussi à créer un vrais matelas, il avait été un maître pour le coussin destiner à poser sa tête. 

Aujourd'hui, beaucoup de tuyaux sont percés de toutes parts, d'accord. On se sent prêt à dire qu'il n'y a plus rien à inventer, que les machines ont ruiné ce qui reste d'espoir et que la mondialisation a brûlé les dernières cartouches à prix bradés.

La journaliste britannique Sophie Pedder, vivant en France, écrivait, dans son livre "Le déni français" que quelque chose était en trop dans la corbeille française. Elle sentait planer quelques déficits chroniques comme on les retrouve chez des enfants gâtés. On semblait avoir pris des assurances, mis des protections anti-tout, des capotes à tous les étages et les malheurs sont restés plânés. 

Ce même vendredi dernier, chez nous, ce fut aussi la nuit des chercheurs en sciences dans le seul but de relancer les jeunes sur cette voie de salut en Europe. Sur le forum français, la science est souvent décriée, rejetée comme responsable des malheurs avec un concert de plaintes pour le faire remarquer à qui veut l'entendre. L'énergie reste, ainsi, au stade de potentiel, sans passer au niveau cinétique.

Un économiste disait même que ce n'est pas une récession que nous vivions, mais une stagflation générale. Une stagflation, c'est-à-dire "une souffrance simultanée de croissance faible ou nulle et d'une forte inflation avec une croissance rapide des prix et un taux de chômage élevé". Et il avait raison.

"Moi, entrepreneur" criait le français, Patrick Robin dans un livre. Fini la chanson traditionnelle, caricaturale de "Merci patron" qui deviendrait plutôt, "Merci, partons" . 

Il est clair que certains auront plus de potentiels que d'autres, qu'il faudra des leaders et des exécutants. Qu'est-ce qu'on s'ennuierait si tout le monde avait les mêmes envies et prérogatives, rêvait aux mêmes objectifs et à un paradis dans lequel, il faut le dire, on s'emmerderait très vite.

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Nous sommes dans la même galère, c'est évident, mais il y a tellement de nuances dans l'approche pour aborder cette dite-galère.  

N'auraient-on plus trouvé la bonne personne qui, un jour, aurait su raconter de belles histoires extraordinaires pour distraire, mais aussi pour faire espérer concrétiser les envies? Le rêve motive  parfois avec plus d'efficacité que son aboutissement.

Mais, on baigne dans la m..., leurré par d'autres, plus malins, qui ont déjà trouvé leur Vendredi sans chercher de "dieux" providentiels. Auto-immune, vous ai-je dit.

La concurrence est rude et trouver le chaînon manquant, le créneau qui sort de l'ornière, prendre le risque, ensuite, de le développer et aller à contre-courant, n'est pas une sinécure.

"Je suis peut-être pessimiste, mais je me soigne", écrivais-je. Article, capté et publié par Carevox.fr, sans ma permission. C'est dire qu'en France, avoir un esprit positif ne court pas les rues en dur ou en virtuel.

Connaître cette réflexion, c'est aussi de la "Mindfulness". C'est savoir se définir dans le grand jeu dans lequel tous ont un rôle à jouer ou à (re)découvrir. 

Réussir, rester jeune et beau comme on le voudrait, demande un état d'esprit sans artifices de calcul, sans pommade, sans botox ou idoles comme références.

Franco Dragone, dans "C'est du belge" du vendredi, parlait de  sa ville d'adoption, La Louvière. Il ne l'a pas oubliée sa "Cité qui a décroché la Lune" comme un Robinson aurait pu le faire pour oublier ses mauvais souvenirs. Son prochain projet est déjà en la Chine, à Wuhan.

Oser l'utopie, rêver à l'impossible, garder des projets en réserve et les tester... une philosophie...

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Attention, pour finir, je préviens "y a du lourd" comme dirait Patrice Luchini.

Je tombais vendredi sur cette déclaration époustouflante: Bill Clinton pourrait devenir président dans deux pays, l'Irlande et la France. Pour le prétendre, il déclarait au sujet de la France: «  Comme je suis né en Arkansas, qui faisait partie de l’achat du Louisiana Purchase [le traité de rachat des possessions françaises aux États-Unis, englobant l’Arkansas], si toute personne qui est née dans un endroit qui a fait partie de l’Empire de France,  emménage en France, qu’elle y réside pendant 6 mois et qu’elle parle le français, elle peut mener campagne pour la présidence française. En outre, au cours d’une élection présidentielle française, j’ai obtenu de très bons résultats dans les sondages. ».  

Bill Clinton, l'Américain, là, c'est trop drôle. Bill, le Vendredi du Robinson français ? 

Quand Obama avait été élu, la presse française avait recherché un homme politique providentiel, de la trempe d'un Messie pour la France.  

0.jpgEn Belgique, on se shout avec quelques bonnes nouvelles. On rigole avec le reste comme ici. Ce jour-là, Thomas faisait la différence avec le bon vieux temps. Le lendemain, le jour d'une grève des trains, il jouait avec la liste déprimante de ce qu'il n'aimait pas. Du déprimant, il y a des jours où on en trouve plus que d'autres, puis, d'autres, pendant lesquels tout change et on oublie tout.

A vendredi, j'attends votre réponse, chers amis français et agoravoxiens. (*)


L'enfoiré,


(*) Attention, tous ne sont pas à mettre dans le même panier. Tous ne font pas partie de la forumisation des discussions où l'on se déchire plutôt que de se reconstuire. 


Citations:

  • "Quand on voit, on ne voit pas tout ce qu'on voit, pris par notre vision intérieure et immédiate des choses", Frank Pirobon
  • "Les prédictions pour la semaine qui vient. Poisson : vendredi est votre jour. Taureau évitez les voyages en Espagne. Cancer : faites un dépistage. Balance : essayez de perdre du poids.", Philippe Geluck
  • "En Belgique, on n'a peut-être pas beaucoup de champions du monde, mais dans le monde, ils n'ont pas autant de champions de Belgique que chez nous", Philippe Geluck 

La spéculation sur le banc des accusés?

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Ces dernières années, nous connaissons des crises à répétitions. Enfin, crises? Peut-être, vaudrait-il mieux parler de suites logiques à une situation qui ne pouvait que se dégrader vu la tournure que la spéculation avait prise. Commençons par les médias qui aiment en rappeler les raisons. Ensuite, allons plus loin. 

0.jpgLe 4 septembre, sur ARTE, ce fut "Goldman Sachs, la banque qui dirige le monde".

Le 2 octobre, encore sur ARTE, "La Grande pompe à phynance", suivi de "Le bal des vautours".

Le 8 octobre, sur France3, le débat "Le monde d'après avait pour question: "Les banques nous ruinent-elles?" et en présence, les "pours" et les "contres" du système bancaire. L'invité d'honneur était Jean-Claude Trichet qui a connu toute la tourmente de près vu sa position de président de la BCE.

On en arriverait, naturellement, à penser à l'extrêmité inverse, exprimée par l'article et l'idée: "Pour un monde sans profit". Il y a bien sûr le secteur non-marchandmais ce serait mal connaître la psychologie des hommes que de penser que tout devrait passer par là.

Il est vrai que tout ce qui tourne autour de la Bourse, de l'argent en général, n'a plus bonne presse. Nombreux sont ceux qui maudissent la crise financière et le monde bancaire. 

L'émission "Gagner des millions" reste une des préférées à la télé. Étrange... Il sera intéressant de suivre L'Audimat après la diffusion du remake de "Dallas". Depuis le 13 juin 2012, soit vingt ans après la fin de la première session, la chaîne câblée américaine TNT a lancé la suite de la série Dallas qui remet en scène JR, Bobby et Sue Ellen ainsi que la nouvelle génération de la famille Ewing. En France, la nouvelle série devrait être diffusée à l'automne 2012 sur TF1.

Ce serait, aussi, faire preuve d'un certain populisme que d'aller ajouter un article à la longue liste d'articles médiatiques qui pointent du doigt ce qui s'est passé.

Sans verser dans du "peopolisme", non plus, je vais tenter de prendre le contre-poids de l'"Affaire". "Il faut faire preuve de résilience et d'originalité, que diable", répondrait le psy très collet monté.

Ne comptez pas que je ne vienne jouer au conseilleur, non plus. Les conseilleurs ne sont jamais les payeurs. 

0.jpgCe sera plutôt aller à contre-courant avec humour, même si j'ai déjà joué à la parodie dans des articles comme "Futur du Capitali$me" ou ce que j'avais appelé le "Spéculte".

Il est amusant de relire ce qui était écrit à l'époque et de constater que rien n'a vraiment changé fondamentalement sur certains points malgré les années qui se sont écoulées.

En 2005, avant l'hécatombe de crises, j'écrivais "Spéculons en paix".

J'y rappelais quelques principes de base, en donnant les aléas et l'utilité de la Bourse: "Quand nous investissons et faisons l’achat d’actions par son intermédiaire, nous entrons dans la participation du succès d’une entreprise dont nous partageons avec confiance, les idées, la stratégie et les réalisations suites à ses procédures.".

Que de belles paroles angéliques !

0.jpgDéjà, on apercevait-on poindre quelques erreurs de conceptions: "La plupart des actionnaires ne cherchent plus vraiment à savoir ce qui se cache derrière leurs transactions. Le plus souvent, un conseil d’achat ou de vente par un ami boursicoteur ou par une banque, où, l’argent change de main sans aucune forme de procès. On n'en désire pas plus à cet argent, qu'il rapporte, vite et bien. Pas le temps, d'essayer d'en apprendre plus. Au spécialistes, les mains pleines. Aux innocents, les vides.".

Imaginons que vous deviez créer de l'argent avec de l'argent des autres sans trop vous fatiguer.

Rien de plus simple, en somme. Ce serait:

  • Ouvrir une banque comme un casino opaque avec des secrets impénétrables.

  • Réserver à ses collaborateurs une culture religieuse d'entreprise.

  • Trouver des gogos en masses comme l'avait fait Madoff , l'oracle maudit avec sa pyramide Ponzi.

  • Engager des matheux arrogants. 
  • Spéculer en utilisant les faiblesses de clients privés en noyant les poissons avec des HedgesFunds, des Junk Bonds et espérer, ainsi, des profits miracles.
  • Passer la ligne jaune sans jamais recevoir de carte rouge.

  • Faire payer les faillites aux autres.

  • .....

Conserver d'anciens collaborateurs dans tous les plus hauts postes de management des organisations mondiales.

0.jpgLes crises ont tout changé. Tout les chats échaudés, blancs ou noirs, craignent, désormais, l'eau froide.

Vous ne vous souvenez peut-être pas du film "La Banquière", du "Sucre". On se croirait à des années lumières. Nous étions, en effet, dans les années 80, la période que Reagan-Thatcher voulait installer de manière durable.

Aujourd'hui, c'est plutôt "Wall Street", "Margin Call", "Trader", "Les initiés", "Krash"... jusqu'au documentaire de Michael Moore "Capitalisme, a love story" qui font recettes.

Depuis, certains s'inquiètent de la situation et lancent des rappels à l'utilité de la Bourse et comment s'en prémunir contre ses vices hérités d'un système financier devenu véreux.

Les banques ont réagi aussi. Elles ne prêtent plus qu'aux riches après avoir poussé à la consommation des dettes à qui le pensait sans même le demander.

L'utilité de la Bourse? La Bourse est un moyen de soutenir une entreprise. Elle apporte des liquidités aux entreprises et répartit les risques dans le public, qui lui, aussi, en récolte en récolte quelques fruits, et ainsi maintenir un équilibre entre les différents acteurs de l'entrepreprise. Risques qu'un entrepreneur avait commencé avec ses propres déniers, faut-il le rappeler.

Des articles sortent et disent "Il faut sauver la Bourse", "Perdra-t-on encore longtemps de l'argent sur les comptes d'épargnes", ce qui est encore plus vrai en période de stagflation. Les pubs pour les banques n'ont jamais été aussi belles pour reconstruire leur image.

0.jpgPromouvoir la Bourse est devenu une obligation pour relancer l'économie et sortir de la crise de confiance qui s'est installée.

Alors, on cherche le client et les remèdes.

Les investissements socialement responsables (ISR).

Les taux d'intérêts touchent le fond. Pourtant les comptes d'épargnes sont plein?

Il ne s'agit plus dans la pensée des investisseurs lambda, de faire de l'argent sans se soucier de la manière comme c'était le cas à l'époque, il y sept ans d'ici. Les choses auraient-elles évolué? Fini d'être les dindons de la farce?

0.jpgBeaucoup de retraités recherchaient un complément à leur pension dans les intérêts sans oser bouger à leur capital.

Avoir épargné pendant une vie et espérer de récupérer l'usufruit de leur épargne pour ne pas dépendre de la génération suivante et pour lui réserver une succession. Génération suivante, qui, il faut le dire, est un peu en panne, perdue et sans ressources. Altruisme confondu avec bien être personnel, en quelques sortes.

Les papy-boomers voient, cette fois, leur capital fondre sur les comptes en banque pris entre les "deux feux de l'amour", pourrait-on dire. 

Du coup, les comptes d'épargnes explosent. Contradictoire? Non, réaction suite à un attentisme régi par la frilosité quand on ne peut plus "se refaire".

Spéculer sur le futur se produit dans tous les plans des activités humaines.

Spéculer commence avec l'espoir que la saison suivante sera bonne ou mauvaise pour acheter à meilleur prix en prévisions d'une hausse de prix. Des règles éthiques de bonne gestion. Ce qui se poursuit au niveau de la haute finance qui devrait être contrôlée par des organismes indépendants, qui serait non juge et parti, comme le seraient les Agences de notations.0.jpg

Acheter et vendre avec du profit, encaisser des plus-values n'est pas le problème.

Le problème vient des excès, des dérives, du détournement des objectifs, en jouant à qui perd, gagne, en s'assurant par exemple sur des pertes et en gagnant quand cela s'écroule comme l'ont fait les CDS au niveau supérieur.

78.000 milliards de dollars transitent quotidiennement dans le monde par des transactions de tous types. Elles ne sont pas toutes véreuses, heureusement et la transparence ne leur est pas indifférente.

Il est à espérer que les investisseurs se préoccupent plus de la destination de leur argent. Ils ne veulent pas (ou plus) qu'il serve à spéculer sur les prix des aliments. Ils veulent investir responsable en respectant l'environnement et les droits sociaux dans le "durable", "l'éthique", le "solidaire". Ce dernier qualificatif nécessiterait bien plus qu'un coup de ballais en Bourse, mais n'anticipons pas. Scander le mot "solidarité" fait bien comme slogan dans les campagnes électorales, mais dans les réalités de la Bourse... Laissons-la vivre sa vie à cette "solidarité" et voyons les résultats, après coup.

En 2011, la chute des investissements a été sensiblement de 15%.

En Belgique, dans le même temps, quinze milliards d'euros ont transité par la voie des ISR, les "Investissements Socialement Responsables". Sensés avoir une gestion saine qui tient compte du social, de l'environnement comme 0.jpgdans des Forums Ethibel...

La rentabilité n'en serait pas différente des produits financiers classiques pour avoir une chance pérenne.

Choisir des critères d'exclusion, avoir des exigences précises dans le choix de ses placements et garder une rentabilité, serait le pied.

Une plus-value sociale dans des sites étudiés pour comme par exemple financite.be, un moteur de recherches comme beama.be. Là, on frise la bénédicité.

Les banques vont-ils se ruer sur ces outils modernes pour conseiller leurs clients? Faut pas rêver... Il faudra, aussi, définir les limites des ISR et ce qui est dans le "lot" ou non.0.jpg

Une proposition de loi serait sur la table en Commission des Finances.

Le Réseau des Financements Alternatifs (RFA) s'inquiète du manque de diligence à déterminer par un article de loi, comment définir un fond ISR.

Pour une fois, la Commission a fait référence à l'ISR, dit François Passant d'Eurosif avec le "Key Information Document" (KID).

Les petits épargnants feront-ils le poids face aux institutionnels, avec ceux qui sont derrière leurs écrans d'ordinateurs?

0.jpgPeu d'offres éthiques sur le marché belge. Seules trois banques en proposeraient (Trodos, BNP et VDK).

La demande existe mais aucun organisme indépendant n'existe pour vérifier l'éthique de ses offres.

Les comptes ISR s'élevaient à un peu plus de 1 milliard d'euros, soit 0,5% de l'en cours des 218 milliards.

Une hausse nette de 152% a été enregistrée en 2008.

Comble de malheur, les fonds éthiques sont aussi en crise.

0.jpgLes fonds ISR ont été en baisse de 15,6%, alors que la baisse s'élèvait à 14% pour l'ensemble des fonds. Ils ont perdu un tiers de leur valeur quand ils étaient gérés de manière patrimoniale privées.

2011 fut une mauvaise année en général. Le nombre de fonds ISR a fondu. L'offre est devenue déficitaire. Dexia a disparu et a fermé cinq fonds ISR.

La qualité des fonds est en cause. La liste noire progresse par manque de transparence.

"Trodos Sustainable Pioneer Fund" est celui qui est le mieux coté à 60/100, alors que la moyenne est 6,4/100.

0.jpgC'est pourquoi les pistes pour développer des placements ISR dépendent aussi des initiatives des pouvoirs publiques. Existant depuis les années 80, les ISR avaient bien progressé jusqu'en 2009 pour atteindre 4,1 % des placements. En 2010, ils avaient commencé à stagner avant de chuter, en 2011, de 15% et tomber à 3,4%.

0.jpgObliger les banques à en créer par voie législative serait quelque chose à envisager.

L'esprit d'entreprise n'est pas mieux évalué en France à la bonne mesure d'après les sondages. C'est plutôt l'inverse.

Alors, il y a des riches qui entraînent les moins riches dans leur sillage et d'autres qui ne font qu'y passer en meublant leurs fantasmes.

En Belgique le fait qu'il n'y a pas de taxes sur les plus-values, a fait qu'ils ont eu des envies voyageuses pour s'installer chez nous, en Belgique.  Les riches se rebellent.

Tandis que chez les particuliers, il y a, donc, des fortunes qui sommeillent en attendant mieux.

0.jpgSi les fonds qui privilégient les armes, des bombes au phosphore sont déjà interdites, il y aurait aussi d'autres fonds qui ne sont pas profitables à la société qui fonctionnent avec la spéculation des matières premières alimentaires et qui seraient aussi à mettre dans le collimateur de la justice "sociale".

Les métaux rares, le pétrole pourraient aussi voir, un jour, la spéculation mise à l'index.

Quatre alternatives proposées: les actions de rendement, l'immobilier, l'or et les obligations d'entreprises.

Ramener la confiance dans la Bourse et redynamiser le consommateur aux risques, est une entreprise de longue haleine.

Responsabiliser les investisseurs est aussi la riposte à la crise qui suit la sauvegarde à court terme et les mesures de régulations à moyen terme.

Changer le climat négatif qui culpabilise les personnes qui investissent, est tout autant, une simple raisonnement du bon sens.

L'argent est maudit, surtout quand on n'en a pas. Sur le point des salaires, ce n'est pas à l'embouchure qu'il faut les revendiquer, mais à la source. Les dettes que les gens ont contractées, ne sont que des suites logiques de la stagnation des salaires.

Car, 'le monde ne se limite pas aux prix des actions à la Bourse, il y a aussi les prix sur les listes de courses des ménagères'.

0.jpgIl ne s'agit pas d'influencer et de relancer sa propre vision du futur, mais de l'adapter aux nouvelles normes. Remonter les bretelles quand le pantalon pendouille. L'austérité, rien que le mot indispose.

Quand on pense au succès des Fonds Monory-De Clercq pour l'épargne-pension, c'est dire que l'engouement se fabrique à coups d'avantages fiscaux et d'incitations judicieuses. "On n'attire pas les mouches avec du vinaigre. Par contre, on peut attraper des aigreurs à l'estomac", disait Philippe Geluck.

0.jpgIl n'y a rien qui dérange plus en Bourse que l'immobilisme et l'opacité du futur.

La différence entre un placement en Bourse et un autre placement, c'est qu'il faut surveiller son évolution, que son rendement n'est pas garanti et  que l'échéance est inconnue.

Si on considère que les investisseurs n'ont pas été le problème des crises, ils peuvent être les acteurs des changements nécessaires pour y remédier.

0.jpgC'est, un peu, le message du livre, ouvrage collectif, "Crise financière et modèles bancaires", véhiculé par le "Réseau financements alternatifs". Les pouvoirs publics ont mené aussi à déréguler. Est préconnisé d'aller au delà du ratio des fonds propres limité à 7% prévu par Bâle III et ainsi limiter l'effet de levier.

Dernièrement, on apprenait que la Bourse de Bruxelles, le Bel20, était en tête dans le peloton boursier avec 13,4% alors que la moyenne mondiale se limitait à 12%. Une relation de cause à effet?

Avec le Livret Vert ou B, on espèrerait ne plus cauchemarder, mais cela c'est, peut-être, Farcebourse avec les pourcentages en dessous de l'inflation... L'excès inverse, c'est espérer décrocher le gros lot avec des pourcentages qui dépassent les normes du marché, du temps et de l'endroit.

L'Etat rêve de récupérer et de mobiliser l'épargne des Belges. Quand on se rappelle la flambée inespérée des achats des Emprunts d'Etat belges de fin 2011... Il suffit toujours de solliciter quelques cordes sensibles.

L'Etat n'est pas la seule, d'ailleurs.

Quand on entend que les comptes d'épargnes belges croupissent avec 229 milliards d'euros, cela suscite les convoitises. Les banques Internet viennent à la rescousse. La poste avec son nouveau surnom BPost fait de même.

0.jpgFortuneo, Rabobank essayaient de casser les barrières. Sur Internet, après NIBC, voici le hollandais Mon@You qui fait son entrée en Belgique, en offrant un rendement global de 2,65% (prime de fidélité comprise). De plus, il n'y a pas que les actions. Le programme d'émissions d'obligations gouvernementales est, après l'Autriche, le plus avancé dans la zone euro avec près de 35 milliards d'euros, cette année, bien que les taux à dix ans sont tombés à 2,42%.

Mais, je ne suis pas ici pour faire de la pub, ni conseiller des organismes financiers.  

Il paraît que le risque pimente l'existence, que la fortune sourit aux audacieux. Mais savoir prendre des risques sans tenter le diable, n'est pas toujours facile.

La Bourse est un domaine dans lequel on ne s'embarque jamais sans biscuits.

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Pour boucler le tout, je me devais de rappeler que les fonds islamiques se tournent vers des formules respectant les préceptes du Coran pour promouvoir le développement économique et social de la communauté musulmane. Ce marché était en plein essor en 2004 mais faisait alors seulement acte de présence, sur celui que nous reconnaissons comme plus «traditionnel», car, ici, on parle d'un autre monde avec d'autres coutumes parfois plus solidaires sans être nécessairement qualifiées de ISR.

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"Ce qui compte en finance islamique, c'est la finalité de l'investissement, l'habillage est secondaire. Même si les montages financiers sont très différents (du fait, notamment que tout intérêt est interdit), le résultat économique est souvent le même que dans le finance conventionnelle", avouait M. Boulif.

Tout n'y est donc pas plus rose. Les sanctions financières des Occidentaux ont, en fait aidé, le régime iranien à mater la classe moyenne par une hyperinflation en Iran.

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Frainer la spéculation et le trading par les taxes comme récemement la taxe Tobin qui renait de ses cendres?  En général, les taxes découragent les particuliers, pas les spéculateurs. En Belgique, la TOB, la Taxe sur les Opérations Boursières, est une histoire ancienne (remontée à 0,25% cetter année). 

Aujourd'hui, la compétition dépasse les coopérations dans tellement de domaines en suivant la logique néo-darwiniste que croire que le profit, le besoin d'accumuler n'existe plus, serait mal comprendre. Ce serait pas uniquement pour soi, mais pour seulement subsister face aux concurrents intérieurs et, même, extérieurs comme l'est devenue la Chine qui a pris la relève dans ce néo-libéralisme.

Je n'irai pas jusqu'à lancer un coup de gueule ironique comme l'avait fait un des Cafés serrés de Thomas de mardi même en verlan.

"Rien ne peut continuer à rester durer", comme on dit chez nous.

Confiance rime avec transparence. Réconcilier la finance avec l'économie réelle, reste une affaire à long terme.

L'"Homo-economicus" est loin d'avoir pris ses quartiers d'hivers mais il est devenu, seulement, très "divers", très circonspect, par contre.

 

L'enfoiré,

 

Citations:

  • 0.jpg"Ne rien risquer est un risque encore plus grand !", Erica Jong

  • "L'argent est pareil au fumier, il ne sert à rien s'il n'est pas répandu", Francis Bacon

  • "Les comptes annuels sont comme un bikini: ce qu'ils montrent est intéressant, mais l'essentiel est ce qu'il cache", Burton Malkiel

 

Tijl Uilenspiegel et Brabo ne sont pas morts

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Nous venons de terminer des élections communales en Belgique. A écouter les chefs de partis francophones, tous ont gagné en sièges. On arriverait à dépasser les 100% de la population à écouter les pourcentages de réussite de chacun.

Les médi0.jpgas disent "Bart De Wever est bourgmestre d'Anvers avec 37% et il se croit empereur". Il parle déjà de l'étape suivante de confédérer la Belgique, son but de séparatisme ultime, lors des élections fédérales de 2014.

"Le succès n'explique rien, mais justifie tout. Je suis contre la pensée molle. On peut être un écrivain maudit, mais pas un acteur maudit." dit successivement, Fabrice Luccini.

Or, un homme politique est un acteur par essence et par obligation.

De Anvers, ou plutôt de Antwerpen, j'en avais déjà parlé dans une histoire de main coupée

0.jpgJe rappelais, alors, l'histoire de Silvius Brabo qui trancha la main du géant Druon Antigone qui exigeait un droit de passage sur l'Escaut. Cela en représailles aux sévices qu'Antigone faisait subir aux mauvais payeurs. 

Une autre histoire de David contre Goliath.

Avant les élections, le Vif-L'Express publiait une vision théorique de ce qu'est un électeur, de ce qu'il le fait pencher pour un homme politique plutôt qu'un autre.

Le politicien doit parler à votre coeur et pas à votre psyché. L'émotion est cruciale. Il doit être plus séducteur que convainquant. Le cerveau émotionnel ne calcule pas.0.jpg

Facebook recherche les amitiés. L'esprit latin les plébiscite.

La culture flamand, c'est plutôt chez Hugo Claus qu'il faut la comprendre. Son "Chagrin des Belges" explique la différence d'approche. La rudesse assez germanique s'y retrouvera. Juger un Flamand avec un esprit Wallon, c'est comme parler de frenchfries sans ajouter les ingrédients qui vont avec. 


Un autre article du même Vif-Express expliquait "Comment mettre la Flandre à ses pieds?" en allant dans l'autre sens.

Atypique, Bart De Wever l'est pour le moins.

Contraire à la théorie qui se trouvait dans le dossier ci-dessus.

  • La provocation par les images fortes
  • la pipolisation (hyper personnalisé) 
  • la victimisation d'être repoussé dans les cordes de l'opposition par tous les autres. 
  • le syndrome de l'Arlésienne (faire parler de lui comme une référence insurmontable). 
  • être bon orateur en communication qui utilise des petites phrases assassines que personne n'ira vérifier comme le latiniste qui dit à qui veut l'entendre sans le comprendre "Nil volentibus arduum".  
  • rejeter les débats quand il n'est pas sûr d'être gagnant.
  • Se faire maigrir de 60 kilos en 9 mois, juste le temps d'enfanter un autre homme, qui donnera une marque de ténacité, de volontarisme. 
  • se payer une nouvelle garde-robe avec une cravate en prime. 
  • être calculateur
  • avoir le sens de l'histoire. BDW est historien de formation. 

0.jpgPourtant il n'est pas sympathique, pas sociable, pas jovial et pas séduisant, si ce n'est entre amis flamands et après les élections. 

Pourtant, on ne dit plus Bart de Wever, on ne donne plus que les initiales BDW et tout le monde sait de qui il s'agit.

La théorie est dépassée par la réalité de la compétition. Nous nous trouvons en plein dans l'analogique, en perdition avec la réalité des chiffres que le comptable se doit de mettre en parallèle avec les budgets.

Comme je suis assez calculateur de par mon expérience en informatique, je dirais "méfiance". Trop de médiatisation, trop programmé.

Il y a longtemps, j'écrivais "Au diable les partis". Un homme politique se doit de mentir pour convaincre. A jouer à pas vu, pas pris. Il se doit de vendre la même salade en y ajoutant la mayonnaise. Le Belge y ajouterait des frites avec des pickels et de la moutarde.

Avant les élections, Kroll était refusé par "Le Standard".

S'il fallait remettre BDW à sa place, d'après lui, il imaginait des scénarii:

1er scénario: le faire re-grossir. S’il reprend spectaculairement du poids, ses électeurs se diront qu’il ne sait pas tenir ses engagements et ses résolutions, qu’il n’a pas la volonté qu’il prétend et s’en détourneront. Pour le faire re-grossir, il faut le faire re-manger. Alors c’est sadique mais il faut le tenter: lui envoyer tous les jours, dans des enveloppes à entête de tous les groupes nationalistes du monde pour être sûr qu’il les ouvre, des tablettes de chocolat, mettre dans sa boîte aux lettres tous les matins une gaufre chaude et fumante, lui glisser dans les poches des cervelas et des fricandelles, diffuser par la climatisation de son bureau des odeurs de frites andalouse et de choucroute, mettre de la gueuze et du coca dans sa machine à café, coller sur son pare-brise des rondelles de saucisson et des tranches de mortadelle... C’est sûr : il va craquer. L’ennui c’est qu’il reste 15 jours. Il faut qu’il reprenne trois kilos par jour ! (à faire pour la prochaine fois)

2eme scénario: le faire tomber sur un scandale de moeurs. Je propose une invitation au Sofitel de Bruxelles. Le matin, on envoie pour faire le ménage une fausse femme de chambre, bien en chair, potelée, aux joues roses avec des cuisses comme des jambons, déguisée en Bavaroise avec une jupe de cuir à bretelles et des couettes. Elle iodelera en passant l'aspirateur, Bart sortira de la salle de bain, nu ... il ne résistera pas à la tentation, la gretchen courra le dénoncer et hop : il quitte la politique pour s‘occuper de sa défense0.jpg

3éme scénario: on prétend l‘aider. On se cotise ou on vend l’un ou l’autre joueur de foot en prenant une commission au passage et on engage ... Clint Eastwood ! Dans le Sportpaleis d’Anvers plein a craquer, Clint Eastwood monte sur scène pour soutenir la candidature de Bart De Wever. Il joue un numéro dans lequel il s’adresse à une chaise vide, sensée représenter Elio Di Rupo ou Patrick Janssens qu’il accuse de ne pas avoir tenu ses promesses, lui enjoint de partir et de laisser la place, mais il cherche ses mots, il perd le fil de son texte, il est ridicule, pathétique, la foule s’en va, c’est le flop total.

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4ème scénario: le plus compliqué mais le plus malin. On lui coupe l’herbe sous le pied. C’est à dire qu’on lui enlève toute raison de revendiquer ou promettre quelque chose. On commence par scinder BHV, c’est fait. On régionalise 100% des compétences de l’État, on scinde le pays en deux, on déclare la Flandre indépendante, on incorpore Bruxelles à la Flandre, la Wallonie accepte de rembourser sur 50 ans tous les transferts dont elle a bénéficié.... Je vois mal sur quoi Bart De Wever pourrait encore faire campagne.

Scénarii provocateurs?

0.jpgDes jeunes interviewés dans les rues d'Anvers, choisis "au hasard", disaient qu'ils n'ont pas voté pour BDW et que ceux qui l'avaient fait, n'avaient pas lu le programme du parti ou étaient seulement des aigris.

Après les élections communales, en 2014, retour aux urnes pour l'étage supérieur du fédéral. Aucune relation? Deux ans, c'est long.
Les francophones moins pessimistes que les Flamands? Ce serait nouveau et quelque part, un retournement de la situation.

Cyrano avait un problème: un nez immense. La chirurgie esthétique n'existait pas. A-t-il aimé en parler tel qu'il était, ce nez? Non, il l'a "embaumé" avec emphase dans une tirade avec un opportunisme de bon aloi, un savoir-faire et une verve hors du commun. A la fin de l'envoi, il devait toucher. Il n'avait pas non plus de "point de non-retour".

0.jpgLa vérité n'est jamais bonne à entendre. Ne jamais brusquer ceux qui ont un nez rouge quand on a intérêt à entrer ou à rester dans leur jeu, surtout, si, en plus, c'est dans un cirque.

"De wever" veut dire "le tisserand" en flamand.

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Vous avez pu suivre ce tisserand dans tellement d'articles, dans une "Bombe à Haut Voltage"... 

Tijl Uylenspiegel, lui, c'était un maître. L'expression "ul'n spiegelveut dire « je t'emm... ».

L'Art de la guerre de Sun Tzu vous en boucherait un coin pour moins que ça.

Cela n'empêche aucunement de retrouver le sourire tout au long de la semaine d'après élections.

Thomas s'est surpassé cette semaine avec ses Cafés serrés:

1.BDW a parlé d'un point de non-retour pour la Belgique

2. Il y avait l'effet papillon et bien en Belgique nous avons une expertise dans l'effet domino.

3. Le parti écolo, un parti comme les autres? 


L'enfoiré,


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Citations:

 

  • « Jeu de main, jeu de vilain. », Proverbe français
  • « La main à plume vaut la main à charrue. Quel siècle à mains ! », Arthur Rimbaud
  • « On ne ment jamais tant qu'avant les élections, pendant la guerre et après la chasse. », Georges Clemenceau 
  • « Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ce serait interdit  », Coluche

Prix Nobel de la paix ou de la guerre?

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Le prix Nobel de la Paix 2012, attribué à la l'Union Européenne, a étonné plus d'un. Retrouvons d'autres Prix Nobel, pour s'apercevoir que ce n'est pas un cas unique et comprendre ce qui motive l'attribution d'un tel prix.

0.jpg"La paix désigne habituellement un état de calme ou de tranquillité comme une absence de perturbation, d'agitation ou de conflit. Elle est parfois considérée comme un idéal social et politique.", dit Wikipedia.

Le mot "habituellement" a toute son importance dans ce qui va suivre.

Le Nobel de la Paix récompense « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix » selon les volontés, définies par testament, d'Alfred Nobel. Cela comprend la lutte pour la paix, les droits de l'homme, l'aide humanitaire, la liberté".

Florence Nightingale aurait été à l'origine de la fondation de ce Prix Nobel en convaincant Alfred Nobel afin qu'il répare le "mal qu'il avait causé avec sa dynamite".

Première contradiction avec les réalités du terrain, car si la dynamite peut être utilisée en état guerre, elle sert à beaucoup d'autres choses et elle est entourée depuis d'une panoplie d'autres techniques beaucoup plus efficaces.

Mais les contradictions par rapport au projet de Nobel vont au delà quand on suit son histoire. L'instrumentalisation en coulisses pour introniser quelqu'un et barrer la route aux autres, a été plus que commune. 

La nomination de la CE a créé la surprise, notamment en Norvège, pays qui a déjà refusé en 1972 et en 1994 d’intégrer l’Union à l’issue de deux référendums. L’UE faisait partie du groupe de candidats potentiels, mais le politologue américain Gene Sharp, ou la religieuse égyptienne Maggie Gobran, surnommée la "Mère Teresa des bidonvilles du Caire" étaient sur les listes des nominés. Railler cette décision, alors que l’édifice européen semble de plus en plus fragile et sa pérennité, de plus en plus compromise, était étonnant, mais l'histoire détient quelques entorses aux règles pour des raisons politiques

  • La nomination de Roosevelt en 1906, il était militariste!
  • Adolf Hitler nominé en 1939 par Erik Brandt, membre du Parlement suédois. 
  • Benito Mussolini, en 1935
  • Joseph Staline en 1945 et en 1948. 

Heureusement, il y a eu Albert SchweitzerMartin Luther KingMère Teresa et Aung San Suu Kyi, pourrait-on dire.

Gandhi, l'apôtre de la non violence, n'a jamais eu cet honneur puisque la Grande-Bretagne, trop impliquée, s'y était opposée. 

Les Nobel de Sadate et Begin ont permis de neutraliser définitivement l'Egypte et ceux d'Arafat, Rabin, le dépeçage de ce qui reste de la Palestine, dirait-on au Proche Orient. 

La compétition entre la vision pacifique du philosophe chinois, Confucius et celle du comité norvégien a été contrecarrée par "le Prix de la Paix Confucius" à Pékin en réponse au prix Nobel de la paix, qui était attribué à un dissident chinois en 2010.

Le président du comité Nobel norvégien Thorbjoern Jagland déclarait: «L'UE et ses ancêtres contribuent depuis plus de six décennies à promouvoir la paix, la réconciliation, la démocratie et les droits de l'Homme en Europe».

Incontestable même si, en plus, l'Europe est en crise économique, politique et sociale, depuis 67 ans, elle a l'avantage d'être encadrée pour maintenir cette paix comme objectif. Cinq membres du comité dont l'un d'entre eux, empêché, a été remplacé par l'évêque d'Oslo (info norvégienne), ont voté parmi les nominés.

Il faut aussi retourner aux sources de la création de l'Union européenne pour en comprendre les buts de l'"entreprise Nobel". 

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L'Europe a été créée pour assurer la paix en Europe et prendre ses distances vis-à-vis de l'URSS. 67 ans de paix en Europe s'en sont suivis si on exclut la guerre dans les Balkans. L'Europe n'y a fait qu'essayer d'éteindre l'incendie entre les religions et les nationalismes sans mandat pour aller plus loin.

Que l'Europe soit absente, aussi, dans les autres parties du monde, n'est en fait qu'une prise de positions dans le concerts des nations qui sera toujours bien ou mal prise comme une ingérence toujours mal comprise, quand on se rappelle l'entremise en Lybie. L'attentisme en Syrie devient presque une obligation surtout quand Russie et Chine s'opposent à toutes interventions. 

La réponse péjorative qui viendrait à l'esprit, ce serait que les chefs d'Etat subissent les lois de la finance et acceptent de s'y soumettre.

Ce n'est pas tout à fait faux.

"Comment donner le prix Nobel de la paix à une Union européenne forteresse qui mène une politique de fermeture de ses frontières faisant des milliers de victimes?

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Une Union qui s'engage à améliorer progressivement ses capacités militaires? Quel message pour les peuples qui subissent sa stratégie d'exportation commerciale agressive par la signature d'Accords de partenariat économique qui laminent, par la libéralisation des marchés, en forçant à l'austérité?", lance Attac

Là, je dirais que c'est à côté de la plaque.

Sortons de l'angélisme.

"Si vis pacem, para bellum".  

S'il n'y a plus de guerre armée, la guerre économique que subissent ces peuples, est, elle, bien réelle. 

Être dégoûté, comme je l'ai lu dans certains commentaires, ne servirait à rien si ce n'est jeter le bébé, sa conception avec l'eau du bain.

Dépendant de l'endroit d'où partent les réflexions, ce prix sera apprécié différemment (des journalistes de différents pays dans Kiosque). Un Norvégien sur quatre soutenait le prix. Il faut rappeler que la Norvège ne fait pas partie de l'Union européenne.

J'avais trouvé certains articles dont l'un titrait "Nobel oblige" ou l'autre, "Les douleurs des peuples". 

J'ai eu une réaction à chaud du même genre. Je ne peux le nier, mais je me suis livré à un pas en recul. J'ai tenté, une nouvelle fois, de jouer le rôle d'avocat du diable, un rôle que j'apprécie à mes heures creuses.

"Que dit le comité Nobel?, pour faire contrepoids?

Chacun a son approche suivant son angle de vue, sa culture et sa sensibilité à l'égard des problèmes.

"Non, le prix Nobel de la Paix n'est pas une farce", écrit Noëlle Lenoir que je ne connaissais pas.

Un journaliste posait la question à un quidam dans la rue sur ce qu'il pensait de l'attribution de ce prix. Il était étonné que cela ne soit pas attribué à un homme en particulier et que cela allait tomber ainsi dans la nullité. 

Il n'avait pas compris que le monde ne se crée plus avec des idoles, mais avec des équipes, petites ou grandes. Que ce soit dans toutes les autres sciences primées au Nobel.

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Cadeau empoisonné que ce prix Nobel. Il oblige à se surpasser pour y faire honneur.

Mais la paix n'arrive pas à ses fins toute seule.

Quant au Nobel de l'économie, il a remis la théorie américaine des jeux au menu avec Loyd Shapley et Alvin Roth. Tous deux recherchaient le mariage parfait entre l'offre et la demande pour augmenter les performances des marchés. (un retour sur celui de 2009 s'imposerait, peut-être).

Alors, j'hésite... N'est-ce pas plutôt un Nobel de l'Economie que l'Europe aurait pu recevoir pour avoir maintenu la barre dans la tourmente financière?

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Le prix Nobel de la Paix est un prix hybride.

Le rapprochement entre le jeu, la finance et la paix n'est pas hasard. Le trio va souvent de pair. Il est encore plus évident en 2006, quand le Nobel de la Paix avait été attribué pour le développement important du principe du micro-crédit.

Réussir la paix, c'est aussi jouer une gigantesque partie d'échecs en passant par l'économie. 

Une autre question qui me vient à l'esprit: en définitive, qu'est ce qu'on récompense avec le Nobel de la Paix, le passé ou le futur?

Couronne-t-on des faits passés ou encourage-t-on à améliorer l'avenir de la paix en lui donnant les moyens économiques?

D'après moi, c'est le futur que l'on prime, c'est à dire, quelque part, un rêve de paix, un encouragement à faire mieux que les prédécesseurs qui n'investissaient pas assez dans le social, le politique et le financier qui accompagnent.

Plus question d'afficher des photos sur les murs des usines pour présenter les meilleurs travailleurs pour inciter les autres à les ressembler. Les héros ne sont pas bannis, mais ils sont fatigués, plus réalistes et moins idéalisés.0.jpg

Désormais, on budgète le futur de la paix tout en faisant l'impasse aux erreurs du passé.

En 2009, le prix Nobel de la Paix attribué à Obama alors qu'il n'avait encore rien accompli en est encore une autre preuve. A l'époque, on fêtait l'arrivée d'un Messie qui allait résoudre les crises générées par ses prédécesseurs.

Le "Messie" a déçu. Anormal? Non, le rêve reste entier et c'est, peut-être ça, le fin mot de l'histoire: l'espoir est primé et pas ses réalisations.

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Cadeau empoisonné, oui, car ceux qui reçoivent un tel prix deviennent d'office obligatoirement des héros qui plongeront les mains dans le cambouis.

Pour la CE, que représentent les 900.000 euros du prix?

Rien ou presque. Tout est dans le domaine de l'honorifique pour la CE.

A-t-on jamais été en paix dans la vie de tous les jours? Quand on ne sort pas d'armes de guerre, on sort nos instincts de compétitions, d'économies qui cherchent à toujours obtenir au moindre coût ce qu'on revend à un prix plus élevé, après une "valeur ajoutée", toute personnelle, taxée ou non.

Une guerre économique, latente et permanente dans un jeu où la compétence prêchée et la motivation sont écrites sur un parchemin appelé "diplôme" suivi d'un CV qui se veut, par nature, élogieux.

Pour le reste, l'homme a toujours cherché des boucs émissaires qu'il peut haïr à loisir en porte-à-faux et des héros qu'il pourra applaudir avec le rêve entretenu par l'espoir. 

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Autre anniversaire.

Il y a exactement 50 ans, le monde n'avait jamais frôlé d'aussi près, une 3ème guerre mondiale sous la forme du nucléaire, dans une véritable crise de poker menteur. Entre le 16 et le 29 octobre 1962, 40 missiles envoyés à Cuba par les Soviétiques avaient poussé la guerre froide à son paroxysme entre les deux "K", Khrouchtchev et Kennedy. Une crise de 13 jours qui avaient fait vaciller la paix dans le monde par une suite d'alliances.  Étrange, les deux "K" n'ont pas reçu le prix Nobel de la Paix.

De l'article, "Quel est le message pour le monde?", je retiendrai sa conclusion "Si l'Europe ne parvient pas à intégrer l'histoire de son continent dans la perspective plus large de celle du reste du monde, alors son message de paix aura une signification plus locale que globale."Nous en sommes encore très loin.

La Paix est un voeux pieux toujours à remettre sur le métier enrobé de crises, petites ou grandes.

Nino Ferrer le chantait dans les dernières paroles de sa chanson "Le Sud". 

La paix serait-elle un point de l'esprit qui se retrouverait à l'infini, que l'on espère toujours atteindre et qu'on n'atteindrait, en définitive, jamais parfaitement?  

Se poser la question, c'est presque y répondre.

Le prix Nobel de littérature, Mo Yan, entre au programme des lycées chinois. Il faudra jeter un coup d'oeil sur une traduction pour en connaître plus sur ce concurrent connu pour son efficacité.

Désolé de vous l'apprendre, si vous ne le saviez pas, nous sommes en guerre économique, de consciences en interne et en externe.


L'enfoiré,


PS: Voici le début de cours "Stewardship of finance" même si j'ai souvent contesté son auteur. (Stewardship)


Citations:

  • «Dieu a dit, il y aura des hommes blancs, des hommes noirs, il y aura des hommes grands, des hommes petits. Il y aura des hommes beaux, des hommes moches et tous seront égaux, mais ça sera pas facile. Il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur!» , Coluche
  • « La paix est une création continue. », Raymond Poincaré 
  • « La paix est un rêve suspendu. », Kofi Annan 

Je ne suis ni mort, ni muet

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Nous sommes une semaine après les élections communales en Belgique. Rarement, nous avons eu à constater une rixe politique aussi bien orchestrée à laver le linge sale entre familles politiques. 

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Il y a eu la contre-attaque.

Il y a la réaction de Joëlle Milquet. D'anciennes alliances qui ont volé en éclat.

Il y a eu l'humour de Gunzig qui parlait des retournement d'alliances dans un Café serré.

Puis, il y a le Café lao, un café préparé avec des grains, servi dans un verre, avec du lait concentré sucré au fond et un verre de thé lao pour pousser le café.

C'est ce à quoi Alain Sapanhine, ex-Molenbeekois qui coule des jours heureux au Laos, vous invite et parle de Philippe Mourreaux

Je lui cède la parole. Je ne connais rien de cette histoire politique au allures de Parrain.

 

L'enfoiré,

 

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Lettre ouverte d'un ancien Molenbeekois à l'ancien bourgmestre, Monsieur Mourreaux …

« Je ne suis ni mort, ni muet », c'est le seule chose que nous avons en commun.
Ancien molenbeekois, je coule, actuellement, des jours heureux au Laos.

Quand j'ai entendu votre mépris pour ceux qui vous ont dégommé de votre place de bourgmestre après plus de 20 ans, mon sang n'a fait qu'un tour.

Vous continuez à accuser la N-VA qui menance le système belge, sur les antennes de la RTBF de l'Indiscret. Une alerte rouge, dites-vous... Ne pensez pas que je dédaigne les avertissements.

Mais, je me permets de prendre mon ticket comme au rayon boucherie puisque c'est rouge. :-)

Mr le Bourgmestre blackboulé, ma vérité n'est pas la vôtre dans beaucoup d'autres domaines et les souvenirs me sont revenus après dix ans, comme si c'était hier.
Je dois avouer, Monsieur Philippe Moureaux, que j'appellerai Mr M. pour faire court, que je suis heureux de vous voir enfin dégagé. A votre actif, vous n’avez rien, si ce n’est ce que vous avez demandé qu’on vous octroie sur le compte des deniers publics en fonction de votre pouvoir occulte. Votre technique, on connait. Toujours décider sans en référer à qui d’autre qu’à vous-même, de ce qui était bon et ce qui était mauvais pour ma commune. Encensé tout ce qui venait de vous. Méprisé tout ce qui venait d’autrui. Vous avez tout détruit, c’est là, la seule victoire à votre actif. Cela jusqu'à accuser et rendre responsable la presse de racisme.
Avec morgue et malhonnêteté à tout le moins intellectuelle, nous y reviendrons.
Maintenant qu’on vous a enfin exclu de la gestion communale, résultat que vous n’acceptez pas, le fait est que vous laissez une commune en triste état, une entité populaire que vous avez transformée en république de voyous. Un échec patent dont vous osez encore vous gausser comme s’il s’agissait de la meilleure chose qui eut pu arriver à votre commune. Vous avez volontairement suscité la division entre les citoyens, entre riches et pauvres en suscitant en suscitant une dépendance à tout va pour vous assurer une réserve d’électeurs, pris fait et cause pour l’obscurantisme, un comble pour un agnostique ou prétendu tel. Votre manière de rabaisser les autres avec des propos ridicules, vos calculs machiavéliques pour vous assurer le droit de parler en notre nom à tous ont duré presque 21 ans. Molenbeekois d’adoption ou soi-disant tel, vous vous êtes montré d’un populisme à effet variable qui n'a rien à envier au populisme de Bart De Wever, devenu bourgmestre d'Anvers, mais en plus sans foi ni loi. Reconnaissons à ce dernier qu’il n’est pas un chasseur de mandats, ce qui est très loin d’être votre cas. Vous avez toujours eu un double discours en fonction de la sociologie de vos administrés, en vous aliénant de manière quasiment maladive tous les pouvoirs en gérant seul et en ne laissant que des miettes aux autres.
On ne se met pas d’accord avec Mr M. On s’incline devant lui, c'est tout.

Deux décennies de pouvoir absolu et sans partage. Et pour faire bonne mesure, vous n’admettez pas que la démocratie ait enfin déboulonné votre statue qui n’a jamais eu aucune stature.
Vous avez méprisé ceux que vous avez mis en échec en changeant d’alliés quand vous n’aviez pas les moyens de gouverner seul, gagnant. Résultat de ce jeu de dupes à tout le moins antidémocratique, votre liste a perdu 25 % de son soutien. Vous n'acceptez le verdict populaire que lorsqu'il tourne à votre avantage. Pire, vous ne comprenez même pas toute l’exaspération épidermique vis-à-vis de votre personne. Vous maudissez tous ceux qui vous ont trahi alors que le traître, ce fut toujours vous et ce restera à tout jamais vous.
Pour faire bonne mesure, dans TOUTES les communautés de ce melting pot qu'est Molenbeek dont vous avez ligué contre vous jusqu'à la partie active des nouveaux Belges qui vous donnent là une leçon de démocratie à laquelle vous n’aviez jamais songé. Un Maire a vocation d’unifier l’ensemble des habitants de la commune dont il est le responsable. Vous avez fait exactement l’inverse en montant toutes les communautés locales les unes contre les autres et les inactifs structurels à qui tout est dû sans les devoirs qui vont et ce contre ceux qui ont fait preuve d’adaptation. Fait curieux entre tous, Molenbeek est une des communes où il y a à la fois le plus d’indépendants et le plus de chômeurs  !

Quel clan avez-vous choisi pour assurer leur futur ?

Le Parti du socialisme ? Dans le fond, je n'en suis pas aussi sûr.
Oui, je suis ravi de vous voir enfin hors d’état de nuire…
Un peu d’histoire pour rappeler au lecteur comment Mr M en est arrivé à coloniser une des communes les plus pauvres du pays alors qu’il venait des beaux, très huppés quartiers de la Capitale et que rien, sinon son orgueil démesuré et sa vocation à la traîtrise, ne le prédisposait à s’occuper des plus faibles. Ce rappel historique de vingt ans d’obscurantisme se suffira à lui-même.
Arrivé en catimini en 1991 et, désavoué dans les grandes longueurs, il ose encore maudire et exsuder sa rage sur ceux qui se sont levés contre lui.
Bien trop narcissique pour le comprendre.

20 ans de mayorat alors qu’une législature dure 6 ans. Cela ne fait pas le compte. Un putsch au milieu ?

En vérité, Mr M. a soigneusement préparé son investiture. La majorité molenbeekoise, cela fait maintenant 24 ans qu'elle fut négociée comme suit: MR et socialistes étant presque à égalité, le pouvoir se partagea entre les deux clans. 3 échevins pour les deux camps et le mayorat d’abord pour le MR (PRL à l’époque) avec Mr Spiegels, un pâle individu qui, de surcroît émergeait au chômage, ce qui en soi n’était pas inique, car il n’avait aucune compétence pour aucun boulot, même quand il en courait plein les rues. Ensuite, la seconde partie de la législature serait confiée au nouveau venu qui est resté soigneusement tapi dans l’ombre après avoir envoyé en première ligne trois de ses hommes-liges pour coloniser l’administration, le budget, les affaires sociales et l’urbanisme. Mr M. venait de quitter sa fonction de Ministre des Affaires économiques. Ministre, on peut l’être de deux manières. Soit en cadrant l’activité du secteur dont on est responsable, soit en intervenant dans ses rouages pour y imposer ses conceptions, celles qui avait fait d'André Cools l’homme le plus puissant de Wallonie, lui qui gérait en sous-main via les intercommunales toute la partie étatisée et semi-étatisée de l’économie du Sud du pays, le pouvoir étant à l’époque exercé par les sections liégeoise et bruxelloise du Parti à la rose des sables.

Surprise, ce ne fut plus jamais le cas après… Les Hennuyers se sont bien rattrapés depuis.
Et qui larmoyait en se présentant comme héritier spirituel du leader assassiné ? Mr M devenu entre-temps Président de la section bruxelloise du PS.

Le même Mr M qui a dit à maintes reprises qu’il savait le pourquoi de l’assassinat de Cointe mais n’est jamais allé plus loin dans ses allégations, une de ses méthodes favorites : dire urbi et orbi qu'il sait, mais jamais rien ajouter. Van Der Biest, le lampiste ivrogne, dont on n’a jamais su par qui il s’est laissé berner a fini par se pendre et la vérité judiciaire n’est jamais allée plus loin.
Serait-ce une manière torve de signaler à d’autres que ... ? Une hypothèse parmi d’autres, plausible en tous cas. Menacer de procéder au grand déballage ou préférer laver le linge sale en famille et rien préciser.
Une des phrases de Mr M prononcée au Micro de la RTBF est pour le moins « amusante »: "Du temps où j’étais Ministre, on pouvait se permettre n’importe quelle dépense sans la moindre nécessité budgétaire, pourvu qu’elle soit compensatoire dans nos rapports intra-communautaires". C'est donc gérer toute la mâne de ce qui était inutile et rapporter gros tant en fric qu’en puissance. Avec le recul, tout le monde s’accorde pour dire que son parti s’est révélé d’une inventivité rare dans l’inutile. Une catastrophe dont nous payons encore les effets aujourd’hui, car ce n’est pas le développement postindustriel qui a été mis en avant, mais la seule mainmise.
Le résultat a dépassé toutes les espérances et, une fois parachevé sur tout le territoire wallon, le pouvoir interne du PS est passé au Hainaut dont sont issus ses trois derniers présidents.
Lors de l’affaire AGUSTA, Monsieur Spitaels, Président du PS fut condamné, c’était le numéro un du parti. Secrétaire Général de la Fonction Publique, Merry Hermanus le numéro 3, fut également condamné à titres divers pour …disons, trafic d’influences. Le numéro deux, Mr M ne fut jamais inquiété. Idiot car jamais au courant de rien, ou alors, à ce point puissant qu’il a pu impunément passer à travers les mailles du filet.
Je vous laisse deviner ma position...

Revenons à ma chère commune ! En trois ans de colonisation de l’administration locale, les petites mains avaient fait de l’excellent travail. La proie étant démentiellement facile, ils avaient déjà la mainmise sur tout en attendant l’arrivée du Maître en tablier – pas en salopette, faux leader ouvrier, il n’en a sans doute jamais porté une de sa vie durant. Tout était en place: la domination politique et l’instrument chargé de la mettre en pratique. La connaissance du terrain, de tout le tissu associatif, de tous les organismes paraétatiques dont aucun ne se trouve ni à Boisfort, ni à Auderghem, ni même à Evere, mais qui sont en surnombre à Molenbeek. Autant d’électeurs supplémentaires, d’obligés comme on dit quand on ne peut pas le dire mais qu’on dit quand même.
Mission accomplie, Molenbeek la pauvre l’est encore cent fois plus aujourd’hui. Résultat à long terme de la politique néfaste mise en œuvre par son grand Moi, Sa Sainteté Flupke, celui devant lequel il faut se taire, si pas se recueillir. N'est-il pas de droit divin le seul à savoir ce qui est bien pour vous. Ne discutez pas et dites-lui plutôt merci: cet homme est bon, il défend les pauvres.

A ce qu’il dit, du moins…

On nait dans la famille qu'on peut. C'est évident. Le papa de Mr M était un "gros" notaire et la maman héritière de la famille Blaton. Son frère Serge fut d'abord député FDF, puis passera plus tard au PS lorsque le parti amarante commença à perdre des plumes et donc son influence.

Soit dit en passant, l’ex-épouse (Madame Dupuis) est encore aujourd’hui chef du groupe PS à la Région bruxelloise. Le pouvoir en famille, rien qu’en famille. Quoi de plus logique pour un ex prof à l’ULB, dans la même branche que Bart, mais au moins un niveau au-dessus de celui qui ne s’est jamais penché que sur le sort des anciens collabos.

Question machiavélisme, entre ces deux-là je dirais: match nul !
Avec une autre méthodologie Calimero que celle de la victimisation, cela va de soi. Il aurait eu du mal, notre bon Mr M est resté riche, très riche, n’a jamais donné une once de ce qui lui appartient aux pauvres, n’a quasiment jamais vécu en son domicile rue de la Mélopée, mais chez une petite jeunette engagée au Cabinet Piqué qui occupait un appartement, social bien entendu, au Parc du Peterbos. Sa petite Mousmé, si on prête foi aux croyances populaires. Le week-end, Monsieur Moustache se repose en sa villa de campagne à Ittre. Fortuné de naissance, il s’est couvert de mandats pour assurer le quotidien, contrôler la plus puissante de nos loges, l’information sur Télé-Bruxelles, la RTBF, Le Soir et La Libre Belgique, les budgets locaux via son réseau de camarades. Intervenir où et quand il veut, toujours sous forme d’anathèmes ou alors pour s’adjuger le mérite d’avoir été le premier à préparer un nouveau plan, manière efficace s’il en est de s’en assurer la paternité sans en faire plus que l’effet d’annonce. Uniquement dans l’émotionnel, jamais dans la pratique. Une bête politique avec tout ce que ce mot a de rébarbatif et de juteux, cela va de soi. Lui, le grand homme de communication, le francophone qui tient tête aux Flamands, aux vampires de l’asocial, le réalisateur de tous les plans B qui n’ont jamais vu le jour, celui qui a trahi Bruxelles. Pas rien que Bruxelles d’ailleurs. Il a même abandonné les travailleurs, préférant s’assurer le vote de ses nouveaux fidèles au nom de la tolérance. Avec les résultats que l’on connaît : un taux de chômage molenbeekois alarmiste (plus de 60% chez les jeunes !), une société incontrôlable, une zone de non-droits, une commune sociologiquement coupée en deux, un Molenbeek irrationnel qui fait tache d’huile diraient les Flamands. Une commune incivique où plus personne ne se sent chez lui. Une entité d’une saleté repoussante à certains endroits, mais de l’insécurité partout. Du trafic de came à ciel ouvert. Des flics démotivés par le laxisme et qui finissent par comprendre qu’ils ne peuvent surtout pas exercer leur rôle. Un tiers-monde en train de se faire supplanter par un quatrième, un lumpenprolétariat dont on se demande de quoi il vit en un monde dont il ne reconnaît pas « les » valeurs, mais bien « la » valeur…
L’humanisme au service des pauvres ...il n’en faut pas plus pour dire que c’est ainsi qu’on les défend.

Le journal "Le Soir" lui a un jour demandé à quel endroit de la commune il aurait préféré habiter.
Sa réponse : «  Au château du Karreveld »
Ce château où notre bon Châtelain a transféré les séances du Conseil Communal. Château où il se sent, selon l’expression consacrée, si bien chez lui et qu’il a fait rénover à grands frais par les deniers publics en enjolivant le parc de séquoias et d’espèces rares qui ont toutes coûté la peau des fesses. Jardin privatif qui a coûté une fortune au contribuable local alors que la plupart des anciens immeubles sociaux sont dans un état lamentable.
N’est pas socialiste qui veut, voyons !

Sorti vainqueur des élections de 1994, ce qu’il présenta comme un triomphe alors que la commune venait d’élire le plus grand nombre de représentants de l’extrême-droite de tout le pays – 7 sièges, un record absolu ! il eut l’intelligence de se présenter sur une "liste du Bourgmestre" en y incluant le seul représentant de l’ex-PSC et en retira les fruits en conquérant une majorité de toute justesse absolue qui lui permit de gouverner seul et sans partage. L’Etat Central, les amis de Mr M lui offrirent un très beau Boulevard Léopold II, l’immeuble de la Communauté française face à la KB, celle qui s’est tue sur toute la ligne avec Tour et Taxis, mais est dorénavant propriétaire en sous-main de toute la zone le long du canal. Une fantastique opération immobilière qui se réalisera un jour mais qui existe déjà sur le papier. Je n'en veux que pour preuve la rénovation de l’avenue du Port dont voulait faire une autoroute de pénétration la très chère Madame De Wever, la très en chair Ministre régionale des Transports Moeke Grouwels. Projet qui a été stoppé par les citoyens mais qui a coûté des dédits auprès des fournisseurs déjà engagés dans l'affaire.

Tour et Taxis dont Mr M, paranoïaque, a toujours prétendu vouloir faire un grand lieu associatif en mixité avec des sociétés privées. Heureusement qu’il y a des Salons comme celui du Livre, un Couleur Café pour le rentabiliser car le privé, dégoûté par ce coupe-gorge a fini par l’abandonner. Peut-être que ce haut-lieu d’architecture industrielle sera-un jour acheté rubis sur l’ongle par le Qatar pour y construire un nouveau centre de recueillement collectif, une basilique avec tour de guet, parkings à Mercedes et tout et tout pour les supporters tout de blanc vêtus.

Bref, comme tout Calife qui se respecte ou qualifié pour le devenir, Mr M s'est planté dans les grandes longueurs en faisant payer par d’autres son bilan social minimaliste avec les moyens de sa redondance. La misère de rue pour tout bilan. Revenu un temps, en 2000, j'ai pu voir deux gosses de 20 ans en état profond de manque à l‘intérieur même du commissariat. Les flics ne savaient quoi faire. Des dizaines d’ASBL, toutes subsidiées évidemment, du tout et du rien sur le territoire communal et pas une seule pour la drogue… . ASBL qui ferment à 16h30 ou qui ne fonctionnent que le week-end, à certaines heures seulement pour le grand public, ou encore dont les employés payés par les deniers publics sont trop souvent occupés à autre chose, entendez par là prêcher la bonne parole sur le compte du pouvoir subsidiant. Des associations de quartier dont il désigne lui-même les responsables, des animateurs de rue, des hordes de conciliateurs sociaux, des maisons de jeunes où l’on fume du shitt dès la nuit tombée, l’auberge de jeunesse de la Capitale, des maisons pour femmes battues, des centres de guidance ….et même de planing familial !
Soyons francs : le seul domaine ou l’éducation fonctionne, c’est l’école de devoirs créé par les associations islamiques. Hors le voile obligatoire, c’est une réussite totale. Sans subsidiation aucune, qui plus est. Les filles y sont remarquablement soutenues pour préparer le futur, l’Université, la pérennité multiculturelle où elles auront un jour leur place, cela se dessine déjà. Pour quoi faire ? Un pas de géant vers la liberté ou un retour à un traditionalisme machiste que les Belges de souche pourraient considérer moyenâgeux, contraire à nos valeurs ?

Le génie de Mr M., c’est d’avoir su se créer un réseau de fidèles. Il n’y a plus d’extrême-droite au créneau, mais depuis 10 jours un représentant de la charria régulièrement élu sur la liste ISLAM. Il a réuni 4.000 voix sur son nom, tout un symbole du laboratoire et ses cornues.
Une commune où on ne peut raisonnablement devenir fonctionnaire, contractuel ou passer à un niveau supérieur qu’après avoir pris la carte du parti, celle qui permet toutes les ascensions. Toutes fonctions servant à gérer la masse de contrats publics, les projets qui ne verront jamais le jour, l’occulte qui est jeté à fonds perdus, les adjudications quand il n’y a pas moyen de les éviter en saucissonnant leur coût pour rester en-dessous de la limite légalement autorisée et confier leur réalisation aux amis de mes amis comme le recommandent les préceptes de la fratrie. Toujours le même chauffagiste, toujours le même fournisseur de matériel didactique et de bureaux (la famille de l’ex Premier Échevin), toute la mâne des procédures d’urgence que le Conseil Communal est obligé d’avaliser à posteriori, toute la préparation des réunions de quartier où on prend les gens pour des cons : on leur demande leur avis, on dit qu’on en tiendra compte et, dans le quart d’heure qui suit, c'est autre plan préétabli qui prend le dessus. Mais tout le monde s’avère satisfait de la future nouvelle réalisation communale demandée au nom de tous par le « bien-aimé » des uns, Mr M. Lui va intercéder auprès des autorités que contrôle Mr M. Il agit comme un Parrain qui en récupère les bénéfices ultérieurement.

Eponger la facture de toutes ces fantaisies inutiles ou qui s’avèrent hors propos avec le temps, ce n'est pas son problème. Un exemple : ses plaines de jeux qui devaient être la panacée (avec kiosque à musique parfois) sont devenues en moins de deux ans des hauts lieux de trafic de drogue, des endroits d’où sont exclus - en paraphrasant Copé - tout qui n'est pas anti-blanc. Même nos compatriotes d'origne asiatique n’y ont pas droit de cité !

Mr M qui fut un jour prof de critique historique, je lui livre ce qu’a, un jour, dit Lénine :

« Pour faire la révolution, il suffit de la fomenter. Après le soulèvement, on affame le peuple. Ensuite, on lui donne un quignon de pain et chaque petit chose vous en remerciera du fond du cœur. Puis, vous les leaders, donnez aux plus fidèles quelques tranches de saucisson. Vous meublerez sans difficultés le cadre bas du Parti et vous aurez le contrôle politique total de la société, car le pouvoir est dorénavant à vous. ».
Mr M, cette forme de critique historique, je l’ai apprise dans une autre université que la vôtre. Vous qui nous surclassez tous par vos états d’esprit, votre discours caustique, la haine et le mépris de tout qui ne s’incline pas devant vous, le pourfendeur, vous l’excommuniant enfin excommunié depuis une semaine.

Élections locales de 2000. Là, cela devient tout chaud, je fus, vous allez comprendre pourquoi, partie prenante. Comme dirait l’autre, aux premières loges pour saisir la turpitude, les accords secrets, les mensonges avérés, le machiavélisme qui lui a permis de rouler les écolos dont j’eus pu briguer la tête de liste alors que je ne savais rien - ni moi ni aucun autre - de l’accord qui s’était tramé entre la fédération bruxelloise du PS et, disons les choses comme elles sont, les staliniens bobos qui sont à la tête de la Régionale bruxelloise du mouvement écolo. Un accord secret négocié entre Mr M et Henri Simons (passé ensuite au PS où il occupe une place de choix à la Ville de Bruxelles pour services rendus) qui prévoyait l’adjonction automatique des Verts à toute majorité sortie des urnes chaque fois que cela s’avérait nécessaire. Personnellement, j’avais toujours défendu un éventuel accord avec le MR si c’était possible car il vaut mieux se mettre en cheville avec l’ennemi que de se faire immanquablement bouffer par l’allié dont on ne serait que la cinquième roue de la charrette. Une logique personnelle. Une position qui alerta tellement la direction générale du mouvement à laquelle j’avais opposé les statuts du parti disant explicitement que chacune des sections locales était maître de son destin, ce qui l’avait foutue dans un fameux embarras. Ils trouvèrent la parade en faisant domicilier un des deux Présidents nationaux du mouvement, précisément au Boulevard Belgica, 42 jours avant l’élection (limite pour être candidat effectif de 40 jours ) Jamais, celui-ci qui triompha bien sûr au pool auquel je décidais de ne pas participer, n'avait dit aux membres quelles étaient les intentions du mouvement et qu'il y avait un accord préalable avec le Parti à la rose sans épines. Ce genre de pratique s'est révélé à nouveau au plus grand jour pendant la semaine écoulée. L’obscurantisme, une autre manière de faire de la politique par la théorie, la bonne gouvernance vue, elle, côté pratique…

En moins de deux heures l’accord fut paraphé : Ecolo recevait deux échevinats, le commerce et l’urbanisme… Tout s'achète.

Le commerce ? Un échevinat sans administration, inutile, purement honorifique dont la représentante est, dès la fin de son mandat, passée au MR…

L’urbanisme ? Un échevinat dont les services administratifs étaient sous coupe d’une chef de service qui était l’épouse du Premier Echevin, socialiste bien sûr !
Mais, mieux encore : TOUS les mandats para-communaux donnant lieu à rémunération passaient aux camarades rouges et presque toux ceux qui étaient gratuits furent conférés aux Écolos.
Pour la seconde fois consécutive, le Diable tirait toutes les ficelles et, au bout de la plus usée d’entre elles, on trouvait la chèvre verte de Monsieur Seguin, chère à Alphonse Daudet.
Dégoûté, je n’ai pas renouvelé ma carte de membre, j’avais une toute autre idée de ce que devait être la politique. Vérification sur le terrain, l’Echevine de l’urbanisme n’eut rien à dire et vit tous ses projets contrecarrés. Celle du Commerce fut tournée en ridicule par sa propre communauté. Des cinq élus, il n’y en eut que deux à terminer leur mandat et Sarah Turinne, qui a eu le chic de s’habiller en femme de ménage, pointa le bout de son nez.
Amen, la messe était dite. Mr M put pour la seconde fois gérer Molenbeek à sa sauce.
Gérer ? Vous en avez de ces mots, vous !
En 2006, nouveau scénario. Devenus inutiles, les Ecolos furent remplacés par le MR qui, mouillé dans des affaires datant d’il y a plus de 15 ans, la jouèrent profil bas. Je n’ai rien contre – ni pour, d'ailleurs - Madame Scheepmans à laquelle je reconnais une certaine obstination, mais il faut bien reconnaître qu’elle s’est tue dans toutes les langues. Le fait qu’elle ceint l’écharpe mayorale ne laisse en tous cas pas augurer d’une nouvelle majorité dite du changement. D’autant que toute l’administration qu’elle va devoir gérer se trouve aux mains de «  l’ennemi »  d’aujourd’hui, l’ami d’hier.

Je ne m’étendrais pas sur la gestion des six dernières années. Zéro plus zéro, toujours zéro. Seul le pontife clame les bienfaits de son laboratoire social. Comble du comble, il tente de nous faire prendre sa vessie pour une lanterne en niant l’insécurité grandissante des lieux.

J’allais oublier les trois séquences de destruction collective du mobilier urbain et la révolte contre le contrôle des activistes du mouvement « Sharia 4 Belgium » dont les membres bruxellois se réunissent depuis des années dans un salon de thé au coin de la Place Saint Jean-Baptiste qui sera débaptisée un jour par le confessionnalisme pur et dur.
Lundi dernier, Flupke a donc reçu son préavis pour avoir une fois de plus traité ses alliés potentiels par-dessus la jambe…
Et voilà en sus que notre ex grand homme, blackboulé comme il le méritait et sauvé en partie par le vote ethnique qui cache l’ampleur du rejet de sa personne, ose encore crier à la trahison, ne comprend pas qu’on ait pu se passer de lui, hurle à l’incompréhension, se retire de la politique …mais annonce dès le lendemain qu’il garde sa liberté de parole et son grassouillet mandat de Sénateur. Il faut bien vivre.
Dommage, il eut tant mérité la charrette et les quolibets de la foule, être mis trois jours au pilori sur la Grand-Place de Bruxelles avec interdiction de lui lancer autre chose que de grosses tranches de jambon, sinon ce serait la lapidation assurée.
Retirez-vous, Monsieur Moureaux.
Retirez-vous de tout et qu’on n’entende plus jamais parler de votre auguste personne.
Même dans votre propre parti, on commence à vous trouver encombrant, c’est dire !
Leçon une nouvelle fois vérifiée de l’Histoire, tout dictateur souffre d’un grand mal, un syndrome qui est celui du pouvoir sans partage : son incapacité à comprendre le mécontentement que son omniprésence aux créneaux suscite.

Je n'ai pas, ou plus, l'humour incisifs d'un Thomas Gunzig, que L'enfoiré m'a appris à connaitre. Excusez moi, aussi, que je ne suis pas aussi court que lui, qui se doit d'observer comme tous journalistes des timing très précis.

Vous devez reconnaitre et connaitre mon nom en fonction de ce que j'ai raconté.

Le droit de réponse que vous pourriez avoir, je le connais, je le respecte pour et par n'importe qui.

 

Alain Sapanhine,
 

PS:Je remercie le Miroir de m’avoir offert la possibilité de m’exprimer librement et déclare prendre à moi seul la responsabilité de cet écrit.

 

Autres articles :

Faut-il quitter Molenbeek?

Lalibre.be Entre mépris et amertume

Le Vif-L'Express: Journalistes islamophobes

Le Soir d'Algérie

Zones de non-droits à Bruxelles

Election du Belge le plus répugnant

"Le sympathique Philippe Moureaux, pour avoir adoré en son temps les icônes staliniennes et fermé les yeux sur le goulag, ne se convertit-il pas aujourd'hui, certes progressivement mais néanmoins profondément, aux charmes des impératifs des mollahs de Molenbeek ?".

Jean-Maurice Dehousse, ancien Ministre et Bourgmestre de Liège - PS, "Le Vif-L'Express", 29 janvier 2010 sur le site de Alain Destexhe

 

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Vieillir en douce

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Rien ne va plus, cette semaine, en Belgique. On entend des mots comme Surcapacité - Restructuration - Protectionnisme - Licenciements - (pré)Retraites - (pré)Pensions. Les (pré)vieux se "ternissent" en douceur et profondeur. 

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Ford, Duferco, Photo Hall, Coca Cola, des pertes d'emplois à la pelle, cette semaine. La guerre économique n'utilise pas d'armes mais elle fait autant de dégâts sociaux.

Mais qui est ce fou qui a retiré le bouchon de la baignoire pour laisser filer l'eau avec les bébés qui surnageaient vaille que vaille à la surface?0.jpg

Est-ce pour fêter la fête du mouton et de son sacrifice?

Gaia dénonçait les conditions d'abattage des animaux.

Il n'y a pas d'organismes qui auraient le même souci pour les hommes? "Hécatombe", un autre sacrifice religieux de cent boeufs...

Dans quelques jours, c'est la Toussaint. Je ne sais pourquoi, j'avais titré ces retraits de la vie de "Points morts" en 2007 et 2009.

"La vie est mal faite. Jeune et, donc, en pleine forme, on devrait pouvoir disposer de moyens financiers suffisants pour jouir de la vie. Plus vieux, il faudrait conserver la forme et pouvoir continuer à travailler", des paroles d'un de mes chefs, il y a bien longtemps et qui me sont restées en mémoires.

Il avait raison, même si je n'avais pas saisi toute la finesse du raisonnement, dès le départ. 

"Mourir cela n'est rien, mourir, la belle affaire. Mais vieillir", chantait Jacques Brel qui en connaissait un bout au sujet des "Vieux". 

Que dire encore de ce mot "vieillir"?

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En prenant la pyramide des âges, il y a des craintes à avoir.

Oui, c'est vrai, pour traduire l'image, c'est se rendre compte qu'après le lundi et le mardi, le calendrier ajoute aussi, M, J, V. Pour tout le monde d'ailleurs.

Si, c'est, comme il est dit dans cet article que dès la quarantaine, l'homme a sa première crise existentielle et se met à faire des bilans de sa vie. Là, on est mal parti.

"On devient vieux quand on ne sait plus ce qu'est être jeune", répondait l'optimiste de service.

"Quand on regarde l'autre sexe et qu'on ne sait plus pourquoi", se gloussait le comique au parloir.

"Quand on retourne en enfance sans le vouloir", pleurait le pessimiste dans le couloir du home pour vieillards.

"Quand on répète plusieurs fois la même chose et qu'on ne se souvient plus de la première fois", se rappelait in extremis l'Alzheimer qui, jusque là, l'ignorait.

"Quand on regarde, à la télé, la 'Roue de la fortune' qui n'arrête pas de tourner sur le nouvel écran plat en 3D mais qu'on a oublié de changer de lunettes", se dit le rêveur en pleine distraction.

Vendredi dernier, un dossier "Family Business 2.0" paraissait dans un quotidien.

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Le titre, "L'ADN de l'entreprise familiale". Puis d'autres titres...

"Peu d'enthousiasme au sein de la génération montante". Pas à dire, ça commençait mal, me disais-je.

Dans la même fournée: "La succession c'est la question numéro 1 mais la logique économique prime sur les intérêts familiaux". "Progresser même en temps de crise". "La structure optimale du holding", "Le fisc et le patrimoine familial"...

Là, cela se corsait vraiment. Si on lâche, tout de suite, les gros mots, où allait-on?

0.jpgMême 'Asterix au Service de sa Majesté' qui sort bientôt sur nos écrans, au vu du box office, c'est aussi en petite forme  avec sa potion magique.

Mais, la "potion magique" arrivait en fin du dossier. Pour le trouver, il s'agissait de télécharger une application gratuite via le code QR.

Avec un tel acronyme qui rappelle un autre SPQR, du temps des Romains, on devait être sauvé, Non?...

Michel Drucker, hypocondriaque, alors que 70 coups ont sonné à l'horloge, après près de 50 ans de carrière à la télé, veut continuer jusqu'à ce que mort s'en suive à recevoir sur son divan rouge, jeunes et vieux, saltimbanques, artistes et politiques. Avec une bonne mémoire, il se rappelle même de 500 émissions mythiques de la télé française dans une bible qui ne dit pas son nom. Une époque où rien n'existait, ni portable, ni PC, ni écran plat. "Comment un jeune peut-il, aujourd'hui, imaginer cela?", écrit-il dans sa préface. 

Dimanche dernier, il "osait" repasser la vie d'un mort. Celle de Henri Salvador, qui chantait "Le travail c'est la santé" en 1965 et qui avait travaillé, pourtant, toute sa vie. Le revoir à l'âge de 90 ans, dans une émission enregistrée un an avant sa mort, survenue la veille de la Saint Valentin 2008, une émission pendant laquelle on retrouvait son rire qui explosait à chaque instant en semi-automatique, tout un symbole de dérision sur la vie.

Prémonition? Salvador chantait "La vie, c'est la vie", une chanson qui finissait par les mots "La vie il faut se la vivre jusqu'à en crever". 

Évidemment, ce n'a rien à voir avec un travail à l'usine. 

Tout le monde a sa voie et sa voix et doit les céder au suivant dans la course relais de la vie et raccrocher avant que la vie ne fasse raccrocher de force! Qu'au moins cela se passe au mieux possible.

Difficile pour certains de raccrocher. Moins pour d'autres. Question de chance et de préparation. 

En Belgique, plusieurs bourgmestres, "crocodiles", se sont vus remisés à la case "prison" du Jeu de Monopoly, après les élections communales.

Avec le baroud d'honneur, toujours composé d'un petit cadeau de départ, du verre de l'amitié ou de l'inimitié avec des grincements de dents et quelques comptes à solder...

Que ce soit en politique ou ailleurs, des plus jeunes attendent au portillon du train et il ne faut pas leur voler "la" chance de monter en marche. 

Au suivant, chantait encore, le Grand Jacques.

C'est la même issue pour chacun dans la douceur ou l'amertume. 

Beaucoup se feront une joie de cultiver leur jardin, de se retrouver devant la télé en famille, de retrouver les petits-enfants, à se perdre et dire "J'ai oublié de vivre" comme le sacré Johnny, lui qui ne dit pas tout sur sa façon de concevoir la vie simplement interprète d'un de ses paroliers.

Ce qui est vrai c'est que ces "vieux" écoutent plus souvent radio "Nostalgie" qu'à leur tour, comme je l'écrivais lors d'un anniversaire récent.

Il y a aussi la justice naturelle, fatale, l'arrivée à la gare de fin de parcours avec la sanction "perpète". 

Puis, il y a ceux qui étonnent, qui partent avant l'heure pour le grand voyage de non-retour, en n’atteignant même pas la retraite. La minute de silence et les souvenirs pour un temps des autres. 

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Dernièrement, parmi les célébrités, ce furent les perles qui avaient perdu leur support.

Silvia Kristel, qui en 1974, avait pris le rôle d'Emmanuelle en divers épisodes chauds, érotiques comme Jaeckin, son réalisateur, comme spécialiste, le racontait.

"A la casse", lançais-je avant de partir de la vie active. J'exprimais ce besoin de transmettre le flambeau au mieux entre générations.

Rien de changé? Si. Les "poubelles de l'histoire" (désolé pour ce mot) sont remplies plus rapidement et on se sait plus où les déverser parce qu'il y a moins de places disponibles ailleurs que dans des homes qui font fortune.

"De pilier en pilier", un article pour comprendre comment se préparer à la retraite et ne pas trop dépendre de la seule pension ou des "suivants".

Car, le papy-boom est là... En 2011, +5% de retraités, de pensionnés salariés, en plus. En cinq ans, la grimpette de retraités s'est accrue de 23,8%.

Dès lors, aux retraités, j'intimais l'envie aux "Papy, de continuer de boomer". Soutenir la génération suivante comme la situation est devenue plus dure pour elle. Je parlais des papy-boomers qui avaient épargné pendant leur vie et qui comptaient ne pas trop sur le baby-boomers. 0.jpg

J'écrivais dans un billet: "Les Réflexions du Miroir auraient pu s'appeler "Itinéraire d'un enfant gâté" avec des séquences comme celle-cicelle-là ou encore celle-là, découvrir ce qu'on n'aurait pu faire quand l'heure de la retraite a sonné et quand on dispose, de ce fait, de plus de temps pour tenter d'être témoin de son temps.".

Avant, cela n'a pas été le cas et les mauvais coups volaient bas dans un "service pompier" qui doit réagir dans un temps minimum mais sans mettre une rustine.

0.jpgMardi dernier, j'assistais à une présentation destinée à rappeler la situation mondiale et l'art de bien organiser son patrimoine et sa succession en fonction de la "nouvelle mesure fiscale anti-abus". Le but, ne pas subir une ponction trop forte du côté de chez Swann, comme pourrait le chanter Dave avec plus de recul.

L'âge moyen des présents aux environs de 60 ans. Peu de questions après la première partie. Un manque de temps pour les questions pour celle qui parlait de la succession et des derniers tours de vis du fisc. Je m’apprêtais à poser la question humoristique "Et Albert Frère, comment a-t-il réglé sa succession?".

Mais le quota des questions était déjà écoulé.

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Quant au temps, lui-même, quelque part, ne devrait-on pas s'en moquer?

La physique de la Magie du cosmos, nous apprend que tout est faux, que tout est déjà dans la boîte du temps, comme le serait un fleuve figé par la glace.

Ne riez pas. Le passé, le présent et le futur existeraient déjà sans distinction, en suivant la théorie de la relativité d'Einstein... Une théorie qui dit aussi qu'on vieillit moins vite quand on reste en mouvement. Cela donne des idées. 

0.jpgS'il faut bien que jeunesse se passe, pourquoi n'en serait-il pas de même avec la pseudo-jeunesse des plus âgés avec l'expérience en plus?

Obsolète, tout cela? Jeunes, ne misez pas trop vite sur la charrette sans y ajouter les boeufs.

Alors, oui, il y a le "Syndrome d'Erostrate" qui survient quand la société rejette dans les cordes ses anciens héros. Ils deviennent des rebelles quand tout patine sur place et que le schmilblick n'avance plus et devient un schmilblock. 

"Quand survient la dépendance", écrivait l'un.

"Nous sommes tous des réactionnaires" à baigner dans son bain, disait l'autre.

Fin mai, un "Questions à la une" nous emmenait à la rencontre de ces retraités ou pré-retraités en deux épisodes que je vais remettre en étapes chronologiquement. 

1. Tous au boulot jusque 70 ans ?

Résumé: "C'est plus que probable, nous travaillerons bientôt tous jusqu'à 70 ans. Financièrement, notre système de pensions est en effet complètement déstabilisé par le vieillissement de la population (En 2050, la moyenne d'âge sera de 90 ans pour les hommes et de 95 pour les femmes). Le sauvetage est donc urgent ! 

La solution? L'allongement des carrières. Une idée qui passe très mal chez nous, et qui a déjà occasionné grèves et blocage du pays. Les autorités ont alors choisi de faire passer la réforme pas à pas. Méthode plus efficace puisque sans opposition, il est déjà plus difficile de quitter le marché de l'emploi pour la pension ou la préretraite. Ce n'est pourtant qu'un début !"

0.jpgA revoir cela, c'est comme si on était à des années lumière.

Le vieillissement de trop de population en une fois et l'impossibilité de trouver les fonds pour assurer la retraite de ses aînés, le trop plein de production, ce serait donc cela qui a changé par rapport aux générations précédentes.

Le relais n'est plus assuré.  

Travailler jusqu'à 70 ans, certains, toujours en forme et avec des tâches intellectuelles, le désireraient à un rythme plus doux, ils ne le pourraient pas dans le privé, non prévu. 

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Allonger les carrières, chez les indépendants, c'est déjà le cas. Le nombre des indépendants de plus de 65 ans a augmenté de 10% ces cinq dernières années. 7,6% des indépendants sont dans le cas.

En cause, la maigre retraite et une ponction trop faible pendant la vie active n'apportant qu'une pension moyenne de retraité de moins de 500 euros alors que chez les salariés et les fonctionnaires la moyenne s'élève à 787 euros de pension. Que nous réserverait l'avenir ?

Un voyage étonnant vers un futur où tout serait mis en place pour que les seniors puissent continuer à travailler et dans lequel ceux qui n'auraient pas de carrière complète seraient remis au boulot par des agences spécialisées?

Spécialisées pour faire vieillir? Quel projet ambitieux...

Le retraité se repose sur des piliers. Ces piliers vacillent aussi à tel point que chacun a l'impression de les soutenir, du mieux qu'il peut. 

0.jpgLes pensions complémentaires du 2ème pilier, les assurances-vie seraient en danger, vu la faiblesse des taux d'intérêts et les turbulences sur les marchés. Elles font peur aux assureurs qui affirment ne plus pouvoir honorer les rendements garantis des contrats qu'ils ont signés avec leurs souscripteurs. De plus les frais de gestion peuvent grignoter jusqu'à 5% de cette assurance groupe. "Restons groupier", qu'ils disaient...

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La situation serait même alarmante pour les démographes qui ressassent le défi posé par l'arrivée prochaine à la retraite des baby-boomers.

Produire plus de richesse avec des bras et des cerveaux, c'est vite dit encore faut-il y ajouter un peu d'infrastructure. Sans progrès, rester en panne de croissance, ce serait la catastrophe. L'emploi des jeunes qu'ils postulaient par leurs études ne trouve plus l'assurance de trouver un débouché et leur chômage prend des proportions inquiétantes...  

Les "petits" métiers rencontrent restructurations, délocalisations, faillites frauduleuses, offshore, d’où pertes d’emploi et chômage.

En fin de compte, les dommages sociaux inhérents au système condamnent les couples à travailler ensemble à en devenir carriéristes sans successeurs.

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«En Allemagne, la femme est toujours en train de courir. Une entreprise évite d'engager une jeune femme car elle risque de faire un enfant. Ici, c'est quand même autrement facile.», répond-on en Allemagne.

Oui, mais, s'il faut des travailleurs actifs, il faut surtout qu'ils aient un salaire décent pour assurer "cet après".

La solidarité se perd.

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Nationalismes, régionalismes font perdre la montre en or comme le faisait comprendre Marc de Vos après le nouveau coup de Ford-Genk.  Nous n'étions encore qu'à la première phase en cette semaine. Les vagues de destruction d'emplois se sont succédé à un rythme accéléré.

0.jpgThomas avec son humour qui le caractérise lançait sa pierre dans l'eau.
Il a peut-être raison, le fonctionnel ne suffit plus pour plaire au consommateur, il faut être sexy.

La société de consommation pousse à consommer. Consommer, oui, mais pas n'importe quoi.

Certains petits malins ont déjà compris comment profiter des aides (allocations familiales, bourses d’étude, etc.) … sans préparer de futurs travailleurs actifs.

Les années entre deux générations diminuent. Les enfants constatent que leurs parents ne s’occupent plus de leurs grands-parents, les parents, de leurs enfants. 

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C'est chacun pour soi qui règne... tant qu'il est encore temps.

"Aide-moi? Aide-toi et le ciel t'aidera !".

Je n'ai pu résister au comique de situation de cette annonce qui disait "Les seniories, ultime 'place to be' pour les assureurs" bien que le sujet de l'article touchait l'immobilier. Que l'idée, elle est bonne. Si on les y envoyait aussi ... 

 

2. La retraite est-elle plus belle au soleil ?

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"La misère serait moins pénible au soleil", Charles Aznavour le chantait dans sa chanson "Emmenez-moi".  

40.000 belges se font verser leur pension à l'étranger. C'est à dire 50% de plus qu'il y a 10 ans. Ils sont en effet chaque année plus nombreux à quitter la grisaille pour aller vivre sous les palmiers. 

Mais qu'est ce qui fait partir ces retraités? Si le souvenir de l'odeur du sable chaud reste la première motivation des pensionnés, le coût de la vie est de plus en plus souvent cité comme explication par les candidats à l'exode. La retraite à l'étranger n'est donc plus l'apanage des pensionnés fortunés car quand on a une petite pension, il fait bon vivre dans un de ces pays où la vie est moins chère que dans les pays du Nord.

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La crise en Espagne, fait penser à acheter sa maison à bas prix. 
Moins cher, les mots à la mode. 

Pourtant, il y en a qui en reviennent. Avaient-ils trop couru dans un escalier pour partir et se devaient de revenir en catastrophe?

Aujourd'hui, il y a six ans, jour pour jour, juste avant la "grande crise", ce fut ma sortie de la vie active. 

Je concoctais pour l'occasion, une pièce en quatre actes que j'avais appelé "Rock around the clock". 

0.jpgUn souvenir pour moi et pour ceux qui y étaient. Un petit extrait de la vidéo qui m'a fait sourire après coup car je n'avais aucune expérience dans ce genre d’exercice: C'est ici 

 

Mais, comme tout finit par une chanson ou une parodie, je prendrai celle de Jeanne Mas, "En rouge et noir",  que je vous demanderai de revoir et de réécouter la vidéo avec attention.

0.jpgUne chanson qui date de 1986, 26 ans depuis, et cela semble toujours en pleine actualité.

Je suis sûr que certains comprendrons ce choix.

J'espère seulement que le changement d'heure du week-end n'emportera pas (semi-)jeunes et (demi-)vieux dans le blues hivernal.

 

L'enfoiré,


Citations:0.jpg

  • « Si vous voulez vivre longtemps, vivez vieux. », Erik Satie 
  • « On est toujours le jeune d'un vieux et le vieux d'un jeune. », Alexandre Carlson
  • « Plus vieux est le bouc, plus dure est sa corne. », Proverbe belge 

Vengeance au futur antérieur

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Interview au sujet d'un nouvel eBook.

0.jpg-Bonjour l'enfoiré. "Vengeance au futur antérieur", titre assez bizarre. Non? Le temps a-t-il une telle importance dans votre histoire? Le premier chapitre ne reflète pas une hypothèse futur à propos d'un évènement déjà passé?

-(Rires) Je vois que vous avez revu votre conjugaison française et ce qu'est le futur antérieur. Pourtant, c'est exactement cela. Si mon roman est une pure fiction dans le futur, avec des personnages fictifs, ce qui va se passer dans mon histoire pourrait être une suite logique à une extrapolation faite dans le passé et qui n'a pas porté ses fruits dans le cadre de la recherche scientifique. Mon histoire se greffe dans l'actualité comme intermédiaire pour lui donner plus d'impact et aussi parce que la situation actuelle est propice à des déviances. Comme l'écrivait récemment Bernard Weber dans l'avertissement de son nouveau roman "Troisième humanité", "cette histoire se déroule dans un temps relatif et non absolu. Elle se passerait dix ans, jour pour jour, après l'instant où vous ouvrirez ce roman et commencerez à lire" écrit-il.

-L'actualité ne serait qu'un atout, une facilité pour le lecteur et un jeu de relativité pour vous?

-Exactement. Vous avez raison. De la perception du temps, j'en avais déjà parlé. Le temps est une variable assez bizarre. Actuellement sortent des documentaires sur la "Magie du Cosmos" qui vous en boucherait plus qu'un coin. Dans cette histoire, Nous nous trouvons, ici, dans le secteur de la pharmacie mais cela pourrait se produire dans n'importe quelle activité humaine qui a une influence au niveau mondial. Bernard Weber, pour en revenir à lui, continuait son livre en se posant des questions plus philosophiques. "Il a un projet à céder à quelques personnes imaginatives et pas trop craintives, mais il s'inquiète.  Même nombreuses, elles pourraient être maladroites avec une capacité de nuisance sans même s'en rendre compte. D'où la question: Les humains peuvent-ils évoluer?". Cette question cruciale vient à l'esprit dans cette période charnière qui est la nôtre. Un projet du passé installe des obligations dans le futur. Or, il s'avère que l'on arrive vite à constater une incapacité d'atteindre les objectifs fixés. Ce qui peut tourner au drame dans le présent.

-Vous nous baladez dans le temps, en quelques sortes? Vous faites de l'anticipation, de la prospection?

-Pas vraiment. De l'anticipation imaginative, peut-être. Dans mon cas précis, la déviance, dont je parle, commencerait dès qu'une entreprise se doit de guérir ses contemporains, qui n'y arriverait pas et qui se continuerait par des extrapolations plus que douteuses. 

-Nous sommes, donc, dans le domaine médical?

-En partie, oui. Le médical joue un rôle comme partie intéressée, mais ce n'est pas ce milieu-là qui sera évoqué, lui qui est lié par le serment d'Hippocrate.

-Pourriez-vous nous en donner quelques bribes de l'histoire sans la dévoiler? Vous m'inquiétez.

-Je vais essayer. Cela se passe à San Francisco....

-Tiens, pourquoi à San Francisco et pas dans nos pays européens, dans votre pays? Il y a ces derniers temps beaucoup d'histoires traduites de l'américain qui s'y passent et qui ont du succès comme thriller. Est-ce pour suivre la même voie?

-C'est un choix plus partial. Beaucoup de choses ont pour origine les États-Unis où tout, en principe, est possible. Mais même là-bas tout n'est pas rose actuellement. D'où mon envie de casser les préjugés que l'on peut avoir sur les Américains. Qui dit États-Unis, fait penser à des gens qui sont connus pour aimer l'argent. Mon histoire précédente avait pour cadre l'Europe, en grande partie dans le midi de la France. Un thriller. Nous y sommes à nouveau dans une intrigue avec un quidam pas vraiment riche, pas vraiment pauvre qui ne pensait pas avoir à se mêler d'affaires qui le dépassaient. Il va s'y sentir contraint de proche en proche. Cette ville ressemble, si vous ne le savez pas, le plus, à l'Europe. San Francisco est en Californie mais cette ville ne ressemble pas du tout à Los Angeles, par exemple.

-L'argent ne joue pas un jeu dans votre histoire?

-Bien sûr, qu'il joue un rôle, même à tous les niveaux. Mais mon histoire n'a pas l'argent comme sujet principal.

-J'ai survolé le premier chapitre. Votre héros est inquiet. Vous vouliez parler de ce problème, de la crise? 

-Un peu. Il a ce qu'on appelle pudiquement un peu de bouteille, au milieu de carrière, mais vous verrez que ce qui en découlera, va se retrouver ailleurs. Ses prévisions ses craintes vis-à-vis de la crise, ne seront pas celles que l'on pense.

-Votre héros se sent stressé à cause de cela?

-Très certainement. Une autre référence, le livre-fiction de Marc Lévy, "Si c'était à refaire", le personnage principal de son livre est soudainement agressé, blessé et tué. Il reprend connaissance deux mois plus tôt, avant son agression. À compter de cette minute, il a soixante jours pour découvrir son assassin, soixante jours pour déjouer le destin. Ce canevas, je l'ai suivi en partie. Mais, il s'agit, ici, d'une malversation. Mon héros est, un délégué-médical, mal dans sa peau depuis quelques temps. Son couple bas de l'aile et il va lui arriver quelques bricoles qui vont changer sa vie. Chargé de missions banales et coutumières, ce qui le torturait va le changer en intermédiaire, en justicier. Question légitime "pour quelle raison?" se transforme-t-il ainsi. Un instinct de faire partie de ce monde dangereux? Une vengeance qui va l'obliger à découvrir ses "liquidateurs" pour les confondre. Cela va tourner à l'obsession. Les problèmes de sa société qui l'emploit, il les connaît à peine, mais il les devine. Voilà ce que je peux déjà vous dire. Je ne vais pas vous mettre complètement au parfum.  

-Donc, c'est une histoire sur la recherche pharmaceutique?

-Oui. L'histoire aurait pu s'appeler "l'automne de l'éléphant", comme j'ai pensé l'appelée au départ, car les éléphants comme chacun sait, cela trompe énormément (sourires). Ce qui se rapproche le plus a déjà été évoqué dans le film "Le fugitif". Mais, je ne vous en dis pas plus. Je vous demande de passer au premier épisode. Les autres chapitres vont suivre à un rythme soutenu tous les quatre jours. Juste ce qu'il faut pour que vous ne perdiez pas la mémoire et le fil de l'histoire et pas trop long pour ne pas vous endormir à cause du temps que l'on partage dans le présent et le futur. (rires)

 

Vengeance au futur antérieur (1er chapitre et suivant)


L'enfoiré,

 

 

Citations:

  • « Une vengeance trop prompte n'est plus une vengeance ; c'est une riposte. », Henry de Montherlant 
  • « La justice, cette forme endimanchée de la vengeance. », Stephen Hecquet 

The best is yet to come

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"Four more years for Obama, the 44th président of Unided States of America". L'écart n'avait jamais été aussi faible entre le challenger, Mitt Romney et Barack Obama. Pour certains, les jeux étaient déjà faitsDuel idéologique, mais aussi religieux. Le candidat challenger à la présidence des USA, était devenu la coqueluche des Mormons. Pourtant, cette religion était moins intéressée à la politique qu'aux affaires

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"What we think, or what we know, or what we believe is, in the end, of little consequence. The only consequence is what we do.". Des paroles de John Ruskin. On ne peut plus vrai.

En dehors des USA, difficile de comprendre les élections présidentielles américaines et les Américains eux-mêmes. Le processus électoral en indirect avec les Grands Électeurs de chaque État qui ne fait pas remporter l'élection à la majorité tous les votes de la population. Ce qui mène, comme en 2000, GW Bush contre Al Gore alors que en direct ce dernier aurait gagné.

Les "Swing States" comme l'Ohio qui a toujours plébiscité le vainqueur, l'ont fait une nouvelle fois. 

Les États-Unis se disent laïcs, pourtant il est quasiment impossible d'être élu sans faire preuve d'une religiosité ostentatoire comme preuve de moralité. Un non-croyant, un athée, n'a aucune chance. Instrumentaliser sa foi est un "must". La religiosité décomplexée d'Obama ne l'a pas empêché de prêter serment la main sur la Bible. La devise des Pères fondateurs "E pluribus unum" avait été abandonné pour "In God we trust". Le président est devenu une sorte de pasteur en chef de la nation.

0.jpgLa liste des religions qui tournent autour du Christ est longue: "Religion civile", "Born again", "Baptiste", "Evangélique", "Pentecotiste"...  Ces élections de 2012 sont les premières à ne pas être WASP (White, Anglo-Saxonne, Protestante). Jerry Falwell a été le fondateur de Moral Majority, comme baptiste télévangéliste. Les médias, la télé et Internet sont les outils de base de la propagande. Noam Chomsky ne fait que le constater et de le contester. Le pasteur Terry Jones en a fait une croisade personnelle contre l'Islam en diabolisant Obama.

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L'agressivité dans les débats surtout du côté républicain se retrouvait sur les réseaux sociaux. Une campagne qui durait depuis plus d'un an, arriva à tel point que plusieurs Américains en avaient marre de ne plus entendre que ces deux noms qui s'infiltraient dans tous les médias presque comme des intrus. Rien n'a été épargné pour driller leurs idoles. L'addition de la campagne est la plus salée de l'histoire avec ses six milliards de dollars. Mitt Romney disait qu'il arrêterait la politique s'il n'est pas élu. Ce serait des émeutes si Romney était élu. Rien n'a été épargné aux électeurs américains.

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Le Tea Party avait pris l'opposition avec, en plus, le mauvais goût. Le racisme a repris du poil de la bête. Plus de la moitié des Américains reste racistes. La coalition ne pouvait plus fonctionner. Deux philosophies incompatibles, deux églises antagonistes, deux visages du même dieu, une situation qui ne pouvait que se terminer dans un bain d'incompréhensions. 

Dans le ring, il y avait "l'ancien", le protestant, Obama, de l'Eglise Unie du Christ et le challenger, Mitt Romney, de l'Eglise des Saints des Derniers Jours (le LDS).1.jpg

Ce fut une attente jusqu'aux derniers jours, jusqu'à la dernière minute en quelques sortes...

Le sénateur, Mitt Romney, de 2002 n'avait plus rien à voir avec celui du challenger président, de 2012. Une girouette, un caméléon non idéologue, comme on le disait. Ancien sénateur du Massachusetts, il avait complètement laissé tomber ses électeurs démocrates de cette époque révolue en tant que sénateur.

Encore une fois de plus, le pragmatisme, pur jus à l'américaine qui ressortait avec Dieu comme leader, comme ressort pour rebondir. 

Être américain, c'est aussi cela, avoir une différence idéologique avec le reste du monde. Aller dans un sens, faire faillite et puis recommencer dans l'autre. Une guerre de religions entre un idéal un peu plus social avec le soutien de l'État ou celui du gagnant pour lequel, le business et l'économie se résout de lui même,  en "do it yourself".

Dieu "America" ne l'a peut-être pas voulu ainsi, même s'il devait avoir tout prévu pour ceux qui mormonent sous les étoiles du drapeau américain. "L'Amérique, présidence pragmatique", écrivais-je en 2008, juste avant les élections d'Obama. C'était encore plus vrai, cette fois.

Sur le plan éthique, l'Église d'Obama se caractérisait par une tradition d'ouverture aux problématiques socio-politiques.

Qui a perdu dans la bataille, l'argent qui a été dépensé pour cette campagne. L'argent comme seul véhicule de la pensée.

Alors, qui a véritablement gagné avec Obama?

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Les Américains les plus pauvres, bien sûr. 

L’enthousiasme était trop grand en 2008. Les Américains attendaient un Messie. 

Obama avait déçu, c'était évident. Voter par défaut pour Obama? Peut-être.

Au lieu de se lancer dans la bataille avec les votes positifs dès le départ, il a eu du retard à l'allumage, dû à un manque d'expérience et il s'était fait distancer avant de réagir. A mi-mandat, il était déjà dépassé par sa droite au Congrès. "Faux rêves et vraies réalités". 

Mais ce n'est pas tout. Le monde aussi. Lui, qui à part Israël aurait voté pour Romney.

Pour finir, la moitié de l'humanité, les femmes. Les revendications féminines de l'éthique "care" (dans le sens "To care about"), la bienveillance envers autrui qui dépassait l'idée de "soins", et qui avait été émises pas Carol Gilligan. Pour les mères, les guerres armées ont pris beaucoup de jeunes hommes américains. Elles ont trop vu leurs fils revenir les pieds devants.

Les questions qu'elle devaient se poser: "Suis-je une femme du passé ou du futur ? Mon corps ne finira-t-il jamais par m'appartenir? Marre que l'on s'occupe de ma sexualité". Ce sont probablement elles qui ont fait la différence entre les deux candidats. La multitude d'enfants comme prèchaient les mormons, il fallait l'assumer financièrement. 

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Un jour, la femme, ne va-t-elle pas, elle aussi, avoir un rêve de polygamie comme cette pub semble l'affirmer: "My fantasy is having two men at once. One cooking, one clearing"? 
Toujours d'accord avec leurs hommes, ces femmes? Nenni.

0.jpgLes moitiés des Présidents, les First Ladies, en présence, l'ancienne ou la candidate, sont très différentes. 

Vénérer la mère patrie américaine à la suite d'une inspiration divine bien mâle, c'est bien beau pour les derniers jours. Mais en attendant? 

Elles voulaient participer à la vie extérieure et porter, de plus en plus, la culotte.

La guerre aux femmes est-elle déclarée? Le sexe dominant de demain pourrait bien être celui de la femme.

Écoutez celle-ci. Elle n'a rien d'une américaine, mais quand il s'agit d'érection, elle en connaît un 'bout'. C'est comme à la pétanque, la femme moderne, si elle pointe, un jour, elle finit toujours par tirer sur ce qui dépasse... 

Le Royaume de Dieu restera toujours impénétrable aux "autres". Le problème, son Royaume, dans ce cas, ne s'étendait pas à la Terre entière mais à l'Amérique.


 

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Les "États-Unis. Le nouveau temps des Mormons". 

En 1950, il y avait un million de Mormons dans le monde.

Aujourd'hui, 14 millions dans le monde, 6 millions aux États-Unis avec une forte concentration en Utah sous la supervision du QG à Salt-Lake City. Un Temple Square de 25 étages comme équivalent de la "Basilique Saint Pierre". Pour chanter en choeur dans des concerts célèbres, le Tabernacle. Une salle de conférence qui permet d'accueillir 21.000 invités avec le laisser-passer ad hoc mormon. On ne badine pas en dénigrant l'esprit de famille toujours en "background". 

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L'Amérique est religieuse sous tellement de formes. Ici, c'est sous la gestion de 139 temples administrés en 30.000 congrégations avec 55.000 missionnaires dans 179 pays. 60% de la population de Salt Lake City est mormone. Il faut le dire qu'un Américain sur trois continue à éprouver quelques doutes. Mais, on mormone, persiste et signe.

A la tête des mormons, un président prophète, laïque, de 85 ans, Thomas Manson, ancien PDG des éditions avec 2 adjoints et ce que l'on peut appeler 12 apôtres parmi lesquels des ingénieurs, des avocats qui seront là pour appuyer le message divin, Père et Mère Céleste de la planète Kolob. 

A l'origine, en 1824, Joseph Smith qui reçut la visite de l'ange Moroni qui en 1840, tombait sous l'une des balles d'un dissident après avoir posé sa candidature à la Maison Blanche. 

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En 1847, Brigham Young, deuxième président, fondait la religion mormone avec le martyr du précédent. 

Les mormons ont un lien très privilégié avec l'argent. Le matérialisme n'est pas une tare.  

En son sein, un patrimoine secret mais que l'on estime à 20 milliards de dollars.

En juin, Romney est venu pour lever des fonds dans l'hôtel Grand America. En échange, d'un dîner "gourmet" et d'un chèque substantiel, les mormons BCBG ont pu écouter sa bonne parole qui dénonçait l'immoralité de la dette publique américaine qu'Obama n'avait pu résorber en quatre ans. L'économie, on a ça dans le sang chez les mormons.  

0.jpgLa fortune de Romney est estimée à 200 millions de dollars. 

Comme preuve de ses capacités, il avait sauvé les Jeux Olympiques de 2002 prisonnière de la corruption. Un bilan de 50 millions de dollars de bénéfice suite à son expérience du porte à porte alors que Ann, son épouse, était atteinte de sclérose en plaques. "Efficacity, business, first of all". En 2008, première tentative lors du caucus républicain. 35 millions de dollars n'avaient pas suffi pour contrer le candidat républicains, McCain. En 2012, c'est 186 millions qui ont été mis dans la balance. L'économie n'est pas la championne qui favorise l'emploi, faut-il encore le rappeler.

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A la source du nerf de la guerre, des bouquins à vendre comme le "Livre Mormon" dont la première publication remonte 1830 et une dîme prélevée par une contribution de 10% du salaire des membres.

Las Vegas y a quelques fondateurs mormons, ce qui veut dire que le jeu ne soit pas interdit.

Prestige et réussite sont au programme de béatifications avec fierté et une liturgie identitaire combattante avec la Foi en croisade.

Le "paquet bonux", l'avènement et la résurrection du Christ pour bientôt dans une prairie du Missouri ou dans l'Illinois à Nauvoo.

Pas question de boire de l'alcool, du café ou du thé, ni fumer tabac, drogue. 

0.jpgPas de boogie boogie avant les prières du soir. Abstinence avant mariage. Contre le mariage gay. L'IVG "prohibited". Aborder l'acceptation de l'avortement, mais uniquement dans la cas de l'inceste ou pour épargner la mère.  

"Demeure chaste et pur", comme leitmotive. Les parangons de vertu sont prêt à se dépasser dans une compétition de la bienveillance mais, seulement, à certaines conditions.

Avec Romney, on se retrouve dans une religion à l'américaine, sans barbe et sans voiles, BCBG sous tous rapports. Une Amérique conquérante qui ne s'inquiète du reste du monde qu'au niveau économique.

Des étudiants de Brigham Young University limitent leurs loisirs au bowling ou aux bondieuseries sur BYUTV.

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Les futurs policemen, les agents de la CIA trouvent des recrues pour mater les opposants à la doctrine. La chaîne d'hôtel Marriott appartient à l'église et le mormon, Kevin Rollins, fut CEO de Dell Computer jusqu'en 2007.

A bord, c'est un fait, on n'aime ni les marginaux, ni les perdants, ni les décadents. Le principal adversaire de Nixon avait été le gouverneur du Michigan, du père de Mitt, George W Romney. Ce dernier avait déjà posé sa candidature à la présidence en 1968, après avoir fait fortune dans l'automobile à Detroit avec la petite Rambler. 0.jpg

Dire que la Foi mormone déplace les montagnes était naturel pour 70% d'habitants de l'Utah. Pas de dogmatisme mais de l'évangélisme.  Dieu a créé la Terre, mais on hésite à dire si c'est une suite à la création ou par l'évolution. Pas question d'être ultra-conservateur. Le mormon est pragmatique et pas conservateur. Et il acceptera votre choix, puisque c'est son intérêt de le faire. La polygamie reste une idéologique seulement historique mais vivace dans le but de multiplier les forces vives du culte. Le divorce est une histoire réglée et entendue. L'exemple de la famille unie. Enfin, unie, entendons-nous, le taux de divorces, de suicides serait même plus élevé dans l'Etat que dans le reste du pays. De 1982 à 1986, Mitt Romney était ordonné évêque dans le Massachusetts pour avoir prouvé sa spiritualité et sa morale avec la mission de ressouder les couples et s'opposer à la monoparentalité, surtout pour les femmes. Le baptême des mormons existe, mais pas avant l'âge de 8 ans. Il faut atteindre l'âge de raison. 

En Belgique, il y a 6000 Mormons répartis en 17 paroisses. 

Aux derniers jours, ce n'est pas l'apocalypse, ce sera, seulement, une promenade de santé, pendant laquelle on fera du yoga et du sport pour entretenir la forme.

On y chante en choeur. On se protège aussi. L'église veille à la qualité des sujets traités qu'un média pourrait diffuser. Pas question d'ouvrir trop de vannes.  

L'Évangile est même transmis aux morts dans le monde des esprits avec le libre arbitre des vivants. Après la mort à titre posthume. La famille s'en chargera. Le culte de la famille ne s'embarrasse pas de ce passage de vie à trépas. 

0.jpgFou de généalogie au Temple. Des recherches généalogiques sont là pour découvrir les noms et les dates de naissance des ancêtres afin que les ordonnances salvatrices pour toutes les générations se rappellent de toutes les étapes accomplies.

"Mais tout cela va au-dela de la Foi. Pour l'éthique, pour la morale, nous nous referons aussi à des principes qui transcendent la croyance mormone. Nous n'en avons pas le monopole", dit le patron de la cause.

Pas de damnations, non plus. L'époque  de la prohibition de l'alcool ne fait plus partie de la modernité et il faut bien décompter les jours avant de rejoindre l'éternité en famille lors des derniers.

Accroître la curiosité autour des croyances de la religion mormone par prosélytisme pour que cela rapporte plus financièrement à l'Eglise, voilà le programme de l'Eglise que Romney se devait d'accomplir.

 

 

And now?

0.jpg"Il était une fois en Amériquerepassait sur nos écrans de télé.

"Born in the USA" rechantait Bruce Springfields sur les ondes radios.

Sandy avait prouvé que "Big Apple", rongée par la mer, reste fragile. Que le tout virtuel des communications pouvait sauter encore plus vite. 

Sandy est-elle bénéfique pour l'économie? Une question qui vient à l'esprit américain, peut-être.

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En tous cas, New-York sèche efface ses plaies, retrouve petit à petit l'électricité dans sa partie la plus au sud tandis que Broadway a déjà repris ses habitudes de lumières et de trafics. La patinoire sur glace est à nouveau accessible pour le plaisir, pour faire oublier les dégâts.  

Wall Street, fermé, sous eaux et ce fut le monde qui devenait attentiste pendant deux jours... une éternité dans le monde du numérique. Les jours précédant les élections, ce fut une prudence de Sioux dans le monde de la Bourse. 

Fragilité de l'économie face à la nature? Coup de revers d'une des deux versions d'un même dieu?

Que serait-il advenu de l'Europe sous Romney? Avait-elle eu raison d'avoir peur de lui? Une question qui demande une boule de cristal avec les images du passé à l'appui.

Si à 19 ans, Mitt Romney avait été envoyé comme missionnaire mormon en France, s'il y avait appris à connaitre le pays et la langue, par le porte à porte dans un pays de vins, c'était normal que de son séjour, il ne gardait qu'une image d'un pays plus archaïque que révolutionnaire.

Partisan de la guerre du Vietnam comme son père, bien entouré par amour, formé dans une ambiance de richesses, ce ne fut sur le tard que  la prestigieuse université de Harvard lui donna son ticket d'entrée dans l'économie et le droit. Comme une sorte de Bernard Tapie à l'américaine, il créa la société "Staples Inc", et  fit progresser de 88% par an, "Bain Capital".  Créer des emplois nouveaux dans ses entreprises successives, n'était pas sa préoccupation essentielle. Mais, tout cela lui donnait une impression d'être sauveur de l'Amérique avec la béatification de son dieu.

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Son but intime était de  laver l'affront de l'échec de son père face à Nixon. Rester discret sur l'histoire de sa famille trop liée à la polygamie.

Ron Paul, son co-listier, était à son extrême droite comme représentant du Tea Party.

Obama est considéré dans le reste du monde comme un citoyen du monde, multi-culturel, mi-noir, mi-blanc, comme président des compromis, qui connait les problèmes de New-York pour y avoir vécu comme modérateur à la lisière des deux mondes, riche et pauvre.

La fracture sociale, c'est ce qui déterminera en interne son résultat futur, sa politique extérieure au Moyen-Orient, ensuite,  avec une nouvelle période de quatre ans. 

Le choix de Romney, c'était une impression d'aller de Charybde en Scylla pour l'Europe. Romney était considéré comme une bombe atomique pour la politique étrangère, une nouvelle édition de Bush avec la Chine comme seul partenaire commercial indispensable, alors que la "vieille Europe", il ne la comprendra jamais.

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C'est dans le futur qu'il faudra compter les points et les réalisations en escomptant les "per diems" et, ensuite, "imagine it done" comme on me l'avait susurré comme slogan à une certaine époque.

God bless the world.

 

L'enfoiré,

 

Le rêve américains vit-il encore?

Le duel 2012

Un petit souvenir de Chicago de Sinatra.

Les croyances des Morm0.jpgons

Les élections américaines en "Gangnam Style”

Qu'offre le statut de Président?



Citations:

 

  • « C'est la politique qui a créé cette distinction entre secte et religion », Anne Morelli
  • « L’argent est la religion du sage. », Euripide
  • « Notre gouvernement n'a de sens que s'il repose sur une foi profonde. Peu importe laquelle », Eisenhower
  • «  Les pauvres ont-ils une 'mentalité' qui explique leur situation? », Charles Murray

Il y a de l'eau ferrugineuse dans le gaz

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L'énergie, la phobie à la crème pâtissière! Le pétrole le sujet de conversation préféré avec l'embout du tuyau de la pompe en main et qui donne de l'urticaire au portefeuille! Le monstre du Loch Ness, par excellence.

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Pour remettre les pendules à l'heure, le 11 janvier dernier, la RTBF avait remis le couvert sur la table avec l'interview de Pierre Terzian, qui était interrogé au sujet du pétrole

Il disait que la barrière des 100 euros pour le plein d'essence, n'était pas loin. Près de deux euros, le litre de super. Aujourd'hui, on apprenait qu'il remontait à 86,35$ tandis que le plan Marshal wallon avait du plomb dans l'aile.

Un véritable yo-yo, ce prix du pétrole.

En janvier, Terzian disait en substance (c'est le cas de le dire...): "Oui, il y a un pic de production. Oui, il pourrait y avoir une grave pénurie en 2015. La consommation et la production sont comme le chat qui suit la souris, qui la rattrape à un point qui ressemble à l'infini. Tout dépend des moyens que le chat y met pour la rattraper. Pour se bouger les puces, le consommateur sera souvent obliger de mettre la main à la poche, mais, pas de panique car il y a de la réserve en attendant l'avant-garde et la garde qu'apporte l'économie verte". 

L'étendue des désaccords entre les pros et les contres du pétrole, il y a longtemps déjà, je les avais déjà mis en avant dans "La face cachée du pétrole", "La réponse de la bergère au berger".

Sans énergie, rien n'est permis. Cependant, il faut se rappeler que la meilleure énergie est celle que l'on ne consomme pas et que l'on épargne pour des moments où elle devient indispensable.

Le guépart ne court pas longtemps à sa vitesse maxi derrière l'impala alors que celui-ci n'a aucune envie de lui laisser ses entrailles en chemin en lui en fait voir des vertes et des pas mûres. 

Le problème chez l'homme, c'est qu'il y a la question "prix à payer" qui est venue s'ajouter. La monnaie d'échange...

En consommateur avisé, il penserait à diminuer sa consommation dans son habitation contre les intempéries, à ne pas avoir à se déplacer pour gagner sa "croûte". Le malheur, c'est que celui qui en a le plus besoin de cette "croûte", qu'on appelle le "pauvre", il ne peut concéder à cette envie de changer ses habitudes de consommation pour se protéger de ses pertes d'énergie pour protéger son logis ou diminuer ses déplacements. 

Le 8 juillet dernier, rebelote, "La fin du pétrole" de "Vu du ciel" ressortait sur France3. Rêves et cauchemars de la modernité qui se retrouvaient à la croisée des chemins dans ses choix énergétiques.  

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le pétrole sur un graphique clair. Bien sûr, il y a les graphiques qui expliquent tout.

Alors, pour dire du pétrole qu'il est le plan des de fin de la partie des globalistes comme outil de la création du chaos qui verra l'avénement du Nouvel Ordre Mondial, il faudrait faire quelques bons pas de côté pour l'extrapoler sur l'avenir.

Les solutions de remplacement existent mais elles butent sur de nouveaux problèmes techniques souvent en relation avec la pollution que la production ou l'utilisation entraînent avec, pour la fine bouche, la politique qui hésite au milieu du gué.

1.jpgCar la résurgence des crises successives se présente et aucune classe d'actifs, n'y résiste ad vitam.

Dans le passé, le pétrole a évité des déforestations  encore plus drastiques comme il était dit dans l'émission "Vu du ciel".

Le problème est que notre consommation quotidienne est devenue une gabegie pour répondre aux buts à atteindre et rien ne présage à ce qu'ellle diminue dans le futur avec les pays émergent qui veulent, à leur tour, leur part du gâteau avec en plus la cerise à son sommet.

Le pétrole pue, c'est évident. Mais il a des avantages et des inconvénients. Il ne sert d'ailleurs pas uniquement d'énergie.

Le plastique dont il est issu, existe dans tout ce qui nous entoure. Il fournit les matériaux isolants, emballages, pièces de voitures, d'avions pour ne fut-ce qu'en réduire le poids.

0.jpgLa Belgique détient le pompon de la production de plastique avec 595 kg par habitant en 2010 (NL:332 kg, D:2,7 kg, F:126 kg), avec Recticel, Deckeuning, Solvay, NMC.

Puis, il y a toujours, quand on consomme, une respiration qui naît par la seule réaction de la spéculation. 

Il faut interdire la spéculation pure sur le pétrole. Extraits: "La forte hausse des prix du pétrole que l’on observait, résulte de facteurs hors de notre contrôle, comme la croissance de la Chine et de l’Inde, qui contribuent fortement à la hausse de la demande mondiale en pétrole. Mais elle provient également de facteurs sur lesquels il est possible d’agir, et en particulier la spéculation sur le pétrole, estime Joseph P. Kennedy II, qui préside Citizens Energy Corporation, une ONG qui vient en aide aux pauvres aux États Unis et dans le monde, dans le New York Times. 0.jpgEn 2009, les marchés à terme négociaient plus d’un milliard de barils de pétrole par jour. Comme le monde entier ne produit que 85 millions de barils réels, cela signifie que plus de 90% des contrats portant sur le pétrole sont spéculatifs. Du fait de cette spéculation, on constate une déconnexion totale entre les coûts d’extraction, qui se montent à 11 dollars par baril en moyenne dans le monde, et le cours du baril, qui frôle les 100 dollars. Selon Rex Tillerson, la spéculation pure représente 40% de ce montant, ce qui a été confirmé par un rapport récent de la Federal Reserve Bank de St. Louis. Les accises et les taxes pour soutenir les États font le reste avant d'atteindre les consommateurs finaux.  Pour certains économistes, la spéculation est bénéfique, parce qu’elle permet de mieux répartir les risques pour les opérateurs du secteur de l’exploitation pétrolière si ce n'était pas la plus grosse partie de cette spéculation qui provient des Hedge Funds, dont l’intérêt est de faire monter les cours pour augmenter leurs profits. Le pétrole est une ressource stratégique, omniprésente. Lorsque les cours du pétrole se mettent à monter, c’est toute la chaîne des prix de l’économie qui se met à grimper derrière lui. En 2008, le Congrès américain avait fait passer une loi pour imposer plus de transparence pour limiter la spéculation pure à 25%. Pour que les fondamentaux de la vie, la nourriture, le logement, la santé, l’éducation subsistent, il faut que l’énergie reste abordable pour tous". 

On apprennait, alors, pour un tour que l'essence et le diesel partent à la baisse jusqu'au round suivant où elle sera à la hausse.

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Aux dernières nouvelles, les États-Unis se sont remis à pomper les dernières réserves de pétrole au Texas. La volonté est de ne plus en importer, d'être auto-suffisant sans trop se préoccuper des écolos qui crient aux scandales face aux nouvelles méthodes utilisées pour pomper le pétrole et le gaz non-conventionnel.

Le pétrole abiotique, une autre théorie?

En période de crises, on parle de relances, de réindustrialisation comme Obama voudrait le faire pendant son deuxième mandat. Cela nécessitera beaucoup d'énergie.

Ce que disait Pierre Terzian, en début d'année, tient toujours.

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On peut presque tout faire, à condition d'avoir les moyens suffisants pour y arriver aussi bien chez les producteurs que chez les consommateurs qui devront l'assumer. Ce sont ces derniers qui imposent, en définitive, la ligne de conduite, en fonction de ce qu'ils sont prêts à sacrifier et les premiers qui répondront à la demande. Encore une histoire de poule et d'oeuf, en quelques sortes. 

Les solutions existent et étaient révélées dans "La fin du pétrole". 

Puis, il y a les surprises. Le S&V de juillet enfonçait le bouchon et "osait écrire" qu'il y a plein de pétrole en France! Un fabuleux gisement même sous le bassin de Paris. Le pétrole de roche mère ou pétrole de schiste digne du Moyen-Orient ! Entre 20 et 65 milliards de barils de brut qui représente 30 années de consommation nationale mais dont deux milliards étaient réellement exploitables. Les griefs sont nombreux: consommation énorme d'eau, contamination des nappes phréatiques potentielle, quadrillages des plates-formes dans le paysage...

En cette période de relance de l'économie, le pétrole sous toutes ses formes va encore vouloir giglé de partout.

Consommer ou mourir est presque les seules alternatives. L'antagonisme entre le rejet ou l'attentisme de la France et le pragmatisme des États-Unis resurgit de plus belle. La Belgique n'aurait pas beaucoup de gaz de schiste dans son sol, mais des réserves de biomasses, d'après le géologue Alain Préat

La recherche continue pour diminuer le problème écologique et l'utilisation de l'eau. La fragmentation via un arc électrique qui réduirait son utilisation et les fissures, l'injonction de CO2, de l'air comprimé ou d'hélium.   

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Dans un marché baisser, c'est toujours la complaisance qui prime. Pour éviter des pertes superflues, il faut forcer à penser aux choses à ce qu'on ne pense pas de prime abord comme le remarquait une économiste: "Qu'est-ce que les gens ont tous oublié ? A propos de quoi sont-ils devenus complaisants ? Complaisant, il l'ont été concernant la guerre qui fait rage au Moyen-Orient entre l'Arabie Saoudite et l'Iran qui empire de jour en jour. Pas une guerre civile en Syrie décrite comme une guerre entre l'Iran et l'Arabie Saoudite. Une répétition du scénario qui se déroule dans la région depuis le début du Printemps arabe. Les régimes autoritaires (autrefois soutenus par les alliés américains et européens) ont disparu. Ils ont laissé un vide gouvernemental que se disputent les Sunnites, les Chiites et d'autres groupes. Il y a cinq ans, tout signe d'insurrection civile dans le monde arabe suffisait à faire grimper le prix du pétrole. La prime “géopolitique” du pétrole a largement contribué à sa hausse vertigineuse vers 145$ en 2008. Ensuite la combinaison de la crise financière et la dégringolade de la croissance et les prix du pétrole se sont mis en chute libre avant de se remettre à grimper. Le prix spot du Brent a grimpé dans la foulée seulement par suite d'effets géopolitiques et d'une guerre par procuration. L'Iran, l'Arabie Saoudite et la Turquie tentent de tirer leur épingle du jeu. Obama, pendant son deuxième mandat, devra s'y atteler et garder son attention vers l'Asie et le Moyen-Orient puisque la guerre contre l'Iran considérée comme calmée. Les traders, quant à eux, se réservent toujours l'autre alternative de ce qui arriverait au prix du pétrole, si l'Iran fermait le détroit d'Ormuz, toujours obsédés par la politique monétaire et les déficits budgétaires. 0.jpg

Une guerre ouverte avec l'Iran? Non.  D'abord, le sabotage industriel par le biais de logiciels comme Stuxnet et Flame est beaucoup plus simpleLe deuxième objectif, calmer les alliés dans la région.

Puis, comme une sorte de miracle, remarquer que la combinaison des forages horizontaux et de la fracturation hydraulique a déverrouillé de gigantesques réserves d'énergie auxquelles les États-Unis ne pouvaient pas accéder auparavant. 

Cette technique consiste à pulvériser de l'eau à très haute pression dans la roche à 2500 mètres de profondeur mais, elle pose problème à de nombreuses associations environnementales. Le gaz de schiste bitumineux, le pétrole offshore sont là pour rendre le Moyen-Orient moins important, moins dépendant économiquement et géopolitiquement. 

Le Qatar, le plus grand exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL) reste un important aiguillon pour l'exploration énergétique et la production non-conventionnelle partout dans le reste du monde. De l'offshore d'Afrique de l'Est au Cooper Basin, la technologie des champs pétroliers a libéré le monde de la dépendance pétrolière au Moyen-Orient. 

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Le mot d'ordre est de renforcer la tendance de trouver et produire sa propre énergie ou une énergie provenant de régions qui ne sont pas au beau milieu d'une guerre de religion majeure.".

"Connexions" reposait la question des énergies non-conventionnelles à la population belgeLa Belgique, jusqu'ici, s'approvisionne en électricité à l'étranger à raison de 30% de sa consommation. Le problème des fissures dans les centrales nucléaires a réveillé les craintes de pouvoir s'approvisionner en énergie pour les grands froids de l'hiver. Le gouvernement français ne veut pas entendre parler d'extraction des gaz de schiste sur son sol alors que les États-Unis, toujours pragmatiques, se sont lancés à fond dans cette bataille. 

Le recours aux gaz de schiste pourrait augmenter le PIB américain annuel des  de l'ordre de 0,2%. Un atout appréciable mais pas nécessairement une révolution et qui sait, peut-être, une autre fois de  "kick the can down the road".  

Et puis quand y a plus, on peut toujours en fabriquer. Les micro-algues n'attendent qu'une exploitation. 

Le livre de Yves Cochet "Pétrole apocalypse" rappelait que les énergies fossiles étaient déclinantes.

Mardi dernier, c'était lui l'invité de la Première pour en parler.

Pour lui,  son crédo, c'est revenir à l'énergie verte, au durable, à la récupération, au recyclage et oublier les énergie fossile comme le charbon.

Une heure de soleil fournit l'électricité pour toute la planète pour un an. Il envoie 7500 fois plus d'énergie que l'humanité en consomme mais ce sont les plantes qui en profitent le plus avec la photosynthèse. Tout à fait. 

Les énergies renouvelables deviennent de plus en plus importantes. C'est évident. 

Le "Science et Vie" de juin 2011 titrait "Un succès sous condition" en parlant des deux voies: panneaux photovoltaïques et centrales à miroirs.

Former 500 réacteurs nucléaires et des milliers de centrales au charbon ou à gaz alors que le coût du solaire est à multiplier par quatre, c'est une place difficile à trouver au soleil entre centraliser ou autonomiser. C'est aussi un besoin d'inventer la batterie efficace qui récupère et stabilise l'électricité bien plus longtemps qu'aujourd'hui.

A la mer Rouge, le soleil produit 300 W par m2 et par an, tandis qu'à Londres, cela descend à 105 W/m2/an. Toujours une question de rendement.

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Dans le désert du Sahara, il faut aussi prévoir le nettoyage des capteurs pour contrer les vents de sables. Comme rien n'est à proximité, ce serait aussi passer au courant continu de un million de Volt pour contrer le problème de perte suite à l'effet de Joule du courant alternatif.0.jpg

Quant au vent, là, tout dépend du souffle. Que l'on jette un coup d'oeil vers le Danemark, là, où on les installe en mer, ces belles éoliennes. La marée motrice avec les marées de La Rance, ce serait con de ne pas aller lui prendre ce qu'elle a dans le ventre.

L'Islande, sur ses volcans, avec la géothermie, est certainement avantagée.

En résumé, tout n'est pas exploitable et rentable, ni propice partout. 

Le solaire spatial avec satellites et lasers à infrarouge, cela marche, ce serait une bonne solution quand il n'y a pas de nuages à traverser pour arriver sur Terre. 

Avoir tort d'avoir raison trop tôt, c'est peut-être le risque des décideurs. Changer de mode de vie dans un sens ou dans l'autre, demande d'énormes investissements et un retour sur investissement pour réinvestir à nouveau dans un cycle sans fin.

L'obsolescence des matériels doit être comptabilisée avec la rentabilité. L'amortissement fait partie du prix.

Sans les subsides des États, les citoyens prendront les moyens les moins chers pour s'énergiser ou pour s'en prémunir. Beaucoup de sociétés de capteurs solaires locales se sont plantées, attaquées par la concurrence des prix bas chinois.  

Les nanotechnologies, aimées ou non, vont devoir révolutionner les idées reçus en multipliant la rentabilité par un facteur important.

La fusion nucléaire, le fameux "Soleil sur Terre" a coûté et coûtera encore des sommes considérables. Ok. C'est pour dans un futur de 50 ans. Encore d'accord. Quand on y arrivera le problème de l'énergie n'en sera peut-être plus vraiment un.0.jpg

Les gens n'ont jamais aimé avoir raison tout seuls.

Celui qui gagnera deviendra demain le maître à danser de la planète.

Ce sera celui qui aura les idées larges qui aura testé avant les autres, avec des vues opportunistes souvent plus hybrides qu'on le croit. Être hybride par opportunisme, c'est quelque part comme fait la Science qui n'est jamais contente de ce qui est à sa disposition et continue à chercher toujours autre chose de meilleur, de plus efficace, parfois à fonds perdus.

Yves Cochet rappelait, mardi encore, la phrase de Woody Allen, "il est toujours difficile de faire des prévisions, surtout lorsqu’il s’agit de l’avenir".

Quant au passé, imaginons ce qui se serait passé, s'il y avait eu un parti des écologistes, il y a un peu plus de 150 ans. La voiture, les voyages, n'existeraient pas aujourd'hui. Le pétrole a été exploité en 1857 en Roumanie et en 1859 aux États-Unis, dans l'État de Pennsylvanie. Cinquante ans plus tard, il y était devenu une matière première  stratégique.

0.jpgL'Atlas des utopies (Le Monde) a un chapitre qui imaginait un futur à 100% de renouvelable. Capter l'énergie au plus proche de la source solaire ou récupérer les orages. Une discussion intéressante et un graphique qui montrait les pays scandinaves parmi les candidats les plus vraissemblables. La Suède étant dans le top de tête actuellement.

Aujourd'hui, le pétrole dit non-conventionnel est une sorte de retour aux sources.

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Suivre les réflexes chinois qui n'acceptent aucune ingérence dans leur politique. Nous ne seront pas loin de ce qu'il faut faire.

Cette histoire de gaz de pétrole m'en a rappelé une autre: celle de Bourvil QUI avait un sketch toujours en noir et blanc qui disait "J'arrête de boire".

Lui, au moins, il devait avoir tout compris.

     

L'enfoiré, 


Citations:

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  • « Le désir c'est une énergie, et l'énergie c'est du désir.», Philippe Labro 
  • « En terme de préhistoire, on parle de l'âge de pierre, de l'âge du fer, de l'âge du bronze. En survolant toute l'histoire de l'humanité, ne devrait-on pas parler de l'âge du bois, du charbon, du pétrole ou de l'atome ?», Roger Molinier
  • « Mon grand-père allait en chameau. Mon père, en voiture. Moi, en jet privé. Demain, mon fils reprendra probablement le chameau », le cheikh arabe qui concluait le documentaire "Fin du pétrole".

 

Jouer à qui perd gagne

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Le gouvernement belge vient d'accoucher du budget 2013 après un mois de négociations. Charger de trouver quelques milliards de plus que d'habitude. Certains diront que ce fut accoucher d'une souris. 

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En fonction des sensibilités politiques, ce qui résulte d'une cogitation longue et pénible sera toujours plus ou moins apprécié en fonction de ce qu'on obtient ou non.

"Les décisions doivent rester équilibrées", une vieille déclaration de Joëlle Milquet du temps où on construisait le gouvernement.

Prophétique pour la suite.

Les décisions sont faites de bric-à-brac répondait l'opposition...

Réponse: "Qu'a fait la NVA? Niks, rien". Comme preuve, si Antwerpen a un bourgmestre NVA, la ville n'a toujours pas d'entité dirigeante en place.

Le but, cette fois n'était plus de former un gouvernement mais d'établir un budget pour 2013.

Six partis au pouvoir devaient se retrouver dans un "accord stratégique" pour contenter beaucoup de monde avec l'Europe en arrière-plan comme pilule amincissante.

Objectif atteint. Tous contents d'avoir réussi la quadrature du cercle autour de la table ronde des négociations.

N'utilisons pas trop le mot de "populisme", trop péjoratif et trop souvent utilisé en pointant du doigt, par l'un des côtés en visant  l'autre.

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Chacun sa chapelle, sa religion, pourait-on dire.

Au départ, sur les plateaux de la balance, il y avait le saut d'index à gauche et l'augmentation de la TVA à droite.  

Refusés, chacun.

Le budget devait se construire progressivement, million par millions pour atteindre deux nouvaux milliards. Un peu de précompte professionnel, de taxes sur la plus-value des entreprises, de taxes sur les primes d'assurance-vie, d'accises nouvelles sur l'alcool et le tabac, de combat de la fraude fiscale, de réduction des intérêts notionnels, de précompte mobilier et une nouvelle DLU.

Bien joué, Di Rupo, d'avoir refilé les frites bien chaudes de chez Eugène, aux partenaires sociaux, tout en introduisant les ornières sur le chemin et en espérant que Madeleine viendra.  

D'autres symboles, qui ont fait vibrer la balance entre gauche et droite. Le gel des salaires pendant deux ans en dehors de l'indexation automatique. Cela devrait plaire à l'Europe.0.jpg

Pour Martine Maelsckalck de l'Echo, écrivait que "les Belges seraient devenus les rois du marketing politique après avoir été les champions des compromis". Elle remarquait que "Des mesures pas indolores sont infiniment plus discrètes qu'un 'grand coup'"

Journal économique oblige, le problème de la compétitivité de la Belgique semblait être son soucis majeur. Effacer le soi-disant le handicap salarial belge vis-à-vis des pays voisins.

Une question: quel est le pays dans l'erreur et qui serait une vraie référence sans risques et sans reproches?

Alors, si on rasait gratis de chaque côté.

Bien vendre est précédé par bien acheté. Ce n'est pas uniquement les salaires qu'il faut prendre en compte dans les charges et les frais généraux. Les coûts de l'énergie (j'en parlais, il y a une semaine), les amortissements, les dépréciations, les redevances d'exploitation, les transports. 

Un belge sur deux accepterait de voir son salaire s'il pouvait travailler à proximité de chez lui ou à partir de chez lui. 

En fait, tout le monde à tort et tout le monde a raison. Tout dépend de l'angle de vision sous lequel on considère qu'il faut estimer une situation donnée. 

Il faut accepter de remettre en cause ses habitudes. 

Les habitudes? Rien de plus difficile.

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Alors, était-ce vraiment un mélange de chèvre et de choux à l'arrivée? Un peu de tout comme les fromages belges? 

Peut-être.

Les "budgeted" sont là pour être confrontés, un jour, avec les "actuals". Et, souvent, tout est dépassé.

Un petit exercice?

Imaginons jeter une pierre sur le fil de l'eau pour la faire rebondir le plus souvent possible, c'est observer le cas où la pierre va vraiment rebondir plusieurs fois et un autre, où le poids va faire couler la pierre dès le premier rebond. Tout dépendra toujours de la pierre choisie. 

En politique, c'est ce que l'on fait, en général, changer les pierres et re-tester le jet après l'avoir testé. Ça passe ou ça casse à chaque coup.

Un consensus, tout cela, du bric-à-brac trouvés entre une rigueur belge et la carence européenne?

Car c''est aussi aujourd'hui, que les dirigeants se réunissent pour fixer le budget européen de 2014-2020

Là, si on va rire à l'extérieur, cela risque de rire jaune à l'intérieur.

Les techniques de négociations, toujours les mêmes, avec trois approches

Gagne-gagne: Deux parties obtiennent au moins partiellement ce qu’elles veulent et personne ne se sent volé ou dupé.

Gagne-perd: S’il y a un gagnant, alors, par définition, il y doit y avoir un perdant. 

Perd-perd: Quand les deux parties sont déterminées à ne pas laisser l’autre gagner.

Le vieux truc de Verhofstadt était remis à l'honneur en faisant office de putsch de décisions.

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Sa technique était d'attendre le dernier moment pour se réunir et devoir décider en dernière minute en tirant à la barbichette de celui qui s'était endormi et tirer les marrons du feu quand ils étaient brûlants sous la couette, aux petites heures du matin. 

La bonne vieille technique du marchand qui veut vendre et qui découvre que son client trouve le prix à payer trop important.

Il y a les faux-semblant, ceux qui se croient plus riches qu'ils ne le sont en réalité.

Comment réagit le mon marchand?

En le satisfaisant à tous prix. En le tenant en haleine. En l'excitant par d'autres arguments mieux ciblés.

Il commence par enlever ce qu'il y a trop cher dans les deux plateaux de la balance tout en la tenant en équilibre.  

Rien n'est à jeter, seulement à postposer jusqu'au moment où le prospect deviendra plus riche ou qu'un autre prospect se présentera. Tout est à évaluer en fonction de la conjoncture.

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Dans la foulée, on apprenait que les banques chinoises sont sous le charme des outils économiques bruxellois. Et ils avaient l'air d'être contents sur la photo.

Le futur, en définitive, dépend s'il y a du vent, que la mer est calme et que l'orage est toujours remis à demain...

Si pas satisfait, il restera toujours l'humour d'un café. Qui nous apprenait qu'on écrivait à Di Rupo. Depuis, il plaide pour un ambitieux budget européen.0.jpg

Hier soir, c'était Anderlecht qui, parait-il, jouait son avenir. Un avenir bien sombre, alos, puisque Anderlecht avait perdu. Plus d'avenir? Non, un peu d'endorphine placé dans la potion magique. 

0.jpgUne autre compétition, celle qui décidera, aujourd'hui, du lieu où aura lieu l'Expo 2017 à Liège ou à Astana.

A la question "Si Liège n’obtient pas l’Exposition internationale, ce sera une désillusion ?", il fut répondu : "Non, pas du tout. On a le sentiment qu’on a déjà gagné par, cet élan que la candidature a suscité qui est irréversible. Une mobilisation citoyenne, une union sacrée, non seulement des autorités mais des forces vives, re-situer Liège, la Wallonie, et la Belgique de manière positive sur la carte du monde.". 

La fin justifie, toujours quelque part, les moyens employés. Mais quand, on joue "à qui perd gagne", là, cela devient vraiment magique. Ce n'est presque plus du jeu, c'est de l'obstination.

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Parce que s'il existe des distinctions entre les idéologies et les croyances, il y a heureusement des distinctions entre certains mots bien qu'ils soient considérés comme 'synonymes'. 

La semaine dernière, je ressortais le sketch de Bourvil avec l'alcool et l'eau ferrugineuse. 

En plus futuriste, sans tituber, cela pourrait être: "Être rigoureux, oui. Austère, non.".

Un vrai Thanksgiving, quoi, puisque c'était, aussi  le jour...

 

L'enfoiré, 

 

Citations:

  •  « Avant de négocier avec le loup, mets- lui une muselière. », Valeriu Butulescu
  • « Ce qui est à nous est à nous, ce qui est à vous est négociable. », Nikita Khrouchtchev
  • « L'histoire est un drame, mais je ne sais pas, parce que je ne peux le savoir, si c'est un drame qui finit bien », Bobbio

 

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And the winner is Astana:

 

(Астана en cyrillique, capitale en kazakh, anciennement Akmolinsk, puis Tselinograd, puis Akmola) est la nouvelle capitale du Kazakhstan. Elle a été inaugurée en 1998 par le président kazakh Noursoultan Nazarbayev, en remplacement de l'ancienne capitale Almaty (anciennement Alma-Ata). La ville (population d'environ 577 300 en 2007 et de 700 000 en 2011 dans l'agglomération) est située sur la rive droite de la rivière Ichim, au centre d'une vaste plaine formée de steppe.

 

 

Les pages jaunâtres

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L'eCommerce s'intensifie mais améliore-t-il les liens entre fournisseurs et clients? La pub s'en charge sous diverses formes comme les 'Pages Jaunes' devenues les 'Pages d'Or'Ce 29 septembre, l'enquête "Toute ma vie sur Internet" d"Envoyé spécial", rappelle que des "data miners" traquent sans relâche les informations offertes par les consommateurs. Infos, détournées par des virtuoses du net.

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"RegardezCeQueVousRatez.be", la publicité pour inciter à consulter les Pages d'or, "visitées 5,5 millions de fois par mois pour trouver une information d'achat pertinente", comme il y est dit.

Ces pages d'informations, payées par les fournisseurs de produits et de services ne sont nullement vérifiées en fonction de leur qualité, mais sont là avec la volonté d'être exhaustives. Les commerçants participants s'y présentent sous le meilleur jour.

Avant Internet, ces pages de publicités étaient imprimées dans un catalogue des fournisseurs appelé "Pages Jaunes". On n'est pas loin de chercher à l'éliminer. Enterré, aussi, le CD qui permettait une première approche informatisée de la recherche d'un fournisseur.

Une autre voie, les pubs par la distribution toutes-boîtes, mais elles sont chères, non écologiques, pas assez efficaces et de plus en plus refusées par les consommateurs. 

Les spams, les conseils gratuits via les emails, sont encore une autre voie. Les anti-spams fleurissent mais peinent à les repérer. Si les mailings se gonflent d'astuces pour les éjecter, ils sont dépassés en efficacité par ceux qui diffusent leurs "bonnes nouvelles" sous le couvert d'adresses multiples.

Ne jamais répondre aux questions contenant des informations personnelles par email, est devenu une obligation pour ne pas tomber dans le piège de pirates de données. Internet demande des ruses de Sioux de ce côté.   

Cibler les consommateurs pour obtenir le maximum d'impact et combler les désirs de prospects potentiels par des informations commerciales, c'est les séduire comme dans un jeu où on stimule le consommateur plutôt que de le solliciter à l'aveuglette.

Internet est devenu la cerise extraite du gâteau.

"C'est la plus terrible machine à espionner jamais inventée", estimait Julian Assange de Wikileaks.

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Siphonner les informations anodines des pourvoyeur par l'intermédiaire de Facebook, Google, Twitter...  et des cookies pour bénéficier des bienfaits sociaux qu'ils offrent, est devenu bien plus efficace et lucratif. "Facebook veut croiser les données des utilisateurs pour 'améliorer la qualité des publicités".

« Les commentaires que nous recevons de votre part nous sont très précieux, mais le mécanisme de vote a créé un système qui privilégie la quantité de commentaires par rapport à la qualité de ces commentaires», ont expliqué les concepteurs de Facebook dans un communiqué.

L'idée que tout est vendu avec l'idée de "gratuité" fait des miracles. Et, tout le monde semble y trouver son compte. 

Les canulars naissent suite aux peurs qu'ils pourraient donner

Tout est, en effet, en place pour pouvoir jouer le rôle d'un acteur de cinéma, condamné à ce rôle de "sale gueule".

Les prospects-clients jouent le jeu des producteurs, devenus les intermédiaires, les ambassadeurs des marques par leur support de choix.

L'influence quantitative et non pas qualitative est assurée par des boutons du type "J'aime" qu'offre Facebook, quitte à en devenir contre-productive dans son rôle du partage des informations.

Presser de tels boutons pour exprimer une opinion sans devoir la justifier, c'est le pied (et pas, la tête) ! Pas de suivi. Pas de plainte du service rendu. 

C'est cela le nouveau "travail" de prospection et de marketing. Les informations traditionnelles transmises via le bouche à oreille ne sont plus nécessaires. 

Des analyses comparatives existent mais sont rarement gratuites. Des organismes comme "Test achat" en Belgique, "Le magazine du consommateur" en France, offrent ce service mais ces informations sont payantes via abonnements.

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En Belgique, la publicité comparative entre les produits a été acceptée en 1999. Elle doit suivre des règles très strictes, édictées par une concurrence voulues "loyale". Elle ne peut être ni trompeuse, ni mensongère, ni dénigrante et doit suivre un cadre légal avec des critères objectifs et suivre les prix en respectant la concurrence avec les caractéristiques des produits du marché.

Ceci est possible à l'intérieur d'un pays. Internet dépasse allègrement les frontières et ne s’inquiètent  pas trop des réglementations nationales.

Les produits peuvent être évalués et comparés, les  services, c'est loin d'être le cas en citant des noms de fournisseurs de ces services.

L'eReputation s'est organisée dans les mêmes réseaux sociaux. Une série de mauvais avis peut signer l'arrêt de mort d'une entreprise. Quand c'est justifié par des arguments et des preuves, pas de problèmes. Les dérives qui passent par la fraude et les faux "bons ou mauvais commentaires" existent aussi via des avis positifs introduits par les sociétés elles-mêmes ou des avis négatifs destinés à nuire aux concurrents. Mensonges, excès, diffamations, injures dénigrantes en font partie.

Procédés tous condamnables avec des amendes qui peuvent aller jusqu'à 60.000 euros. L'article 99.11° interdit les fausses promotions. L'article 91.22°, les faux consommateurs. L'article 97, la publicité mensongère. 

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Dans le domaine du voyage, il est de commune mesure de chercher un avis pour une destination ou un hôtel sur un lieu de vacances. L'impartialité peut très bien se transformer en publicité bonne ou mauvaise via le droit de réponses et d'appréciation.

L'authenticité des messages demande plus que de vagues vérifications.

Certifier les avis par l'intermédiaire des IP, emails dans le processus d'introduction vérifiés par retour de courrier, une étape qui coûte cher. 

TripAdviser, "premier site de voyage du monde" filiale d'Expedia, avec 70 millions de visites par mois, en fait une devise de laisser parler ses clients satisfaits ou mécontents comme "Monsieur et Madame tout le monde". 

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C'est devenu une véritable industrialisation des avis. Le nombre faible ou important de commentaires influence aussi.

Rédiger des commentaires bidon sur commandes, un article récent du Vif-Express avait pour titre "Faux avis, faux amis, vraies tromperies".

"Que ce soit, pour acheter une tondeuse ou s'abonner à un profil Twitter, l'internaute aime suivre l'avis de ses coreligionnaires. Certaines sociétés spécialisées en ont fait un marché noir très lucratif".

Devant le dilemme du choix, ce sont les autres consommateurs qui prennent force de décision finale pour 70% des consommateurs addicts à l'orientation de concert.

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L'auteur de polars, R.J.Ellory avait, pour devise, "On n'est jamais si bien jugé que par soi-même" et assurait la promotion de ses livres via une fausse diversité d'opinions en prenant des pseudos multiples sur Amazon. Pratique qui fut décelée et révélée par Jérémy Duns sur Twitter suite à des artifices, des répétitions qui avaient éveillé les soupçons. 

La confiance ébranlée et la consommation de ses "conseils avisés" a, récemment, chuté en France selon Testntrust.

Les tops du commerce en ligne sont après le choix d'un hôtel, les chaussures, les spectacles, les films, les restaurants...

Les avantages reconnus par tous les consommateurs sont les prix, la disponibilité, les livraisons à domicile, le choix et la rapidité.  

Etablir des classements chez les fournisseurs de main d'oeuvre, une opération de longue haleine car plus difficile à réaliser. Plus coûteuse aussi en temps et en argent dans le cas d'un mauvais choix.

Tester les services d'un homme de métier, c'est payer de soi-même ou par l'expérience de quelqu'un d'autre fourni par le bouche à oreille. C'est parfois, malgré tous les conseils, remarquer qu'on s'est, en définitive, trompé de fournisseurs de services.

La règle de base est "ne pas choisir le plus cher, ni le moins cher" et garder en tête la fourchette respectable de ce que l'on est prêt à mettre sur la table. Une recherche minutieuse, parfois longue et toujours incomplète et aléatoire, quand le temps manque pour répondre à une réparation urgente. 

entrepriseLe "Home, sweet home" n'est pas toujours aussi "sweet" et il faut le préserver au sommet de sa forme.

Le bricolage avec le matériel efficace dans la transformation de soi en "tonton-la-bricole" l'espace de quelques heures vient à l'esprit. De l'expérience, accepter de partager le temps avec d'autres obligations familiales ou professionnelles s'imposent alors.

Mais c'est aussi rechercher sur Internet dans les Pages d'Or que cela peut se passer.

Pour les petits métiers, visiblement, ce n'est pas aussi simple de trouver la fée du logis. Tout dépend souvent de l'ampleur du travail. Les professionnels ne se dérangent pas pour des vétilles et des rafistolages. Il y a le travail au noir, toujours tentant. Plus officialisé, les travailleurs payés par l'intermédiaire de tickets prestations prépayées.

Pour les travaux plus importants, le Pages d'Or rayonnent en rubriques spécialisées pour satisfaire les consommateurs, les plus exigeants. Alors, on y va à la recherche de "la" perle salvatrice dans cette bible virtuelleSuspense assuré.entreprise

La profusion des étiquettes, les plus accrocheuses, rassurent presque et si ce n'était qu'elles mettent un peu de trouble dans l'esprit en se renvoyant l'ascenseur entre petites et plus grandes entreprises, rivalisant d'originalité ou simplement, plus grandes et stéréotypées.

Demander des offres... C'est pas gagné d'avance...  Un premier coup de fil. Un second. Un autre encore. Cela fait très professionnel d'avoir au moins trois offres.

Au téléphone, des voix chaleureuses, bien drillées répondent aimablement pour conforter votre choix.

Les offres arrivent, un peu plus tard... enfin, dans le meilleur des cas. La dernière tarde un peu. Il faudra l'oublier.

entreprise

Choisir l'une d'elles après des calculs astucieux.

Le thriller commence. 

Rendez-vous dans un créneau horaire, dans une fourchette étroite de temps ajustée aux timings fournisseur et client. Faire place nette pour faciliter le travail pour  attendre ces "experts". Puis attendre.

entreprise

Tant que le travail n'est pas fini, pas question d'intervenir dans trop de détails. 

Tôt dans l'après-midi, l'excitation  des débuts de matinée ne sont souvent plus là. Le client ressent que, pour les ouvriers, la fin de la journée approche à grands pas.

Pour couper court, le travail est terminé dans un délai un "rien" dépassé par rapport au planning.

La réception des travaux et la constatation que tout "semble" aller bien avant la facture à payer.

Les vices de formes c'est pour après. Rappeler la charmante hôtesse qui n'a plus les mêmes expressions enjouées que la première fois et se préparer au pire. Ecrire pour exprimer son mécontentement en se référant à la garantie comme une obligation de temps perdus. 

Mais, en attendant, c'est le retour à la case départ sur ce jeu de l'oie dans un cycle infernal...

Histoire caricaturale, cliché? Pas vraiment.

entreprise

Une émission radio, "C'est vous qui le dites" prenait, un jour, en charge les plaintes des clients envers leurs fournisseurs. Un coup de fil à l'entrepreneur et, tout à coup, les problèmes se résolvaient dans l'heure pour les jours qui suivaient.

Eva, l'opératrice virtuelle du helpdesk de Belgacom, a eu fort à faire avec M. Leduc, pas content des services de la société et qui s'en est plaint sur Facebook jusqu'à faire du buzz en proposant une compensation d'un an d'abonnement gratuit aux services de Belgacom. 

La génération "Y" s'indigne avec les mêmes outils des réseaux sociaux mais c'est aussi prendre quelques risques d'y consacrer beaucoup de temps et d'échouer. 

entreprise

Alors, on se questionne sur la qualité de ces "nuages" dans lesquels Internet plane. 

Y a-t-il une volonté de perfection, quelque part? On se rappelait des ISO 9000, des "quality first", des "zero defects" d'une certaine époque. 

Chacun semblait y gagner. L'un par la renommée sur la place publique. L'autre par la jouissance du travail accompli. 

La crise a adapté les règles.

Nous sommes, aujourd'hui, au jour où on parle de la pauvreté. Dès lors, on ne vend plus un produit ou un service pour sa qualité, on les vend grâce à son prix avec le travail de racolage de la pub.  

De plus, l'introduction de sous-traitants dans la filière, amortit les prix et les responsabilités de chacun des acteurs. Si Internet avait ajouté la couche de "relative protections" entre ceux-ci, leur recherche via les prix le plus bas, entraîne irrémédiablement des dérapages. 

La relation "prix-performance" dépend de facteurs inconnus du client potentiel.

"La gratuité des contenus internet pourra-t-elle perdurer éternellement?", lisais-je dernièrement. Une question presque innocente, aujourd'hui... et pourtant... 

L'eCommerce est venu s'insérer comme un outil d'informations citoyennes, un outil de persuasion et parfois de dissuasion.

Mardi, la radio en parlait de ce eCommerce qui ne faisait que croître. En Belgique, les fêtes de fin d'année seraient là pour booster le commerce en ligne pour rattraper un retard vis-à-vis de pays voisins. (216 millions d'euros, soit 15% des ventes totales annuelles). Le commerce en ligne afficherait 40% de croissance. Dans les exemples mentionnés, le 3ème en micro-commerce en ligne posait même question: un blogueur, même intéressé, ferait-il un bon intermédiaire en écrivant un article promotionnel pour éviter la pub traditionnelle?

entreprise

La santé est aussi dans la course. Les cyberpharmaciens, eux, fourbissent leurs armes pour vendre en ligne les médicaments qui ne seraient pas liés à une prescription médicale.

entrepriseAlors, on lit innocemment que "La protection des consommateurs se renforce dans le eCommerce" pour un cas particulier d'un achat dans un pays étranger, en perdant de vue, les racines du "mal".

Il n'est pas dans mes intentions de faire le procès d'Internet qui  aurait comme acte d'accusation des points positifs et aussi négatifs. Le plus négatif est, surtout, du côté des emplois perdus qui, par son entremise, sont allés à la poubelle de l'histoire de la virtualité.

Internet a pu progresser par les avantages qu'il apportait et qui effaçaient, judicieusement et juteusement, les inconvénients. 

Si Internet trouble et/ou trompe ses interlocuteurs, sous influence d'une publicité mensongère, là, commencera vraiment le grand chambardement du virtuel en marche arrière. La gratuité d'Internet aura vécu et les Pages d'Or, écornées, pourront être qualifiées de "jaunâtres".

"Le mois de décembre, crucial pour l'histoire d'Internet" avec le regard de contrôle de ITU (International Telegraph Union) avec des idées comme:

  • Personne ne possède Internet.
  • Internet n'est pas transparent.
  • Internet, un système trop ouvert, trop pragmatique, trop démocrate, trop "bottom-up gouvernance". 

Au début de "Réflexions du Miroir", j'avais écrit "Internet reste net". C'est encore plus nécessaire, aujourd'hui, pour contrer les envies de fermer les robinets de l'Information, avec un "I" majuscule.

Internet est passé au travers de trop de nuages de l'illusion, qu'il faut espérer qu'il ne devienne, exclusivement, un autre miroir, celui aux alouettes.

 

L'enfoiré,

 

Citations:

 

  • "Dans le commerce, plus le prix est modique, plus l'étiquette est grande.", Tristan Maya

  • "Lorsqu'un commerçant affirme que le client est roi, méfions-nous de la guillotine.", Robert Sabatier
  • "Il est rare qu’un nuage prenne la forme d’un nuage", Ylipe

 


Saint-Nicolas est furieux

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Le 6 décembre, c'est ce qu'on appelle la Saint-Nicolas en Belgique. Si le Père Noël est une ordure, que serait Saint-Nicolas s'il pouvait parler de lui-même?  

0.jpgSaint-Nicolas a toujours été aimé par les petits enfants. Mais, le modernisme est là. Il a fallu qu'il s'adapte aux nouvelles technologies. 

Je lui laisse la parole pour commenter ce qui est écrit à son sujet sur Wikipedia et ailleurs.

"La fête de Saint-Nicolas est principalement tournée vers les enfants, mettant en scène le saint Nicolas de Myre. C'est une tradition vivace dans plusieurs pays européens, qui se déroule le 6 décembre ou le 19 Décembre pour l'Église orthodoxe utilisant le calendrier julien. On fête la Saint-Nicolas surtout aux Pays-Bas, en Belgique, au Luxembourg, en Flandre française, dans le département des Ardennes, en Franche-Comté, en Alsace, où elle est fortement ancrée, et en Lorraine dont Saint Nicolas est le saint patron, en Allemagne, en Autriche, en Croatie, en Hongrie, en Pologne, en République tchèque, en Lituanie, en Roumanie, au Royaume-Uni, en Ukraine en Slovaquie, en Serbie, dans le Canton de Fribourg en Suisse, etc. Les traditions diffèrent selon les régions. Un trait commun à ces célébrations est la distribution de cadeaux ou friandises aux enfants, qui est parfois substituée par celle du Père Noël.".

- D'abord, je remercie l'enfoiré de m'avoir aiguillé sur ce qu'on disait de moi. Tout cela pour dire, à quel point je dois être partout pour satisfaire les enfants. A lire la suite de ce que ce Wikipedia écrivait au sujet de la Belgique, j'ai avalé ma barbe, à chaque partie du texte. Dans ce petit pays, en plus, je dois faire attention de bien répartir les jouets en fonction de la langue du bambin.  

"Saint Nicolas est appelé Sinterklaas chez les néerlandophones qui débarque, comme aux Pays-Bas, sur un cheval blanc d'un bateau venu d'Espagne"

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- En Belgique, là où on parle le néerlandais, une ville porte mon nom. Quant à mon cheval blanc qui serait venu d'Espagne, là, l'auteur de ces lignes doit avoir un problème d'orientation ou de vue. C'est en carrosse avec des chevaux blancs ou noirs, mais c'est le Père Fouettard que est peut-être roussi au soleil d'Espagne. Cette fois, comme vous pouvez le voir sur la photo souvenir ci-jointe, j'avais mission d'apporter un nouveau bourgmestre à Anvers dans ma hotte. Oui, vous avez bien lu. On m'avait dit qu'il avait diablement été rabotté. Là, on prend les enfants du bon dieu pour des canards sauvages. Le 21 novembre, je suis arrivé à Bruxelles. Pas en bateau, mais en péniche et sur le canal. Pour un épisode de la croisière s'amuse, faudra repasser. Personne ne sait que j'ai vite le mal de mer? En avion, peut-être, et encore. J'ai mal au coeur en l'air. En plus, cette fois, le vol Ryanair en provenance de chez moi, m'a obligé à me serrer les coudes sur mon siège pendant des heures à ne plus savoir respirer. Une croisière sur rail avec l'Orient Express, oui, cela me botterait bien mieux. 

0.jpgVu mon âge, je n'aime plus trop les voyages même une fois par an. J'aimerais prendre ma retraite et laisser la place à plus jeune que moi. J'ai les qualifications requises pour pouvoir bénéficier d'une pension, suite à une carrière complète. 

"Chez les francophones, il se déplace avec un âne magique mais également, on le trouve quelques fois en compagnie de Père Fouettard et de son âne.".

- Là, j'aimerais bien qu'il soit "magique", ce vieux bourricot. Souvent, il me joue le scénario de l'âne de Buridan entre la carrote croquante ou rappée, avec une menace de ne plus avancer. J'avoue, je suis parfois fâché avec le Père Fouettard, mais qu'est-ce que je ferais sans lui. Il est toujours aux aguets pour éviter les conneries de cette bourrique. Je suis chargé de chercher des sponsors pour mon opération "enfants sages". Je dois chercher des représentants de ma modeste personne pour répartir le travail de management. Quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai entendu que les comédiens avaient subi une diminution de leurs subsides. Mes représentants sont devenues plus rares avec des budgets plus limités.  

"Dans les deux cas, il vient la nuit du 5 au 6 décembre pour déposer cadeaux et friandises, notamment des figurines en chocolat, des nic-nacs ou des spéculoos à l'effigie du saint, dans les souliers des enfants sages. Il est de tradition de laisser un bol d'eau (ou de lait) et une carotte devant la cheminée de la cuisine ou du salon pour l'âne, et un verre d'alcool pour Saint-Nicolas".0.jpg

- Je pique aussi les spéculoos à mon effigie. Ringard et chiche, ce  Wikipedia. Pour être plus complet, plus circonspect, dirais-je, je devrais agrandir ma besace. Les PC, les Playstations sont devenues tellement lourds et encombrants pour passer dans les cheminées même si les iPod, les iPad, et ses copains sont plus légers pour mon dos plein d'arthrite. Quand je pense aux papas, je me dis qu'ils sont peut-être responsables du choix de leurs rejetons. Faut pas les oublier, ces papas-là. Ils ont leur mot à dire et les temps sont durs pour eux. L'année passée, encore, c'était la bérézina, mais je croyais qu'on aurait trouvé des solutions à ces crises de m....

"Le lendemain matin, on retrouvera le verre ou le bol vide et la carotte mangée. Cette pièce sera également fermée à double tour devant les enfants comme preuve que Saints-Nicolas rentre bien par la cheminée".

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Là, ils pensent que cette pièce ne passe pas au travers des appartements des villes, devenus tellement étroits et avec des prix au mètre carré tellement élevés que fermer une pièce ce serait condamner tout l'appartement. 

"Saint-Nicolas passe, début décembre, dans les écoles ou dans les centres publics pour demander aux enfants quels cadeaux ils désirent, voir s'ils ont été sages pendant l'année et pour leur donner des friandises.".

- Début décembre? Vrai et faux. Il y a bien longtemps, il y avait une opération qui faisait cela. J'ai la mémoire qui flanche. C'était une époque pendant laquelle on préparait longtemps ma visite où, avec un numéro de téléphone en six chiffres qui commençait par "48", quelque chose. Je lancerais bien l'idée d'un Nicolaton au lieu de me trimbaler à faire de la promos des magasins depuis début novembre.

"Les enfants sont souvent invités à rédiger une lettre qu'ils adressent au "Grand Saint",  service de la Poste belge, rue du Paradis n°1, 0612 CIEL7)."

- Une lettre? Je reçois aussi plus d'emails en style SMS, parfois, aussi, des messages sur mon mur de Facebook ou même des Twits. Je me demande si ceux qui m'écrivent croient toujours en moi ou s'ils sont simplement intéressés par les cadeaux.

"Pour les écoliers, plusieurs semaines avant l'arrivée du grand saint, ils se doivent de déposer une paire de chaussures chaque soir devant la porte de leur chambreCeux qui ont été sages découvrent chaque matin une friandise typique différente chaque jour : massepain, chocolat, clémentine...".

- Là, il me prennent pour le Père Noël. Faudra que je le lui dise à mon collègue. Une vieille paire qui traîne dans une boîte? Quant au massepain, au chocolat, aux clémentines, cela me botte tout autant, et parfois, je prends ma part, sans rien dire

La Saint-Nicolas en Belgique est également une tradition estudiantine qui veut que l'on dépose une assiette ou une paire de chaussures la veille devant sa porte et que chaque cokoteur, comme colocataire de chambre d'étudiants, y dépose discrètement des friandises.

- Voilà, que je comprends d'où elles viennent ses friandises. Ce sont les étudiants qui les fournissent pour les distribuer. Mais qui paye le cot de l'étudiant? La réponse n'est-elle pas dans la question?

"À Liège, à Mons, à Bruxelles et à Namur, il existe aussi la Saint-Nicolas des étudiants : un cortège défile dans la ville avec des chars et les étudiants collectent des piécettes auprès des passants pour s'offrir des bières lors de la guindaille qui clôture la journée."

- Là, on me confond avec la Saint-Verhaegen. Ce Saint-là n'a rien à voir. Aussi en crise? On ne me l'a pas dit. Des magasins  bondés de jouets, on n'en parle pas? Je viens de Myre, donc de Turquie. Si on veut je peux apporter des loukoums, des baklavas et du thé à la pomme.

Puis, furieux, j'ai quité ce Wikipedia. J'ai continué mes recherches.

Je suis tombé sur d'autres légendes sur moi:

0.jpg"Né vers 270 à Patara en Lycie. Evêque de Myre, il mourut un 6 décembre mais les historiens ne se mettent pas d’accord sur l’année de sa mort. Jeté en prison sous le règne de l’empereur Dioclétien, il a participé au concile de Nicée (325). Il est le saint patron de la Grèce, de la Russie mais aussi des écoliers, des bouchers, des épiciers et des bateliers. On lui attribue son plus populaire miracle dans la légende des 3 enfants tués, découpés en petits morceaux et mis au saloir par un boucher... avant d’être rendus à la vie par Saint Nicolas, 7 ans plus tard. Une très belle histoire souvent illustrée naïvement dans les livres d’images anciens mais une histoire qu’on n’oserait plus raconter, aujourd’hui, dans le contexte meurtrier qu’a connu la Belgique ces dernières années. Selon une autre légende, il sauva également 3 officiers romains condamnés par l’empereur. En fournissant une dot à 3 jeunes filles nobles de Patara, il empêcha leur père de les vendre comme esclaves. Devenu ainsi le protecteur de la vertu des jeunes filles... encore que, dans certaines de nos régions, elles auraient plutôt tendance à honorer Sainte Catherine".   

- Je suis Nicolas de Myre, voilà mon histoire et mes légendes. Point.

J'en ai marre qu'on me désigne comme le plombier, le sauveur à tout faire comme un saint de tout et de rien, qui ferait croire que je fais revenir les enfants et les grands à la vie.

Debout très jeune, je n'étais pas un saint, ni un enfant de choeur. Quant à être patron des écoliers, c'est vraiment surfait, pour moi qui ne savait même pas lire. Le boucher, c'était cet ignare de Fouettard qu'il fallait remettre sur le bon chemin. 0.jpg

Certains m'ont vu, récemment, comme on le raconte icihabillé de mon costume en train de faire la fête, alors que j'avais voulu disparaître ce jour-là.

Jean-Pierre Verheggen me qualifiait de "Barbon lubrique déguisé en grand-père tranquille pour mieux donner le change aux jeunes mères de famille qui confient, naïvement, leur progéniture à mes genoux calleux et qui aime se faire photographier dans cette position avantageuse avec des milliers d'enfants que l'on s'étonne de retrouver, une semaine après, la frimouse et le petit popotin potelé sur Internet, ligne rose ! Nul n'ignore ce Membre du Conseil d'Administration de plusieurs grands magasins de grande distribution en grandes surfaces et d'ateliers de fabrication de jouets à la chaîne en sadomasochiste archiconnu, ouvertement autoproclamé sur tous les toits et accompagné d'un petit noir porteur d'un fouet panpan cucul pépette ou précédé d'un mignon savoyard qui lui ramone la cheminée par où il coulisse le grand soir en toute impunité.".

Il a parfaitement raison dans la plupart des points.  

La concurrence est très forte chez les Saints-Nicolas et il a fallu aussi me redonner une aura particulière chez les enfants de moins de 6 ans.

Saint-Nicolas, pour les plus grands, je suis parfois un pourri comme le Père Noël, comme le montre cette vidéo

Mon successeur de Noël, lui, il s'est déjà installé sur les chapeaux de roue de son traîneau, faux-jeton avec le capuchon sur les oreilles, à grignoter mes arrières. Il me pompe l'air. Il me vole la pareille, cette "ordure", alors que ma fête est aussi importante que la sienne...  

Voilà que sur la Grand Place de Bruxelles, ce collègue a reçu un arbre de Noël tout à fait spécial. Un arbre ultra-moderne, tout électrique qui clignote avec le son de la musique.

Oui, je sais, ce sapin a généré la polémique parmi la population traditionnelle. Un certain Bert, comme rapporteur de l'affaire s'est transformé en chanteur avec son café serré en main et les écoutilles sur les oreilles. La tradition qui se perdrait? 

Là, c'était trop fort pour moi. Je me trouvais entre Saint-Verhaegen et le Père Noël. Entre le premier, la Saint-V, qui recevait des sous avec les collectes des students mais qui avait reçu une surveillance toute particulièrement et le second, un arbre et moi, rien, sinon, ce Père Fouettard, tout noir. 

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Et si on installait un palmier avec des guirlandes sur la Grande Place, pour l'année prochaine? Cela me permettrait de retrouver ma lointaine Turquie.

On venait de m'en envoyer une image composite. 

Je vais créer un syndicat des Saints de la "bonne cause" et ainsi revendiquer mes droits de Saint.

Pas un Saint-confitures, mais un Saint pour petits et grands, de demandeurs d'emplois qui ne trouvent plus assez de travail pour assurer et soutenir ces jouets. 

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Les sponsors se font de plus en plus rares ou font la gueule. Le port du facteur, on ne me l'a jamais payé. Oui, la poste m'a évité, alors que moi, je me payais la version spéciale de "Saint Georoute". 

J'en ai marre de me laisser berner par ceux qui me sucent de toutes parts sans que je puisse me rebeller, de ces grands qui me donnent les boules dans la gorge qui, elles, ne sont pas à accrocher à un arbre. 

C'est la dernière fois que j'ai fait ce travail, si on ne m'écoute pas. Ils espèrent que je ramène quoi l'année prochaine?

Un éléphant, un dromadaire, la lune en plein jour?

Cette fois, j'ai même pensé partir en grève pour voir qui aurait eu le courage et l'audace de me remplacer.

L'année passée, déjà, j'avais exprimé mon mal-être.

Personne n'y avait prêté attention.

Cette année, on me dit passésiste et raciste.

Je vous dit, trop is te veel, comme on dit en Belgique.

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Je suis allé visiter les enfants malades et tout a changé dans mon esprit.

J'ai fondu et, du coup, je reviendrai l'année prochaine.

Je sens que vous voulez des preuves de tout cela.

Alors, allez voir quelques photos souvenirs de mon passage.

Pour me reposer de cette folle nuit, je regarderai la télé, demain soir, il parait qu'on va tout m'expliquer en tant que Saint Gourmand.

Et cela me plait. 

Merci de m'avoir prévenu, salut à toi,  L'enfoiré,


Bonjour à tous,

  Je vous informe que je suspends temporairement la publication des prochains articles pour raison de santé de mon épouse.

  Dès que la situation se sera rétablie, je reviendrai.

A bientôt,

L'enfoiré,

   

 

Citations:

  • « A petit saint, petite offrande. » et« A chaque saint sa chandelle.», Proverbes français
  • « Le saint de la maison ne fait de miracles.», Proverbe brésilien 
  • « A-t-on déjà calculé l'emprunte écologique de ce Saint-Nicolas », Thomas Gunzig  

Une fin en soi

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Jour +1, après la fin du monde. L'apocalypse googlée et tweetée convertie en une fin en soi. Et si on créait un conte de Noël avec l'aide de la Science? 

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Un "Science et Vie", hors série, s'accordait une spéciale "Fin du monde" en décembre.

Notre Terre et la vie ont failli disparaître  par cinq fois, il y a entre 443 millions et 65 millions d'années. Ce n'était pourtant que la 183ème fin du monde annoncée de l'ère moderne.

En mars 2011, après avoir parlé des Mayas, je revenais sur cette grande peur de 2012. A l'époque, un "Science et Vie Junior" pouvait effrayer les Juniors avec une rumeur bien que l'humour enrobait leur texte pour l'excuser.

Ce mois-ci, changement de décor.0.jpg

Le "GEO Ado" avait pour page de garde: "C'est pas la fin du monde". Le jeune Antoine de 11 ans s'y exprimait ainsi: "Je n'y crois pas trop, mais c'est flippant. J'ai découvert beaucoup de théories sur la glaciation, les inondations. Alors, autant en profiter.".

Ouf... En voilà un qui avait trouvé le palliatif ou son antidote... 

Le dernier "Question à la une" se préoccupait du prix des bulles de champagne, avant la rediffusion de l'émission, d'il y a un an, jour pour jour, et qui faisait, déjà, le buzz de cette fin du monde.
Si vous aimez cette présentation de notre histoire en quelques minutes, libre à vous.

Pour moi, le solstice d'hiver avec ses froidures me suffit amplement. 

Que faire le jour de la fin du monde?

Les réponses en commentaires proposaient quelques idées "fantasmagoriques", comme aurait pu le dire Dali. 

En film, l'"Apolcalypse selon vous" s'animait sous différents angles de l'imagination.

Faire des voeux avec un café serré?

0.jpgAvec l'humour en porte-bagages?

Non, plus la peine, ce fut un faux bond. Un pétard mouillé de l'"Apocalypse show" préparé par des 'fous du calendrier' qu'étaient les Mayas, qui n'avaient même pas prévu leur propre disparition!!!

ARTE consacrait la journée du 21, en parlant du village de Bugarach, "là où le monde s'arrête dans un ultime prime time". Tout cela pour accoucher d'une délivrance et d'une souris.

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Le dernier "Question à la une" se préoccupait du prix des bulles de champagne, avant la rediffusion de l'émission, d'il y a un an, jour pour jour, et qui faisait, déjà, le buzz de cette fin du monde.

Non, vraiment, difficile de trouver un média qui ne parlait pas de l'Apocalypse avec des arguments, plus farfelus les uns que les autres et dans un véritable business de la peur.

Pourtant, à y réfléchir, la fin du monde, elle existe, bel et bien, pour plus de 158.000 personnes, chaque jour, d'après les statistiques. Une fin naturelle, accidentelle ou, dite avec plus d'humour à des enfants, qui survient quand on oublie de respirer. 

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Une "fin en soi" qui devient une "fin pour soi", en quelques sortes.

Tout change et tout reste de même dans un mélange de passé, de présent et de futur, trimbalés ensemble, en fin de course, entre souvenirs du passé et  espérances du futur. 

C'est alors, que je me suis rappelé du premier épisode de "La magie du cosmos (à voir, la vidéo)" qui m'avait  passionné lors de sa première diffusion sur ARTE.

Elle parlait en résumé de: L'illusion du temps. 0.jpg

"Le temps, une dimension que nous ne comprenons pas vraiment qui gouverne notre vie, que nous mesurons avec une précision croissante depuis des millénaires en suivant le mouvement répétitif de la Terre et qui demeure encore l'un des plus grands mystères de la physique. La perception de son flux continu n'est rien d'autre qu'une illusion. Albert Einstein fut le premier qui fait voler en éclats l'hypothèse d'Isaac Newton sur un temps universel. Le mouvement dans l'espace affecte son écoulement avec une connexion fondamentale entre espace et temps, induisant au passage que passé, présent et futur existent de la même manière et sans distinction ! Plus on a de l'un, moins on a de l'autre. Le temps présent, passé et futur ne s'écouleraient pas, mais seraient comme gelés. Le passé n'a peut-être pas disparu et le futur existe peut-être déjà. Seul le présent est vécu avec une impression que les choses changent dans une perception sélective de tranches de temps. 

0.jpgSi un extraterrestre, très éloigné, s'écartait de la Terre, il déviera vers le passé, tandis que s'il s'en rapprochait, ce sera vers le futur. un Le rêve serait de voyager dans le temps par un trou de verre qui passerait d'un espace-temps. La flèche du temps reste pourtant irréversible alors que les équations physiques ne sont pas limités, elles, en inversant la vitesse. Remonter jusqu'au Big Bang, c'est aller vers le passé. Après lui, l'Univers est parti dans sa phase d'expansion dans un désordre croissant qui s'accélère, jusqu'au moment où le passé deviennent hors de portée, rendant ainsi le temps inexistant et le futur avec lui. A la fin, dans des milliards d'années, la matière aura vécu, transformée en antimatière. Le temps n'existera plus, dans la paix du vide et des trous noirs.". 

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Vous n'êtes pas soufflé en lisant cela?

Attention, la physique peut rendre fou ou rêveur. Quoique qu'entre les deux, je préfère la deuxième option.

Le cinéma a toujours aimé ce genre de film d'anticipation par la science fiction En 1985, "Back to the future"... et tant d'autres.

Tant qu'il y a de l'originalité imaginative, on en redemande... 

0.jpgIl y a près de vingt ans, un autre film,  "Un jour sans fin", imaginait la situation de quelqu'un qui "à chaque fois que le réveil sonnait, c'était la même journée qui recommençait pour lui. Il restait bloqué dans le temps jusqu'à ce qu'il ait donné un sens à sa vie.".

Donner un sens à sa vie le "Groundhog day" ("Jour de la marmotte")?

Facile à dire, direz-vous.

Quand je pense à mon banal réveil-matin numérique qui m'indique le temps mais par deux voies différentes: l'heure affichée sur l'appareil qui m'est utile pendant la journée et l'heure projetée au plafond, pendant la nuit. Il y a de quoi avoir des doutes quant à ce qu'il me donne comme heures...

Le plus souvent, les heures sont identiques, mais, ce serait sans compter sur les fantaisies de ce réveil-matin. 

Ce matin, une nouvelle fois, il m'indiquait deux heures complètement différentes. Ce n'était pas un retard de l'une par rapport à l'autre, mais une réinitialisation qui s'était produite la veille à l'heure du plafonier. 

Je me réveillais, donc, avec l'affichage au plafond des chiffres qui indiquaient "21:35". J'étais arrivé sur un autre fuseau horaire. La cause: une énergie statique provoquée par un mouvement des couvertures qui mal digérée, avait perturbé l'horloge dirigée vers le plafond. 

D'imaginer sortir de l'espace-temps par téléportation, il n'y avait qu'un pas, vite franchi dans l'obscurité de la chambre.

D'abord, ce fut une pensée pour Bob, le héros de mon roman "Vengeance au futur antérieur" qui, lui, vit à San Francisco, justement, dans ce fuseau horraire. 

- Que faisait-il, ce soir-là, devant son ordinateur? Commençait-il à préparer la dinde de Noël?

En combinant le tout, cela donnerait quoi? 

Un conte de Noël?

Il fallait aller encore plus loin et chercher autre chose.

Le temps, une illusion, était-il dit dans le documentaire. L'illusion, sans verser dans l'anamorphisme?

Un beau départ pour un conte, non?

Alors, tout d'abord, pour mettre en appétit, une question bête: "Pourquoi le Père Noël ne change-t-il pas, d'année en année, malgré son grand âge et qu'il affiche toujours une santé de fer?"

Votre réponse serait, en fonction des convictions religieuses, parce que le Père Noël, ce n'est pas lui, ce sont ses représentants, ses délégués et ils se renouvellent tous les ans.
D'accord. Mais, encore... un peu d'imagination, que diable! 
 
La magie du cosmos parlait d'extraterrestres. Et si le vrai Père Noël en était un?
Sans blague... S'il revenait parmi nous, tous les huit ans, après un long voyage interstellaire pour atterrir, toujours au même endroit, en Laponie? 
 
0.jpgComme grand voyageur devant l’Éternel, figurez-vous qu'il aurait dans ses attributions, la supervision de deux galaxies. Cela l'obligerait à passer de l'une à l'autre en permanence pour se rendre compte de leur évolution et de les comparer.
Ce serait entre l'étoile la plus proche Alpha Centauri avec son exoplanète, peuplée de Centauriens et nous, à 4,3 années lumière, sur la Terre.
 
Son voyage, bien entendu, il ne le ferait pas à notre vitesse de tortue.
Son vaisseau et ses rennes spatiaux auraient au compteur une vitesse maxi d'un milliard de kilomètres à l'heure, dans le vide sidéral.
 
Sa dernière visite chez nous remonterait, donc, à Noël 2003. 
  
Ainsi, il n'aurait jamais connu nos crises à répétition, nos changements de politiques, nos difficultés à tenir la barre.
L'Europe serait encore une Europe sans beaucoup de problèmes apparents. Les gens de pays du Nord visiteraient toujours ceux du Sud, en vacances, à la recherche leur soleil sans aucune arrière-pensée évaluées par les agences de notations.
 
Bientôt, le Père Noël revient, justement, de ce périple. Il avait entendu cette affaire de fin du monde et il a mis le turbo sous son moteur galactique.
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Le Pape vient de se lancer dans la modernité des nouvelles technologies: il tweete et cela a même fait sourire, Laurence.
 
En catimini, sur son iPad, comme nouvel utilisateur, le Pape a lancé des tweets vers le vaisseau spatial du Père Noël pour préparer sa venue. Ils disaient, en latin (pour la traduction -> (*):

-@Noël: Allelouïa, Pater Noël, acta non est fabula ad litteram. Desinit in piscem. Homo homini lupus ad vitam aeternam.
 
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-@Pontifex: Credo quia absurdum. Varium et mutabilem. Ubi solitudinem faciubt, pacem appellend. Beati pauperes spiritu. Carpe diem, Pater. Alpha et OmegaSustine et abstine. Quid novi?",  répondit le Père Noël.
 
-@Noël: Ab hinc, nihil. Abyssus abyssum invocat. Mondi fluctuat nec mergitur, consensus omnium. Ignoti nulla cupido. Paulo majora canamus. Sit tibi terra levis. Ab falsis principiis proficisci. Festina lente. Omnia vincit amor. Dominus vobiscum, Noël.
 
Le Pape ne reçut plus de réponses.
Les communications stellaires sont parfois aussi impénétrables que les voies du Seigneur.
 
Mais ce que le Pape avait oublié, c'est que pendant ce temps-là, pendant qu'ils twittaient, lui, il aura bien plus vieilli que le Père Noël, qui, à son retour, aura rajeuni.
 
Alors, si jamais, après avoir testé la résistance de sa barbe, vous rencontrez le vrai Père Noël, le "voyageur", surtout, ménagez le. 
Il en saura, peut-être, bien plus long sur votre passé et sur votre futur pour l'avoir entrevu tout à loisir pendant son long voyage.
Mais, comme il ne l'a pas vécu, il n'en a pas subi les effets non plus.
 
Ne lui racontez pas toutes les crises de votre présent qui vous passe par la tête. Cela risquerait de le tuer et, cela, ce ne serait plus la féerie espérée de Noël que je vous souhaite pour tous.

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Kroll avait eu la même idée en imaginant la situation d'Arafat qui exhumé, devrait en avoir gros sur la patate en remarquant ce qui avait changé depuis huit années. 
 
Après, sa visite de la Terre, le Père Noël repartira dans sa navette spatiale pour un nouveau cycle.

Cela ne vous fait pas rêver, ce CDI?
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Si ce n'était pas s'assurer un job sans fin, qu'est-ce que ce serait alors?
 
 
 
L'enfoiré,
 
 
(*) 
-@Noël:La pièce ne s'est pas jouée à la lettre. Elle a finit en queue de poisson. L'homme est un loup pour l'homme dans la vie éternelle.

-@Pontifex: Je le crois parce que c'est absurde. Chose variable et changeante. Où les hommes font un désert et disent qu'ils ont donné la paix. Bien heureux les pauvres d'esprit. Mets à profit le jour présent, Père. Du commencement à la finSupporte et abstiens-toi. Quoi de nouveau?", répondit le Père Noël.
 
-@Noël: D'ici, Rien. L'abîme appelle l'abîme. Le monde est battu par les flots, mais ne sombre pas dans le consentement universel. On ne désire pas ce qu'on ne connait pas. Que la Terre te sois légère. Chantons des choses un peu plus relevées. Hors ce qui résulte de principes faux. Hâte-toi lentement. L'amour triomphe de tout et que le Seigneur soit avec vous, Noël.
 
 
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Citations:
  • « Il faut continuellement commencer par la fin. », Stanislaw Jerzy Lec
  • « Mieux vaut un but sans fin qu'une fin sans but. », Anonyme  
  • « La vie, c'est comme un tour de manège dans un parc d'attraction. On continue l'aventure en se disant que c'est réel car notre esprit détient ce pouvoir. Quelle importance, d'ailleurs, puisqu'on peut changer le manège à tout moment entre la peur et l'amour", Bill Higgs

2012, une nouvelle année de transition à la belge, avec un peu de tout

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La Belgique à l'heure des bilans de 2012Une année qui ne compte pas moins de 70 élections dans le monde (Sénégal, Russie, Serbie, Algérie, Grèce, États-Unis, Chine...). A la veille d'une démocratie mondiale? Mais alors, de quelle démocratie faudrait-il parler? Mais, restons en Belgique, si vous le voulez bien... 

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A l'heure de clôturer l'année 2012, il s'agit de confronter les espoirs d'il y a un an, avec les réalités ... 

Avec un certain humour non dissimilé, une banque avait, alors, sauté l'année 2012 et souhaité une bonne et heureuse année 2013 en promettant d'y veiller ensemble en 2012. Pas beaucoup de précisions sur la technique à adopter... 

Fin de l'année passée, en Belgique, il s'agissait de transformer les difficultés en nouvelles opportunités pour suivre le Premier ministre belge, Di Rupo, fraîchement institué, après une crise de 541 jours. Le pays était entrée dans le Guiness book des records à la recherche de compromis gouvernementaux. 

La récession européenne est plus que jamais à l'ordre du jour.

La pauvreté est toujours à l'orée de l'horizon avec des dettes jusqu'au dessus de la tête qui créent la panique pour certains.

Était-ce une année pour rien, comme les précédentes?

Constater après coup est toujours plus intéressant que de faire des pronostics sur le futur. Une année, c'est comme une heure, une minute, une seconde, pas grand chose en définitve.

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Le Vif-L'Express de fin décembre 2011 titrait, « 2011. La chute des icônes + Tous les défis de 2012 ».

Alors, que pouvait-on faire en 2012?

La rédactrice en chef signait son édito par ces mots: "2012: annus mirabilis". Les articles se suivaient et déclinaient le passé avec des vue sur le futur.

« La génération 2011, c'était "Indignez-vous" », d'après Hessel. Force est de constater que les indignés se sont souvent résignés ou se cherchent une renaissance. Le G1000 a pu constater que la démocratie était en crise, perdue entre populisme et technocratie et dont son initiateur demandait une petite dépression post-natale (Rapport final du G1000).

Ruper Murdoch, "De magnat à paria" est entré au purgatoire dans une retraite dorée.

Au sujet de Michel Daerden, on lisait "Le ridicule peut tuer". Il est décédé avec le pathos en plus mais sans ridicule. 

Pour Jean-Luc Delarue, "Come-back raté". Celui-ci le restera avec en plus le mystère dans les charnières.

Hosni Moubarak, le "Raïs déchu" a été remplacé par un successeur. Tout aussi gourmand, il est rejeté par 46% de la population.

Silvio Berlusconi, s'y revoit déjà. Chante-t-il "Ça s'en va et ça revient" dans sa version "remake"? 

Jean-Luc Dehaen, "l'icône" est aux oubliettes dans une retraite dorée.

Bart De Wever, "De l'exploit aux abois?. La N-VA règne, mais ne gouverne pas". Il est en stand-by à Antwerpen.

Les analyses, elles, énuméraient, dans le détail, les points qu'on attendait de 2012 au vu des évènément de 2011.

« La Belgique, peut-être, engagée dans une longue phase de tensions sociales», c'est bien le cas entre riches et pauvres.

« Faire ceinture et croiser les doigts », c'est avec beaucoup d'austérité et une pincée infime de relance avec les trous trop larges dans la ceinture pour la fixer.

0.jpg« Le cap des 11 millions d'habitants », franchi perdus parmi 7 milliards sur notre Terre.

« Pippa, c'est du pipeau », Kate a repris le flambeau dans une année du style "Astrid".

« La dynamite Dexia », a bien explosé comme une bombe à fragmentation.0.jpg

« Mittal éteint la sidérurgie » et on aperçoit les derniers feux. C'est à Florange en France que les dernières étincelles crépitent.

« Etre compatible avec le processus démocratique », on pourrait désormais à la lecture de certains commentaires se demander qu'est-ce que la démocratie?

1.jpg« Révolutions arabes, une longue marche » et « L'islam ira où il veut aller » La longue marche ressemble à une course aux alouette avec, en plus, de l’endurance, de la persévérance et beaucoup d'innocence, à la recherche d'un point extrême islamafistise. 'Les Frères Musulmans payent des hommes de main pour agresser les manifestantes sur la Place Tahir au Caire"

« L'atome, energia non grata », une réaction qui, dans l'immédiateté des réflexions, pourrait mener à l'extinction des feux de l'amour.

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« Kabila rempile sans vraie légitimité », S'il l'assume, le M23, lui, rabaisse la légitimité. 

« Qu'est-ce qu'un personnage comme DSK a réellement de gauche? » Aujourd'hui, parler de la gauche serait répondre "La gauche? 

C'est par là que je me lève le matin, non". DSK, l'inconscient de la République, comme il était dit, vient de conclure son "affaire de jambes en l'air" au prix fort.

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« Ces oracles qui nous gouvernent », toujours attentistes les agences de notation, se branchent sur Wikileaks en véritables faucons crécerelles dans une position de "Saint-Esprit" avec la tête immobile.

Un coup de frein sur la création d'entreprises en 2012.0.jpg

De 2012, on retiendra les rétros souvenirs des radios publiques francophones, qui se sont succédées cette semaine.

Celle de Suisse, la RTS, est entrée en communion avec celle de la Belgique, par un drame, une nuit du 13 mars ou 14 mars.

Alex Vizorek était chargé,  cette semaine, de reprendre le flambeau des 'cafés serrés' avec les évènements de 2012 en Belgique avec humour.

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Vadot a construit ce poster de 2012 avec le fil rouge de la crise économique qui donnait l'idée d'un jeu de quilles (best of). 

0.jpgPour le Vif-L'Express de fin 2012, l'année a été celle des trahisons. Le Realpolitik a eu son sortège de duperies dans lequel le chacun pour soi a été de la partie.

Il se pose la même question au sujet de DSK, un an plus tôt: "Di Rupo est-il de gauche?". 

L'alphabet de 2011 faisait partie du magazine récapitulatif de l'année 2011, mentionné plus haut. 

Comme on est jamais mieux servi que par soi-même, voici, l'alphabet de mon année 2012: 

A: Amérique

B: Bruxelles ou Bluzz 0.jpg

C: Capri ou Cappadoce

D: Dérision

E: eBusiness ou Elections

F: Fidélité

G: Griffes ou Google

H: Histoire

I: Inventeurs

J: Jaunes (pages)

K: Kodak

L: Laos ou Londres

M: Monétarisme 

N: Nanotechnologie 

O: Ommegang

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P: Pessimisme ou Photos ou Psychopathe 

Q: Québec

R: Rituel

S: Spéculation ou Solidarité ou Statistiques

T: Timeline ou Tabou

U: Uilenspiegel

V: Vendredi ou Vengeance ou Vieillir

W: Wépion

X: CompleXité (des Maths)

Y: Yéyé

Z: Zéro et un

Quant aux élections, les américaines et françaises ont été les plus  médiatisées. Celles de la Chine, tout aussi importantes, sinon plus, s'est produite dans plus de discrétion. 

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Quelles sont les certitudes sans appeler Madame Soleil? Assimiler 2013 à une cinquième année charnière?
 
Les mots clés seront réformes des pensions, austérité, compétitivité, déficits, gel des salaires, faillites, restructurations, chômage...
 
Après avoir frôlé la récession avec une croissance au raz des pâquerette et être entré plus en stagflation que de récession pure et dure, pour des consommateurs qui ne veulent plus consommer mais qui épargnent pour des jours meilleurs qui n'arrivent pas assez rapidement.
 
Pas bon tout cela !

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La Belgique est devenu un paradis fiscal pour les plus riches et un puits sans fond pour les moins riches ou plutôt un tremplin vers d'autres horizons encore plus "efficaces".
 
Depardieu devenu le Manneken fisc pour les Français, a bien compris son avantage, mais, c'est le bourgmestre d'Estampuis qui se demande si l'on avait déplacé la Tour Eiffel en Belgique.

Lors de ces fêtes de fin d'année, les départs en avion ont toujours été là avec à l'horizon de pays plus ensoleillés. Les transactions bancaires virtuelles ont brisés des sommets. La Belgique en pince toujours pour le homard canadien. Tout ne serait donc pas totalement perdu. 
 
Le gouvernement Di Rupo recevait un bulletin en demi-teinte. Ouais...

0.jpgLe discours du Roi de Noël n'en finissait pas de faire des vagues d'indignations dans le Nord et de justifications dans le Sud. Trop se traduit, peut-être, en "te veel" dans le Nord...
Le Paris Match a qualifié de courage dans la volonté de défendre son pays alors qu'en Flandre on parle de creuser sa tombe.
Le livre "Le(s) Question(s) royale(s)" de Deborsu avait, il est vrai, jeté un froid glacial dans la cour royale. Une réaction mesurée était nécessaire.
 
Alors, quand on n'a toujours pas plus de pétrole, il faut des idées, au minimum, géniales.

Beaucoup regrettent le temps pendant lequel il n'y avait pas de... gouvernement...
 
Les projets de réformes tombent comme la pluie fine de cette fin de décembre. La définition du mot "réformer" est "modifier en apportant des améliorations". Non, peut-être. 
 
Quelques bons points, tout de même...
En 2012, le Bel20 a retrouvé sa jeunesse par un rebond de 20% en dépassant les 2500 points. Tenir le cap est la préoccupation basi... basique.
Le taux de référence est descendu à 2,06%, alors que la France était déjà descendu sous la barre des 2%. Passe, impair et manque. Partie remise. 
 
Réduire les C4 pour éviter l'hémorragie.

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Trouver un équilibre entre licenciements et les engagements.
Alors, on voit plus loin.
On parle d'une dynamique à l'Horizon 2022 pour la Wallonie.
Le nouveau patron de Dexia voit une sortie de sa crise de foie (ou de foi) pour 2018.
 
Des ponts trop loin? 
 
On apprend que les enseignants seraient, alors, tous payés au même salaire, ce qui, vu les commentaires, ne serait pas du goût de tout le monde. Le communisme n'est pas la solution.
 
Les étudiants deviennent des Tanguy à charge des parents pendant cinq ans au lieu de trois. Ce qui permet, au moins, de postposer le besoin de chercher un emploi et de ne pas faire "chomardiser" les nouvelles recrues.
 
0.jpgHeureusement qu'il y a la santé, dit-on...
Enfin tout dépend de quelle santé, on parle.
 
Attention, séparons les pouvoirs et les problème entre le législatif, l'exécutif et le judiciaire.

La Justice, un autre domaine, un autre défit remisé à cette nouvelle année 2013 et pas au calendes grecques.
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Tout le monde crie en langage SMS: "Moi, vouloir sous.". Sans le "Stop" final mais plutôt dans un hoquet chevrotant du bout des doigts. Il fallait bien souhaiter, de manière intéressante, le vingtième anniversaire de ce système de communication moderne.  
 
Que va-t-il en sortir du chapeau? Un lapin aux oreilles bien dressées ou au contraire, bien plombées?
  
Tout demande, manifestement, plus de temps pour assumer ses charges. Du temps, encore du temps, est demandé, alors que celui-ci fuit à toute allure, dans une sorte de tempête.
 
L'émission d'OLO est prévue pour lever 37 milliards d'euros.
Le budget prévisionnel s'élèverait à 39,99 milliards d'euros, soit 3,4 milliards de moins qu'en 2012.
Un signe positif d'austérité ou la mort du cygne en manque à gagner?

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Les Agences de la dette pensent lier les obligations à l'inflation en panne de nouvelles décotent.
Que l'idée, elle est bonne. La population bruxelloise a vu proportionnellement l'augmentation la plus forte mais au 3/4 par la voie de l'immigration.
 
S'il y en a qui entrent, il doit y en avoir aussi qui sortent.
 
La solution serait-elle de rejoindre les 300.000 Belges sont à l'étranger? Question à cent sous, à même pas un euro.
Les latino Américains sont les plus positifs du monde d'après un sondage de Gallup, destiné à estimer l'état mental de la population adulte.
 
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Pour 2030, Washington s'est posé la question et répartissait le monde en quatre mondes possibles, mais on précisait que "La responsabilité des individus et la diffusion du pouvoir par les États et des États vers des réseaux informels aura un impact spectaculaire".

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Alors, ne lésinons pas sur les dépenses, j'aime les chiffres ronds. Je ne veux pas jouer à Cassandre en Madame Soleil à la longue échéance. 
 
Je lisais encore "Il faudra risquer davantage sa peau en 2013" avec "Question: Pourquoi certaines personnes sont-elles incitées à 'bien paraître" plutôt qu'à bien faire? Réponse: L'absence de risque individuel.".
 
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C'est vrai, la prise de risque a été récompensée en 2012 pour les fonds, mais la palme du rendement revient au marché turc avec plus de 60% de progrès. 

Pour faire bonne mesure et bonne figure, si on se souhaitait:

"Bonne et heureuse année 2020".
 
De se retrouver, ici, dans sept ans, si c'est pas de l'optimisme, ça...!!! 0.jpg
 
Des photographies d'ambiance de Bruxelles, pourraient-elles vous en donner plus d'envie? C'est ici, avec un seul clic.
 
 
Pour 2013, pourquoi pas risquer un poème tout simple?
 
 
L'arrivée de l'année 2013,
Une année entre deux chaises
Dans laquelle, les fadaises 
Ne seraient plus à leur aise.
 
Voilà, à nouveau 365 jours
Qu'on espère plein d'amour
Que l'on veut sans détours
Chaque jour sortir du four.
 
Une année faites de pensées
Qui ne seraient pas une diarrhée
Dans une volée de mots outrés
Mais qu'il faudra chercher à sublimer.
 
Une année à chercher le meilleur
A lui donner des couleurs
Et, parfois, dans la sueur
Tomber sur le bide du malheur. 
 
Une année où l'on n'oublie pas les plaisirs
Pour harmoniser avec ses soupirs
Et ainsi éviter à tous prix, le pire
En gardant, toujours pour la fin, le sourire.
 
 
 
L'enfoiré,
 
PS: Je le remercie pour l'occasion, ainsi que Kroll pour avoir eu l'amabilité de m'autoriser à utiliser leurs caricatures dans mes articles.   
 
 
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  • « La Belgique? C'est le pays le plus bizarre de la planète », Amélie Nothomb
  • « La Belgique, c'est un terrain vague où des minorités se disputent au nom de deux cultures qui n'existent pas.», Jacques Brel
  • « Il ne faut pas toujours tourner la page, il faut parfois la déchirer. », Achille Chavée

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Et dans le monde? C'est le monde émergent qui va poursuivre son inexorable ascension. Quinze pays qui font les BRIC et les "Next 11", avec les 2/3 de population mondiale, vont, à leur tour, s'atteler à la croissance mondiale.
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C'est la crise des valeurs de l'Europe d'après George Soros. Loin d'une association volontaire, la CE est maintenue par une discipline de fer dans un arrangement hiérarchique dans lequel le centre dicte la politique avec la périphérie progressivement subordonnée au lieu de la fraternité et la solidarité dans des stéréotypes hostiles.



   

L'auto-dérision, un produit de la belgitude

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"Le remède spécifique à la vanité est le rire" disait Henri Bergson"A tout remettre en question, on devient hostile à soi-même, on se prend en dérision, on s'essouffle sur une détermination sans objet.", lui répondrait Paul Paré. "Je pratique l'autodérision. La dérision n'a d'intérêt que si on se l'applique à soi même. Sinon, c'est de la cruauté.", surchargerait, enfin, Gérard Collomb... Tous ces auteurs sont français. Quant aux Belges, quand ils rigolent, que pensent-ils? Ben, ils répondent aux invitations.

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2012 est derrière nous avec ses polémiques.

Et si 2013, les souhaits se profilaient dans une relation du couple Pol et Mieke?

La France, le pays où le Belge passe le plus souvent ses vacances mais qui se sent, parfois, en porte-à-faux dès qu'il met le pied sur le sol de ses vacances.

Est-ce encore dans la "Douce France" ou dans un champ de mines? 0.jpg

Les relations entre Français et Belges ont parfois été un peu du style "je t'aime, moi non plus". Je t'aime en vacances, mais n'oublie pas de regagner tes pénates par après.

Pas très grave. On s'y habitue. Mais, le bulletin aurait pour conclusion "peu mieux faire".

D'un vendredi à l'autre était un article qui avait le privilège de rappeler que seul Robinson est maître de son destin. Les autres se doivent d'assumer. 

Le début d'année est l'époque où on se fait des souhaits. Ensuite, après les flonflons du bal, les étincelles des feux d'artifices, survient, parfois, une levée de bouclier pour remettre les pendules à l'heure.

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Faire sourire avec des mots, des caricatures, tout en parlant de choses sérieuses reste un art que la méchanceté ne pourrait contredire et qui n'est pas à la portée du premier venu pour l'assumer sans coup ferir. 

En période de crises, la dérision se perd dans des instincts de replis sur soi.

Si, l'humour est la politesse du désespoir, le désespoir ne lui rend pas toujours la politesse. 

Prenons le taureau par les cornes. Abordons les problèmes via notre belgitude, plus souvent bon-enfant que guerrière.

Dans la rétrospective de l'année, le journaliste français, Georges Duhamel, répondait aux questions qu'un Belge pouvait se poser sur la France et sur les relations que les Français pouvaient avoir avec ses voisins.

Le jeune humoriste belge, Alex Vizorek, donnait sa vision à la française sur les évènements de l'année 2012.

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Il disait ailleurs que "J'ai l'impression que vous, Français, vous nous pardonnez en tant que belge, parce que toutes les frites ne sont pas toutes dans le même sachet. Posez-vous tout de même la question de savoir si ce n'est pas vous qui avez trop de mie dans la baguette".

C'est sous l'angle de l'auto-dérision que les Belges ressortent du lot, peut-être, encore plus qu'ailleurs.

Il faut savoir que les figures de style font partie de la dialectique de l'expression française. Le problème, c'est qu'en Belgique, on cherche toujours de quelles "figures", les Français parlent dans le but qu'à leur tour, ils puissent remercier les auteurs pour leur style.

Notre style, à nous, "fait dans" le surréalisme. "Sur notre table de chevet, il y a toujours un verre d'eau plein pour les jours où on a soif et un autre vide, pour les jours où on n'a pas soif", comme l'a dit quelqu'un.

Chauvinisme contre surréalisme? Le compte serait-il bon? 

Les cafés serrés, je vous en ai passés par pincées, semaine après semaine.

"La Belgique, un pays suffisamment grand pour être crédible lors des négociations et suffisamment petit pour ne pas être suspecté de vouloir défendre ses propres intérêts", des paroles très ou troip profondes, prononcée, dernièrement, à Doha

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Le 25 novembre dernier, la RTBF titrait son émission "Méfiez-vous des idées reçues sur les Belges".

Oui, chez nous, il y a les francophones et les néerlandophones, et,...pas oublier... les Belges d'expression allemande.0.jpg

Pour le reste, les clichés tombent, un à un, dans l'escarcelle des images d'Epinal.

  • Les Wallons et les Flamands se connaissent. Non. La vidéo ci-dessus le prouve.
  • Les Wallons sont plus paresseux que les Flamands. Non. Mais les sentiments, les médias, au Nord et au Sud transmettent l'idée.
  • Le Roi est le ciment de la Belgique. Non. Il est seulement la colle forcée au Nord et la colle forte au Sud. Le discours de Noël du Roi le prouve. Nous avons vécu la Question Royale, bis.
  • L'argent n'est pas taxé. Non. Il est surtaxé entre accises, taxes directes et taxes directes.
  • Les riches et les pauvres, les autochtones et allochtones s'harmonisent. Non. Ils s'ignorent dans des ghettos qui se touchent mais qui, pourtant et heureusement, profitent l'un de l'autre avec du social mitigé. 
  • La Belgique est un pays d'accueil dans lequel il est facile de devenir belge. La procédure peut prendre des mois si pas des années pour avoir des papiers.
  • La Belgique est la plus grande consommatrice de bière. Non, elle est classée à la huitième place en Europe. 
  • La Belgique a inventé les frites. Non. Ce sont bien des "French fries". Ce sont bien les Parisiens, en 1789, qui avec les Pommes Pont-Neuf les ont inventé (rappelé ici).  Mais, c'est Frédéric Krieger qui fera fortune en 1838 à Liège avec les baraques à frites. En plus des frites, il y servait les beignets aux pommes et les gaufres dégustées avec de la bière, du vin ou du cognac. A sa mort, il eut droit à de grandioses funérailles. Les frites belges ne sont pas prêtes de prendre des rides sous une cuisson très particulière. 
  • Les Flamands veulent l'indépendance de la Flandre. Non. Trois Flamands sur quatre sont fiers d'être Belges. 
  • La Belgique est un "Plat Pays" comme le chantait Brel. Non. Il suffit de prendre son vélo pour s'apercevoir du contraire.

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Cela dit. Les clichés existent avec nos voisins du sud.

  • Non. Ce ne sont ni Thierry Le Luron, ni Coluche qui sont les premiers à écrire des blagues "sur" les Belges. En 1864, "Tous les Belges ont le crâne vide"écrivait Baudelaire. C'est dire si on a de l'expérience et que si notre traditionnel surréalisme n'existait pas comme un véritable logo et parfois, comme passe-murailles, on se sentirait déshabillé trop rapidement. La revanche s'est produite, très tôt, au Théatre avec la pièce du Mariage de Mademoiselle Beulemans dans laquelle, c'est le Belge qui a le beau rôle. Une pièce qui jouée, aujourd'hui, aurait toujours le même succès à Bruxelles et peut-être, ailleurs.
  • On parle de p'tits belges. Non. Physiquement, par la taille, à cheval entre les grands Hollandais et les habitants du sud, il y a un peu de tout comme pour les fromages. Des hommes grands et quelques grands hommes comme partout. Moralement, ils aiment les compromis mais n'accepteraient jamais la compromission.
  • Le Belge est un doux rêveur. Un peu, oui. S'il est excessif avec le surréalisme, c'est que son représentant Magritte aimait troubler ses adversaires. Il y réussit toujours. Le Belge peut changer au quart de tour, passer à l'hyper-réalisme sans même s'en rendre compte, lui-même. Il reste à ses détracteurs de choisir le moment opportun pour ne pas prendre le risque de se casser les dents sur le Belge qui aura mis son armure contre les désillusions. "Il sait là contre"... comme il le dit, sans dire contre quoi.
  • Pays sans religions, laïc. Non. Les fêtes sont tintées de religiosités, comme le sont la ducasse de Mons et les kermesses, bien qu'on s'en défende. (le livre "Belgique, l'utopie d'une nation" en témoigne)    

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Sur Internet, depuis longtemps, il y a Frites.be.

Début 2012, le film "Il était une fois, une fois" (Extrait) cherchait à faire connaitre, mieux, le Belge aux Français par une descente sur Paris.

La fin de l'année 2012 a été propice à toutes une série de livres tintées de belgitude.

Pierre Kroll rassemblait ses caricatures de l'année dans un album en couleurs avec pour titre "La fin du monde est reportée à une date ultérieure". Même la France n'aura pas eu sa "prestigieuse" fin à Bugarach.

D'autres caricaturistes sévissent avec leur art comme Kanar, Rif, le lebegebd.com, le dessinnateur Vadot...

L'album de Charel Cambré avec le titre "Albert & Co" fixe le "Temps des choix".

1.jpgA la radio, "Cactus dans le waterzooi", la "Semaine infernale"...

"C'est le brol aux Marolles".

Le Chat, Philippe Geluck s'inquiète de "L'homo erectus".0.jpg

Sorti tout récemment, "L'anthologie de l'humour belge" de Bernard Marlière. Je l'ai survolé à certains moments et lu en détail, à d'autres. Cela vaut le détour.

"Cela va du Prince de Ligne à Philippe Geluck dans l'histoire des humoristes belges", était-il dit dans la préface.

J'aime les citations. Je ne prendrai que la crème de celles-ci. Crème qui n'a, d'ailleurs, de crème que le nom. 

Picorer dans celles qui m'inspirent le plus. Pour le reste, pour les sketchs et autres, je vous enverrai vers cette anthologie de l'humour belge qui peut être très sérieux, si pas profond. 

Charles-Joseph Lamoral, surnommé le "Prince rose" en 1735 disait:

  • "J'aime les gens distrait, c'est la marque qu'ils ont des idées et qu'ils sont bons. Les méchants ont toujours de la présence d'esprit"
  • "Il vaut mieux avoir de l'imagination que de la mémoire"
  • "Malheur aux gens qui n'ont jamais tort, ils n'ont jamais raison".

Raymond Devos disait "Moi, quand je n'ai rien à dire, je veux que cela se sache". 

Louis Scutenaire, "L'humain est une façon de se tirer d'embarras sans se tirer d'affaire".

Achile Chavée, "On est toujours prisonnier de son dernier mouvement d'enthousiasme".

Arthur Mason, "Devant l'impossibilité de tout savoir, la plupart ont choisi de ne savoir rien".

Philippe Geluck:

  • "Me croirez-vous si je vous dis qu'il ne faut pas croire tout ce que je disLogiquement, je devrais dire le double de ce que je pense, vu que je ne pense pas la moitié de ce que je dis"
  • "Pourquoi existerait-il une vie après la mort, étant donné qu'il n'existe pas de vie avant la vie".
  • "Ne dites jamais des saloperies sur les analphabètes. Ecrivez-les"
Sur le forum d'Agoravox.fr, l'auto-dérision ne fait pas partie des habitudes.
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Dernièrement, la tempête dans un verre de d'eau s'est tranformé en vodka au caviar "l'affaire de Gerardiov Depardiovith alias Gerard Depardieu.
Gégé voulait planquer ses sous en Belgique.
Cela avait fait les choux gras de l'actualité de chaque côté du Rubicon.
Pardon, du Quévrain, nous ne sommes plus chez Romains, malgré les apparences mais chez les Gaulois, les plus braves de la Gaule comme disait César... Je vois d'ici, ce que René Goscinny pourrait faire d'Obelix dans une bande dessinée originale avec Néchin ou Estaimpuis comme colle au scénario.

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Bernard Arnault, passe encore. Mais Gégé... dans une ode à Belux. Non, ça, impardonable pour lui et par retour de manivelle contre les Belges qui le permettaient. Une pilule amère plus forte que celle de la contraception.

Le bougmestre d'Estaimpuis, Seneseal, en avait fait un clip vidéo. "Incroyable monument du kitch des bons voeux du bourgmestre d’Estaimpuis déguisé en Astérix pour souhaiter la bienvenue à son nouvel administré Obélix : du lourd, du très lourd!!!".
 
Quand je vous parlais de la dérision belge dans ce cas, elle atteint le paroxysme du auto-dérision territoriale.
Un commentaire avait tout compris : "le ridicule ne tue pas et il peut rapporter gros". Certains oublient que ce n'est qu'être trop sérieux qui pourrait le faire.
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Gégé s'est donc tourné vers la Russie. En Russie, un peu comme Yvan Rebroff l'avait fait, mais qui n'avait de russe que le nom, qui payerait ses impôts au taux de 13%, sans paperasserie et pris sous son aile, d'un cliquement de doigt de Poutine. Gégé se souvient du festival du film de Vladivistok en 2010 et de la pub qu'il a pu y réaliser. Quand à son rôle de Raspoutine...

Brigitte Bardot qui s'appelerait pour l'occasion "Birgitta Bardotovska" veut son propre sésame si deux éléphants, Baby et Népal, étaient euthanasiés... Là, cela devient une histoire de cimetière des éléphants.

0.jpgEn France, un véritable tsunami de répliques acerbes, après celle du Premier ministre, à faire peur aux centrales nucléaires .... Pas étonnant qu'Obélix fasse des vagues en tombant dans l'eau de sa piscine jusqu'au dessus de la frontière puisqu'il n'y avait plus Ruben Vandervoorde. Vous ne savez plus, je parle du douanier belge du film qui disait, "Rien à déclarer", il y a longtemps.

Je disais Belux, vous pourrier vous demander pourquoi. Belux, car pour le Belge moyen, le paradis fiscal a été longtemps (et l'est encore un peu), le G.D. de Luxembourg.
Il n'y a pas d'ISF (d'Institutions Sans Fonds) chez nous. On ne perçoit pas de taxes sur les plus-values sur les actions. Nous avons des intérêts que l'on dit notionnels. Vous savez ces machins-trucs-bazars, des intérêts que les sociétés étrangères apprécient pour leur "délicatesse" par la déductibilité des impôts qui pouvaient atteindre la totalité de celui-ci grâce à un peu de science comptable. A la base, il y avait une parade inédite à l'Europe et aux délocalisations. Le but, financer la dette par les fonds injectés des actionnaires et renforcer la solvabilité des entreprises belges. Ce qui a fait (r)entré au pays des augmentations substantielles de capital.
Quant aux comptes en banques belges, ils devraient donner le hoquet à Eric Cantona. 

Ça va, ça supporte toujours? La pilule de contraception est encore acceptable?
Hyperréaliste, attentiste, pragmatique, le Belge? Un peu de tout.

Gégé, toutes grosseurs confondues, ne fait pas le poids au sommet de l'iceberg pour le faire couler même si le climat y est pour quelque chose.
Il faut toujours avoir les moyens de sa politique et vice-versa. La Belgique, un paradis fiscal, cela nous fait une belle jambe au César du Grand Jojo.
 
Londres fait des yeux doux comme récupérateur des ras-le-bol des entrepreneurs français. Jean-Michel Jarre désire s'y installer à Shoreditch, tout en laissant le doute sur son exil fiscal.  
 
Cela dit le forum dit citoyens, Agoravox.fr m'a toujours permis d'évaluer le sentiment de nationalisme français. Un p'tit belge s'y sentirait en porte-à-faux, s'il n'exprimait pas sa pensée avec humour et son opposition constructive.
La zwanze bruxelloise ne fait pas recette en France. Le zinneke n'a qu'à bien se tenir. Le côté résultante, on commence à revoir pas mal de film avec le nouveau Russe. Ce vendredi soir, "Les anges gardiens" sont programmés sur la Une. Lundi prochain, "Potiche"
Qui pourrait encore croire à cette exclusivité des monssages qu'on y trouve alors qu'en Italie, là, où le sang est encore plus chaud, il n'en fait pas partie?

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De ce côté, nous hésitons toujours à dire, si on vit dans un pays inachevé ou à achever. Alors, Français, vous pouvez vous rendre compte des déconvenues dans les incompréhensions mutuelles.
La Belgique est un pays d'asile. Oui. Et pas, uniquement, pour des raisons fiscales.
Un des derniers articles auquel je me suis confondu, comparait Victor Hugo et Depardieu. Deux symboles de l'exil bleu-blanc-rouge vers le noir-jaune-rouge.
Oui, le 11 décembre 1851, pour Hugo, ce fut un asile politique pour fuir Napoléon III, bien sûr. Sur la Grand-Place de Bruxelles, une plaque le rappelle. Son "humble gîte" a pris l'enseigne de Neuhaus. C'est tout dire.
Qui, dit politique, garde en son sein toujours, quelque part, un aspect économique.
La plupart des commentateurs français n'y voyaient aucun lien. 
Juger deux épisodes de l'histoire oblige toujours d'y associer l'environnement et l'époque. Hugo serait resté dans les mémoires comme "politiquement correct" alors que Depardieu serait devenu le "Manneken fisc".
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Tout ce tintouin s'écroulait, déjà, samedi dernier, quand on apprenait que la taxe de 75% sur les très hauts revenus était invalidée. Partie remise? Bien sûr. On espérait toujours. Ce ne fut pas le cas vu le désamour de Gégé.
Est-ce que le "Canard enchaîné" qui se demandait si "La Belgique peut accueillir tout le cholestérol du monde?", pouvait avoir eu une influence?
La réponse belge est "non". C'est aussi "non" pour toute la misère du monde, d'ailleurs. 

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Il faut savoir que les moinssages, sur ce forum d'Agoravox, est monnaies courantes. Il faut les considérer comme des actes de bonne santé de commentateurs silencieux. Comme des oxymores, quoi.
Ce n'est pas l'info qui dérange mais l'avis que le commentateur donne sur elle.

Question: Qui gagne au Tour de France?
Le premier et la lanterne rouge.
Le premier par l'importance du lot. Le dernier pour avoir participer et y avoir consacrer le temps de regarder le paysage comme le ferait un touriste, sans trop se fatiguer.
Un jour, j'avais même offert une bière virtuelle si les moinssages à mon égard atteignaient un max. C'est dire si j'ai tenté d'en ajouter une couche à la louche.
Donc aucune animosité fébrile, ni énervements fâchés dans la manoeuvre.
Si le coeur a toujours ses raisons, l'audience névralgique de la tête n'apporte pas beaucoup plus à la chanson sous le manteau de l'anonymat. Non, ici, ce sont des constations, sans plus.

La France, je la connais bien en vacances avec les sourires des Francofolies. 
"Les plus désespérés sont les chants les plus beaux. Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots",écrivait Musset dans l'allégorie du Pélican. Dans la vitualité, on pourrait penser que le Pélican ne serait pas mort de sa belle mort.

Quand Line Renaud vient dire qu'en Belgique, on ne paye pas de droits de succession, il faudrait qu'elle se penche sur les lois belges avec plus d'attention avant de déconner.

Quand un journaliste demandait à Ariel Donbasle si elle partirait aussi pour la Belgique et qu'elle répondait "Plutôt mourir", elle devrait en penser un peu plus dans sa robe trop étroite qui lui serre aux entournures... On n'est pas encore à Naples dans un amalgame de la phrase « Vedi Napoli e poi muori »
Voilà qu'on se battrait même pour avoir la chance de voir monter les prix des maisons d'Estaimpuis.

0.jpgDans une lutte d'ego, il y a toujours plus de sang sur les murs de la Toile que dans la vie réelle.
Chez nous, Cendrillon est un macho et Blanche Neige rencontre son huitième nain
Tout se fait en "stoemelings", avec une candeur apparente ou par la dérision face à la thèse romantique de la souffrance d'avoir perdu un symbole idolâtré auparavant, vilipendé aujourd'hui.
Le vrai problème est passé sous silence: le manque d'uniformité dans la fiscalité ne fut-ce que dans l'entité "Europe".
Les valises seront toujours prêtes pour le tourisme fiscal tant qu'il restera des possibilités de grappiller quelques % sur une fortune au pesant d'or. Des sommes non négligeables pour le commun des mortels, ces décimales additionnels. Simplisme du raisonnement...
Maurice Levy, le PDG de Publicis, répondait aux question d'un journaliste belge. "On m'a traîné dans la boue. Les attaques contre les riches ont été nombreuses. Que ce soit un gouvernement de gauche ou de droite, le problème structurel de la France n'a pas été résolu et on condamne la réussite. Je suis inquiet pour l'économie française en 2013".  
Alors, le dernier film de Gégé, "L'homme qui rit"était-il prémonitoire comme le seul qui parvenait encore à le faire en France? 

Le plus comique peut-être, c'est qu'agoravox.fr sur lequel les articles et commentaires sortent de leur tanière, est une Fondation de droits belges. Pas folle la guêpe.

Quant à l'article bien pesé qui souhaitait les bons voeux pour 2013 à sa manière, il ne récoltait que des commentaires mitigés, parfois... moinssés, souvent. Allez comprendre pourquoi. Peut-être la même réponse que pour la vieille pub de Ducros se décarcasse.
 
Il faut se rappeler que l'humour belge et français sont devenus souvent très différents et pas qu'une fois.
Si au départ, il existe une culture commune dans la partie sud du pays et si la fête nationale française est honorée à Liège, depuis 1830, les 182 annnées d'écarts type ont eu assez de temps pour générer ou perpétuer quelques spécificités bien belges et, qui sait, quelques nouvelles dérives. 
Entre les deux pays de cultures similaires, un fossé s'est creusé pour appréhender les difficultés de la vie. Une royauté et une république, ça se conçoit différemment..
Alors, souvent, sans verser dans la démesure, on s'évade pour retomber dans la plage des clichés.0.jpg
L'un regarde l'autre en chien de faïence, en se demandant par quel artifice, il va pouvoir faire faire le faux-pas à l'autre et ainsi remonter ses propres bourses aux idées.
 
Sur notre Grand-Place, Benabar a dit, un jour, qu'il aimait Bruxelles. Je sortirai, comme conclusion, sa chanson les "Râteaux", qui me paraissait avoir les paroles adéquates et une vidéo qui ne l'était pas moins. Son "Politiquement correct" avait probablement étalé le tapis rouge dans cette voie sans issue.

Le dernier "Dictionnaire de Laurent Baffie", j'aime . C'est aussi du lourd, du très lourd et il est français, Laurent. Fabrice Luccini aimera, c'est sûr.
Pour Baffi, comme il l'écrit, celui qui est aigri est la "personne amère et jalouse qui le demeure jusqu'au bout, puisque les paroles s'envolent et les aigris restent". Pour le mot "Enfoiré", sa définition est "Anciennement, enculé, salaud, fils de pute. Depuis Coluche, personne généreuse, altruiste et solidaire".
Je ne peux qu'acquiesser. 

Rien n'est donc perdu au sud quand on garde l'humour même en période de crises.
La réponse du berger à la bergère, se fait bien, à condition, de garder le sourire de la crèmière...

Faut pas rêver ni charrier. Il y auvait eu plus de Belges devenus Français que l'inverse, mais c'était en 2010, la période pendant laquelle la Belgique se cherchait un gouvernement, période pendant laquelle, aussi, les Français faisaient des pronostiques sur notre survie.

Comme je n'ai pas toujours répondu à la suite des commentaires qui m'étaient adressés, on ne m'aurait peut-être pas compris, je vais le faire ici par une seule citation:

"Les commentaires de mauvaise humeur donnent l'impression que ses concepteurs sont seuls au monde à penser alors que d'autres ont les mêmes réflexes mais, comme le fait le judoka, utilisent la force de l'autre et s'arrêtent toujours avant les retours de flammes qui ont de l'avance à l'allumage.".

J'aime la France, mais pas quand elle fait du surplace à baigner dans le négativisme qui ne croit pas à son avenir comme je l'ai trop souvent ressenti sur le forum dont je viens de parler. 

0.jpgJe n'ajouterai pas plus de citations après ce billet, comme je le fais d'habitude. Une indigestion de frites et de moules, probablement.
Ecrire un tel billet, c'est aussi se rappeler que les apparences sont souvent trompeuses.
Aucune amertume ou amer-tunes à y trouver. Ce serait plutôt comme les constatations que ferait le Père Noël extra-terrestre qui a fait un long voyage.

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De ce côté de la frontière, on dit: "Sois belge et tais-toi. En plus, on vous y invite pour en donner le ton et la saveur.

Si cela vous "goutte", c'est bon signe. Sinon, on sort les cartes et on y ajoute une demi-gueuze bien sucrée avec de l'écume au sommet, quelques bières blanches, quelques blondes, quelques brunes... puisque, parait-il, les Belges savent pourquoi.


L'enfoiré, 

Cannibalisés par le Web?

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Quatre articles de l'Echo ont attiré mon regard. Le low-cost s'est emparé des communications. Le Web éradique la filière traditionnelle.  Il y a les robots-journalistes, les  films jusqu'à la recherche de raccourcis pour minimiser les risques. L'informatique n'a, pas encore, trouvé les moyens d'inventer l'originalité par elle-même. Pas encore...

0.jpgL'ordinateur a envahi tellement de domaines qu'on arrive à une situation où plus rien ne va sans lui et parfois à cause et en fonction de lui.

J'ai souvent pensé que l'informatique allait encore donner beaucoup de développements et de surprises sur prises. Qui aurait pensé, avant les années 80 que le PC allait  se répendre de l'entreprise dans le public? Sans les télécommunications, le public se demandait encore ce qu'il allait pouvoir faire du "cher PC compatible". Puis, il y a eu le ".com", le Web, avec ses télécommunication qui donne, en plus des résultats comptables, le suspense en touchant le monde par toutes les voies dans sa vie de tous les jours.

Dialoguer avec la terre entière via les blogs, les forums, le rêve, avant peut-être de découvrir poindre quelques cauchemars à l'horizon.

Il y a sept ans, j'écrivais "Concurrence bloguée" dans lequel j'exprimais ma manière de concevoir le rôle du blogueur comme  "complémentaire" aux journalistes professionnels.

Je me trompais. Si les arguments cités étaient en général exacts concernant le prix à payer pour de la bonne information de premier cru, ce n'était plus le cas, si l'information officielle se pliait au obligations du low-cost. Cette information s'est vue refilée d'ordi en ordi, de journalistes avec cartes de presse à blogueurs sans cartes de presse.

Dernièrement, j'écrivais "Eurek@ Google". Là, c'était la science qui dans plusieurs domaines, espéraient trouver des solutions aux problèmes en récoltant ce qui était écrit sur la Toile Internet. Avec les données fusionnées, "compilées", l'Archimède moderne  aurait lancé son Eureka dans son bain sans éclabousser. 

"Compiler", voilà un mot que j'ai souvent utilisé dans ma carrière d'informaticien. L'opération de compilation consistait à valider la syntaxe avant de soumettre un programme à un ordinateur au niveau "run time".

"Interpréter" n'est venu que beaucoup plus tard quand la vitesse des machines était devenue suffisante pour traduire le langage machine sans traitement préalable.


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Les robots-journalistes

Les lecteurs ne veulent plus payer pour l'information. Internet leur en donne l'occasion et la comptabilité des journaux passe dans le rouge.

Internet est gratuit et fournit des informations bonnes ou mauvaises, mais rarement validées.

Le numérique cannibalise le travail des journalistes. 

Les étudiants, eux, ont également compris le gain de temps à la recherche d'un sujet pour se donner des idées de dissertations. Les copiés-collés ont, ainsi, fleuris de partout et c'est par l'examen de quelqu'un, très expérimenté dans les techniques de l'information, que reviendra l'obligation de dénoncer toutes impostures. 

L'informatique a remplacé énormément de professions manuelles mais, elle s'attaque de plus en plus aux professions dites "intellectuelles" puisque la création sur le terrain ne semble plus considérée comme essentielle.

Aujourd'hui, la machine peut presque tout faire grâce à sa vitesse de calcul et ce processus d'accélération est toujours en progrès.

La constatation de la similitude des sujets traités dans la presse n'est pas une erreur même en dehors d'une actualité brûlante.

Des périodiques hebdomadaires ou mensuels ont des titres en page de garde qui varient avec des mots différents, mais dont les sujets sont identiques.

Les journalistes et la presse auraient-ils tous la même idée au même moment pour plaire à ses clients lecteurs?

Il faut meubler, même quand il y a un "trou" dans l'information. Bien sûr. Mais meubler, c'est aussi diversifier, trouver le meuble qui convient le mieux et que l'on ne trouve pas nécessairement ailleurs dans l'appartement du voisin. 

Le scoop dans l'actualité fait partie de la cerise sur le gateau. Après, on en tire le meilleur sous forme de buzz avant de s'éteindre par le nausée du consommateur. Nausée qui se perpétue dans les forums citoyens jusqu'à l'essouflement complet. L'affaire de Depardieu n'était que le dernier des chapites.

Même les formats des journaux s'uniformisent et réduisent leur  taille de concert. Le but est louable: permettre d'être mieux manipulé, d'être plus pratique dans le train ou le tramway ou au milieu du trafic puisque c'est là qu'on a encore souvent, le temps de lire. 

Pour faire la différence, on change la couleur de fond ou on passe au technicolor. 

Pour le fond, la vitesse de préhension de l'info s'impose. C'est par l'image, la caricature, plus que le texte qui y répond. Le journal se condense, se comprime.  

Les articles qui arrivent dans une langue étrangère, seront pré-mâchés par un traducteur automatique, puis seront passés du linguiste multilingue, au journaliste qui vérifiera le sens global avant d'arriver au pigiste pour mouliner le tout au meilleur prix. 

Oui, la "communication cherche contenu". Oui, "l'égo de la communication" existe aussi et se doit d'exister avec la seule envie d'informer sans chercher la propagande.

Non, le prix coûtant doit rester compétitif. 

Le visage médiatique s'est transformé par les obligations du progrès au prix le plus bas. Il s'est adapté à ses utilisateurs, ou s'est complètement changé, quitte à dégraisser quelques éléments essentiels sur son passage. L'eCommerce, les fameuses Pages Jaunes, ont montré le chemin par la publicité et leurs limites. 

Les robots débarquent et cela va encore plus éclarcir les rangs. S'ils buggent, c'est qu'il y a une erreur de conception à la base qu'il faudra corriger dans la version suivante. Ils ne seront jamais virés. Si d'aventure, une erreur se glisse dans l'input, c'est à son fournisseur de s'expliquer. Il n'était pas bien fagoté, pas bien exprimé pour être compris avec la clarté nécessaire ou mêlé de trop de pathos pour être compris par un programme.

Le robot pourrait très bien rédiger, tout ou partie, d'un article, une fois qu'il dispose d'un "input", bien structuré, pour produire des articles. "Shit in, shit out", reste le seul obstacle. 

L'intelligence artificielle va aider, une fois, paramètré en fonction, des convictions idéologiques du journal, à sortir l'article soit-disant "unique".

Les médias traditionnels se sont modernisés en fonction du coûts et de la rapidité voulue souvent par leurs lecteurs eux-mêmes. On achète la rumeur et on la vend comme une nouvelle.

Le public, qui reprend l'idée à son tour, sera le type "bien" s'il aura compris ce qui le fera entrer dans le centre d'intérêts de "nouveaux penseurs philosophes" comme de nouveaux "collègues".

La matière grise de la profession est dévalorisée. Elle a perdu toute sa superbe par manque d'imagination et de valeur ajoutée par l'analyse fine. Doit-on parler de médiocrité ou d'exigences démesurées par rapport à ce qui est investi pour casser toute cette médiocrité? 

L'originalité est devenu trop chère et se retrouve industrialisée dès le sommet de la chaîne. L'innovation, en berne, est en panne d'inspiration. Les jeux, les rality show, les Star Ac' sont devenus les "casseroles" diffusées dans de grands entractes entre les journaux des télés  d'informations. 

La société "Narrative Science", avec une petite équipe, s'atèle à la tâche d'invention, destinée aux robots. Elle apprend à l'ordinateur comment rédiger correctement pour devenir l'intermédiaire suffisamment crédible dans une chaîne de production.

Le "clé sur porte" du sur-mesure suit, au petit bonheur la chance, des programmes d'ordinateurs. Dans ce processus théorique, les "textes fait maison" ne deviendront plus tellement différent des textes du rayon "tout fait". Avec le temps, les bugs de programmes se corrigeront d'eux mêmes, grâce aux geeks qui veillent au grain. Ils valideront et testeront les programmes par leur commentaires.

Un programme de Content Fleet traque les buzz comme le fait Google pour chercher ses prospects dans l'eCommerce.

Le but, détecter "le" sujet qui plaît et qui fera vendre.

Les tweets sont sa première source d'information et les "experts.com" d'Overblog se bousculent ensuite.

Les "fermes de contenus" inondent le marché.

Les tâches répétitives ont toujours fini par disparaître des mains humaines dans l'histoire industrielle.

N'a-t-elle pas fait plus de victimes dans l'information?

Le pigiste est payé entre 2 et 4 dollars l'article. Ryan Smith a découvert que des Indiens et des Philippins se sont mis sur les rangs pour apporter l'écriture, les photos et l'emballage à l'information. 

Les journalistes professionnels en premier se font virer à petites doses.

Pour se sauver de la morosité, les anciens écrivent des livres avec leurs expériences médiatiques après plus de temps de réflexions.

Un opportunisme consensus à tous les étages du fournisseur au consommateur?

Tout devient inodore, insipide, sans goût particulier, sans beaucoup d'interprétations.

Si c'est par la forme de SMS, au départ, il faudra seulement les excuser des erreurs d'orthographe.

Pour l'info, aussi, le temps, c'est aussi de l'argent.

Augmenter le lectorat est l'essence même des rentrées d'argent. Être indexé par Google est la manière de s'extraire de l'ombre.

Cela ne veut pas dire qu'il faille verser dans le ridicule et se tirer une balle dans le pied en croyant faire payer les liens hypertextes comme l'envisage les journaux irlandais. Le gratuit d'Internet ne peut se rectifier par le seul fait de faire de l'argent à l'aveuglette. 

Un interview d'un journaliste qui donnait son avis explique le malaise. A l’occasion du 21e numéro de la revue «XXI», ses fondateurs publient un manifeste «pour un journalisme utile» et différent, à l’ère de l’information numérique.  

Entretien avec Patrick de Saint-Exupéry, rédacteur en chef de la revue:  "Et si la presse faisait fausse route? La seule question qui vaille est comment faire du journalisme, quel que soit le support. Le lecteur a été dévalué car transformé en consommateur d’information. De sujet, il est devenu objet. Il accorde de la valeur à ce qu’il lit. Les gratuits, eux, finissent par terre dans le métro. Le reportage disparaît alors qu'il devrait être au centre de la stratégie. Le titre est devenu la marque, le lecteur un consommateur d’information, le journal un produit. Il ne manquait que le dernier terme : le technicien de l’information pour le journaliste. On y vient aujourd’hui. On rentre dans une marge où l’on peut s’interroger sur l’essence de notre métier.".

Propos à contre-courant qui ramènerait le journal à ses fondamentaux. 

 

0.jpgHollywood et la "formule magique"

Pour diminuer les flops financiers, les "bides du cinéma", une machine pourrait prédire les chances de succès d'un film avant de commencer de sortir le moindre million du producteur.

Un programme d'Epagogix se chargera d'analyser en suivant l'ordre d'importance, l'intrigue, le script, les stars... Un algorithme est en phase de test. C'est encore une fois, le rendement qui prendra la priorité avant l'originalité. Il s'agit de ne pas désorienter ou pire, décevoir le téléspectateur. Réaliser ce qui marche avec des films avec deux jeunes gens et une fin heureuse, par exemple. Le programme a déjà découvert que les acteurs sont interchangeables. Tout et tous formatés dans un même goulot d'étranglement. L'originalité n'aura qu'à trouver d'autres débouchés. Les séries télés se tranfèrent de chaîne en chaîne, traduites au besoin et interprétées par des voix de substitutions dans la langue du pays où elles sont diffusées que le spectateur reconnaitra. 

Ce programme est, actuellement, destiné aux États-Unis, pas encore à l'Europe. Comme il faut vendre du rêve, on se retrouvera peut-être très vite à Bollywood dans un concensus mielleux.  

 

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Le temps réel

Mais, si la technologie continue à cannibaliser les médias, plus on approche du temps-réel, plus elle en arrive à se cannibaliser elle-même.

La techno la plus récente remplace la précédente devenue ringard.

Le "Plug and Play" n'est plus. Répondre au questions par un intermédiaire vidéo, cela va encore. Le nec plus ultra, pour les concepteurs, serait de recevoir des réponses sans même avoir posé les questions.  

Aujourd'hui, tout est "on line" en "real time".

Windows 8 règne sur la tactile et perd la précision de la souris et on ressort le stylet.  

Alors, le "user friendly" quitte le bout des doigts pour arriver aux yeux.

Les "Glasses" de Google sont aussi en phase de tests avec une envie de passer dans le public dès 2014.

Les Smartphones, comme "engins"à tout faire, deviennent de plus en plus "smart", même par des voies les plus inattendues.  S'il ne faut plus pousser sur des boutons pour que l'information s'achemine vers son demandeur ou en parte, c'est encore mieux.

Avec les lunettes de Google sur le nez, il suffirait de regarder le ciel pour afficher le climat par transparence. Tout cela grâce au Wifi et peut-être au LiFi.

Mêler le virtuel au réel, voilà le grand principe de départ de l'informatique qui revient par l'automatisme. Les langages abscons de l'époque, remplacés par des langages, parlaient au machines avec un vocabulaire de plus en plus humain. Un souvenir...

Le "wearable technology" s'imagine sur les vêtements, la montre et sur le nez, la voix. Mais c'était en "stand alone", à priori, sans connexion.   

Les services deviennent immanents pour précéder la volonté de ses utilisateurs. Un jour, ils permettront en pré-médecins de se rendre compte si on est bien portants ou avertir le futur patient qu'il faut se rendre chez un praticien comme sur les voitures avec des loupiotes qui s'allument.

 

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La chaîne du film

La chronologie des médias s'est aussi retrouvée raccourcie. S'il faut produire vite, il faut surtout rentabiliser la production dans un laps de temps de plus en plus court, à cause de et par Internet.

Le battage médiatique doit précéder bien avant la sortie d'un film pour "chauffer la salle virtuellement" avant d'y entrer et prendre de vitesse ses concurrents, une fois, entré. La multiplication des plate-formes et des écrans l'impose. Les télés se chahutent, elles-même, de pays en pays. Plusieurs films sont retransmis en Belgique avant d'arriver quelques jours après sur les chaînes françaises. Les télés privés se bousculent dans des "Avant-Premières" comme RTL TVI tandis que ARTE tente d'être à la pointe du Web en rendant ses émissions disponibles pendant 7 jours sur le Web après diffusion à la télé.

Pour éviter le piratage, la réglementation française s'exerce sur son territoire et aucun film ne peut sortir en DVD et en vidéo à la demande que quatre mois après sa sortie en salle. Pour la télé à péage, c'est un an après. La télé gratuite, deux ans. Les vidéos à la demande par abonnement, quatre ans.

Rechercher ce que le téléspectateur aime voir, même si c'est un navet, est une raison de survie. Cela arrive au point où les films indépendants, les films d'auteurs se voient relégués aux oubliettes sans aucune chance d'en sortir.

A Bruxelles, une ou deux salles de cinéma à caractères antinomiques, subsistent face aux grandes salles multiplexes.

Puisqu'on ne peut empêcher le phénomène de nivellement par le bas, l'idée de sortir, simultanément, l'event sur toutes les plate-formes (ciné, telé, VOD, DVD...) permettrait de rationaliser les frais de production et de marketing. Le fait de rétrécir les fenêtres à terme, est là pour couper les ailes au piratage mais c'est, de toutes manières, s'acculer à des lendemains difficiles.

Internet dicte son tempo et sa loi. Point.

MegaUpload revient, parait-il, fin janvier. Les accords exclusifs aux États-Unis entre Disney et Netflix ne sont qu'une étape à l'américaine avec trente millions d'abonnés pour Netflix.

Un "business model" est à refondre de toute urgence avant que n'arrive uniquement des navets, de vieux films ou des remakes sur les écrans.

Après la polémique française concernant le cachet des acteurs, on remarque qu'elle profiterait à la Belgique car de plus en plus de productions y débarquent. Il n'en demeure pas moins vrai que le "tax shelter" devrait rétrocéder 70% des dépenses à l'audiovisuel et pas servir aux seuls cachets des vedettes pour rester en vie.


Conclusions

Maurice Levy, PDG de "Publicis", le 3ème groupe mondial de la communication, remarquait que seuls, les médias numériques comme Internet et les mobiles ont fait progresser leur chiffre d'affaires en 2012. Son inquiétude pour le pluralisme de l'information n'était pas un leurre.

Le "Consumer Electronic Show" se déroule actuellement à Las Vegas pour 4 jours. Il est intéressant d'y voir ce qui se concocte dans les boîtes à malices des concepteurs du futur dans les technologies.

Cette année, ce serait la guerre au "living-room" avec les téléviseurs comme point central. Tout pour les nouveaux services WebTV: l'OTT (Over The Top), les convertisseurs des anciens numériques en SmartTV. La pub, elle, se charge de profiler le téléspectateur à l'aide d'un algorithme technologique qui agit en arrière plan
Les écrans deviennent flexibles pour les rendre enroulables voir incassables.

Si cela se conçoit bien pour le transportable, on ne sait pas trop ce à quoi cela va servir dans le cas des écrans géants de salon, mais on espère qu'il y en ai un... finalement.

C'est, probablement là, le problème. Tout peut être développé, sans nécessairement devoir chercher de finalité avant de  produire. Ils suffit d'y mettre un minimum d'argent et de moyens humains puisque la valeur de l'argent se perd sous la forme de dette. Le seul grand soucis, c'est en fin de processus, de générer et de gérer l'envie du consommateur pour les gags ou les gadgets en les représentant comme d'un emploi stratégique, indispensable, via le marketing.

Serions-nous devenus des créateurs de l'inutile dans une économie factice qui crée de faux problèmes et de faux emplois? Emplois qui, à leur tour, créent, eux-mêmes, de nouveaux emplois pour résoudre des problèmes sans solutions.

Le succès d'un développement, d'un film est parfois le lot du hasard. Le bide, un coup du sort, qui n'a pas compris les desiderata du public. Difficile d'anticiper la marche du monde. Des résurrections du passé ne sont pas nécessairement ringards, si elles sont modernisées en fonction des goûts actuels.

0.jpgMardi dernier, pour corriger cela, à la radio, on parlait d'éco-conception qui commencerait à germer dans l'esprit de certaines entreprises. Palier ce phénomène de fuite en avant dans lequel l'homme n'a pas toujours son mot à dire qu'après coup dans la phase "consommation" pour recréer le besoin de consolider des acquis.

Mais, la boite de Pandore est ouverte dans les entreprises. Certains regardent ce qu'il y a d'intéressant ou d'utile à l'intérieur de la boîte.

Dans l'économie moderne, David a parfois plus d'intérêt de s'associer avec Goliath que de le contrer. 

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C'est, alors, que je suis tombé sur un article qui disait "On ne peut pas 'penser' à ses clients!", écrit par le mathématicien, philosophe, Luc De Brabandere.

"Ce serait impossible de penser à des milliers ou des millions de personnes différentes. Ce serait peut-être catégoriser les individus en les profilant par des moyennes, alors qu'ils ne sont pas homogènes dans chaque groupe ". D'accord.

"On ne peut diriger sans simplifier arbitrairement". Encore d'accord.

"Le but est de réduire la complexité qui nous entoure pour appréhender notre environnement, d'en parler, de le modifier de le modéliser. Les sciences humaines ont besoin de rigueur et de modèles"Un peu moins d'accord sur ce dirigisme monoparental.

Cela ne veut pas dire que tout doivent rester standard si ce n'est le matériel lui-même par fonctionnalité. Ce n'est d'ailleurs pas le cas dans la pratique quand il s'agit de fidéliser un client par ses propres produits en sortant des standards.

Bonjour, les moules... :-)

Va-t-on "Coca-comaliser" la cutlure? se demandait le violoniste Sigiswald Kuijken, six pages plus loin dans le même journal?  

Et si c'était les consommateurs, eux-mêmes, qui fixaient, démocratiquement, comment ils voudraient voir le futur? Une boîte à suggestions ne serait-elle pas à instaurer quelque part?

Faire rêver à l'impossible, le consommateur. Tout un programme humain. Rien à voir avec le numérique. 

Le consommateur tend parfois, paradoxalement, de sortir de l'ordinaire en prenant comme modèles des héros de la vie ordinaire. Le Président Hollande n'en est qu'un exemple quand il dit voulmoir être un président "ordinaire".

Les humains ne sont pas des robots. Pas encore...

Je ne vous demanderai pas si cet article, était écrit par un ordinateur, ni par Google. A vous de juger...

Je ne suis ni mathématicien, ni philosophe, mais seulement, un ancien informaticien, blogueur depuis huit ans...

Plus rien à gagner ni à perdre. Observateur, c'est tout.


L'enfoiré,


Citations:

 

  • « La technologie est le trou du cul de la science.», Romain Gary 
  • « Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité.», Albert Einstein
  • « La technologie est mère de la grande entreprise, grand-mère de l'intervention étatiste.», André Siegfried 
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